Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.

Un nouveau conseil de rédaction au service de la revue

06/112022 Noëlle Hausman

Voulez-vous une bonne nouvelle ? « Après une longue interruption, la revue Vies consacrées a relancé son “Conseil de rédaction” annuel en réunissant une petite vingtaine de théologiens, canonistes, historiens, praticiens surtout, au service d’un meilleur ajustement de la revue aux questions qui touchent aujourd’hui la vie consacrée ». Ainsi communiquait la revue, le 29 octobre dernier, sur ses divers réseaux, en présentant la photo des audacieux experts venant de plusieurs pays d’Europe et de diverses formes de consécration, qui se sont retrouvés à Bruxelles, au siège de notre revue, avec pour tâche de réfléchir à cette problématique présente dans toutes les formes de vie consacrée : dans quelle mesure se laissent-elles déplacer ou questionner par les évolutions de la société ? Entre « sécularisation bienheureuse » et « nostalgie de la chrétienté », un ou des chemins nouveaux peuvent-ils se dessiner, alors que le contexte ecclésial et civil porte à croire que tout est dévasté ? Comment énoncer les discernements vitaux auxquels nous devons aujourd’hui nous reconnaître appelés par l’Esprit Saint ?

Après avoir pris connaissance de la situation de la revue (de plus en plus fréquentée sur les réseaux, mais toujours en quête d’abonnés payants), chacun a pu échanger autour du thème de la journée, depuis le lieu où il se trouve, quant à ce qu’il aperçoit de la vie consacrée et de ses défis. Un partage de l’Eucharistie et de la table s’en est suivi, pour déboucher, au début de l’après-midi, sur une intervention à propos du thème de la journée de la part de Benoît Carniaux, membre du Comité de rédaction de Vies Consacrées, dont le texte inspirant paraîtra bientôt dans la revue. Un très riche dialogue s’en est suivi, nourrissant déjà les perspectives éditoriales que nous avons pu tracer pour les temps à venir, mais aussi – qui sait ? – en vue d’un colloque pour le futur centenaire de la revue.

Oui, la situation est complexe, et nous devons nous laisser interroger radicalement : qu’avons-nous fait de la fragile théologie du charisme ? Sommes-nous ce laboratoire de fraternité qui porte au-dedans la brisure de ce monde ? La vie consacrée donne-t-elle à voir une « humanité désirable » ? Comment la singularité des personnes trouve-t-elle sa voie dans le jeu des autorités et des pouvoirs ? Et puis, l’Église dont nous sommes peut-elle reconnaître dans nos existences un don à respecter et aimer ? Il nous a semblé qu’en déroulant bientôt ces axes de réflexion, marqués par une pratique renouvelée des conseils évangéliques, nous serions davantage capables de reconnaître partout en ce monde le Seigneur qui vient – c’est aussi cela, la mission.

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