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Les Instituts séculiers en route vers l’an 2000

Germana Sommaruga

N°1987-4 Juillet 1987

| P. 244-252 |

Après un bref rappel des étapes de la reconnaissance des Instituts séculiers par la hiérarchie, l’auteur constate que le développement de ceux-ci s’est fait selon deux lignes : les Instituts de pénétration, soucieux de porter au monde la lumière de l’Évangile « pour le transformer du dedans », et les Instituts de collaboration, plus orientés vers une collaboration discrète aux œuvres de l’Église. Elle donne ensuite, documents du magistère à l’appui, les raisons qui lui font estimer que les Instituts de pénétration correspondent davantage à l’intuition propre de cette nouvelle vocation. Les Instituts séculiers existeront encore en l’an 2000, conclut-elle, s’ils s’efforcent, dans cette ligne, d’être fidèles à l’appel spécifique de l’Esprit Saint : vivre une consécration séculière vraiment séculière, une sécularité consacrée vraiment consacrée.
Traduction, revue par l’auteur, de l’article « Istituti secolari verso il 2000 », paru dans le n° 67 de Dialogo, et publiée avec l’aimable autorisation de cette revue.

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Depuis plus d’un demi-siècle on était en recherche. Et pourtant la réponse du Saint-Siège restait « non » à ces associations qui demandaient que leur soit reconnue, dans le monde, une consécration totale à Dieu. Pour l’Église, il ne pouvait y avoir de consécration que religieuse. Or c’était précisément sous cette forme-là que les nouvelles associations ne la voulaient pas : elles demandaient à être radicalement consacrées à Dieu, mais sans renoncer à la forme spécifique de vie des laïcs : dans le monde, en vue du monde.

C’était une chose nouvelle, voulue non pour sa nouveauté comme telle, mais à partir de la conscience, sous la lumière de l’Esprit, que cette nouvelle forme de consécration était demandée par le monde. Cette vue ne serait pas acceptée avant que l’on n’ait découvert la signification du monde et du laïcat, restée méconnue jusque-là et même d’autant moins connue que plus grande était l’estime pour la vie religieuse et pour les conseils évangéliques vécus depuis des siècles par les religieux dans l’Église.

Une nouveauté dans l’Église

La signification du « monde » et du « laïcat » pouvait être – et était – une nouveauté pour les gens d’Église, mais pas pour ces laïcs qui se trouvaient dans le monde et aimaient passionnément ce monde : ils se savaient appelés par Dieu à être comme tous les autres hommes, des laïcs ordinaires, mais voués dans le secret de leur cœur, en vertu d’une intime vocation nouvelle, à une consécration totale devant se réaliser d’une manière entièrement différente de celle des religieux.

Des expériences surgies çà et là, vécues avec sérieux, démontraient la valeur de cette vie consacrée nouvelle. Mais il fallait encore que la lumière de l’Esprit éclaire les gens d’Église pour que le « non » se transforme au moins en un « essayez » et cela n’arrivait pas. Entretemps, les années passaient.

Quand cela se produisit – vers le milieu du XXe siècle –, ce fut une nouveauté émouvante. Je me le rappelle : lorsque le Pape Pie XII m’envoya en parler au Père Arcadio Larraona, alors sous-secrétaire de la Congrégation pour les religieux, il fut ému : « Une nouveauté comme la vôtre est en train de naître un peu partout, me dit-il. D’ici un an, l’Église se prononcera au sujet de ces associations : ce seront les Instituts séculiers. Entretemps, priez ! » C’était en 1946.

Une année plus tard fut promulguée la Constitution apostolique Provida mater Ecclesia et ce fut un bienfait indubitable. Mais nous sentions-nous vraiment compris ? Était-ce cela que les associations existantes attendaient en fait ? Peut-être pas entièrement. Mais c’était un premier pas et d’autres seraient faits, spécialement plus de vingt ans après. Déjà le nouveau document de Pie XII, à un an de distance, était plus « séculier », mais il soulignait encore que la perfection chrétienne vécue dans les Instituts séculiers était « véritablement religieuse quant à la substance ».

