Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.

Les vœux, œuvre de miséricorde

Jean-Claude Lavigne, o.p.

N°2016-4 Octobre 2016

| P. 15-24 |

Kairos

L’auteur a déjà interrogé notre fondement dans la Parole (VsCs 2013-2) et le temps de nos chapitres (VsCs 2014-1 et VsCs 2014-2). Il relit ici la « fertilité » de nos vœux qui ne sont pas un objectif, mais les outils d’un pacte transi de miséricorde ; parce qu’ils ont la couleur de Pâques, ils portent vers tous les « sans » de notre monde ; la prière d’intercession prolonge cette alliance miséricordieuse qui met la mort à distance.

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Nous traversons cette année de la miséricorde à la suite d’une année de la vie consacrée. Ces deux dimensions sur lesquelles le pape François attire notre attention se complètent et se fertilisent mutuellement pour mieux vivre et dire notre engagement dans la vie religieuse [1].

Le pape François nous donne une bonne définition de la miséricorde en disant que c’est la manière d’accueillir « un amour qui va plus loin que la justice, un amour qui ne connaît pas de limites. C’est de cet amour infini que nous sommes responsables malgré nos contradictions [2] ». En revisitant les racines latines du mot « miséricorde », nous sommes renvoyés à un cœur qui accueille la misère ou à un cœur qui offre sa misère. Être miséricordieux, c’est laisser battre notre cœur face à la misère ; c’est recueillir dans notre cœur la misère, la nôtre tout autant que celle de nos proches et celle du monde. La prendre, mais pas pour nous y complaire ou larmoyer, au contraire pour nous en libérer, pour la dissoudre à l’aide de la tendresse de Dieu et de notre créativité apostolique. C’est en cela que la miséricorde est « œuvre [3] », travail pour éradiquer par l’amour ce qui constitue le mal dans ses différentes manifestations.

La vie religieuse, un chemin de perfection pour les imparfaits

La misère de nos vies, dont nous prenons conscience en évaluant l’écart qui nous sépare de l’horizon de plénitude défini par nos traditions et constitutions, est ce qui nous invite à la vie religieuse. Si cette dernière a toujours voulu être un chemin de perfection chrétienne – un parmi d’autres –, cela signifie que nous ne sommes pas parfaits, mais en chemin vers plus de vie chrétienne, vers plus de vie conforme au projet de Jésus-Christ. Ainsi la vie religieuse est d’abord une voie ouverte pour des hommes et des femmes imparfaits, conscients de leur misère – et c’est là leur force –, qui se regroupent pour se soutenir, pour tenter ensemble de dépasser ce qui les limite et avancer vers Celui qui est sans limite. Et c’est Lui qui nous attire dans cette voie au-delà de nos seules capacités. La vie religieuse est faite pour ceux et celles qui ont fait ce travail d’analyse et de lucidité qui consiste à reconnaître leur misère et l’insuffisance de leur zèle à suivre l’Évangile sur la longue durée et qui, en même temps, ont expérimenté, avec le Christ et sa Parole, la possibilité d’un dépassement qui conduit vers Dieu et rend heureux. Cette approche qui invite à la modestie quant au chemin ouvert par la vie religieuse ne signifie pas que nous allons nous enfoncer dans l’humiliation ou un déni misérable de nous-mêmes. Au contraire, elle nous convoque à une grande lucidité sur nous et nos limitations, tout autant que sur les lâcher-prise qu’il faut réaliser pour que Dieu nous façonne et nous configure selon son cœur. Car c’est lui qui agit et non notre seule volonté plus ou moins narcissique. À nous de croire que Dieu croit en nous au-delà de ce que nous pensons de nous-mêmes [4]. Un acte de foi difficile, pour nous qui oscillons entre le scrupule, la honte d’être ce que nous sommes, les échecs amoureux ou relationnels, l’ambiguïté de notre vocation et nos petits arrangements quotidiens avec nos règles de vie.

