Chronique sur la Vie Consacrée
Noëlle Hausman, s.c.m.
N°2012-1 • Janvier 2012
| P. 52-64 |
Pendant que se multiplient, en Europe et en Afrique notamment, les colloques et autres sessions de formation, la vie consacrée fait l’objet de nombreuses publications ; nous avons choisi d’en présenter une petite vingtaine, rappelant que nos lecteurs trouvent d’autres ouvrages recensés, tout au long de l’année, dans un domaine qui les concerne entre tous. N’oublions pas non plus que ce courant d’études et de réflexion se trouve étroitement confronté à la pratique, souvent plus marquée par les obscurs cheminements des libertés en alliance1. Néanmoins, l’excursion que nous allons entreprendre, à la découverte des nouveautés de l’année, peut elle aussi porter ses fruits d’engagement et d’espérance.
La lecture en ligne de l’article est en accès libre.
Pour pouvoir télécharger les fichiers pdf et ePub, merci de vous inscrire gratuitement en tant qu’utilisateur de notre site ou de vous connecter à votre profil.
Pendant que se multiplient, en Europe et en Afrique notamment, les colloques et autres sessions de formation, la vie consacrée fait l’objet de nombreuses publications ; nous avons choisi d’en présenter une petite vingtaine, rappelant que nos lecteurs trouvent d’autres ouvrages recensés, tout au long de l’année, dans un domaine qui les concerne entre tous. N’oublions pas non plus que ce courant d’études et de réflexion se trouve étroitement confronté à la pratique, souvent plus marquée par les obscurs cheminements des libertés en alliance [1]. Néanmoins, l’excursion que nous allons entreprendre, à la découverte des nouveautés de l’année, peut elle aussi porter ses fruits d’engagement et d’espérance.
Proposons de présenter notre cueillette en trois moments : des figures ou des formes de vie consacrée ; des traversées historiques ou traditionnelles ; des fécondités nouvelles.
I. Figures et formes
Dans une collection désormais bien connue, voici présentée l’attachante figure d’une des premières vierges consacrées françaises [2], pionnière d’autres causes encore, puisqu’elle milita très tôt pour la béatification d’Anne de Guigné, assura durant plus de vingt ans la direction d’une école et d’un collège juifs, fut à l’origine des « Pèlerins parkinsoniens », etc. Sur le modèle habituel de quinze méditations journalières, c’est l’œuvre spirituelle de cette personnalité étonnante que présente pas à pas l’une de ses proches, en attendant peut-être d’autres publications, que la richesse des nombreux articles publiés par Mademoiselle Renée de Tryon Montalembert dans notre revue [3], permet d’espérer.
Attendu depuis plusieurs années, le vade-mecum de la virginité consacrée qui vient d’entrer en vigueur en France [4], est publié, après examen romain, sous la responsabilité de la Commission épiscopale pour la vie consacrée de la Conférence des évêques de France dont Mgr J.-P. Cattenoz est, in casu, le référent. Même s’il s’adresse évidemment aux évêques et à leurs délégués à la vie consacrée, il pourra aider aussi les personnes en quête de cette « consécration » – la plus ancienne et la plus prototypique d’ailleurs. Après une bref aperçu de la virginité consacrée dans l’Église, la brochure désigne les éléments constitutifs de la consécration des vierges (amour « prééminent » pour le Christ, signe de l’Église-Épouse, grâce de la virginité, signe ecclésial, signe pour le monde), puis elle déroule la vie d’une vierge consacrée en tant que vie évangélique, mission sponsale, insertion ecclésiale. Un quatrième chapitre s’intéresse au discernement (qui l’opère et comment ? critères fondamentaux et particuliers), un cinquième, à la formation initiale et permanente, un sixième revient sur le temps du discernement, avec la séquence qui va de l’accueil de la demande à l’admission, en passant par le long cheminement (plusieurs années) et la figure de l’accompagnateur spirituel. Le dernier chapitre donne les normes générales et les procédures des préparatifs immédiats à la célébration proprement dite. En annexe sont recensées les propositions de communion, de cohésion et de formation ainsi que quelques sources officielles, patristiques et bibliographiques (dont certains articles de notre revue, mais bien d’autres pourraient être relevés). Au total, quelques écueils ont été évités (comme d’exclure par principe les religieuses relevées de leurs vœux perpétuels, ou de se centrer sur une virginité physique, ou de survaloriser le lien à l’évêque plus qu’à l’église diocésaine), quelques orientations, conjurées (comme celle de s’associer), d’autres, affermies (comme l’insertion dans la communauté ecclésiale locale ou le témoignage, en principe public, de l’engagement pris). On pourra regretter que la formation initiale et surtout, permanente, n’ait pas été plus déployée, ou que l’Ordo virginum ne semble pas en mesure de se représenter lui-même (sans préjudice du droit des responsables épiscopaux) ; il reste que ce « manuel » existe, et qu’il aidera à promouvoir une vocation trop discrète dont l’Église a aujourd’hui le plus urgent besoin.
