Paul et la collecte en faveur de l’Église de Jérusalem
Pierre Piret, s.j.
N°2008-3 • Juillet 2008
| P. 194-202 |
De loin en loin, nous revenons par des textes spirituels ou, comme ici, par un retour à l’Écriture sainte elle-même, aux lieux-sources de nos engagements. Ainsi, la collecte paulinienne pour l’Église de Jérusalem n’était pas un geste de générosité parmi d’autres, mais partage de la communion au Christ lui-même.
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L’apôtre Paul accorda une importance extrême à la collecte qu’il suscita et encouragea, auprès des Églises fondées récemment par son ministère et issues de la Gentilité, en faveur de l’Église de Jérusalem. Serait-ce qu’un tel geste de charité était, à ses yeux, une mise en œuvre de l’Évangile de la grâce, de la réconciliation effectuée par le Christ en croix, qu’il avait mission de proclamer ?
Plusieurs textes, dans leurs correspondances entre eux, interpellent à ce sujet : 2 Co 8-9 et Rm 15,22-33, ainsi que Ga 2,7-10 et 1 Co 16,1-4, et aussi Ac 11,27-30. Nous les écouterons tout d’abord, en établissant quelques repères de chronologie et de philologie. Ensuite, une démarche théologique se développera en trois moments successifs : il s’agit de se souvenir des pauvres, selon la libéralité du Christ Jésus, pour la communion.
Questions de chronologie
La comparaison entre tel et tel récits des Actes des apôtres et ceux des Lettres pauliniennes, nous le savons, suscite plusieurs interrogations sur la chronologie de saint Paul. Par exemple, sur le nombre de ses passages par Jérusalem, ou sur sa « résistance » à Pierre, venu à Antioche, que relate Ga 2, 11-14 : celle-ci est-elle postérieure, ou antérieure, à l’assemblée de Jérusalem en 49, décrite par Ac 15, 1-35 ? (Dans le premier cas, la Lettre aux Galates pourrait dater de 57, et dans le second, de 47 environ).
Ces questions d’ordre historique atteignent très directement la collecte, si importante aux yeux de Paul, qui doit soutenir les « saints » de Jérusalem dans leur précarité matérielle.
D’abord, quant à l’origine d’une telle aide. « La première mention d’un rassemblement de fonds dans les communautés chrétiennes de l’époque apostolique se trouve en Ac 11, 27-30 ». Ce fut « une initiative spontanée de la fervente communauté d’Antioche de Syrie » [1]. Alors que viennent d’y arriver des représentants de l’Église de Jérusalem, l’un de ceux-ci, « nommé Agabus, se leva et sous l’action de l’Esprit, se mit à annoncer qu’il y aurait une grande famine dans tout l’univers. C’est celle qui se produisit sous Claude. Les disciples se décidèrent alors d’envoyer, chacun selon ses moyens, des secours (eis diakonian) aux frères de Judée ; ce qu’ils firent, en les envoyant aux Anciens par l’entremise de Barnabé et de Saul » (Ac 11, 27-30).
Ce geste d’aide causé par la famine qui sévit dans diverses régions de l’Empire à partir des années 41-42, ne devrait pas être confondu avec la collecte que Paul organisera plus tard. Le passage à Jérusalem, raconté en Ga 2, 1-10, pourrait se rapporter à ce texte de Ac 11, plutôt qu’à celui de Ac 15.
La première mention de la collecte que Paul organise en faveur de la communauté de Jérusalem se trouve en 1 Co 16, 1-4. Cependant, les Galates en ont déjà reçu les instructions et les Corinthiens en connaissent le projet : « Quant à la collecte en faveur des saints, suivez, vous aussi, les instructions que j’ai données aux Églises de Galatie »(1 Co 16, 1). Paul suggère la méthode à suivre pour le rassemblement des « offrandes » (logheiai), qu’il fixe au « premier jour de la semaine » (1 Co 16, 2). « L’apôtre se préoccupe de deux choses : assurer la spontanéité des offrandes pour ne pas heurter la susceptibilité des Corinthiens, et garantir la sécurité de la livraison, au moyen des représentants, librement désignés, de la communauté » [2].
Les débuts, à Corinthe, avaient été prometteurs ; puis, l’enthousiasme s’était refroidi. Paul tâche de réanimer celui-ci par une nouvelle lettre. Il fait intervenir Tite et deux autres frères (2 Co 8, 16-24), rappelle aux Corinthiens – non sans ironie mordante – qu’ils ont entraîné les Macédoniens sans s’être encore engagés eux-mêmes (2 Co 8, 10-12 et 9, 1-5). Mais aussi, en 2 Co 8, 7-8, Paul met en relief la charité (agapè) : celle-ci fait partie des charismes qui les caractérisent (cf. 1 Co 1, 4-7), lui-même la leur a communiquée (cf. 1 Co 12, 31), ils doivent en éprouver la sincérité (ghnêsios).