S’inquiétèrent les Instituts qui s’attendaient à une affirmation bien différente, celle d’une perfection chrétienne vraiment « séculière » quant à la substance, dans le monde, avec le monde, pour le monde. D’autres Instituts se réjouirent : pour eux, se rapprocher de la vie religieuse aurait été une manière plus aisée de réaliser la consécration : on s’appuierait sur l’expérience des communautés religieuses et on la transposerait dans le monde. Ce serait plus facile que d’inventer des formes toutes nouvelles conciliant consécration séculière et vie dans le monde, conseils évangéliques et partage des réalités humaines : être comme tous les autres, partager leur vie, le milieu, le travail, les problèmes, l’insécurité pour le présent et pour l’avenir.

Cette même année 1948, durant laquelle avait paru le Motu proprio Primo feliciter, fut publiée, quelques jours plus tard, une instruction de la S. Congrégation pour les religieux : Cum Sanctissimus. Dans son ch. VII d, celle-ci recommandait que les Instituts séculiers évitent le port d’un habit incompatible avec la condition séculière et une vie commune extérieurement organisée sur le modèle de la vie commune des religieux ou lui ressemblant ; elle déclarait, dans son ch. VIII, que les Instituts séculiers ne sont pas soumis au droit propre des religieux et ne peuvent pas en user. Cependant, dans ce même ch. VIII, le document déclarait possibles des exceptions appliquant aux Instituts séculiers certaines prescriptions particulières du droit religieux. Dans plusieurs de ses paragraphes, il confirmait tout ce que la Lex peculiaris annexée à la Constitution apostolique Provida mater Ecclesia avait précédemment requis (art. VII, § 4) concernant les maisons communes : « il est nécessaire qu’il y ait une ou plusieurs maisons communes » où puissent résider les membres du gouvernement, les candidats en formation, les membres malades. Ceci ne distinguait certainement pas les Instituts séculiers des congrégations religieuses, mais creusait un fossé entre les laïcs et les membres de ces Instituts.

Les Instituts nés en pleine sécularité et qui, à la lumière du Saint-Esprit, voyaient dans la sécularité consacrée ou la consécration séculière leur vraie raison d’être et n’étaient donc pas portés à une forme de vie para-religieuse, réussirent à obtenir du Siège apostolique la reconnaissance pleinement séculière qu’ils désiraient. Mais d’autres associations préférèrent adhérer entièrement à toutes les dispositions du document. Craignaient-elles peut-être que, dans le cas contraire, l’approbation désirée ne leur soit pas accordée ? Ou bien l’identité de l’Institut séculier ne leur apparaissait-elle pas clairement ?

Phase de recherche

L’Église, elle aussi, était en recherche. La consécration séculière posait d’indubitables points d’interrogation. Elle pouvait se réduire à des réalisations médiocres. Elle exigeait des personnalités fortes, décidées, profondément chrétiennes, attentives aux réalités du monde et des hommes, aux signes des temps dans l’histoire. C’était précisément ce à quoi aspiraient les associations durant toutes les années pendant lesquelles elles avaient humblement accepté, sans toutefois s’y résigner, le « non » de l’Église.

On était encore à plus de dix ans de Vatican II. Et la lumière ne progressait pas, semble-t-il. Le fait que divers Instituts venaient à être approuvés non pas tant en vue de la pénétration dans le monde que pour une collaboration aux œuvres de l’Église ne clarifiait certainement pas les idées. Le Père Arcadius Larraona avait déclaré, dans une conférence de 1957 :

(Il faut) favoriser spécialement deux catégories d’instituts :
– les Instituts de pénétration dans les secteurs difficiles, les zones frontières (pénétration dans la bureaucratie, l’enseignement officiel, les œuvres publiques d’assistance et de bienfaisance, les activités internationales, la politique et la diplomatie, etc.) ;
– les Instituts de collaboration désintéressée, silencieuse, totale dans les œuvres paroissiales, diocésaines, nationales, l’action et l’apostolat des laïcs, le tout étant accompli par des âmes consacrées.

