Théologie de la vie religieuse
Bulletin bibliographique
Léon Renwart, s.j.
N°1981-1 • Janvier 1981
| P. 48-62 |
Cette année, une vingtaine de volumes nous sont parvenus, grâce à l’obligeance des éditeurs et des auteurs. Nous les en remercions. Après un ouvrage de consultation, nous grouperons ces publications sous trois chefs : les études doctrinales, les recherches portant sur l’histoire, ancienne ou récente, enfin l’ensemble des ouvrages, doctrinaux et autres, qui se rattachent à la célébration du quinzième centenaire de la naissance de saint Benoît.
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Ce onzième volume de la Bibliographia Internationalis Spiritualitatis [1] recense, pour 1976, plus de 7.500 livres ou articles traitant de spiritualité. La vie religieuse y figure explicitement à deux endroits : une section lui est consacrée dans la spiritualité des états de vie (près de 300 entrées), une autre dans l’histoire de la spiritualité (de nouveau, près de 300 titres) ; mais il est évident que de nombreuses autres sections contiennent aussi des renseignements capables de l’intéresser : citons, un peu au hasard, la liturgie des heures, les vertus morales, la prière, l’ascèse, la mystique, les sections hagiographique et biographique. Un index dit « des auteurs » (mais qui s’étend en fait aux noms des personnes étudiées dans les sections hagiographique et biographique) facilite les recherches, déjà rendues assez aisées par la table systématique.
Un instrument de consultation de cette ampleur est toujours un précieux outil pour le travail ; aussi chacun souhaite-t-il qu’il soit aussi parfait et aussi maniable que possible. C’est dans ce but que nous attirons l’attention des éditeurs sur un point : nous avons constaté, sauf erreur, qu’ils maintenaient le « de » français et le « von » allemand en tête des noms (Joseph de Maistre est classé à De Maistre, Joseph ; Gertrude von Le Fort l’est à Von Le Fort, Gertrude), contrairement à la règle généralement reçue dans les pays de langue française. Par contre, ils rejettent le « van » néerlandais après le nom : ainsi Michel van Esbroeck doit se chercher à Esbroeck, Michel van, alors que l’habitude est plutôt de maintenir cette particule devant le nom. Comme ces manières de faire ne sont pas absolument strictes ni identiques en tous pays, la recherche serait sans doute facilitée si les éditeurs de la BIS précisaient, dans une note, la règle qu’ils adoptent en cette matière.
I
Fidèles à l’Évangile [2] est né d’une réflexion inlassablement poursuivie sur la vie religieuse. Frappé de l’émiettement de ce qui se disait et s’écrivait à son sujet, même quand ce discours était intéressant, Claude Maréchal a senti la nécessité d’aborder cette réalité comme un tout et de replacer ce tout dans l’ensemble dont il ne peut être séparé, l’Église et le monde d’aujourd’hui. Telle est la conviction qui a commandé cette recherche et dont ce livre reprend l’acquis (plus qu’il n’en décrit la genèse). L’auteur se demande d’abord si nous sommes en face d’une crise sans précédent ; il donne la parole à deux points de vue opposés, celui qui dénonce les signes indubitables du déclin, celui qui décèle « les bourgeons du renouveau dans la belle vitalité d’un corps vieillissant ». Puis il se met à l’écoute de l’histoire : la vie religieuse y apparaît comme une suite de vagues, bien marquées, qui coïncident avec les grands bouleversements économiques et rejoignent en profondeur les aspirations des nouvelles couches sociales en les soumettant, pour les parfaire, au feu purificateur de l’Évangile. Ceci l’amène à supputer les chances de notre époque et la nécessité d’y réinventer la contestation évangélique, à se poser le problème du célibat à vie et à prendre acte du défi de l’émancipation féminine (même si ce combat pour l’égalité est loin d’être terminé). A la fin de ce parcours, Claude Maréchal nous dit sa foi en l’avenir et signale quelques questions à creuser.
Dans cette recherche poursuivie depuis des années, l’auteur s’est toujours efforcé de puiser aux meilleures sources et de porter un jugement équilibré sur ce qu’il y découvrait. On lira avec intérêt ce qu’il dit des fondements évangéliques de la vie religieuse. Il remarque, non sans humour, que la réflexion en ce domaine met encore trop souvent « la charrue avant les bœufs : elle embraie d’emblée sur les appels les plus radicaux dans l’Évangile. Ceux qui les entendent ne peuvent pourtant les recevoir s’ils n’ont pas été séduits par Jésus-Christ au point de faire totalement confiance à sa parole » (131). Sur la place des religieux dans l’Église, complémentaire de la vocation des laïcs, il a aussi des pages très justes. Éclairantes sont encore ses réflexions sur le renouveau de la vie communautaire : il le situe dans l’aspiration, largement répandue à notre époque, vers des formes de vie plus authentiques et porte un jugement très nuancé sur les avantages de cette redécouverte, mais aussi sur les difficultés qui seront toujours là, leurs causes apparentes et réelles, la nécessité de traduire les grandes théories dans la vie quotidienne, etc. Par contre, lorsqu’il touche un autre domaine, lui aussi au premier plan de l’actualité, le célibat religieux dans un monde mixte, il est conscient de s’avancer sur un terrain particulièrement mouvant ; sur des questions telles que les amitiés privilégiées ou les communautés mixtes, il en reste plutôt à un constat des opinions en cours, que résumerait assez bien la phrase suivante : « Une amitié privilégiée à forte connotation amoureuse peut aussi bien être un adjuvant qu’un handicap » (209).
