Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.

Des jeunes

Vies Consacrées

N°1975-3-4 Mai 1975

| P. 143-152 |

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c’est une joie pour moi

C’est une joie pour moi de pouvoir répondre à ces questions si percutantes à l’heure actuelle.

Si nous écoutons l’opinion publique sur la vie religieuse, elle est en général très mal perçue. Les gens la voient comme ne répondant plus à ce qui se vit actuellement. Les religieuses sont celles qui vivent à part, qui n’ont pas une vie normale parce qu’elles ne se préoccupent pas de la réalité. Nous pouvons entendre souvent les réflexions suivantes : « Elles ne savent pas ce qu’est vivre ! », « Elles s’imaginent que la prière va tout arranger ! »

En fait, elles sont donc considérées « marginales ».

Une petite partie encore porte les religieuses au « septième ciel » et en fait les toutes-puissantes, celles qui « détiennent la vérité », mais de toute manière, elles sont estimées « retirées du monde ». Alors en dépit de cela, je dois avouer bien franchement que moi aussi, comme beaucoup de jeunes, j’ai réagi et je réagis encore à cela.

Pour ma part, je me sens appelée à vivre parmi et avec les gens qui m’entourent. Je ne veux pas rentrer dans une « secte » qui vit à part. Pour moi, la religieuse est celle qui accueille et qui essaie de donner un sens à tout ce qui se vit. Sa vie est animée par « celui » qui l’a appelée et cela doit transparaître à travers son travail, sa profession, son action. Elle se sent donc proche des gens et incarne par ses paroles, ses faits et gestes, la personne du Christ.

Pour cela, son identité n’est pas affichée par des habits spéciaux, mais il est possible de la reconnaître à travers sa manière d’être.

La communauté est pour elle un lieu de ressourcement, de partage et de prière ; mais pour que cette communauté reste vivante, elle est ouverte à tous, car tous (religieux ou laïcs) avons besoin de lieux de « richesses ». La religieuse peut aussi témoigner de sa vie fraternelle.

La religieuse de demain doit avant tout se sentir libre ; entourée de sœurs qui l’aideront parfois à discerner ce que le Christ attend d’elle ; elle doit avant tout rester vraie avec elle-même, chercher l’unité en elle et vivre ainsi vraiment de la paix du Christ. La religieuse de demain doit avant tout se sentir responsable de sa vie et de celle de ses sœurs tant spirituellement que matériellement. Aussi, tout en restant responsable de ses biens, elle les partage ou en dispose après concertation si cela s’avère indispensable. C’est ensemble que tout se construit pour que chacun à son tour on puisse porter la « bonne nouvelle » là où on se sent appelé.

Voilà comment je vois personnellement la vie religieuse, toujours ouverte aux besoins du temps et du moment, accueillante, épanouie et libre de toute contrainte. Une responsable de formation ou une responsable de communauté veillera à maintenir l’unité fraternelle au sein de l’ensemble pour que chacun puisse cheminer suivant son rythme et son type d’appel.

Une jeune de 24 ans, venant de faire le premier pas

Je ne sais pas ce que c’est...

Je ne sais pas ce que c’est « la vie religieuse » pour les religieux et les autres consacrés... et je n’ai jamais lu votre revue.

Bien que je connaisse un peu quelques moines et religieux et que j’aie séjourné en invitée dans quelques couvents et monastères, cela reste pour moi une façon de vivre mystérieuse, un univers à part. J’ai constaté que le temps et l’espace y ont une autre dimension et j’ai apprécié cette rupture.

Les préoccupations des religieux sont différentes des miennes, c’est important pour eux de se demander qui est Dieu, comment le servir, ils ont du temps pour prier, pour chanter... ils échappent à cette glu qu’est parfois la vie quotidienne.

Je n’aime pas cet univers clos, replié sur lui-même, composé de personnes du même sexe. Je devine de grandes difficultés matérielles pour entretenir des espaces démesurés qui sont un défi à la simplicité moderne. Je vois des professions utiles socialement et qui seraient rentables, négligées au profit d’occupations débiles et sous-payées... je ne crois pas qu’il y ait un avenir pour les monastères, le système économique les condamne comme bien d’autres activités et institutions qui contribuaient pourtant à la qualité de la vie.