Le même Père parlait de « doser la sécularité » de la « plier aux buts et à l’esprit des Instituts séculiers ».

Si nous nous permettons une comparaison numérique entre les Instituts de pénétration et les Instituts de collaboration, nous devons sincèrement reconnaître que ces derniers étaient plus nombreux que les autres et le sont restés, même lorsque Vatican II voulut souligner la signification du monde, du laïcat, des chrétiens entièrement voués, dans le monde, au service des hommes.

Si les chrétiens ne sont pas de ce monde, ils sont pourtant la lumière du monde (S.C. 9).
Les laïcs, rendus participants de la charge sacerdotale, prophétique et royale du Christ, assument dans l’Église et dans le monde leur part dans ce qui est la mission du Peuple de Dieu tout entier (A.A. 2).
C’est en effet l’homme qu’il s’agit de sauver, la société humaine qu’il faut renouveler (G.S. 3).

Cet appel concerne tout homme, mais s’adresse de manière particulière à celui qui s’est librement consacré au monde pour sauver la personne humaine, pour construire la société des hommes, pour être la lumière du monde, pour achever dans le monde la mission de tout le Peuple de Dieu. Choisi par l’Esprit pour cette tâche, voici le séculier consacré !

Cependant, les Pères conciliaires eux-mêmes ne parvinrent pas à saisir clairement l’identité des Instituts séculiers. Ceux qui se trouvaient à Rome au moment où fut élaboré le document conciliaire Perfectae caritatis se rappellent comme les Instituts séculiers se trouvèrent en difficulté jusqu’au moment où Paul VI proposa et obtint l’insertion dans le décret du fameux n° 11. Or ce document, dans le quatrième alinéa de son introduction, affirmait que les normes qu’il contient doivent être appliquées non seulement dans les familles religieuses et les sociétés de vie commune, mais aussi dans les Instituts séculiers, chacun conservant toutefois sa physionomie propre.

Depuis le Concile

Il faudra encore attendre quelques années avant que Paul VI s’adresse directement aux Instituts séculiers. Son premier discours remonte à 1970. Mais, je me le demande, n’était-il pas trop tard, à ce moment-là, pour souligner la pleine sécularité consacrée ou consécration séculière de ceux qui étaient, pour la majeure partie, des « Instituts de collaboration » (pour nous servir de l’expression du Père Larraona, devenu entretemps Cardinal de la Sainte Église) ? Ou, je me le demande encore, les discours de Paul VI et de Jean-Paul II, comme d’ailleurs ceux des cardinaux préfets de la Congrégation, auraient-ils pu – ou même dû – rappeler les divers Instituts « de collaboration » à une reconsidération, à une rénovation, à une recherche nouvelle de leur identité d’institut séculier ?

Il m’est impossible de citer ici tous les passages des discours dont on vient de parler ; il y faudrait des pages et des pages. Je me limite à quelques citations qui me paraissent particulièrement importantes.

Si nous nous demandons quel a été, pour tout Institut séculier, l’esprit qui a inspiré sa naissance et son développement, nous devons répondre : cela a été le désir profond d’une synthèse, le désir d’affirmer à la fois deux caractéristiques : une vie totalement consacrée en suivant les conseils évangéliques, une présence et une action destinées, en toute responsabilité, à transformer le monde du dedans pour le pétrir, le parfaire, le sanctifier.

C’est de tout Institut séculier que le Pape dit cela, pas de quelques-uns seulement.

Deux années auparavant, dans le discours inaugural du Premier Congrès des membres des Instituts séculiers, le Cardinal Antoniutti s’était exprimé comme suit :

La vie spirituelle des membres d’un Institut séculier se déroule dans le monde et avec le monde, ce qui implique une certaine souplesse et une certaine indépendance par rapport aux formes et aux modèles propres des religieux. Leur vie extérieure ne se différencie pas de celle des autres séculiers célibataires, car leurs tâches et leurs activités sont dans le monde, où ils peuvent occuper des emplois et des carrières que les religieux ne sauraient exercer.