Mis à part ce point faible, ce livre se recommande par le sérieux de son information et les jugements pondérés qu’il aide à porter sur le renouveau de la vie religieuse, ses chances et ses conditions de réussite.
Le sens et la mission de la vie religieuse dans l’Église locale [3] était le thème que la rencontre annuelle de la Conférence Religieuse Canadienne avait mis à son programme cette année. Trois propositions (sens, mission, vocations et formation) étaient offertes aux ateliers pour une analyse en trois temps (notre histoire de grâce, notre histoire de péché, nos espoirs) sous l’éclairage de citations pertinentes du document romain Mutuae relationes (les relations entre les évêques et les congrégations religieuses). Nous n’essayerons pas de résumer les rapports de la trentaine d’ateliers qui s’attelèrent à cette tâche. La synthèse en a d’ailleurs été fort bien faite par le P. William Ryan, s.j. S’il n’est jamais indiqué de battre sa coulpe sur la poitrine d’autrui, peut-être pourrions-nous trouver profit à nous examiner nous aussi, grâce à cette liste, sur nos propres péchés collectifs. Et pourquoi ne pourrions-nous partager également ses espoirs, même celui que « les prêtres et les évêques cesseront de craindre la femme et de vouloir la contrôler à l’aide des structures canoniques » (111).
Lors de cette assemblée, la Conférence Religieuse Canadienne fêtait son vingt-cinquième anniversaire. Le recueil reproduit les exposés qui le célébrèrent. Nous ne pouvons les énumérer tous ; citons cependant le remarquable discours de Mgr Robert Lebel sur le thème de l’assemblée et deux « rêves éveillés » qui méritent d’être savourés (Katherine O’Toole, s.c. et Jean-Paul Desbiens, f.m.s.). Nous ne résistons pas au plaisir de citer quelques lignes de ce dernier : « Dans mon rêve, je vois que les religieux sont pauvres sans passer leur temps à se le dire et à se le prouver... (qu’ils) sont chastes... sans regrets et sans compensations subtiles, sans moiteur et sans dureté ; au contraire, sensibles à la faim comme sait l’être celui qui jeûne... (qu’ils) sont obéissants sans se croire obligés de faire le détour démocratique et illusoire par l’égalité... On voit bien que, dans mon rêve, il y a des Supérieurs et non pas des présidents et des actionnaires. Dans mon rêve, le vote n’est pas devenu le 8e sacrement » (179-180).
Le texte des deux discours de Jean-Paul II aux religieuses et aux religieux du Brésil termine ce beau recueil.
Ce que le Père Michel Dortel-Claudot, s.j. nous propose dans La vie religieuse apostolique [4] est au centre de ses préoccupations depuis de nombreuses années. En 1977 déjà, il en avait exposé les grandes lignes dans un échange dont Vie consacrée rendit compte (1978, 7-21). Ce cours, repris dans plusieurs sessions, comporte sept parties. La première nous décrit à grands traits l’histoire de la vie religieuse apostolique féminine, du XIIe siècle à nos jours, et les secteurs dans lesquels elle s’est déployée. Une deuxième partie nous invite à réfléchir sur ces faits pour y découvrir la véritable identité de la vie religieuse apostolique : elle n’a jamais été une simple « réponse-à-un-besoin », quelque pressant que celui-ci ait pu être, la motivation apostolique (l’extension du Royaume ou, pour parler comme autrefois, le salut des âmes) lui a toujours été essentielle. Des trois parties suivantes, la première pose le problème d’une dérive soit vers l’institut séculier, soit vers les formes monastiques, les deux autres examinent la différence entre la vie religieuse apostolique et l’institut séculier (même quand leurs membres exercent des professions identiques) et ce qui distinguera, demain encore, vie monastique et vie religieuse apostolique. Les deux derniers chapitres présentent la vie religieuse comme un aspect du mystère du Christ signifié en permanence dans l’Église et montre que c’est précisément par là que la vie religieuse active est évangélisatrice (sans avoir besoin, dans ce but, de « rallonge apostolique ») : il y aura toujours place, dans l’Église, pour « le geste qui dit Jésus-Christ avant que les lèvres n’épellent son nom ».
Nourries d’une longue expérience, ces pages éclairantes aideront plus d’une Congrégation de vie active à réfléchir sur son charisme et sur la place que le Christ lui destine, aujourd’hui encore, dans l’Église et pour le monde.