Mais je crois qu’il y aura toujours des hommes et des femmes entraînés vers Dieu et soucieux de ses pauvres, qui chercheront à s’unir pour se soutenir dans l’étonnant chemin de l’amour désirant, accueillant, chaleureux, généreux, bref un peu fou parce que complètement à contre-courant de l’idéologie dominante actuelle avec son individualisme, son goût du profit, son conformisme et son avidité à satisfaire à n’importe quel prix des besoins artificiels.

Avec ou plutôt sans consécration (officielle), avec ou plutôt sans institution, je pense que ces petits groupes d’hommes et de femmes bien insérés dans la vie sociale trouveront ensemble une façon de vivre religieusement pour un temps peut-être ou pour toute leur vie et j’espère qu’ils sauront la faire partager et aimer au maximum de chrétiens.

Quant à ceux qui ont l’expérience d’une vie communautaire dans un cadre traditionnel, avant de suivre inconditionnellement ou de critiquer, ils devraient d’abord aider ces groupes matériellement et spirituellement sans les contraindre mais sans complexe et sans amertume.

Mireille Dusseaux, Bruxelles

« Juteux » de lui

Consacrés à Dieu dans la chasteté du célibat ou consacrés à Dieu dans la chasteté du mariage, nous voici ensemble pour tenter de vivre et de signifier un peu de la plénitude de vie que Dieu nous propose.

Ensemble nous exerçons ce ministère universel qui est révélation du Dieu de Jésus-Christ. Ensemble nous voici donc objets de l’amour invraisemblable de Dieu et nous en sommes témoins pour les hommes nos frères, marqués dans notre chair, notre esprit et notre cœur. Notre aventure ? – Dans la relation au Père, retrouver notre condition de fils qui seule fait de nous des hommes réellement ; recevoir et offrir cette vie qui vient de Dieu et qui en a le goût.

Peu importe la forme d’engagement. C’est surtout d’hommes « crédibles » – vrais, unifiés, humains et fraternels – dont on a soif pour notre temps. De ces hommes enracinés en Dieu, « juteux » de lui, vivant des valeurs essentielles, en marche vers une vraie libération. Et en même temps pleinement de leur temps. Que rien de ce qu’ils vivent ne soit étranger à la condition humaine : sachant par exemple que la vie en communauté, les relations interpersonnelles, la pauvreté, l’obéissance, le célibat consacré, ont quelque chose à dire dans « le monde » sur la vie en société, sur une attitude économique donc sur un choix politique, sur la liberté, la sexualité... La libération que le Christ offre à l’homme le touche aussi bien au plus intime que dans son attitude devant les choses et les autres hommes. Tenter alors de tenir ensemble les deux pôles d’un même amour : l’aventure intérieure et l’aventure avec les hommes d’aujourd’hui.

Que l’on soit un signe fort de la « ville sur la montagne », une « icône provoquant l’engagement » ou le sel qui donne saveur à la soupe et qu’on ne remarque que lorsqu’il manque, que l’on agisse pour être avec ses frères les mains de l’amour et de la libération ou que l’on soit simple présence, l’essentiel est d’être témoins d’amour, d’espérance et de foi. L’essentiel c’est le regard tourné vers le Dieu trinitaire qui rend tel que l’on est appelé à être et qui commence l’engagement. Dès lors, ce n’est pas la forme de consécration qui est première, mais à qui l’on est consacré.

Hélène, Taizé

Être fiancés

Être fiancés, se marier dans quatre mois, se lancer à deux dans la folle aventure... de Dieu. En un mot, s’engager ensemble sur le chemin de l’Évangile. N’est-ce pas la mission de chaque chrétien, là où il est ?

Il nous est très difficile d’établir une différence entre l’engagement d’un religieux, d’un laïc, celui d’un couple. Les moyens sont sans doute différents, selon chaque personnalité, le but reste le même.