Présence dans le monde

Aux membres des Instituts séculiers, les Papes ont spécialement appliqué les expressions d’ Evangelii nuntiandi :

Leur tâche première... est la mise en œuvre de toutes les possibilités chrétiennes et évangéliques cachées, mais déjà présentes et actives dans les choses du monde. Le champ propre de leur activité évangélisatrice, c’est le monde vaste et compliqué de la politique, du social, de l’économie, mais également de la culture, des sciences et des arts, de la vie internationale, des mass media....

Pénétration ou collaboration avec les œuvres catholiques ? Ces paroles et de nombreuses autres des papes, des cardinaux, de la congrégation pour les Instituts séculiers ont-elles atteint, durant ces quinze ans, voire même durant ces toutes dernières années, tous les Instituts séculiers, en particulier ceux « de collaboration » ? Les ont elles aidés à s’orienter vers la pénétration dans les secteurs plus ardus, dans les milieux plus éloignés, c’est-à-dire à s’approprier l’objectif spécifique pour lequel les Instituts séculiers sont séculiers ? Avait-on besoin, pour le service des hommes dans le monde, d’instituts para-religieux, très semblables aux Instituts religieux les plus modernes ?

Ici, une question se présente spontanément à moi : les évêques eux-mêmes étaient-ils et sont-ils au courant de cette nouvelle forme de vie consacrée que les Instituts séculiers auraient dû être ?, de ce nouveau type de service au monde des hommes qui, en réalité, sont l’Église ? Eux, les évêques, se trouvaient très souvent affrontés à d’énormes difficultés dues à la raréfaction des vocations religieuses et en ont déduit qu’il aurait été possible de se servir de la collaboration de nombreux Instituts séculiers existants ou même d’en créer de nouveaux au service de leur diocèse : une action apostolique de suppléance pour l’Église locale.

Ainsi, de nombreux évêques, lorsqu’ils proposent à la section pour les Instituts séculiers l’approbation d’un Institut nouveau, n’hésitent pas à souligner l’apostolat paroissial, les initiatives apostoliques confiées aux membres de l’Institut naissant. Mais les constitutions soulignaient-elles ou non le service du monde, l’insertion dans le monde, la pénétration du monde ? Les constitutions prenaient-elles en compte les paroles et les directives des papes, toutes respectueuses qu’elles soient du pluralisme des Instituts séculiers, paroles et directives qui soulignent les graves besoins du monde d’aujourd’hui, des hommes d’aujourd’hui, de ceux qui sont le plus éloignés et ont le plus besoin de cette évangélisation qui s’appelle présence et témoignage chrétiens ? Se sont-ils demandé pourquoi donc l’Église aurait approuvé cette nouvelle forme de vie consacrée ?

Aux évêques, nous avons certes à donner la pleine intelligence de cette vocation, compte tenu des graves problèmes que leur pose le gouvernement d’un diocèse. Mais ce qui peut plutôt nous étonner vivement, c’est que de nombreux Instituts séculiers n’aient pas tenu compte des discours des papes, des besoins du monde des hommes, de leur vocation spécifique, et ne se soient pas laissé conquérir par la mission de pénétration dans le monde.

Nous ne pouvons pas oublier, il est vrai, les paroles adressées par Jean-Paul II à la séance plénière de la Congrégation pour les Religieux et les Instituts séculiers :

Dans le respect de leurs caractéristiques, les Instituts séculiers doivent aussi comprendre et assumer les urgences pastorales des Églises particulières et confirmer leurs membres à vivre avec une participation attentive les espérances et les efforts, les projets et les inquiétudes, les richesses spirituelles et les limites, en un mot, la communion avec leur Église concrète. Cela doit être un point de réflexion très important pour les Instituts séculiers, tout comme la reconnaissance et l’appel de leur apport selon la nature qui leur est propre doivent être une sollicitude des pasteurs. Il incombe en particulier aux pasteurs une autre responsabilité, celle d’offrir aux Instituts séculiers toute la richesse doctrinale dont ils ont besoin. Ils veulent faire partie du monde et ennoblir les réalités temporelles en les ordonnant et en les élevant pour que tout tende vers le Christ comme vers un seul chef.