Célèbre dans les milieux œcuméniques, figure emblématique de la vie consacrée dans le protestantisme, Sœur Minke, prieure de Grandchamp de 1970 à 1999, reçoit ici, par les bons soins de l’intervieweur, la biographie que l’on attendait [5]. Un beau cahier photographique illustre l’évolution personnelle, de l’enfance en Frise à la jeunesse mouvementée (« un milieu familial complexe », en effet), jusqu’à la découverte de Grandchamp (« années de formation à la vie communautaire »), puis aux nouvelles responsabilités (maîtresse des novices, assistante de la fondatrice Mère Marie, dans une distance maintenue avec « l’énigmatique » Frère Roger Schutz, 84). La deuxième partie couvre les souvenirs du priorat, ses difficultés (« un roc qui pleure »), les évolutions (l’ouverture aux autres traditions, la spiritualité monastique, le silence et le chant qui en jaillit), bref, les lignes de forces de Grandchamp. La troisième partie, émouvante, retrace la difficile transmission du ministère de prieure (« quand le corps craque »). Tout au long de l’ouvrage, on voit Sœur Minke tirer profit des mouvements ou des figures de l’époque (les Goss, Simone Pacot, le Père Jalics, mais aussi O. Clément, J. Corbon, M. Delbrel ou le Père Brobinskoy, etc.), et se tenir au carrefour du protestantisme et de l’orthodoxie, du français et de l’allemand, de la vie en usine et de l’intérêt romain (le Chemin de croix écrit pour Jean-Paul II), grâce aux trois conseils, très exactement interprétés (126 s.). Voilà bien une vie pour le Christ, un « noviciat du ciel ».
II. Histoire et Tradition
Poursuivant l’ouvrage de son confrère décédé, le travail du P. Laurence (re)met à notre disposition cette longue lettre que Jérôme écrivit, en 384, à Julia Eustochium (troisième fille de Paula), qui, entre 16 et 18 ans, avait déjà opté pour la virginité [6]. Largement présenté dans son contexte, dès l’introduction et encore dans la précieuse étude finale, ce traité traçait le programme de vie d’une des premières dames romaines qui passèrent « de matrone à nonne ». Il est célèbre également pour avoir soulevé un scandale qui contribua à affaiblir la position romaine de Jérôme, mais aussi, pour avoir donné aux adversaires de la vie monastique l’aliment qu’ils n’espéraient pas. Fort de l’adage selon lequel Dieu ne peut pas relever une vierge après sa chute (§5) – une position que Pierre Damien réussira à renverser [7] –, et puisant dans ses propres brûlures passées, Jérôme veut que les vierges romaines gardent la cellule, fuient les contacts masculins même dans la maison, se gardent du vin et de la bonne chère, et – s’il ne recommande pas à la délicate Eustochium le travail manuel ou le jeûne prolongé –, lisent (la Bible et les auteurs chrétiens), étudient et prient en tous temps. Rien que de très ordinaire, eu égard aux écrits homologues de Tertullien et de Cyprien, d’Augustin et de Chrysostome. Mais le polémiste y joignit des attaques sévères contre les matrones romaines, les clercs de leur « clientèle », et surtout, une satire féroce des vierges dévoyées (hypocrites dans leur ascèse et, pire, perdues par leurs fornications, & 13-14) et enfin, des « agapètes » (cohabitants supposés spirituels, §15). Certes, ce tableau comporte de belles pages (sur la virginité qui s’est répandue parmi les femmes, 22 ; sur la mère du Seigneur, 38), en raison du tissage scripturaire qu’offre le Cantique des Cantiques, et sur lequel d’ailleurs les cinquante pages du traité se terminent. Le commentaire fort technique de presque deux cents pages suit (hélas) l’édition latine de J. Labourt. Bibliographie, index biblique, des auteurs anciens, des noms propres, des thèmes et realia achèvent cette importante pièce du dossier de la virginité chrétienne, en contexte citadin.