Paul mena-t-il à bout son entreprise auprès des Églises ? Les textes que nous avons abordés (ainsi que d’autres données) permettent de distinguer, respectivement avant et après l’assemblée de l’année 49 (cf. Ac 15), la visite à Jérusalem dite « de la famine » (cf. Ac 11, 27-30 et Ga 2, 1-10) et celle « de la collecte » [3].
De quelle façon la communauté de Jérusalem reçut-elle les dons offerts par l’entremise de Paul et des autres délégués ? Aucun texte du Nouveau Testament ne nous renseigne là-dessus. L’invitation que Jacques adresse à Paul, en Ac 21, 17-29, de soutenir quatre hommes dans les démarches devant clôturer leur naziréat, paraît assez anecdotique en comparaison de l’extraordinaire témoignage que Paul vient rendre : la communion des Juifs et des Païens dans le Christ rendue effective par la collecte.
A la fin de la lettre qu’il leur écrit, Paul explique aux Romains pourquoi la Macédoine et l’Achaïe ont voulu agir pour une telle communion avec les saints de Jérusalem : « Oui, elles l’ont bien voulu, et elles le leur devaient : si les païens, en effet, ont participé à leurs biens spirituels, ils doivent à leur tour les servir de leurs biens temporels » (Rm 15, 27). Puis, il leur demande instamment : « luttez avec moi dans les prières que vous adressez à Dieu pour moi, afin que j’échappe aux incrédules de Judée et que le secours que je porte à Jérusalem soit agréé des saints… » (Rm 15, 31).
Un vocabulaire de choix
« La collecte fut, à tous points de vue, le chef d’œuvre du génie apostolique de Paul : [celui-ci] démontre ses qualités proprement apostoliques dans la présentation des motifs théologiques qui devraient donner, à une contribution purement matérielle apparemment (à la limite, une affaire importune), la valeur d’un geste authentiquement et profondément chrétien » [4].
Aux motivations théologiques, aux références proprement christiques, correspond évidemment le vocabulaire utilisé. Examinons les mots suivants : diakonia, kharis, koinônia, leitourgia.
La collecte est désignée comme un service, un ministère (diakonia) en 2 Co 8, 4 et 9, 1. 12. 13, en Rm 15, 25. 31. Dans les écrits du Nouveau Testament, qui emploie le terme trente-quatre fois, le « service de table » (cf. Lc 10, 40) va jusqu’à dénommer toute activité importante qui édifie l’Église et en exprime la vie « selon la vérité et la charité » (cf. Ep 4, 12. 15).
La densité spirituelle de la diaconie s’atteste lorsque, en parlant aux Corinthiens des fidèles de Macédoine, Paul la mentionne comme une grâce de communion. « Selon leurs moyens, je l’atteste, et au-delà de leurs moyens, de façon toute spontanée, ils nous ont demandé avec une vive insistance la grâce (kharis) et la communion (koinônia) du service (diakonia) en faveur des saints (hagioi) » (2 Co 8, 4).
Des deux mots ainsi engagés, « grâce » et « communion », commençons par le premier. Le recueil des lettres de saint Paul fait un usage du mot kharis plus large que les autres du Nouveau Testament (cent fois sur cent cinquante-cinq). La collecte est une grâce des Corinthiens aux frères de Jérusalem (1 Co 16, 3), une « grâce de Dieu accordée aux Églises de Macédoine » (2 Co 8, 1). Parcourons tout le passage de 2 Co 8, 1-9, 14. Nous avons déjà relevé la grâce que les Corinthiens, après les Macédoniens, auront de communier à un tel service (2 Co 8, 4). La collecte est une grâce que Tite doit mener à bonne fin (2 Co 8, 6), une grâce dans laquelle les Corinthiens doivent exceller (2 Co 8, 7) et à laquelle Paul, Tite et un autre frère sont délégués (2 Co 8, 19). Dieu est capable de combler les Corinthiens de « toutes sortes de grâces », de sorte qu’il leur reste « du superflu pour toute bonne œuvre » (2 Co 9, 8). Quant aux « saints » de Jérusalem, bénéficiaires de ce « service » hautement significatif (cf. 2 Co 9, 12. 13), ils seront conduits à « glorifier Dieu » à cause de la « communion » ainsi exercée (cf. 2 Co 9, 13) et « en raison de la grâce surabondante que Dieu a répandue » sur les « frères » (cf. 2 Co 8, 1) de Corinthe [5].
La collecte est définie quatre fois par la communion (koinônia). En plus de 2 Co 8, 4 et 2 Co 9, 13 (qui utilisent le simple substantif), il convient de souligner la périphrase de Rm 15, 26 : rassembler les offrandes est « faire la communion » avec les pauvres parmi les saints de Jérusalem. En Ga 2, 9, Paul accepte de faire la collecte au nom et en vertu de la communion, issue de leur foi commune, qui se manifeste entre Barnabé et lui d’une part, Jacques, Képhas et Jean d’autre part. Revenons à 2 Co 9, 13 : la « profession de l’Évangile du Christ » est exprimée juste avant « la générosité » (aplôtès) d’une communion « avec eux (à Jérusalem) et avec tous ». L’intensité chrétienne du vocabulaire paulinien s’atteste une fois encore : « l’importance de la collecte ne réside pas tout entière dans la valeur matérielle des subsides ; elle est principalement dans l’union des chrétiens d’origine diverse dont elle est la manifestation » [6].