Une espérance

Pas plus qu’un autre baptisé, le laïc consacré dans le monde ne peut s’exempter du service envers sa propre Église ; mais, puisqu’il est consacré dans le monde et pour le monde, le service du monde devrait avoir la priorité. Car tout Institut séculier est né – avec quelle patience, quelles peines, quelles souffrances et quel espoir – proprement dans ce but.

Réfléchissons un instant. Combien d’années se sont-elles écoulées depuis l’apparition de l’idée d’institut séculier ? Combien depuis leur première reconnaissance par l’Église ? Combien depuis le Concile Vatican II, qui a donné aux laïcs leur juste place dans le monde et pour le monde ? Combien depuis 1970, c’est-à-dire depuis le premier discours de Paul VI aux membres des Instituts séculiers ? Et combien d’années nous séparent-elles de l’an 2000 ? Les Instituts séculiers existeront-ils encore en l’an 2000 ?

C’est une question que nous devons nous poser. Ma réponse est : oui, ils existeront encore, si les Instituts séculiers de pénétration existent encore, même sous des formes pluralistes. S’il en naît d’autres. Si les Instituts séculiers de collaboration réfléchissent aux paroles des papes, en particulier à l’appel spécifique du Saint-Esprit à une forme de consécration séculière vraiment séculière, à une sécularité consacrée vraiment consacrée. En l’an 2000, les Instituts séculiers existeront encore si ceux qui se présentent à la section de la Congrégation pour les Instituts séculiers offrent, tous ou du moins la plupart d’entre eux, la vraie physionomie de l’Institut séculier, sa pleine identité, et la section pourra prendre, même en face des évêques, la position précise que réclameront les Instituts vraiment séculiers, en renonçant avant tout aux maisons communes, aux œuvres para-religieuses ainsi qu’aux multiples activités exclusivement paroissiales, qui peuvent être confiées à d’autres baptisés bien préparés.

Mais c’est aujourd’hui que nous devons réfléchir à ces problèmes, sans les renvoyer à demain. Aujourd’hui, être attentifs aux signes des temps dans l’histoire humaine ; aujourd’hui, avec l’esprit ouvert, au prix de sacrifices, être capables de redresser ce qu’il y a peut-être de moins séculier dans nos Instituts, rester libres de toute forme d’installation, d’engourdissement, de déviation.

Cela demande du courage. Oui, cela demande du courage. Cela demande une attention profonde à la voix de l’Esprit, aux nécessités de l’Église d’hier et d’aujourd’hui, aux besoins des hommes. L’élan, la force d’idéal qui accompagnait les diverses associations quand la seule réponse qu’elles recevaient était un « non » et qu’elles savaient cependant attendre avec une patience née de leur amour pour l’Église et pour le monde, eh bien, que ce même élan, ce même comportement, cette même espérance accompagnent les Instituts déjà approuvés et ceux qui, aujourd’hui, cherchent encore leur voie. Qu’aucune des paroles, aucune des invitations et des exhortations exprimées durant ces quinze dernières années, que rien de cet enseignement ne soit perdu. Que chaque Institut soit ouvert aux hommes ses frères, au monde, à la création tout entière, en esprit d’initiative et de créativité, avec le sens de sa responsabilité. Tel est en effet le service que l’Église lui demande. Tel est l’appel de l’Esprit. Telle doit être notre réponse : « Me voici. Je viens. Envoie-moi ».

Via Paolo Rotta 10
I-20162 MILANO, Italie

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