Fondement évangélique des vœux et anthropologie moderne [5] est le fruit d’une session organisée en février 1980 au Centre Sèvres (Paris) sous le même titre. On nous donne ici le texte des exposés, revu par chacun des conférenciers pour tenir compte des points de vue que les forums avaient davantage soulignés. Paul Valadier, s.j., nous présente le questionnement anthropologique moderne et le déplacement des problématiques qu’il introduit. Il esquisse quelques conséquences de cette nouvelle optique en ce qui concerne la sexualité, l’économie et le politique, domaines où s’inscrivent les trois vœux traditionnels. Michel Rondet, s.j., adopte une démarche analogue et nous propose une théologie qui prend son point de départ dans la vocation baptismale, se déploie sur l’horizon de l’appel ecclésial et se traduit par des choix significatifs qui en font un geste prophétique. Dans un exposé en deux parties, Thaddée Matura, o.f.m., montre d’abord qu’aucun élément de la vie religieuse, pris séparément, n’est attesté comme tel par l’Écriture, puis il cherche le fondement évangélique de celle-ci dans une saisie originale, par les fondateurs, du message dans sa totalité et de la place centrale qu’y occupent le Christ et la marche à sa suite.
Destinés à animer les échanges de la session, ces exposés n’avaient pas la prétention d’épuiser une interrogation de cette ampleur (le Père J.-Cl. Guy nous le rappelle, si besoin en est, dans la préface). Leur principal mérite réside donc dans les pistes qu’ils ouvrent à la recherche et dans les questions qu’ils soulèvent par là. N’en signalons qu’une, pour contribuer pour notre part au dialogue : lorsque l’on situe (à raison, croyons-nous) la vie religieuse à l’intérieur de la vocation baptismale à la perfection, quel est le trait caractéristique qui distingue cet appel de celui des laïcs ?
Le courage du futur [6] nous présente un choix parmi les messages adressés par le Père Vincent de Couesnongle, Maître général des Dominicains, à ses religieux. Son titre lui vient de la première de ces lettres, celle que le nouvel élu envoie traditionnellement lors de son entrée en charge : il y met en lumière l’idée directrice de son gouvernement : « on ne peut prévoir l’avenir, mais on peut inventer le futur ». Tel est bien le thème qui donne son unité au recueil et en dégage le message pour aujourd’hui. Qu’il s’agisse de la miséricorde évangélique, de l’accueil et de la formation des jeunes, des préoccupations qui doivent être présentes à la vie dominicaine, de son rôle en Amérique latine (un dominicain sur six y travaille), de son gouvernement ou de l’ aggiornamento, le Père de Couesnongle nous ramène toujours à l’essentiel, à ce qui fait œuvrer à la préparation du futur et rend capable d’accueillir l’avenir, qui relève de la libre initiative de l’Esprit. Intéressant au premier chef la « famille dominicaine », ces pages seront riches d’enseignements pour ceux et celles qui s’efforcent de conformer de plus en plus leur vie à l’Évangile.
Le célibat évangélique dans un monde mixte [7], du P. Michel Rondet, s.j., s’efforce de nous livrer la conviction qui s’est peu à peu dégagée d’une suite d’échanges entre prêtres, religieux, religieuses et laïcs : vécu dans les perspectives de l’Évangile, le célibat peut être un style de vie heureux et signifiant. Après un aperçu sur le contexte nouveau dans lequel le problème se pose, nous sommes invités à découvrir successivement la signification anthropologique, puis les valeurs évangéliques du célibat volontaire. Le chapitre central « Hommes et femmes dans le célibat pour le Royaume » reprend, avec de très légères retouches, l’article paru en 1975 dans la revue Spiritus (cf. Vie consacrée, 1976, 55). Le livre s’achève par deux autres chapitres : « Ombres et lumières » et « Célibat et fraternité ».
Ces pages abordent avec franchise et courage un sujet brûlant, que la mixité accrue de notre époque rend d’autant plus actuel. Elles le font avec un souci évident de ne pas cacher les difficultés, voire les échecs, et de ne pas minimiser les exigences de cette vocation, surtout lorsqu’elle s’engage sur la voie des amitiés sélectives ou des communautés mixtes. Est-ce à dire que les avertissements, les mises en garde, le rappel que, dans une vocation au célibat à la suite du Christ, « l’amour de Dieu reste l’unique amour dans lequel tout est vécu », seront entendus comme il convient par ceux qui en auraient le plus besoin ? Plus d’un parmi eux ne sera-t-il pas plus sensible à d’autres passages, où il lira un tel éloge de l’amitié spirituelle et du bénéfice que peut en retirer la communauté chrétienne qu’il se persuadera volontiers être l’objet de pareille grâce et « s’être engagé sur ce chemin en toute prudence et en toute loyauté » ? Cette impression et cette crainte concernent surtout le chapitre « Hommes et femmes dans le célibat pour le Royaume ». Ne sont-elles peut-être pas l’indice que ces pages auraient gagné à une remise en chantier qui les fasse bénéficier de l’approfondissement dont témoignent les autres chapitres ?
