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OuvertureRappelons d’abord, en ces temps de Pâques, quelques lignes de notre horizon. Au 150e anniversaire de sa naissance, Thérèse de Lisieux (1873-1897) a été retenue par l’Unesco dans le cadre de la biennale mondiale 2022-2023, avec d’autres personnalités ou institutions dont l’influence demeure remarquable en divers domaines culturels. Dans l’univers ecclésial, le Synode des Évêques sur la synodalité (2021-2024) vient de passer le cap de l’étape continentale, avec les 7 documents régionaux arrivés à Rome qui vont constituer la base de l’Instrument de travail (Instrumentum laboris), à mettre au point lors de l’étape universelle. La première session en sera célébrée à Rome en octobre 2023, avant la deuxième et dernière rencontre universelle, en octobre 2024. Un moment d’autant plus important que le Pape François a décidé que tous les « participants » à l’Assemblée synodale, hommes ou femmes, auront droit de vote, qu’ils appartiennent ou non à la hiérarchie catholique : une nouveauté absolue, même si elle ne s’étend pas aux « invités » ou « observateurs » (interview à La Nación, 11 mars 2023).
Notre numéro de printemps s’ouvre sur la Rencontre d’un érudit jésuite, Jacques Scheuer, fin connaisseur de ces religions d’Asie qui atteignent largement nos continents, où ces traditions millénaires dont l’altérité peut surprendre ne sont pas toujours préservées d’un « détournement des biens spirituel ».
Commentant, dans le Kairos, le document « J’ai désiré d’un grand désir », frère Patrick Prétot, liturgiste bien connu, en montre l’importance cardinale pour l’existence liturgique qu’est la vie consacrée. Un commentaire qui se poursuivra dans le numéro suivant.
À propos d’Edith Stein, et pour mieux comprendre qui est ce futur docteur de l’Église, il fallait recourir à sœur Christiane Meres, o.c.d., qui s’est attachée à ce qu’il faut bien appeler la correspondance amoureuse de la sainte philosophe ; la présentation délicate de ces rencontres humaines pourrait surprendre le lecteur.
Bien des instituts religieux semblent aller aujourd’hui vers leur fin. Sœur Monique Gugenberger, s.d.p.r., qui a présidé aux destinées de sa congrégation puis des Supérieur(e)s Majeur(e)s de France, a récemment présenté à Rome, lors d’une rencontre des Vicaires épiscopaux francophones pour la vie consacrée, cet exposé d’ Orientation qui parle d’accomplissement et d’assurance, dans des temps totalement incertains.
La Chronique bibliographique annuelle sur la vie consacrée permet à sœur Noëlle Hausman, s.c.m., de proposer une quinzaine d’ouvrages en tous genres, qu’il faudra mettre en série avec ceux que nous proposons plus régulièrement sur notre site et dont les annonces paraissent via Twitter ou Facebook (#vendredilecture).
Sur un autre ton, nous publions la note que Madame Ségolaine Moog, spécialisée dans la prévention des abus sur mineurs, a partagée aux responsables de la formation initiale à la vie consacrée, lors d’une journée d’études canoniques de l’Institut catholique de Paris.
D’autres questions encore seront abordées dans les prochains mois, grâce notamment à l’appui des membres du Conseil de rédaction qui se réunira à nouveau à l’automne prochain ; leurs noms figurent à la dernière page de cette livraison.