Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Après avoir examiné la relation fondamentale du supérieur à la vie trinitaire (cf. Vie consacrée 1992, 149-162), l’auteur en vient à la relation qui unit le supérieur au corps ecclésial, puis au profès. Ainsi, l’autorité religieuse n’est jamais si autonome, dans l’Église, ni l’obéissance du profès, si libre, qu’elles ne se manifestent comme respect de la liberté de Dieu et de l’homme tout ensemble, “mystère du Seigneur et secret du serviteur”.
Réfléchir au gouvernement des hommes par d’autres hommes, c’est bien sûr considérer le gouvernement dans la vie religieuse comme un fait humain, mais aussi dans ce qu’il a de spécifiquement chrétien : il peut et il doit être une action divine qui va aux limites de la capacité humaine en fait de connaissance de Dieu et de participation à la vie trinitaire. Tel est l’argument de l’étude très fouillée que l’ancien Père Abbé de La-Pierre-qui-Vire consacre au portrait du supérieur religieux. Nous la publierons en deux parties mais ces nécessités éditoriales ne doivent pas nous faire perdre de vue l’unité d’une réflexion qui articule la relation du supérieur à la vie trinitaire, au corps ecclésial et au profès lui-même.