Dans Célibat consacré pour une Afrique assoiffée de fécondité [8], un jeune jésuite zaïrois, le Père Matungulu Otene, décrit en paroles simples et directes ce que représente le célibat consacré, celui qui est choix de la personne de Jésus-Christ ; il nous dit à la fois l’intérêt que celui-ci suscite dans son pays et l’incompréhension dont il est l’objet dans une Afrique assoiffée de fécondité. Il signale loyalement les difficultés : « la chasteté exigée dans le célibat n’est pas de la végétation spontanée ; c’est un jardin qu’on doit cultiver au jour le jour, de peur d’y trouver un jour de la mauvaise herbe » (25). Il met en garde contre les illusions, notamment en matière d’amitié avec des personnes de l’autre sexe. Il montre dans la chasteté consacrée, qui n’est ni plus difficile ni plus facile à un Africain qu’à un jeune occidental, une promesse pour l’Afrique, par sa fécondité spirituelle tout aussi importante que la fécondité charnelle. Dans une seconde partie, il met bien en lumière que ceci suppose nécessairement que le religieux devienne et demeure un homme de prière ; c’est en elle qu’il retrouve sans cesse la source de sa fécondité, car il y découvre Dieu, il s’y découvre et s’y réalise lui-même, il s’y donne à Dieu et à son prochain. Pareille prière débouche sur l’action, sur la responsabilité personnelle vécue au sein de la communauté, dans la sincérité de l’amour.
Pour celui qui referme cette brochure, deux réactions sont possibles, nous semble-t-il. Les uns diront : « au fond, c’est ce qu’on a toujours dit ». D’autres, avec plus de raison, se réjouiront que la doctrine traditionnelle (eh oui, bien sûr, il ne peut s’agir d’autre chose si nous voulons rester fidèles au Christ) se retrouve ici avec des accents neufs, qui témoignent de l’enracinement de la semence évangélique en des terres nouvelles.
II
Et le désert devint une cité... [9] se consacre à une époque et à une aire géographique bien déterminées : cette étude nous décrit l’histoire du monachisme en Égypte et en Palestine, de la paix de l’Église (312) à l’invasion arabe (prise de Jérusalem en 638, d’Alexandrie en 642). L’intérêt de ces pages, simples et non dépourvues d’humour, tient d’abord à l’époque qu’elles font revivre : c’est alors que le monachisme chrétien naît, se donne ses institutions, sa littérature, ses traditions. De grands noms la jalonnent : Antoine, Pachôme, Macaire, Euthyme, Cyriaque, Jean Moschus et combien d’autres. En huit chapitres l’auteur parcourt cette étonnante histoire, qui débute avec l’appel au désert d’Antoine et de ses premiers compagnons. Cette forme de vie se donne ses institutions sous les premiers successeurs du Père des moines, puis elle connaît son âge d’or en Égypte jusqu’à la fin du IVe siècle. Lorsque le déclin s’annonce, c’est la Palestine qui prend le relais. Mais nous arrivons aussi à l’époque des grandes controverses doctrinales : elles retentissent de multiples façons dans la vie monastique, y compris sous leurs aspects politiques et ecclésiastiques. Un chapitre final nous présente l’histoire du Sinaï : si ce massif montagneux demeure à l’écart du reste du monde, il est cependant trop proche de l’Égypte et de la Palestine pour qu’il soit possible d’évoquer le monachisme en ces deux pays sans parler de lui. Sur toutes ces questions, l’auteur nous fournit une véritable somme de renseignements, que des notes nombreuses, plusieurs index et des cartes rendent d’accès facile. Aptes à nourrir la lecture spirituelle, ces pages sont aussi un instrument de travail précieux pour ceux qui désirent s’initier à la littérature monastique et replacer dans leur cadre tous ces grands noms que la tradition a conservés avec respect.
Règles monastiques d’Occident [10] rassemble quatorze textes, pour la plupart inédits en français. Ils vont de la Règle de saint Augustin (vers 395) à celle de saint Ferréol (seconde moitié du VIe siècle). Ces documents se groupent en deux familles, l’une en dépendance de saint Augustin, l’autre se rattachant aux « Quatre Pères ». Leur aire d’expansion géographique est méditerranéenne : Afrique du Nord, Gaule du Sud-Est (surtout) et Italie. La doctrine, de caractère pragmatique, dégage les normes éprouvées de la vie religieuse. L’accent est mis, selon le cas, sur la vie commune (avec Augustin comme chef de file et son intention d’imiter la communauté de Jérusalem), sur la consécration personnelle (saint Césaire d’Arles) ou sur l’obéissance (Règle orientale, Règle de Ferréol).
L’intérêt de ce recueil est double. Il éclaire, par comparaison, la Règle de saint Benoît : telle fut d’ailleurs l’intention première de dom V. Desprez, o.s.b. en s’attelant à ce travail ; il nous donne en appendice une table des lieux parallèles entre la Règle de saint Benoît et celles qui sont reproduites dans cet ouvrage. Mais ces pages nous révèlent aussi, d’une façon plus réaliste que les biographies du temps, un milieu monastique qui vaut la peine d’être étudié pour lui-même. En mettant cet instrument de travail à la disposition de ceux et celles, de plus en plus nombreux, qui n’ont pas un accès facile aux originaux latins, l’auteur espère encourager et faciliter ces recherches. Nous le souhaitons avec lui.