C’est un ouvrage exhaustif, rigoureusement composé, que l’érudite auteure nous propose, à travers toute l’œuvre (même non traduite) du plus célèbre des Pères grecs [8]. Après une introduction déjà substantielle, nous voici confrontés aux « figures féminines positives » : la samaritaine, la cananéenne, l’hémorroïse, « les femmes de l’onction », Marthe et Marie, Marie-Madeleine et les femmes au tombeau, pour finir par Marie. Mais d’autres figures sont « négatives » : Hérodiade et Salomé, la servante du reniement de Pierre, la Saphire d’Ananie. Et puis, il y a les dix vierges de la parabole, et les femmes des temps apostoliques, dont Priscille, « modèle inimitable ». En conclusion de cet immense parcours, ces « modèles » semblent moins des réalités féminines concrètes que les représentantes d’un modèle général, celui du face-à-face de l’homme avec le Christ. Tout l’ouvrage répond à une même méthode : étude exégétique au sens strict, telle que Chrysostome l’expose ; utilisation du texte ou du thème (par exemple, la samaritaine) pour éclairer d’autres textes bibliques commentés par « Bouche d’or » ; utilisation pastorale du personnage, y compris dans la partie parénétique des homélies (33). On apprend ainsi que « le modèle n’impose pas une attitude, il l’autorise » (69). Il arrive d’ailleurs que, d’une même citation néotestamentaire (par exemple, 1 Co 7,16), Chrysostome tire trois conclusions différentes et en partie opposées ; c’est que la nature du destinataire, l’intention du passage, l’évolution dans l’expérience personnelle du prédicateur, modifient quelquefois l’image féminine considérée (471-2). On se souviendra aussi que Chrysostome « donne une définition plus morale que physique de la virginité et de la maternité divine, tout en conservant les termes concrets pour les désigner » (518). Une abondante bibliographie, un index scripturaire et un précieux index des œuvres de Chrysostome précèdent la localisation des références à ces figures féminines dans la Patrologie grecque, les Sources chrétiennes et la Collection des Universités de France. Un maître-ouvrage, dont la théologie de la vie consacrée tirera grand profit, dès lors que la visée de départ était de savoir si la conception de la femme dangereuse, si visible dans la correspondance tardive (13) et inspirée à Chrysostome par l’impératrice Eudoxie, visait seulement à manifester par contraste la vertu de la diaconesse Olympias– une observation que l’ensemble de l’œuvre déplace et enrichit considérablement.
Pour son quatrième titre, la nouvelle « Collection de l’abeille » a eu la bonne fortune de confier la très célèbre règle de saint Augustin au commentaire d’un expert dominicain, Mgr P. Raffin, évêque de Metz [9], qui ose, en ouverture, cette rare confidence : « C’est ce texte vénérable, que j’ai découvert et appris à aimer depuis cinquante-deux ans de vie religieuse et où j’ai puisé ma devise épiscopale (Caritate serviente felix, serviteur heureux de la charité) que je me propose maintenant de présenter… ». Après un commentaire incisif, livré en phrases courtes, sèches, percutantes (« La Règle avait débuté par l’amour, elle s’achève par la prière », 55), le texte de la Règle (au masculin, adressée aux moines laïcs, dans la traduction française en usage chez les Frères Prêcheurs, 98) nous est proposé, ainsi que l’important Sermon 355 d’Augustin (« Sur la vie et les mœurs de ses clercs »). La finale de notre opuscule comporte quelques vingt-cinq pages intitulées « Augustin et la vie religieuse », et « de saint Augustin à nos jours » qu’il faut absolument lire. Citons : « La vie religieuse aujourd’hui est sérieusement malade et il ne manque pas de thérapeutes qui prétendent la guérir avec des remèdes de cheval, par exemple en restaurant l’observance primitive dans toute sa rigueur » (102) ; la suite, dans l’ouvrage !
Traduit tardivement (l’édition anglaise date de 1987, mais bien des textes ne sont pas encore connus en français), ce recueil d’extraits d’auteurs syriaques [10] est l’emblème d’« une tradition oubliée », comme dit l’introduction générale, celle du christianisme oriental primitif, héritier direct du monde sémitique dont est issu le christianisme et dont témoignent aujourd’hui les Églises chrétiennes orientales, puisqu’elles célèbrent toujours en syriaque, ce dialecte de l’araméen, la langue même de Jésus. Or, leurs textes spirituels les plus anciens ne sont pas encore contaminés par la tradition philosophique, ou la théologie scolastique grecque subséquente. Place donc à ces auteurs monastiques, qui s’appuient toujours sur le texte scripturaire de la Bible syriaque (et qui ont eu une certaine influence sur les débuts du soufisme musulman, 47), à commencer par Aphraate et son exposé sur la prière, « le plus ancien traité chrétien qui ne traite pas principalement du Notre Père » (53). Chaque chapitre comporte une introduction et la traduction des pièces retenues. Il s’agit de découvrir, après Aphraate (milieu du IVe siècle), Éphrem lui-même (†373), Le livre des Degrés (fin du IVe siècle), Évagre († 399), Jean d’Apamée (première moitié du Ve siècle), Philoxène de Mabboug († 523), Babai (début du VIe siècle ?), deux Anonymes (VIe et VIIe siècle ?), Abraham de Nathpar (vers 600), Martyrius (première moitié du VIIe siècle) ; Isaac de Ninive (seconde moitié du VIIe siècle), Dadisho (idem), Joseph le Visionnaire (VIIIe siècle), Jean de Dalyatha (VIIIe siècle). Pour finir, on trouve encore quelques prières de quatre des auteurs précités, dès lors qu’elles restent aujourd’hui d’un usage commun. Une courte bibliographie, des indications chronologiques, un index biblique (d’où, curieusement, est absente l’Apocalypse) et un autre, thématique, avec la traduction de quelques termes syriaques, permettent de mieux utiliser un recueil étonnant, où abondent les fulgurances : « quand tu es en prière, ne cherche pas à être totalement libéré du vagabondage mental, ce qui est impossible, mais essaye de vagabonder en suivant quelque chose qui soit bon » (Isaac de Ninive, 313) ; « car Dieu est silence, et c’est dans le silence qu’il est chanté et glorifié au moyen de cette psalmodie et louange dont il est digne. Je ne parle pas du silence de la langue […] (mais) de cette langue intérieure de l’esprit […] prête à apprendre les premiers babillages du langage spirituel » (Abraham de Nathpar, 224).