C’est pour cela que nous aimons rencontrer des communautés religieuses qui vivent au milieu du monde d’aujourd’hui, qui connaissent les réalités des plus pauvres – dans le sens le plus large du terme –, qui veulent partager leurs joies, leurs peines, les rejoindre au plus intime d’eux-mêmes. Des communautés qui soient un signe visible de la présence du Christ parmi nous et qui, au cœur même de l’Église, rassemblent les hommes en vue d’une alliance d’amour.

Marie-Jeanne et Guy

Cela paraîtra dur

Notre compréhension de la vie religieuse est limitée. Ceci dit, le texte paraîtra dur à certains : croyez cependant qu’il n’a pas pour but de détruire et n’est chargé d’aucune agressivité, mais désire uniquement, dans une modeste mesure, éclairer et aider.

La façon dont nous comprenons la vie religieuse est la suivante : une accentuation de la vie « verticale » de relation avec Dieu, tout en conservant une vie « horizontale » de relation au sein de la communauté religieuse et au sein des hommes en général. Pour aider à y parvenir, il y a la chasteté, l’obéissance, la pauvreté décidées sous forme de vœux. Toute vie chrétienne a sa valeur si elle se veut signe de Dieu, signe d’amour, amour dont le Christ a donné la mesure : nous aimer au point de donner notre vie les uns pour les autres.

Vue dans cette optique, la vie religieuse présente des dangers auxquels certains ont succombé :

  • danger d’oublier la vie « horizontale » d’amour au sein de la communauté (mesquineries, abus de pouvoir) ou au sein des hommes (perte de contact, décalages de mentalité) ;
  • danger de prendre la chasteté, la pauvreté, l’obéissance ainsi que la notion d’irréversibilité des vœux pour des valeurs « en soi », alors qu’elles n’ont de sens que vécues dans l’amour. Une mauvaise compréhension du sens du vœu peut conduire à des conflits psychologiques graves, inutiles : perte de liberté, de choix responsable à renouveler chaque jour, et aller parfois jusqu’à de tristes extrêmes : sentiments vifs de culpabilité, de dépendance irresponsable, désir narcissique de fusion à l’Ordre, abus sado-masochiques de supérieurs mal équilibrés.

Ceci n’est pas une accusation de la vie religieuse, qui conserve pour nous toute sa valeur parce qu’elle est signe de paix, d’amour réciproque, de Dieu ; et notre monde a besoin de ce signe. Bonne route à tous !

Gréta et Patrick Smeesters, étudiants en médecine

Pourquoi pas moi ?

Les communautés religieuses doivent, à mon avis, traverser une période bien difficile. Pourquoi ? Parce que la vie religieuse subit des modifications tant du point de vue fond que forme. Les religieux engagés depuis un bon moment sont obligés de repenser leur vocation. Le Seigneur est avant tout la vie, alors pourquoi ne pas revoir sa vocation en fonction de la vie qui change ? J’ai souvent l’impression de voir apparaître chez certains religieux engagés depuis longtemps un certain automatisme dans leur vie religieuse pourtant librement choisie. Les religieux ont une responsabilité vis-à-vis des jeunes : n’est-ce pas magnifique de voir un jeune se poser la question « pourquoi pas moi ? » en voyant vivre des religieux pleinement heureux ?

Je pense que ce qui attire les jeunes qui veulent s’engager actuellement c’est la plus grande ouverture des communautés religieuses vers les autres, vers la société, l’information et la prise de position des communautés face au monde, leur participation à part entière à la vie active où chacun y va de sa personnalité tout en respectant les autres membres de la communauté.

Mais je crois qu’avant tout, c’est toujours parce qu’on est « passionné de Dieu » que l’on veut marcher à sa suite. Car quand on lui dit « oui » une fois, cela se répète de jour en jour et on a envie de lui dire un oui définitif par le don de soi.

Le « oui » au Seigneur est inséparable du « oui » aux autres.

Béatrice, 17 ans et demi

Modifier les structures

L’élément essentiel qui caractérise pour moi les religieux, c’est l’aspect communautaire du service rendu à la société, et particulièrement aux plus démunis, le dévouement étant fondé sur la volonté d’incarner dans le monde le salut opéré par le Christ. Concrètement, cela signifierait que les religieux, par leur présence au monde, s’attellent à la tâche de modifier les structures économiques, politiques, sociales dans le sens de la libération de l’homme. Le Christ lui-même a été à l’encontre des bien-pensants et des modèles culturels de son époque.

