Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Le cinéma, cette sorte de théologie de l’image… Récemment, plusieurs œuvres filmées ont donné de voir quelque chose de la vie consacrée et suggéré, croyons-nous, ce que le petit monde des consacrés peut mettre au jour : un affrontement des libertés personnelles ou encore des traditions culturelles. Le propos de cette chronique ne relève pas de la critique cinématographique proprement dite ; on veut y réfléchir aux « choses vues », pour parler comme l’Écriture, en se risquant à les interpréter. Nous avons retenu cinq films. Le premier, Marie Heurtin, devrait faire date pour ce qu’il met en scène de l’éducation par le toucher, dans un long voyage vers l’intériorisation de l’amour. Nous présentons les autres deux par deux : d’abord Sœur Faustine, vrai repoussoir d’Ida, des œuvres évoquant ensemble, mais de manière incroyablement contrastée, l’âme et l’histoire polonaises ; puis Le temps de quelques jours et Celle qui avance comme l’aurore, filmant la vie de moniales trappistines, dans la complémentarité irréfragable du milieu communautaire et de l’itinéraire personnel.
Dans cette mise en valeur de la pratique littérale des Exercices spirituels d’Ignace de Loyola, l’accompagnateur expérimenté se fait théologien de l’écoute intérieure de la Parole, au cœur de l’expérience spirituelle que le tracé ignatien permet. Pour l’homme d’aujourd’hui, l’oraison par « application des sens » représente une ressource et dans la vie quotidienne, un autre respir.
Dédié à la mémoire du grand jésuite disparu il y a juste dix ans, cet hommage lumineux rappelle la singularité d’un itinéraire dont la fécondité, controversée souvent, n’est pas près de s’épuiser.
Répondant bien à son titre initial,« Redécouvrir l’accompagnement individuel au nom du Christ », cet exposé rend compte d’une longue expérience d’accompagnement de nombreux débutants dans la formation sacerdotale, auxquels les Exercices spirituels de trente jours de saint Ignace ont été proposés. Un déploiement de la liberté spirituelle s’y opère, où s’approfondit l’indispensable relation personnelle au Christ de Dieu.
Dans une famille religieuse de spiritualité ignatienne, la profession perpétuelle « sur l’hostie » est présentée par l’homéliste comme l’une des deux réalisations visibles du « oui » marial de la créature à Dieu, dans un dialogue où l’offrande se fait combat pour l’Amour, lequel envoie et transfigure.
Comme nous l’avons déjà découvert dans la formule de profession des Salésiens de don Bosco (Vies consacrées 79, 2007-4, p. 281-287), la liturgie des vœux éclaire singulièrement l’existence religieuse. Dans la Compagnie de Jésus, les premiers vœux engagent le profès temporaire à entrer dans la Compagnie, et demandent la grâce pour accomplir le désir ainsi offert. La manière dont saint Ignace conçoit l’intégration aux œuvres de son ordre et, plus profondément, à la mission de l’Église, peut donc être entendue comme un temps d’élection, et surtout, une demande instante de confirmation dans l’amour, lequel dépasse toute détermination humaine et spirituelle.
Rumination des Psaumes ou contemplation évangélique, la prière chrétienne conduit la liberté de l’homme à épouser la liberté pourtant insondable de Dieu. Ce « vœu » de s’accorder pour la vie au choix du « Commencement » est précisément l’enjeu de la méditation du Règne, dans les Exercices spirituels : « Conduis-toi même ma vie ».
L’appel du Verbe de vie à la conscience humaine atteint, dans les entre- tiens de la dernière Cène, un sommet et s’accomplit dans le Don de l’Esprit comme Personne. Celui-ci atteint les profondeurs de l’âme, fait naître la tradition chrétienne et, par là, nourrit la contemplation de la présence et de l’œuvre divine dans le monde, dès la Genèse. La deuxième partie traite de l’histoire concrète de ce Don ; l’Esprit fait la vérité sur l’immense débat, et le péché, de la conscience humaine face au Christ ; Il donne de surcroît d’entrer dans une mystique nouvelle, œuvre du « Paraclet », cachée dans les misères de la chair. La troisième partie évoque le combat spirituel et le mystère de l’Eglise ; c’est en eux que l’homme peut grandir, non sans des moments de désastres humains, dans l’accueil du Don de l’Esprit comme Personne.