Sœur Jeanne de Charry, r.c.s.j., avait donné en 1975, en deux volumes actuellement épuisés, une étude de ce que l’on pourrait appeler la « préhistoire » de son Institut, la période qui s’étend de 1796 à 1815, date de l’assemblée générale des « premières Mères » réunies autour de sainte Madeleine-Sophie Barat. La seconde partie de ce travail, Les Constitutions définitives et leur approbation par le Saint-Siège [11], conduit l’histoire de ce texte de sa rédaction en 1815, après une très grave crise, à son approbation par Rome en 1826 et à sa mise en application définitive par le Conseil général (automne 1826 - printemps 1827). Cette thèse de doctorat en droit canonique, brillamment défendue à l’Université Grégorienne, comporte trois volumes. Le premier est un exposé des faits, où le récit historique est intimement lié à un commentaire canonique, théologique et spirituel. Le second fournit les pièces justificatives, documents et correspondances, souvent inédites, qui illustrent les assertions du premier volume. Dans le troisième enfin nous est donnée l’édition critique des textes fondamentaux de l’Institut du Sacré-Cœur : Constitutions, Sommaire des Constitutions et Cérémonial.
La première chose qui frappe le lecteur, c’est l’union équilibrée entre la recherche historique, la théologie et le droit canonique. Et l’on se rend compte de l’importance, voire de la nécessité d’un travail de cette qualité pour qui veut rester fidèle au charisme de la fondation. Il n’est que trop facile, lorsque l’on veut se débarrasser de certaines pratiques, de les déclarer liées à une époque révolue. Non que la chose ne soit possible, mais une étude plus attentive et plus ouverte aux appels permanents de l’Esprit peut au contraire y faire découvrir une grâce profonde, confiée de façon stable à un Institut pour le bien de l’Église avec mission de l’actualiser à chaque époque.
Madeleine-Sophie Barat emprunta, nous dit-elle, à l’Institut de saint Ignace ce qui pouvait aider le sien à remplir son but apostolique et missionnaire. Mais ni elle, ni Rome ne voulurent en faire des « jésuitesses ». La fondatrice tint compte de l’apport de Bérulle et de l’École française, elle recueillit également l’héritage de l’adoration perpétuelle et celui de la prière silencieuse chère aux Carmélites. Si le Père Varin inspira l’œuvre, c’est Madeleine-Sophie Barat qui lui donna son esprit, dont elle synthétisa les divers éléments par la consécration de son Institut et de ses membres « à la gloire du Sacré-Cœur de Jésus ».
L’intérêt de cette recherche s’étend bien au-delà de l’Institut qu’elle concerne. Il va de soi que les Jésuites, intimement liés à cette fondation à un moment crucial de leur histoire (suppression et rétablissement de la Compagnie), y trouveront de multiples renseignements sur des hommes tels que les Pères de Tournely, Varin, de Rozaven et autres. Mais ils ne seront pas les seuls à bénéficier des recherches entreprises par l’auteur dans une période mal connue (ne devrait-on pas dire plutôt méconnue) : le XIXe siècle, trop souvent considéré à tort comme un siècle à la spiritualité pauvre, alors qu’il se révèle riche en initiatives de grande valeur. Grâce à sa solide formation historique (Sorbonne, École des Chartes), théologique et canonique (Université Grégorienne), Sœur Jeanne de Charry fait ici œuvre de pionnier.
Ceux qui s’intéressent à l’évolution de la vie religieuse et du droit canonique pourront également faire une ample moisson dans ces pages : elles décrivent des étapes décisives dans la lente montée des Instituts à vœux simples vers la pleine reconnaissance du caractère proprement « religieux » de leur consécration (Léon XIII, Constitution Conditae a Christo, 8 décembre 1900). Nombre d’autres points mériteraient encore d’être signalés : le type d’organisation fortement centralisée, le généralat à vie, l’institution du Cardinal Protecteur, les problèmes de la clôture et des vœux solennels, etc. Mais on ne peut tout dire.
Puissent ces quelques remarques avoir attiré l’attention sur une étude de grande valeur, digne de servir de modèle aux recherches analogues d’autres Instituts. Souhaitons aussi que Sœur Jeanne de Charry puisse mener à bien son projet de poursuivre ses recherches sur l’évolution des Constitutions de sa congrégation jusqu’à l’époque actuelle.