La question qui se pose actuellement est de savoir si les formes de vie religieuse héritées d’un long passé de christianisme correspondent encore à leur finalité, dans notre monde en mutation.

Prenons l’exemple de la pauvreté : n’est-elle pas vécue plus radicalement par des couples qui vivent en communauté pour se détacher de l’esclavage de la consommation et vivre les vraies valeurs, celles de l’esprit ? Quel est le témoignage d’une pauvreté en esprit lorsqu’elle n’est pas effective ?

Qui doit prêcher à qui ? Cela me laisse parfois rêveuse quand je compare la vie dégagée de tous soucis – enfin de beaucoup – d’un religieux et celle d’une mère de famille au travail, à chaque minute au service des autres... On me dira que le religieux est précisément celui qui prend du recul pour découvrir les valeurs spirituelles. Je crois pourtant que la pensée se forme au cœur de l’action, que les formes de vie religieuse seraient moins contestées si elles s’incarnaient davantage dans la vie quotidienne.

On est d’autant plus spirituel qu’on est temporel ?

Marianne, 2e doc. méd.

Avec toute la fraîcheur de l’Évangile

Le simple fait d’être consacré à Dieu ne veut pas dire automatiquement qu’on mène une vie religieuse. La vie religieuse est un choix de chaque moment. Les religieux, selon moi, sont des gens qui essaient de vivre comme les premiers chrétiens et comme Marie : essayant de donner Dieu au monde avec toute la fraîcheur de l’Évangile et dans la joie.

L’essentiel pour chacun, qu’il soit consacré à Dieu ou marié, c’est son choix de Dieu et l’incarnation de ce choix dans la vie de tous les jours, parce que ce qui comptera, à la fin de notre vie, ce sera seulement combien nous avons aimé.

Je voudrais voir de vraies communautés (commun-autés) qui ne vivent que pour la gloire de Dieu.

Anny, 2e cand. sc. soc.

Démythisé

Lacordaire a écrit une prière merveilleuse au sujet des prêtres et religieux :

« Vivre au milieu du monde sans vouloir ses plaisirs ;
être de chaque famille sans appartenir à aucune ;
partager toutes les souffrances, pénétrer tous les secrets ; panser toutes les blessures ;
aller des hommes à Dieu pour Lui offrir leurs prières ;
revenir de Dieu aux hommes pour leur apporter pardon et espérance ;
avoir un cœur de feu par la charité et de bronze par la chasteté ; enseigner et pardonner, consoler et bénir...
Quelle vie mon Dieu ! et c’est la vôtre, Prêtres de Jésus-Christ. »

Pour moi, ceci doit être la règle d’or des religieux, et je souhaite qu’elle le soit pour la plupart d’entre eux. J’espère que le religieux de demain sera de plus en plus démythisé, plus homme parmi les hommes, et par le fait même, plus proche de chacun de nous sans pour cela oublier tout ce que le « mariage avec le Christ » comporte comme responsabilités.

Jacques Philippe, 19 ans

Des catalyseurs

Les consacrés représentent la plaque tournante de l’Église, mais ils doivent de plus en plus collaborer avec les laïques célibataires ou mariés. J’envisagerais pour chaque quartier un petit centre (peut-être une communauté) qui animerait la vie de ce dernier et serait continuellement en rapport avec la paroisse. Les consacrés ne seraient donc plus le seul pouvoir mais le point de repère, le catalyseur des points névralgiques et l’animateur religieux à la disposition des autres.

Marie-Françoise, 19 ans

Redescendre aux sources

La vie religieuse ? vie donnée à Dieu seul sans conditions, sans compromis (parce qu’on est amoureux de lui).

Les religieux ? des gens dont on doit pouvoir dire : « Voyez combien ils s’aiment ! », qui témoignent de Dieu, non seulement à travers ce qu’ils font ou disent, mais surtout à travers ce qu’ils sont.