Cette acceptation lucide de nous-mêmes est un grand tournant dans une existence, car elle permet la remise de soi dans la tendresse de Dieu, dans sa miséricorde, pour que nous nous acceptions miséricordieusement. C’est là qu’on peut repérer le point de départ d’une vraie vocation religieuse et non d’une recherche de soi à la force du poignet, d’une carrière ambitionnée pour être le meilleur. C’est à partir de ce lieu d’une infinie miséricorde, qui nous fait exister devant et avec Dieu, qu’un jeune homme ou une jeune femme va pouvoir faire un pas de plus vers un groupe d’autres humains qui semblent avoir fait le même chemin et en être heureux.

Dans la rencontre devenue possible entre ceux qui commencent le chemin et ceux qui ont déjà fait quelques pas en avant, pourra se nouer le pacte d’alliance qui constitue la vie religieuse et permet de dépasser les humeurs passagères, les enthousiasmes de feu de paille et les déprimes boudeuses. Bien sûr, cette rencontre est lourde de romantisme et d’idéalisme, mais peu à peu, elle se transformera en quotidien et en habitus, et se dévoilera source de vitalité, si telle est la vocation de celui qui commence le parcours. La vie religieuse est un pacte d’alliance entre un « je » et un « nous » (l’institut, la congrégation, le monastère...), ce qui implique une grande confiance pour une réciprocité, des allers-retours constants pour soutenir la quête d’une miséricorde heureuse par celui ou celle qui vient, tout autant que par la congrégation qui accueille. La miséricorde est heureuse quand elle est acceptation de soi dans ses limites et approfondissement de soi pour ne pas rester dans une superficialité illusoire. Elle l’est aussi quand chacun s’ouvre à un possible dépassement grâce à Dieu, à sa Parole et aux autres, devenant de plus en plus des frères ou sœurs à qui nous donnons le droit de nous interpeller.

Dans ce pacte, le désir d’être heureux avec le Christ est confié à une congrégation spécifique qui s’engage à soutenir celui/celle qui demande à la hauteur de son désir et qui, par là, lui fait miséricorde. Le « je » et le « nous » se fertilisent mutuellement pour que ne retombe pas cet élan vers le Cœur de Dieu alors même que tous savent que cela est presque impossible sur le seul plan de nos humanités : là aussi se joue la miséricorde [5]. La ratification de ce pacte se manifeste par l’engagement définitif ou solennel dans un institut religieux, par la profession religieuse, célébration de cette alliance.

Le pacte d’alliance requiert cependant un tiers : l’Église. C’est elle qui atteste la fécondité de ce pacte [6] et le lieu-source de cette fécondité (l’Esprit). Elle ouvre à l’universel, et c’est ce qui distingue l’institut de vie religieuse de la secte. L’Église se porte témoin-garant de la pertinence de la mission et du chemin spirituel propre à chaque congrégation pour le salut de ses membres et pour le monde. Elle confirme ainsi la force de l’amour miséricordieux de Dieu pour ceux et celles qui s’élancent dans un institut particulier : il leur viendra en aide.

Les vœux et la mission vers les « sans » de notre monde

C’est dans ce pacte d’alliance que prennent place les vœux, à l’intérieur de la règle propre à chaque institut. Ils ne sont pas un objectif en eux-mêmes, mais des outils du pacte, et c’est par là qu’ils se réfèrent à la miséricorde heureuse. Saint Thomas d’Aquin, dans la Somme théologique (II-IIae, q. 186, a. 6), affirmait déjà que les vœux étaient des instruments pour ne pas retourner en arrière, pour rester fixés sur le Christ et le chemin de bonheur qu’il ouvre. Ces outils sont des moyens pour que la fécondité du pacte se produise non seulement pour la personne qui s’engage dans la vie religieuse, mais aussi pour l’institut qui reçoit cette personne. Les vœux ont toujours une dimension communautaire et ne sont pas seulement un acte d’engagement personnel ; c’est en cela qu’ils introduisent un réalisme dans le choix de vie. Ils entraînent à la mission et sont ainsi un service offert par la vie religieuse au monde contemporain.