Il y a dix ans, la vie religieuse passait par une crise telle que certains prédisaient sa mort à brève échéance. Aujourd’hui, au contraire, il semble que s’amorce un renouveau plein d’espérance pour plusieurs Instituts. C’est dans ce climat que Religieux et moines de notre temps [12] s’inscrit. Ces pages veulent être une présentation aussi exacte que possible de la vie religieuse masculine dans les pays de langue française (France, Belgique, Suisse et Canada). Certains chapitres ont été rédigés par des spécialistes, d’autres sont l’œuvre d’un auteur, chaque fois sur base de documents rassemblés dans ce but. C’est le cas notamment pour les ermites, présentés avec une sympathie clairvoyante par L. Lassus, o.p., les Jésuites (Cl. Viard, s.j.), les Augustins de l’Assomption (M. Laurent, a.a.), les Salésiens de don Bosco (M. Mouillard, s.d.b.), les fondations nouvelles d’après des modèles anciens (J. Bonfils, s.m.a.) et les communautés du Renouveau (J. R. Bouchet, o.p.). Mais Bénédictins, Cisterciens, Franciscains, Dominicains, Carmes, Fils de la Charité, Frères missionnaires des campagnes, les fondations inspirées de Charles de Foucauld, Frères enseignants nous donnent chacun une gerbe de témoignages, dans laquelle une large place a été donnée aux jeunes. Un chapitre est consacré à l’École française, dont la spiritualité anime aujourd’hui encore l’Oratoire, la Compagnie de Saint-Sulpice, les Lazaristes et les Eudistes. Un autre chapitre rassemble les Instituts missionnaires : nous y avons particulièrement remarqué un très grand sens du respect pour l’originalité culturelle et religieuse des chrétientés non européennes. « Nous avons appris à distinguer ce qui relève de notre culture occidentale de ce qui constitue le centre de notre foi » (313).
Ce bel ensemble est encadré par une présentation, due au P. Tillard, o.p., de « la longue histoire » que représente la vie religieuse (texte remarquable) et le « point de vue d’un évêque », Mgr Jean Vinet, qui montre que : « les religieux sont nécessaires à l’Église ».
On ne peut que féliciter ceux qui ont projeté ce recueil et ont mené leur entreprise à terme : grâce à ces pages, nous disposons d’un certain nombre de renseignements pratiques (adresses), ce qui n’est pas à négliger, mais nous avons surtout un bon panorama de la vie religieuse masculine dans nos pays.
III
L’humble et noble service du moine [13] représente le testament spirituel de dom Gabriel Brasó à la Congrégation bénédictine de Subiaco, dont il était Abbé Président. Pleinement conscient du mal qui le minait et l’emporta après un an de souffrance, il tint néanmoins à préparer lui-même cette publication qui regroupe de façon systématique les passages doctrinaux des Lettres qu’il adressait, à Noël et à Pâques, aux monastères de sa Congrégation. Il a voulu conserver à l’ensemble le style épistolaire des documents originaux et reconnaît n’avoir ni traité tous les sujets, ni tout dit sur ceux qu’il abordait : cet aveu est une preuve de plus de son humilité. L’on admirera la doctrine solide et équilibrée de ces pages, qui vont droit à l’essentiel et n’hésitent pas à rappeler les obligations inhérentes à la vocation monastique, même lorsqu’elles ne sont pas au goût du jour (l’austérité, par exemple). Il le fait avec un grand réalisme, sans dissimuler les faiblesses, sans ignorer les difficultés propres à notre époque (le confortable bien-être que nous assure notre société, peut-être plus dangereux que la persécution). Il rappelle courageusement que le charisme bénédictin peut se résumer en trois points : obéissance, silence, humilité. Il n’hésite pas à affirmer que « le désir légitime d’être utile à l’Église et au monde a constitué une vraie tentation pour de nombreux moines qui, bien que bons et sincères, ne s’étaient pas suffisamment attachés à approfondir les exigences de leur vocation » (67) : nous ne sommes pas tous appelés à tout faire, chacun doit accomplir de son mieux la mission que l’Esprit lui a confiée. On lira aussi les pages très éclairantes que dom Braso consacre à la maturité du cœur et aux relations fraternelles qui devraient exister dans la communauté. Sur le célibat, il va droit à l’essentiel : sa raison d’être, éminemment positive, c’est « le fait d’avoir choisi Jésus-Christ comme objet totalisant de sa vie » (81) ; les restrictions n’en sont qu’une conséquence logique. Dans cette optique, la pratique du célibat monastique doit favoriser un épanouissement harmonieux des capacités affectives du moine, pourvu que l’on se trouve dans des conditions de vraie vocation, de nature équilibrée et de milieu adapté (points qu’il développe de façon brève, mais dense). Sur la pauvreté, ses réflexions sont éclairantes. Il distingue d’abord la pauvreté individuelle sous son double aspect (renonciation à toute propriété, communion des biens au sein de la famille monastique) et relève que, dans la spiritualité bénédictine, la pauvreté du moine se trouve quasi assimilée à l’obéissance (et il regrette la perte de l’estime pour l’obéissance, mal le plus grave qui affecte aujourd’hui la vie bénédictine). Ce qu’il dit ensuite sur la pauvreté communautaire, sur la manière dont Benoît l’envisageait et sur celle qui représente notre approche, ouvre la voie à plus d’une réflexion enrichissante.
Ce recueil, remarquable par sa sagesse et sa profondeur, s’achève par un chapitre sur l’abbé, suivi des deux dernières lettres de dom Brasó aux monastères de sa Congrégation.