L’important pour eux n’est pas d’être de bons éducateurs, de grands savants, de bonnes infirmières, etc. (même si cela aussi est important), mais d’être présence de Dieu dans le monde. Si ceux qui sont consacrés à Dieu ne nous « parlent » pas de lui, qui va le faire ?

Et demain ? Je crois que l’important pour les religieux n’est pas de chercher par tous les moyens comment s’intégrer « dans le monde », comment « se mettre à la hauteur », mais d’aller rechercher ce que leur fondateur a voulu, de « redescendre aux sources ». C’est seulement ainsi qu’ils pourront apporter quelque chose de vrai et d’unique, et être la « parole » que Dieu veut dire à travers eux au monde.

Gaby, 1er doc. méd.

Maintenant, on connaît une personne

Nous connaissons assez mal la vie religieuse. Nous rencontrons deux sortes de religieuses : les anciennes et les modernes.

La religieuse enseignante ou hospitalière donne souvent un contre-témoignage parce qu’elle est surchargée.

Pourtant la religieuse a une expérience de foi qu’elle peut nous communiquer : elle peut ainsi nous aider à approfondir la nôtre. Cela doit transparaître dans sa vie : vivre l’Évangile.

Auparavant, on connaissait une fonction exercée par Sœur X, maintenant on apprend à connaître une personne, parce que plus proche, plus humaine.

Un groupe de jeunes (16 à 25 ans)

L’humanité à pleins bras

Il nous semble qu’aujourd’hui, un grand pas a été fait dans la vie religieuse : le religieux ne se cantonne plus dans sa tour d’ivoire, mais « fait partie » du monde, et c’est bien ainsi. La religion, la vie consacrée, n’est pas une vie à part, mais au contraire une vie avec les autres, pour les autres et par les autres afin de servir réellement le Christ qui plus que tout autre a pris l’humanité à pleins bras pour la mener jusqu’à lui, jusqu’à Dieu.

Ce qui est regrettable, mais cependant normal dans des structures en évolution, en mutation, c’est que pas mal de religieux ont encore des « oeillères », vivent en marge du monde actuel ; et c’est regrettable, car rien n’est pire que cette rigidité intellectuelle, ce « statisme » des idées qui bloque toute communication.

Les grands problèmes de notre époque : divorce, avortement, déchristianisation, problèmes de la foi, ne doivent plus être tranchés par des gens retirés du monde, mais mis en commun, partagés avec des prêtres, des religieux qui, au lieu de juger ou de condamner, essaient d’aider leurs semblables afin de les soutenir dans les épreuves qu’ils traversent.

La vie religieuse, c’est l’aventure tentée pour Dieu par des hommes et des femmes animés de l’amour des autres.

Josiane et Guy Struyf, 26 ans, 2 enfants

Chanter sa gloire

La vie religieuse doit être le moyen de vivre et de partager avec mes frères le message d’amour que Dieu m’a donné. La vie religieuse doit permettre à cet amour, notre amour, de grandir, de se reconnaître et de rayonner. Elle est le lieu où Dieu fait des deux parties un couple indissoluble, lié par une confiance et une fois sans cesse renouvelées et intensifiées. Vivre religieusement, pour moi, c’est consacrer, redonner ma vie, ce don de Dieu, par amour, afin de chanter et de louer sa gloire tout au long du chemin terrestre.

Je suis toujours éblouie par la grandeur de l’immense amour si généreux et si miséricordieux de Dieu. Dieu s’efface et s’oublie toujours, c’est pour cela que je voudrais passer ma vie simplement à l’admirer et à le remercier. Ce sera ma façon d’annoncer sa venue au milieu de ses enfants.

Ma foi et mon espérance, je veux les vivre dans l’Église, parce qu’elle est le ferment d’unité et la maison du Seigneur, dont Jésus-Christ, son Fils, est l’Évêque et le Fondateur. C’est pourquoi j’accepte de me conformer à ses lois et à son esprit, et mon engagement sera de l’aider, de l’épauler, et de la révéler véritablement à mes frères, pour qu’ils y viennent ou y reviennent vivre l’attente du Seigneur, dans la charité et l’amour fraternel.

Marie-Christine, 16 ans

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