Dans cette perspective, il convient de percevoir les vœux comme des processus et non comme une déclaration factuelle, même si elle se veut radicale et engageante pour toute la vie. Les vœux sont un mouvement, un élan ; ils sont des circulations ininterrompues qui transforment peu à peu, tout au long de sa vie, celui/celle qui s’est engagé sur le chemin et l’orientent vers une authenticité de plus en plus grande de son statut de fils ou fille de Dieu.

Lors de la signature du pacte, mais cela aura été vérifié auparavant par les signataires dans les périodes de formation initiale, l’institut invite la personne accueillie à se porter vers un lieu de « sans » (lieu des anawim de notre temps), lieu où la miséricorde se fait appel d’humanité. Ces lieux ont été visités par le Christ et désignés par sa Parole : en ces lieux-là il est et sera présent. Ces lieux sont le cœur du charisme ; ils en ont la couleur et font sa spécificité.

Les « sans » sont légion dans notre monde et se renouvellent sans cesse avec l’évolution de nos sociétés : sans papiers, sans toit, sans dignité, sans emploi, sans avenir... Dans ces lieux, la mort prétend gagner et s’emparer du monde ; c’est là qu’il s’agit de prendre dans son cœur les souffrances de l’humanité qui sont comme synthétisées par les trois vœux. Ceux-ci deviennent donc à la fois la mémoire immiscible de ces canaux par lesquels passe la mort (des memoria passionis selon la belle expression de J.-B. Metz [7]) et un appel continu à se porter là où ils atteignent l’humain et dégradent, jusqu’à la destruction, la création et touchent le Créateur.

Les « sans » qui crient leur misère et appellent à responsabilité et cohérence toutes les congrégations avec des accents particuliers selon chacune d’entre elles, sont : les « sans amour » (innombrables dans notre monde : nous-mêmes parfois, et la multitude des mal aimés et des aimant mal), les « sans futur » (trop misérables pour échapper à la seule survie du quotidien) et les « sans voix » (les invisibles à qui on ne demande jamais leur avis et à qui on ne donne jamais la parole). Cette perspective recouvre en grande partie les vœux dans leur définition classique.

Lorsque le corps et la vie deviennent des marchandises jetables après usage, lorsque la misère ne permet de faire ni micro-projets ni micro-rêves pour demain parce que l’aujourd’hui est déjà trop précaire, lorsque l’autre n’est guère mieux considéré que comme un animal bon à exécuter des tâches sans broncher..., il y a des clameurs de miséricorde qu’il convient d’entendre et de ne pas fuir. Les vœux ouvrent nos oreilles et nos yeux et les empêchent de se refermer sur nous-mêmes et notre tranquille piété. Ils appellent à faire œuvre de miséricorde de manière continue.

C’est là qu’il nous faut aller – nouveaux Simon de Cyrène porteurs de la Croix du Christ – pour tenter de faire barrage à la mort, même très modestement. Les vœux nous invitent à avancer avec la force de la foi (Ep 6,12-18) et à oser nous tenir là, gardiens et successeurs des gestes que Jésus a posés.

Chaque institut religieux envoie plus particulièrement ses membres dans certains de ces lieux pour lesquels il a été spécifiquement créé dans l’Église. Il s’agit bien de s’approcher (et pas seulement de regarder, ou bénir, ou pleurer), comme Jésus s’approchait des petits, des fous, des lépreux, des femmes adultères, des bandits crucifiés, des victimes innocentes... S’approcher le plus près possible, au risque de se brûler, mais sans jamais croire que nous serons semblables à ceux qui n’ont pas choisi leur situation de « sans », car en ces lieux, la miséricorde est requise en urgence pour (re)donner la vie, pour aider à l’émergence de vivants. Partout, même dans le plus écrasé des humains, la vie est en attente de surgissement. Les vœux sont création d’un espace de disponibilité pour l’émergence de la miséricorde à partager, à multiplier, mémorial dressé face à la mort.