Dans La vie monastique selon saint Benoît [14], l’Abbé de Ligugé nous donne un recueil composé de deux parties. La première concerne directement le monachisme bénédictin : elle nous parle de saint Benoît, de la Règle, de l’Abbé, des thèmes majeurs et des mots-clefs de la doctrine du Père des moines d’Occident. La seconde, intitulée « Actualités monastiques », s’intéresse à quelques questions d’aujourd’hui et montre en quel sens le monachisme constitue une vivante tradition, puis elle nous présente une série de jalons historiques, qui vont d’une comparaison entre Benoît et Boèce, presque contemporains, à l’Année saint Benoît, que nous fêtons en 1980, et à l’avenir de la vie monastique. Sur tous ces sujets, ce que dom Miquel nous donne, ce sont plutôt les thèmes de ses réflexions, le canevas des instructions données à ses moines, quelques phrases-clefs dans lesquelles il a condensé les points essentiels de ses exposés. L’auteur a le don de la formule percutante ; ce qu’il nous livre témoigne d’une grande expérience de la vie monastique et de beaucoup d’équilibre dans l’appréciation des réalités anciennes et nouvelles.
Avant de devenir en 1976 archevêque de Westminster, le Cardinal Georges-Basil Hume fut, durant une bonne douzaine d’années, abbé d’Ampleforth (Grande-Bretagne). Le recueil À ceux qui cherchent Dieu [15] présente une sélection des conférences qu’il a données à sa communauté durant cette période marquée par les nombreuses discussions suscitées par Vatican II. Le Concile demandait à tous les religieux, dans le décret Perfectae caritatis, de retourner à leurs origines pour redécouvrir l’esprit de leur fondateur et voir, à cette lumière, comment répondre aux besoins du monde d’aujourd’hui. C’était les affronter à une tâche redoutable. L’abbé d’Ampleforth s’est efforcé de l’entreprendre de son mieux, compte tenu de la communauté concrète qui était la sienne et des circonstances historiques qui ont marqué son histoire. Les exposés ont été groupés sous deux titres : Vie et travail monastique, Vie dans l’Esprit. Nous parcourons ainsi les divers aspects et les étapes de la vie monastique bénédictine, de l’entrée des candidats à leur ordination sacerdotale. En chacun de ces exposés, le Père Abbé va droit à l’essentiel, il le fait avec une grande sûreté doctrinale et aussi avec cet humour qui « prend Dieu au sérieux, mais évite de se prendre soi-même trop au sérieux » (ne serait-ce pas une forme d’humilité ?). – À conseiller aux moines et à tous ceux qui cherchent Dieu dans une vie consacrée.
Prie et travaille au service de tes frères [16] paraît dans la collection « Fontaine vive » : comme son titre le suggère, celle-ci se propose de faire découvrir aux chrétiens d’aujourd’hui les richesses de la tradition, qui sont autant de sources offertes pour étancher notre soif de Dieu. C’est l’essentiel du message de saint Benoît que le Père Frédéric Debuyst, o.s.b., veut nous révéler par ce choix d’extraits de la Règle : il les groupe en trois « temps » : celui de la conversion, celui de la discrétion, celui de l’accomplissement. Tel est le chemin que le Père des moines d’Occident montre à ses disciples et à tous les chrétiens : il les mènera à la paix, promise à ceux qui acceptent de répondre au jour le jour aux appels de l’Évangile.
Selon la présentation habituelle de la collection « Maîtres de spiritualité », Saint Benoît, le père des moines d’Occident [17] comporte deux parties. La première est un remarquable essai biographique par Walter Nigg. L’auteur est conscient de la difficulté : ni Benoît, ni les documents qui le font connaître ne sont au goût du jour. La vie de saint Benoît par saint Grégoire des Dialogues) se présente comme une « légende », abonde en récits de miracles, mais ne nous dit presque rien sur l’enfance de son héros ; et celui-ci parle une langue et propose un idéal qui ne correspondent guère à ce que recherchent nombre de nos contemporains. Et pourtant il y a, dans cette vie d’un Saint écrite par un autre Saint, une richesse toujours actuelle que W. Nigg nous aide à découvrir à notre tour. Quant à la Règle écrite par Benoît, même si elle insiste sur des valeurs aussi peu « modernes » que l’obéissance, l’humilité et le silence (et peut-être à cause précisément de cela), elle est, dans sa « discrétion », une école de vie pour les moines, mais aussi pour les laïcs, car elle nous ramène à l’essentiel et, qui plus est, elle nous apprend à le vivre.
Les nombreuses illustrations en couleurs de Helmuth Nils Loose qui forment la seconde partie de l’ouvrage sont d’une qualité remarquable ; des passages judicieusement choisis des Dialogues de saint Grégoire en éclairent le sens ; une table nous fournit les références d’origine et quelques explications utiles à leur bonne compréhension.
On ne peut que féliciter les réalisateurs de cette belle œuvre, digne célébration du quinzième centenaire de la naissance du Père des moines d’Occident.
Visages de la contemplation [18] est né du désir qui s’empara, il y a neuf ans, d’un photographe de talent, Michel Pellegrino : faire pressentir, en y mettant tout son art (et tout son cœur), ce que vivent aujourd’hui moines et moniales, saisir sur leurs visages, dans leurs gestes, dans les lieux qu’ils habitent et la façon dont ils les disposent, quelque chose de cette contemplation qui est leur raison d’être, quelque chose de la joie et de la sérénité qui rayonnent d’eux. Ces photos, techniquement remarquables, doivent se savourer lentement pour que pénètre en nous le message que moines et moniales transmettent silencieusement à notre monde, pour que naisse aussi le désir d’en apprendre davantage sur celui qui est au cœur de leur vie.
