Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Dans cette “confession publique”, Mademoiselle Sommaruga, que nos lecteurs connaissent de longue date, réfléchit à sa vie de “simple femme consacrée” parmi les habitants d’une maison de repos. La pauvreté, la chasteté, l’obéissance deviennent ici vraiment celles du Christ humble, disponible, abandonné : “un automne si proche de l’hiver” dont l’espérance demeure l’orient. Traduction, revue par l’auteur, de l’article paru dans Testimoni du 15 mars 1989, publiée avec l’aimable accord de la revue.
Après un bref rappel des étapes de la reconnaissance des Instituts séculiers par la hiérarchie, l’auteur constate que le développement de ceux-ci s’est fait selon deux lignes : les Instituts de pénétration, soucieux de porter au monde la lumière de l’Évangile « pour le transformer du dedans », et les Instituts de collaboration, plus orientés vers une collaboration discrète aux œuvres de l’Église. Elle donne ensuite, documents du magistère à l’appui, les raisons qui lui font estimer que les Instituts de pénétration correspondent davantage à l’intuition propre de cette nouvelle vocation. Les Instituts séculiers existeront encore en l’an 2000, conclut-elle, s’ils s’efforcent, dans cette ligne, d’être fidèles à l’appel spécifique de l’Esprit Saint : vivre une consécration séculière vraiment séculière, une sécularité consacrée vraiment consacrée. Traduction, revue par l’auteur, de l’article « Istituti secolari verso il 2000 », paru dans le n° 67 de Dialogo, et publiée avec l’aimable autorisation de cette revue.
Parler de communauté à propos d’un institut séculier, dont les membres vivent en « diaspora » par vocation, semble paradoxal. En des termes très simples, l’auteur met en lumière ce qui constitue profondément la communauté et ce que celle-ci requiert de chacun. Ses réflexions sont éclairantes aussi pour celles et ceux qui vivent en communauté.
L’auteur de ces lignes, bien connue de nos lecteurs, y pose avec grande franchise et beaucoup de lucidité la question à laquelle sont affrontés les membres vieillissants des Instituts Séculiers. La solution qu’elle suggère (et qui est vécue, notamment, dans son Institut) semble tout à fait dans la ligne de la sécularité qui caractérise cette vocation. Mais peut-on l’imposer à tout consacré séculier ? C’est ce que se demande l’auteur, en des pages qui font réfléchir.
Dans ces réflexions, qu’elle présente comme son opinion personnelle, l’auteur pose en principe que l’obéissance et la pauvreté ne peuvent pas se vivre, dans les Instituts Séculiers, en se calquant sur les manières de faire légitimement pratiquées dans la vie religieuse. Si ce sont bien les mêmes conseils évangéliques que l’on veut suivre de part et d’autre, le membre d’institut Séculier est appelé à découvrir une manière de le faire typiquement séculière, telle que le monde puisse comprendre le message que ces Instituts ont à lui annoncer. C’est à la demande expresse de l’auteur que cette contribution paraît dans la « Tribune libre », afin de marquer clairement qu’elle n’entend présenter ces suggestions que comme ses idées personnelles sur le sujet.
Le propre des membres des instituts séculiers est de vivre leur consécration à Dieu en plein monde. Il en résulte fréquemment une grande dispersion, une situation de « diaspora », qui pose de nombreux problèmes pour la formation. L’auteur examine ceux qui se présentent pour les membres et ceux que les situations rencontrées par un institut séculier posent aux formateurs eux-mêmes. Elle conclut que la tâche la plus urgente est précisément la formation des formateurs.
En des pages très simples, l’auteur nous dit comment naquit, en 1936, chez elle et quelques compagnes, « l’idée » de se mettre, comme laïques consacrées, au service des mourants, des malades, des vieillards, à l’exemple de saint Camille de Lellis. Elle nous décrit les étapes par lesquelles leur recherche les mena, en « cobayes conscients », durant la période qui vit la naissance des Instituts Séculiers et l’approbation des premiers d’entre eux. Sans anticiper sur les temps, elles ont laissé mûrir les questions qui se posaient, jusqu’à ce que la lumière se fasse.
L’on m’a demandé quelques réflexions sur la manière dont on peut vivre une consécration complète dans le siècle par l’appartenance à un Institut séculier. Le décret Perfectae caritatis (n° 11) a redit substantiellement la valeur de ce genre de vie, invitant ceux qui l’ont adopté à en garder les notes spécifiques, telles qu’elles...