Cette démarche est exigeante, sûrement au-delà de nos capacités humaines (cf. Mt 17,19 s). Il faut la force de la prière, le soutien des frères et sœurs et l’Esprit qui anime le charisme de l’institut pour ne pas fuir ces lieux souvent dramatiques ou ne pas se résigner à être inactif face à eux. Les vœux, qui s’inscrivent dans nos corps (la chasteté de manière évidente, mais aussi l’obéissance qui nous déplace et la pauvreté qui invite à la frugalité et au partage), nous permettent de ne pas oublier ces canaux mortifères et nous rappellent qu’il faut offrir Sa miséricorde, qu’il faut accueillir les cris du monde.

Des vœux qui ont la couleur de Pâques

L’enjeu est de s’approcher et d’engager avec les « sans » une démarche qui a goût de Pâques, qui a la force de Celui qui a quitté le tombeau et fracturé la mort. S’approcher avec le soutien du « nous » et de ses membres, de ses frères et de ses sœurs, s’avancer pour donner la vie, pour insuffler de la vie, car cette situation de « sans » est intolérable et heurte l’humanité dans ses racines. Les vœux ont donc cette couleur de Pâques et par là ils sont réalisations de la miséricorde. Ils disent en paroles et en actes la miséricorde de Dieu pour tout humain. Ils disent qu’on peut aimer et être aimé autrement que par la seule activité biologique et sexuelle, qu’on peut être riche d’autres biens que les seuls biens matériels (même si ceux-ci sont indispensables à la multitude des humains pour pouvoir simplement survivre), qu’on peut exister sans rivalité et sans jalousie, sans vouloir écraser l’autre ou être indifférent à ce qu’il vit.

Les vœux appellent donc à faire passer de la vie : le mal aimé ne pourra plus dire que personne ne l’aime, le sans futur pourra percevoir qu’un avenir solidaire est envisageable et le sans voix pourra retrouver la parole sans peur de l’autre. Mais il revient à chaque religieux et religieuse – en alliance avec tous ceux et celles de sa congrégation – de mettre en œuvre ce que les vœux suggèrent, et force est de constater que souvent, cela se fait trop peu. Les actions de miséricorde sont trop rarement mises en relation avec les vœux, souvent compris comme performance ascétique.

Lorsque ce passage de vie se réalise et que des vivants émergent, qu’ils sortent du statut de « sans » ou voient la possibilité d’en sortir, le surcroît de vitalité ainsi obtenu rejaillit sur tous : la congrégation y voit la vérification de son dynamisme missionnaire et devient plus forte dans sa proposition évangélique ; la sœur/le frère qui a été le passeur de vie s’humanise et devient plus vivant ou plus sensible au devenir de l’humanité dont il est partie prenante ; l’homme et la femme, la famille, le peuple... qui étaient dans la souffrance regagnent un peu de confiance et de foi en l’avenir. L’Église elle-même accomplit sa mission de rappeler que notre Dieu est le Dieu des vivants. Dans ces mouvements, Dieu est présent et accompagne ces surgissements vitaux : signes de Pâques, marques indélébiles de sa Présence agissante.

Ces mutations fertiles ne sont pas que des conséquences heureuses des vœux ; elles font partie des vœux eux-mêmes, puisque ceux-ci ne sont qu’un temps dans un processus sans fin. Les vœux sont un outil de la vie en abondance (cf. Jn 10,10), un démenti pour ceux qui croient que tout est figé, tout est perdu et qu’il n’y a plus rien à espérer du monde, de l’Église, de la vie religieuse et même de soi. On est là dans une théologie des vœux qui n’épouse pas la dimension sacrificielle. Si cette dernière a joué son rôle au cours de l’histoire de la vie religieuse et de l’Église, en particulier dans les périodes de brutalité ou de mondanité, elle n’a plus vraiment de place dans la culture contemporaine (elle serait même un repoussoir pour qui s’intéresserait à la vie religieuse) et doit être réinterrogée. Ce qu’il s’agit en réalité de sacrifier, ce dont il faut se libérer, c’est l’ego qui nous centre et nous bloque sur nous-mêmes et fait disparaître l’autre de notre horizon. Les vœux sont des outils de libération, ou du moins devraient l’être en nous tournant délibérément vers les « sans ». Cette orientation, qui n’est ni spontanée ni facile, nous porte à faire miséricorde, à prendre dans notre cœur, dans le cœur de notre existence, la douleur, la souffrance ou l’exclusion.