Une douzaine d’Ordres et d’instituts (Bénédictins, Bénédictines, Camaldules, Cisterciens, Cisterciennes, Trappistes, Chartreux, Chartreusines, Clarisses, Dominicaines, Carmélites, Passionistes, Petites Soeurs de Bethléem, Petits Frères) et une trentaine de lieux d’habitation, en France et en Italie (monastères, ermitages ou simples maisons), nous sont ainsi présentés. De brèves introductions et quelques notes historiques, dues à Jean-Pierre Ravotti, fournissent d’utiles points de repère. Elles sont bilingues (français et italien) ainsi que la Préface où Mgr Etchegaray dégage l’esprit de ce bel ouvrage et le message qu’il nous adresse : « Regardez bien ces photos. Ne sentez-vous pas que c’est par les pores de leur vie que le monde respire Dieu ? »
Rue de Bruxelles 61
B 5000 NAMUR, Belgique
[1] Bibliographia Internationalis Spiritualitatis. Vol. 11 (1976), Roma, Ed. del Teresianum, 1979, 24 x 16, 547 p.
[2] Cl. Maréchal. Fidèles à l’Évangile. Les chances d’avenir de la vie religieuse. Paris, Le Centurion, 1980, 21 x 14, 312 p.
[3] Le sens et la mission de la vie religieuse dans l’Église locale. Coll. Donum Dei, 26. Ottawa, Conférence Religieuse Canadienne, 1980, 23 x 15, 210 p.
[4] M. Dortel-Claudot, s.j. La vie religieuse apostolique. Paris, Centre Sèvres, 1979, 30 x 21, 85 p., 15 FF.
[5] P. Valadier, s.j. ; M. Rondet, s.j. ; Th. Matura, o.f.m. Fondement évangélique des vœux et anthropologie moderne. Paris, Centre Sèvres, 1980, 30 x 21, 68 p., 12 FF.
[6] V. de Couesnongle, o.p. Le courage du futur. Messages aux Dominicains. Coll. Problèmes de vie religieuse, 41. Paris, Éd. du Cerf, 1980, 20 x 14, 168 p.
[7] M. Rondet. Le célibat évangélique dans un monde mixte. Coll. Croire aujourd’hui. Paris, Desclée De Brouwer, 1978, 20 x 14, 112 p.
[8] Matungulu Otene, s.j. Célibat consacré pour une Afrique assoiffée de fécondité. Kinshasa, Éd. Saint-Paul Afrique, 1979, 20 x 14, 48 p.
[9] D. J. Chitty. Et le désert devint une cité... Une introduction à l’étude du monachisme égyptien et palestinien dans l’Empire chrétien. Coll. Spiritualité orientale, 31. Bégrolles-en-Mauges, Abbaye de Bellefontaine, 1980, 22 x 15, 424 p.
[10] Règles monastiques d’Occident. IVe-VIe siècles. D’Augustin à Ferréol. Traduction. Coll. Vie monastique, 9. Bégrolles-en-Mauges, Abbaye de Bellefontaine, 1980, 21 x 15, 396 p.
[11] J. de Charry, r.s.c.j. Histoire des Constitutions de la Société du Sacré-Cœur. Seconde partie. Les Constitutions définitives et leur approbation par le Saint-Siège. I. Exposé historique. II. Documents et correspondances. III. Constitutions, Sommaire, Cérémonial. 3 vols, Rome, chez l’auteur (via di S. Francesco di Sales, 18, I 00165 Roma), 1979, XXXVIII-527, 262 et 164 p., 770 FB, 115 FF.
[12] Religieux et moines de notre temps. Paris, Éd. du Cerf, 1980, 22 x 14, 410 p.
[13] G. Brasó, o.s.b. L’humble et noble service du moine. Extraits revus des Lettres aux monastères de la Congrégation de Subiaco. Coll. Vie monastique, 10. Bégrolles-en-Mauges, Abbaye de Bellefontaine, 1980, 21 x 15, 236 p.
[14] P. Miquel, o.s.b. La vie monastique selon saint Benoît. Paris, Beauchesne, 1980, 24 x 16, 334 p.
[15] Card. G. B. Hume, o.s.b. À ceux qui cherchent Dieu. Coll. Épiphanie. Paris, Éd. du Cerf, 1980, 20 x 14, 274 p.
[16] Saint Benoît. Prie et travaille au milieu de tes frères. Textes de la Règle. Coll. Fontaine vive. Paris, Le Centurion, 1980, 20 x 12, 94 p.
[17] W. Nigg. Saint Benoît, le père des moines de l’Occident. Coll. Maîtres de spiritualité. Paris, Éd. du Centurion, 1980, 25 x 22, 70 p., 50 h.-t. en couleurs.
[18] Visages de la contemplation. Texte de J. P. Ravotti. Photographies de M. Pellegrino. Paris, Apostolat des Éditions ; Cuneo, Éd. AGA « Il portichetto », 1980, 23 x 24, 270 p., 233 photos, 130 FF.