Saluons aussi l’existence de cette somme historique [11], que les éditeurs ont réussi à présenter en un seul volume, proposé dans un superbe coffret, facile à manier, abondamment enrichi de cartes, tableaux, graphiques, hors textes et autres illustrations, sans compter les annexes (avec bibliographie et lexique). On ne connaît pas d’entreprise aussi audacieuse dans un domaine pareillement discuté. Articulé en quatre parties, l’ouvrage tâche d’abord de cerner l’identité des religieux, à partir d’une approche sémantique et juridique ; « les trois autres parties se focalisent sur une partie historique précise dans le respect logique de la chronologie, à savoir le Moyen Âge, les Temps modernes et l’époque contemporaine […], dans le cadre plus large de l’histoire de l’Église de France et même parfois (sic) du monde » (12). La visée « d’approcher le plus concrètement possible le monde complexe et diversifié des ordres et congrégations » est certainement rencontrée, en termes de lecture globale : il est maintenant possible de savoir quelque chose sur tous les aspects de ce que L. Moulin appelait « le petit monde des religieux ». Quant à dire que toutes les données soient fiables – à notre connaissance, Nivelles n’est pas dans le bassin parisien, 449 et Thérèse d’Avila n’était pas stigmatisée, 575 –, ou tous les schémas convaincants ou toutes les analyses, rigoureuses, c’est évidemment autre chose. Mais on apprend beaucoup, et on s’amuse aussi (et pas seulement au sujet des jésuites), grâce à cette approche courageuse et sympathique. Le dernier chapitre sur le monde religieux à l’aube du troisième millénaire mérite à lui seul la lecture précise, depuis le Concile jusqu’à ces nouvelles avancées vers la ville, les blessés de la vie, les gens du voyage… tandis que le vieillissement guette et que d’étranges formes s’épanouissent. Comme l’avenir de l’Église en effet, l’avenir de la vie religieuse est « indissociable de la question de l’adaptation au monde et de la réforme » (1267). Et certes, quand le bonheur personnel rejoint la vocation religieuse, ce témoignage particulier doit être reçu « simplement comme un témoignage de la vie d’Église, qui s’inscrit dans l’histoire humaine » (1270), ainsi que affirme l’historienne pour finir. Gageons donc que cette « étonnante permanence » du monde des religieux n’a pas fini de surprendre les cultures les plus avancées.
III. Vocation et vie spirituelle : de nouvelles percées
Quand un théologien patenté s’intéresse au domaine stratégique de la vocation, fût-ce dans le cadre du réseau de l’Association Roche-Colombe (ROC), cela donne un petit livre [12] qui semble d’abord très convenu, dans ses deux premiers chapitres (les figures bibliques de l’appel, la suite ou l’imitation du Christ). Le troisième, partant de saint Paul, s’intéresse aux appels particuliers, où s’articulent l’écoute intérieure et le discernement des frères, ce qu’illustrent quelques figures instituées historiquement : du côté apostolique, on trouve aussi bien les « itinérants » que les « gens de maison » ; du côté des états de vie, il y aura les religieux (qui prolongent les premiers) et les laïcs (dans la ligne des seconds) ; les missions ou ministères sont eux aussi tributaires de la même distinction – un chapitre qui s’achève sur des considérations rares au sujet des « pathologies spécifiques » de la vocation. Mais c’est dans le quatrième chapitre, « trouver sa vocation aujourd’hui », que le « trépied » des assises précédentes permet d’articuler une sorte de méthode, inspirée de la pratique ignatienne, de repérage, de choix et de discernement-type (en six étapes remarquables), à appliquer avec souplesse aux situations singulières. Le dernier chapitre enfin prône une communauté chrétienne qui sache appeler (avec des conditions d’une conversion collective), et le passage « d’une pastorale d’encadrement à une pastorale d’engendrement » ; ici, la vocation de quelqu’un se manifeste par « l’autorité » que d’autres lui reconnaissent (222). En conclusion, l’événement de cette conversion collective et de cette écoute individuelle demeure non programmable, comme l’attestent des figures aussi contrastées que celles d’Antoine le Grand et de Thérèse de Lisieux. On pourrait discuter l’une ou l’autre priorité, comme celle de s’éprouver donné à soi-même et autorisé à orienter sa vie, d’où naîtrait le goût de s’adresser à Dieu (159) : il nous semble, même si l’ouvrage tient à se garder de proposer une école de prière (161), que l’inverse se trouve plus communément. Et puis, faut-il encore parler « d’option fondamentale » (168), avec ses bifurcations (irrévocables certes) vers des choix contrastés, mais, semble-t-il, interchangeables ? Un ouvrage qui demande à être creusé.