Miséricorde, intercession et louange

Cette inscription des différentes situations où l’humanité des humains est mise en danger, dans l’existence personnelle et institutionnelle des religieux/religieuses, conduit à la prière d’intercession. Cette dernière est comme le prolongement de la miséricorde à laquelle les vœux conduisent : elle est un des lieux d’exercice de la miséricorde, une œuvre spirituelle de miséricorde. L’intercession est une manière de prendre les douleurs du monde pour les offrir au Seigneur – en cela elle participe à la libération face au mal et au malheur – et recevoir de Dieu sa douceur pour la redonner au monde. La fonction d’intercession, qui est une des plus essentielles de la vie religieuse (et pas seulement des contemplatifs), est cet échange entre douleurs et douceur qui contribue à l’évolution de nos sociétés et les oriente avec tendresse vers le Père.

Il en est de même de la louange qui porte à Dieu les moments de bonheur et de joie pour qu’ils soient bénis et multipliés pour être rendus aux hommes et femmes de notre temps, afin qu’ils goûtent plus sûrement ce qui fait leur existence quotidienne et s’enracinent de manière heureuse dans la vie.

Parler du cœur, ce n’est pas seulement faire appel à des sentiments mais partir du plus intime de chacun éclairé par la miséricorde de Dieu. Et à ce niveau de profondeur, l’intelligence, la raison, le désir d’agir et les émotions se mêlent et se fécondent mutuellement. Œuvres de miséricorde spirituelles et corporelles s’engendrent les unes les autres.

Si la vie religieuse n’est pas la seule forme d’existence chrétienne pour vivre la miséricorde, elle est néanmoins un des chemins où la miséricorde se manifeste sans cesse comme une urgence, un impératif. Elle se révèle pour chaque religieux et religieuse, pour leur congrégation et pour ceux et celles qui s’en sont approchés. La miséricorde est reçue et donnée, dans un cycle sans fin. À travers et par cela, Dieu se dévoile comme celui qui, loin de se décourager de nos fragilités ou de nos lâchetés, de nos promesses mal tenues et de nos caractères difficiles, est celui qui ne cesse de nous relancer car il croit en nous.

Avec la Bien-aimée du Cantique des cantiques nous pouvons alors dire à Dieu « Mets-moi comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau sur ton bras. Car l’amour est fort comme la Mort » (8,6), autre manière de dire une alliance miséricordieuse qui peut participer, un peu, à la transformation du monde et à la mise à distance de la mort.

[1Cet article reprend en grande partie une conférence donnée à Madrid et publiée sous le titre « Inscribir la misericordia en la propria vida : los votos » dans le recueil La vida consegrada con entranas de misericordia, Publicaciones claretianas, 2016 (C. Martinez Oliveras, éd.).

[2Homélie du 13 décembre 2015 pour l’ouverture de la Porte Sainte à Saint-Jean-de-Latran.

[3La bulle d’indiction du Jubilé extraordinaire de la miséricorde invite à redécouvrir les quatorze œuvres de miséricorde, corporelles et spirituelles, dont la prédication de Jésus nous dresse le tableau (Misericordiae Vultus, 15).

[4Voir la pensée très stimulante de Paul Tillich dans cette perspective.

[5Dans la tradition dominicaine, l’entrée en vie religieuse se fait explicitement par la demande de la miséricorde de Dieu et des frères, attitude qui conduira les frères et les sœurs de l’Ordre à la bienveillance a priori en faveur de celui/celle qui chute.

[6En particulier dans le contrôle des constitutions, des actes capitulaires, etc., selon le droit propre de chaque congrégation et le droit canon général (CIC, cc. 573-606).

[7J.-B. Metz, Memoria passionis, coll. Cogitatio fidei, Paris, Cerf, 2009.

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