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Mot-clé : Vœux

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Mais Dieu est fidèle, Dominique Nothomb 2002-4

C’est avec l’accord de l’auteur que nous publions, enfin, en forme de « Courrier des lecteurs », ce texte (déjà ancien de deux ans) du Père Nothomb, m.a. Ses premières phrases le disent clairement, c’est en écho à l’article du P. Clodovis Boff (V.C. 1999, p. 377-395) que ces lignes ont été écrites. Il ne s’agit pas d’une polémique, mais d’un « je voudrais y ajouter quelque chose » et c’est à propos de « l’après », à propos de ce qui se vit suite à la sortie de la vie religieuse. On se souviendra en effet (et on le relira peut-être) que l’article « source » s’intitulait : « Considérations indignées » et proposait, en quelque sorte, un examen de conscience au vu de certains « abandons » surprenants et vécus douloureusement par le Père Cl. Boff. C’est aussi une réflexion personnelle et au titre d’une expérience exprimée en « je » que le P. Nothomb nous invite, qui ne le ferait, à redire que « Dieu est fidèle ». Avec la permission de l’auteur, nous donnons cette note pour prévenir une interprétation « laxiste » de ce « Courrier des lecteurs » qu’en aucun cas l’auteur ne cautionnerait. Dans ces quelques pages, il ne s’agit pas de déterminer le degré de responsabilité ni la culpabilité de la personne dont l’exemple relate une faute objectivement grave par laquelle – avant de quitter l’état religieux – le vœu de chasteté avait été lésé et la charité théologale blessée. La décision de sortir de l’Institut, elle-même, n’est pas l’objet de la réflexion qui suit (certaines Constitutions d’ailleurs font une obligation de quitter à celui qui s’est mis dans la situation évoquée). On ne cherchera donc pas à évaluer ce qui, dans la situation nouvelle où se trouve la personne, et qu’elle a assumée avec courage, est « plus humble » ou même « plus évangélique ». Sans doute, la fidélité ou l’infidélité ne se mesure pas – et qui le peut d’ailleurs ? – en séparant l’engagement baptismal (tendre vers la sainteté) des engagements des vœux (qui ne seraient que de l’ordre des moyens), ce qui a été parfois la doctrine enseignée, mais qui ne tenait pas assez compte de l’unité spirituelle de toute histoire personnelle. On pourra donc souligner, plus que ne le fait l’article, le lien entre le théologal et le moral dans la personne singulière qui répond librement à une vocation en choisissant tel état de vie et la pratique qui en découle du plus intime au plus « externe ». Il reste que l’on se laissera toujours inviter, par la croix du Christ, à la miséricorde qui fait vivre sans occulter la faute qui, reconnue et pardonnée, sera le lieu d’un « plus grand bien », dans une vie encore et toujours aimée et appelée à la sainteté, (ndlr).

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