Traduit de l’anglais, l’ouvrage « est écrit pour les catholiques qui cherchent un sens à leur vie et veulent découvrir le projet de Dieu pour eux » [13] (7). Il comporte deux parties. La première, « Vocation et discernement » répond en une série de petits chapitres (5-10 pages) à ces redoutables questions : ai-je une vocation ? quelles sont les différentes vocations chrétiennes ? que signifie être célibataire ? comment Dieu nous guide-t-il et nous aide-t-il à discerner ? que dois-je faire pour m’ouvrir davantage à ma vocation ? comment prendre une décision ? quels peuvent être les obstacles ? La deuxième partie s’intéresse aux « signes d’une vocation particulière », ceux qui montrent que Dieu pourrait appeler au mariage (et dans ce cas, « comment puis-je trouver un bon mari ou une bonne épouse ? »), ceux qui montrent que Dieu m’appelle au sacerdoce ou à la vie consacrée (et dans ce cas, comment avancer dans cette vocation ?), et (plus rarement abordés encore), les signes que Dieu m’appelle au diaconat permanent. Tous les chapitres débutent par une prière et finissent par des témoignages de personnes ayant découvert la vocation particulière en question. Les conseils donnés sont précis, autant que précieux : ainsi, qui veut s’ouvrir davantage à sa vocation (quelle qu’elle soit) gagnerait à mener une vie chaste, dès lors que l’intimité sexuelle en dehors du mariage ne peut que blesser l’amour, et rendre le discernement plus difficile (46) ; ou encore, celui qui tourne en rond après avoir cherché longtemps pourrait, avec l’aide d’une personne avisée, prendre la décision provisoire d’avancer dans une certaine direction (51) ; il y a aussi l’étonnant mais justifié « toutefois, ne priez pas trop » (55) ; et la « règle des 80 % », qui veut que si l’on trouve 80 % de ce que l’on cherche, on est sur la bonne voie (69) ; ou la très sage recommandation : « faites confiance à l’Église quand elle dit que le sacerdoce ministériel n’est pas une réponse à votre appel et priez pour trouver une autre réponse qui vous fasse porter du fruit en abondance » (102). Plus donc qu’un manuel pragmatique de type anglo-saxon, voici un savoureux petit guide pour de magnifiques aventures.
Le Centre Sèvres de Paris a choisi, pour sa session de février annuelle, de traiter de « la vie spirituelle », celle qui unifie tous les aspects de la vie des religieux [14]. En ouverture, M. Rondet s.j., montre le chemin parcouru, depuis l’avant-Concile jusqu’aux nouvelles pistes d’aujourd’hui. A. Veilleux, o.c.s.o., voit dans le baptême de Jésus l’origine de la vie religieuse chrétienne et le commencement de la communauté des disciples, animés du souffle missionnaire de l’Esprit, dans la prière continuelle et la communion toujours reprise, malgré tant de divisions. M.J. d’Orazio-Clermont témoigne de sa recherche d’associée laïque à une congrégation religieuse, et Mgr G. Daucourt, de ses questions d’évêque : si le diocèse a besoin de la vie spirituelle des communautés religieuses et assimilées, celles-ci ont-elles besoin (comment, jusqu’où) du ministère de l’évêque pour leur vie spirituelle ? H. Bonnet-Eymard, provincial d’Europe des Maristes, se demande courageusement « comment prendre soin du corps », entendu sous tous ses aspects, dans la formation (favoriser l’international ou laisser sa chance au local ?), les temps sabbatiques (à maintenir malgré les urgences), la visite (où le provincial ne peut se laisser embarquer dans les diversions), la restructuration de tout l’organisme (avec ses multiples tentations), l’épreuve de la pédophilie (dont il dégage la dimension spirituelle), le conseil provincial (où chacun doit pouvoir élaborer sa pensée et prendre de la distance par rapport à elle). Dans tous les cas, il s’agira de « choisir la vie », sur les chemins de l’Évangile. E. Bidot, o.f.m. cap., offre le témoignage de son cheminement dans la vie fraternelle (« demeurer dans la faille », où se donne la joie de Dieu) et A. Chapelle plaide notamment pour une sortie de l’aphasie communautaire (« on ne parvient souvent à parler d’un feu intérieur qu’en montrant quelques pauvres brûlures au bout de ses doigts »). L’étude de M. Fédou, s.j., examine la vie spirituelle dans la tradition monastique de l’Antiquité ; finalement, qu’on soit anachorète ou cénobite, il s’agit de vivre en ce monde les exigences du Royaume, ce qui se joue d’abord dans le sanctuaire du cœur et féconde dans l’Église la vie des autres chrétiens. C. Renouard, r.a., part du patrimoine spirituel de son institut pour décliner à son tour le mystère de l’Incarnation dans une activité largement hors les murs des institutions chrétiennes, dans le monde des entreprises et des mutinationales, les questions éthiques et le développement. G. Dehorter, o.c.d., propose un texte délicieux sur « la lignée interrompue de ceux qui commencent toujours », cette tradition du Carmel en incessante réappropriation et qu’il dépose finalement comme huit « cailloux blancs ». S. Robert, auxil., qui dirige avec D. Desouches, s.j., le recueil, médite pour finir sur cette approche qui veut envisager théologiquement la vie religieuse comme vie spirituelle. Dire que la vie religieuse a mission de vie spirituelle, c’est « laisser passer à travers nous le mouvement profond d’amour de Dieu envers l’humanité », incarner et révéler le spirituel chrétien, au cœur de l’Église, par des corps individuels aussi bien que des corps collectifs, tout en espérant voir davantage dialoguer la vie monastique et celle qu’on nomme apostolique ; bref, reconnaître dans la vie religieuse une sequela Christi où l’Esprit Saint aurait toute sa place.
Préfacé par le Pape Benoît XVI, publié à l’occasion des JMJ de Madrid, le Youcat [15] est bien plus qu’une traduction du Catéchisme de l’Église catholique (CEC, 1993) pour les jeunes, qu’on aurait « relookée » par quelques illustrations (notons-le, différentes d’après les langues) et autres citations récentes (identiques, elles, dans les diverses éditions). Le petit manuel comporte les quatre mêmes parties que le CEC [16] ; la vie consacrée y est évoquée (plutôt que traitée, évidemment) aux mêmes lieux, qu’il nous intéresse particulièrement d’examiner un instant. Nous nous permettrons un bref commentaire après chaque présentation.
– Pourquoi, demande le n° 145 (1ère partie, chapitre III, « Je crois en la sainte Église catholique »), Jésus veut-il qu’il y ait des chrétiens qui s’engagent pour toujours dans la pauvreté, la chasteté et l’obéissance ? En face d’une photo qu’on aurait aimée plus significative, la réponse indique joliment que certains se laissent totalement conquérir par Jésus dans une vie selon les conseils évangéliques qui montre à tous les chrétiens que le monde n’est pas tout. Ce n’est que le « face-à-face » avec l’époux (sans majuscule) divin qui rendra l’homme définitivement heureux. Commentons : la formule « se laisser conquérir par Jésus » mériterait quelques précautions d’usage ; les conseils évangéliques sont donnés ici selon leur ordre préconciliaire ; la visée semble trop ecclésiocentrée (montrer à tous les chrétiens) ; la finale pourrait mieux signifier l’ordre symbolique qu’elle désigne. La citation marginale de Mc 10,21 (« Jésus fixant sur lui son regard l’aima ») relève sans doute elle aussi de la même stratégie d’accroche qui ne s’embarrasse pas de nuances.
– Dans la deuxième partie, (la célébration des mystères chrétiens), au chapitre II (les sacrements de communion et de mission), le n° 265 revient sur le sujet, au détour d’une question sur le mariage : Le mariage est-il une vocation pour tous ? La réponse est donnée en trois temps : Tous ne sont pas appelés à se marier. Des célibataires peuvent aussi avoir une vie épanouie. À certains d’entre eux, Jésus indique un chemin particulier ; il les invite à vivre en célibataires « à cause du Royaume des Cieux » [1618-1620] – c’est-à-dire renvoi aux paragraphes correspondant dans le CEC. Le texte glose ensuite, à propos de ce « chemin particulier » : Il n’est pas rare que Dieu appelle une telle personne (célibataire) à venir tout près de lui. C’est le cas lorsque l’on ressent en soi le désir de renoncer à un conjoint « à cause du Royaume des cieux ». Le célibat volontaire ne peut se vivre que dans l’amour et par amour, comme signe fort que Dieu est plus important que tout. Le célibataire renonce à la relation sexuelle, mais pas à l’amour ; d’un cœur passionné, il va à la rencontre du Christ, l’époux (sic) qui vient (Mt 25,6). Commentons : voici un célibat volontaire, fondé sur un appel de Dieu, vécu dans l’amour à cause du Christ, en raison des épousailles avec Celui qui vient. On regrettera seulement que « l’accroche » (« Dieu appelle à venir tout près de lui ») soit si ambiguë, psychologiquement et théologiquement parlant.
– Dans la Troisième partie (la vie dans le Christ), au chapitre I portant sur l’Église, le n° 347 s’interroge, avant d’entrer dans les dix commandements, sur la gravité de la « double morale », pour répondre que la première condition de l’évangélisation est que la vie soit en accord avec l’Évangile. Dans le texte explicatif, on repart de Paul et de l’obligation pour les chrétiens d’être « la lettre de recommandation » du Christ au monde. Ainsi, les ravages des contre-témoignages sont d’autant plus dévastateurs que ce sont des prêtres ou des religieux qui s’en prennent à des enfants. Ils ne commettent pas seulement des crimes innommables sur leurs victimes. Ils font douter beaucoup de personnes de l’espérance en Dieu et éteignent chez bon nombre la lueur de la foi. Commentons : Cela devait être dit.
– Toujours dans cette partie morale, au chapitre II (tu aimeras ton prochain comme toi-même), le n° 406 demande si tous sont appelés à la chasteté, même les mariés. Réponse : Oui, tout chrétien est appelé à vivre l’amour dans la chasteté, qu’il soit jeune ou vieux, qu’il soit célibataire ou marié [2348-2349, 2394]. Et le Youcat de poursuivre : toutes les personnes ne sont pas appelées à se marier, mais chacune est appelée à aimer. Nous sommes destinés à nous donner nous-mêmes, quel que soit notre état de vie : certains dans l’état du mariage, d’autres dans celui du célibat choisi volontairement « pour le Royaume de Dieu », d’autres dans l’état d’une vie célibataire vivant seul, mais cependant tourné vers les autres. Toute forme de vie trouve son sens dans l’amour pour l’autre. Être chaste, c’est aimer d’une amour sans partage … Commentons : à nouveau, nous voici dans un paradigme à trois termes (mariage, célibat pour le Royaume, autre type de célibat), ces « états de vie » divers étant justifiés d’une part en vertu d’un appel, d’autre part, subsumés dans l’amour d’autrui qui implique toujours le don de soi-même. Commentons : « vivre l’amour dans la chasteté », quel que soit l’âge, dans n’importe quel état de vie, s’origine dans le contraste qu’établit ce passage entre celui qui n’est pas chaste (tiraillé et esclave de ses passions) et celui qui aime vraiment (libre, fort et bon) et qui peut se donner dans l’amour. Le texte se termine sur l’exemple de Jésus, modèle de la chasteté, parce qu’il est l’image originelle de la force de l’amour.
– On trouve encore, à la fin de ce même chapitre, une simple mention des « religieux », au n° 440, à propos de l’engagement politique et social auquel les chrétiens sont généralement tenus : L’engagement dans un parti politique n’est pas conciliable avec le ministère des évêques, des prêtres et des religieux. Ils doivent être au service de toute la communauté. Commentons : cette sorte d’exception n’implique pas un désengagement social des ministres ordonnés ou des religieux, elle indique au contraire que leur « ministère » doit viser l’ensemble de la communauté humaine ou chrétienne, sans s’inféoder à un parti politique déterminé.
Finissons par l’étude fondamentale de S. Robert, publiée déjà en 2010 par les soins du Secrétariat de la Conférence des Évêques de France [17]. La première partie porte sur l’unité de la « vie consacrée » qui montre la difficulté ecclésiologique du concept – on se permettra de pointer l’une ou l’autre approximation (l’expression est apparue déjà dans Provida Mater, en 1947 ; le Catéchisme de l’Église catholique est ici superbement ignoré ; attribuer en propre aux « consacrés » ce qui est commun à tous les chrétiens ne revient pas à les isoler du reste des chrétiens, Vita consecrata met bien en regard cette consécration avec les autres vocations « paradigmatiques », etc.) ; et on n’estimera pas totalement convaincante la proposition de substituer le terme « choix » (d’un chemin de sainteté) à celui de « consécration ». Mais l’intérêt de l’étude se trouve, à notre estime, dans la seconde partie. Partant des textes liturgiques de profession, l’auteure désigne la vie consacrée comme « une manière de vie instituée », et elle propose de fulgurantes reformulations des vœux (touchant le rapport à la vie, les figures de relation à l’autre, le regard sur tout homme), dès lors qu’ils « placent toute notre vie sous le signe de la parole », construisant et soutenant une fraternité spécifique, par la médiation d’une institution ecclésiale que la Règle figure. Repensant donc l’expérience spirituelle qui fonde et signe la vocation à la vie consacrée, la réflexion prend toujours soin de cheminer auprès du mariage, en marquant certes les différences modales, qui tiennent au « Toi seul » autant qu’à l’horizon eschatologique et à l’annonce missionnaire du Royaume. Ici, la vie consacrée, « fenêtre sur l’au-delà », se fait visitation et simple parabole, à l’écoute et au service des résonances de l’Esprit, qu’on entend depuis l’intérieur, c’est-à-dire l’union au Christ qui vit en nous. Une très belle proposition, en tout point porteuse de renouveau, si on veut bien comprendre sa « radicalité ».
Pour le reste, il faudrait encore évoquer les deux dernières publications de l’Union des Supérieurs généraux, l’une s’intéressant à la vie consacrée en Europe [18], l’autre, à la théologie de la vie consacrée, notamment apostolique, aujourd’hui [19]. D’une part, on y invite la vie consacrée à s’engager pour une prophétie évangélique ; d’autre part, après le séminaire de théologie de la vie consacrée tenu par les deux Unions, s’y découvrent de nouveaux horizons pour la mission (grâce aux « identités attendues »). Enfin, signalons le riche recueil d’études historiques de D. Dinet [20] : une trentaine de monographies y sont rassemblées, allant de la Réforme à la Révolution, dont les titres sont souvent enchanteurs : « de l’épée à la Croix : les soldats passés à l’ombre des cloîtres » ; « les dots de religion en France aux XVIIe et XVIIIe siècles », « familles nombreuses et engagements religieux »… ; mais la méthode est rigoureuse, et les conclusions patiemment fondées ; la postface de l’auteur, décidé à « se garder des petits comités de vieillards », signe la formidable exigence d’une carrière que les religieux eux-mêmes feraient bien d’exploiter.
[1] Signalons à cet égard la reprise par Christus d’un certain nombre d’articles (dont le nôtre : « Le recueillement de l’Amour. Rompre un engagement de vie en Église ») sous le titre Les choix de vie. Nouveaux repères, Hors série n° 226, mai 2010.
[2] Sœur Édith-Marie, Renée de Tryon Montalembert, vierge consacrée, coll. Prier 15 jours avec, 147, Bruyères-le-Chatel, Nouvelle Cité, 2011, 11,5 x 19 cm, 128 p., 12,5 €.
[3] Voir « Virginité consacrée dans le monde : quelques témoignages » (VC 1976, 161-174) ; « Le renouveau conciliaire de la consécration des vierges » (VC 1981, 357-369) ; « L’ordre des vierges » (avec A. Guerbet), (VC 1983, 227-229) ; « Vie consacrée et année sainte » (VC 1984, 19-26) ; « La vierge consacrée, signe de l’amour de l’Église pour le Christ » (VC 1989, 226-238).
[4] Commission épiscopale (française) pour la vie consacrée, La virginité consacrée vécue dans le monde, mai 2011, pro manuscripto, 36 pages, format A4.
[5] Cornuz M., Sœur Minke de Grandchamp. Entretiens, coll. Itinéraires spirituels, Genève, Labor et Fides, 2011, 13,5 x 21 cm, 184 p., 23 €.
[6] Jérôme, La Lettre 22 à Eustochium. De virginitate servanda, traduction et commentaire de Y.-M. Duval (†) et Patrick Laurence, suivi de « L’épître 22 de Jérôme et son temps » de P. Laurence, coll. Vie monastique 47, Abbaye de Bellefontaine, Bégrollesen-Mauges, 2011, 15 x 21 cm, 384 p., 25 €.
[7] Voir N. Hausman, « Note sur la crise des ‘prêtres pédophiles’ », in NRT octobre 2010, 619-627.
[8] Broc-Schmezer C., Les figures féminines du Nouveau Testament dans l’œuvre de Jean Chrysostome. Exégèse et pastorale, Coll. des Études Augustiniennes, Série Antiquité, 185, Paris, Institut d’Études Augustiennes/Brepols, 2010, 16 x 24,5 cm, 592 p. 42 €.
[9] Saint Augustin, La règle, lue par P. Raffin, L’abeille, Paris, Cerf, 2011, 12,5 x 19,5, 112 p., 12 €.
[10] Brock S., Prière et vie spirituelle. Texte des Pères syriaques, Spiritualité orientale, 90, Bégrolles-en-Mauges, Abbaye de Bellefontaine, 2011, 15 x 21 cm, 416 p., 27 €.
[11] Hasquenoph S., Histoire des ordres et congrégations religieuses en France du Moyen-Âge à nos jours, Les classiques du Champ Vallon, Seyssel, Champ Vallon, 2009, 13 x 20 cm, 1344 p., 39 €.
[12] Théobald Chr., Vous avez dit vocation ? Montrouge, Bayard, 2010, 14,5 x 19,5, 256 p., 19 €.
[13] Wang S., Comment découvrir sa vocation. Mariage, sacerdoce, vie consacrée, diaconat permanent, célibat, Petits traités spirituels, série III : Bonheur chrétien, Nouan-le-Fuzelier, Éditions des Béatitudes, 2011, 11,5 x 17,5 cm, 128 p., 8,5 €.
[14] Robert S. et Desouches D. (dir.), La vie spirituelle des religieux. Session de février 2011, Centre Sèvres-Facultés jésuites de Paris, Cahiers de la vie religieuse, 159, Paris, Médiasèvres, 2011, 178 p., 13 €.
[15] Youcat. Catéchisme de l’Église catholique pour les jeunes, Bayard Éditions, Fleurus-Mame, Cerf, Paris, 2011, 21 x 13 cm, 304 p., 14 €.
[16] Voir notre « Le Catéchisme de l’Église catholique et la vie consacrée. Une première lecture », in VC 65 (1993), 41-47.
[17] Robert S., La « vie consacrée ». Éléments de réflexion théologique pour aujourd’hui, in Documents Épiscopat 5, 2010, 20,5 x 27,5 cm, 30 p.
[18] Union des Supérieurs Généraux, Vie consacrée en Europe. Engagement pour une prophétie évangélique, 76e Assemblée semestrielle, 24-26 novembre 2010, Rome, 15 x 21 cm, 124 p., 10 €.
[19] Union des Supérieurs Généraux, Identité et prophétie. Théologie de la vie consacrée aujourd’hui, 77e Assemblée semestrielle, 25-27 mai 2011, Rome, 15 x 21 cm, 140 p., 10 €.
[20] D. Dinet, Au cœur du religieux de l’époque moderne. Études d’histoire, réunies par Catherine Désos et Jean-Pascal Gay, Presses Universitaires de Strasbourg, 2011, 16,5 x 24 cm, 670 p., 45 €.