La diaconie organisée par Paul, mise en œuvre de grâce et de communion, est aussi précisée par l’office public, le culte, la leitourgia. Les chrétiens de Corinthe, encore qu’ils n’observent pas la loi de la circoncision, montreront à ceux de Jérusalem, moyennant la collecte, « ce qu’ils sont » quant à Dieu, quant à l’Évangile du Christ, quant à la communion de tous. « Car le service de cette [liturgie] ne pourvoit pas seulement aux besoins des saints ; il est encore une source de nombreuses actions de grâces envers Dieu. Ce service leur montrant ce que vous êtes, ils glorifient Dieu pour votre obéissance dans la profession de l’Évangile du Christ et pour la générosité de votre communion avec eux et avec tous. Et leur prière pour vous manifeste la tendresse qu’ils vous portent, en raison de la grâce surabondante que Dieu a répandue sur vous. Grâces soient rendues à Dieu pour son ineffable don » (2 Co 9, 12-15).
Se souvenir des pauvres (Ga 2, 10)
« En reconnaissant la grâce qui m’était départie », écrit Paul aux Galates, « Jacques, Képhas et Jean, ces notables, ces colonnes, nous tendirent la main, à moi et à Barnabé, en signe de (ina) communion » (Ga 2, 9). Les personnes sont nommées et leur geste exprime l’œuvre qui sera poursuivie, par celles-ci, en faveur des « Nations », par celles-là, en faveur de la « Circoncision ». L’ordonnance du verset 8, circoncision (peritomè) puis nations (ethnè), est donc inversée au verset 9. Notons que la particule dé y précède la mention « pour la circoncision », mais qu’on ne trouve pas son corrélatif mén « pour les nations » : on la traduira par « tandis que… ». « Le couple circoncision-nations ne fait donc pas que se renverser en nations-circoncision ; c’est le rapport même entre les nations et la circoncision qui change, avec une priorité soulignée, dans l’avenir de la communion, pour la mission chez les païens. Il semble que si la vérité de l’évangélisation « dans » les nations a déjà été manifestée par Paul en sa liberté dans le Christ (Ga 2, 4), celle de l’évangélisation « dans » la circoncision ne l’a pas encore été par Pierre » [7].
Le geste de communion (Ga 2, 9) est suivi par la condition faite de « se souvenir des pauvres » (monon tôn ptôkhon ina mnèmonenômen) (Ga 2, 10). Il ne peut s’agir d’un « correctif » imposé à Paul : sa venue à Jérusalem pour apporter un soutien financier aux « frères de Judée » (Ac 11, 29) suffit à prouver « qu’il s’était empressé de le faire » (Ga 2, 10), et les « colonnes » viennent de reconnaître la grâce de son évangile (Ga 2, 9). Si l’anamnèse des pauvres « n’est pas un correctif imposé à Paul, elle doit avoir une autre signification dans l’événement de la communion. Ne peut-on y voir comme la charte de cette alliance nouvellement conclue ? Ne suggérerait-elle pas discrètement […] que, plus en profondeur encore que la dialectique du Juif et du païen, la raison de l’agir de Dieu dans l’histoire est son amour pour le pauvre, c’est-à-dire pour tout fils d’Adam, le Juif comme le païen ? » [8].
Selon la libéralité du Christ Jésus (2Co 8, 9)
Quoiqu’il en soit de ses applications concrètes dans la société, l’idée d’une égalité (isôtès) entre les hommes convient à la mentalité grecque, et Paul s’y réfère en s’adressant aux Corinthiens (2 Co 8, 13). Mais, guidé (en 2 Co 8, 15) par Ex 16, 48, il met en relief l’échange effectif qu’implique l’égalité recherchée : « Dans le cas présent, votre superflu pourvoit à leur dénuement, pour que leur superflu pourvoie aussi à votre dénuement » (2 Co 8, 14). Si la motivation de la collecte éclaire le premier membre de la phrase, le second reste dans l’ombre. Quel est le superflu des gens de Jérusalem, quel est le dénuement de ceux de Corinthe, qui se rencontrent et se confient l’un à l’autre dans l’entreprise paulinienne ? La fin de la lettre aux Romains expliquera davantage cette communication mutuelle. Ici, dans les derniers chapitres de la seconde lettre aux Corinthiens, Paul en rappelle le fondement : la libéralité, la « faveur gracieuse » [9], la kharis du Seigneur Jésus-Christ.
« Vous connaissez, en effet, la kharis de notre Seigneur Jésus-Christ qui, [étant riche, pour vous s’est appauvri, afin que vous vous enrichissiez] par sa pauvreté » (2 Co 8, 9).
Par deux fois, le « vous » est déclaré bénéficiaire du passage que le Christ Seigneur effectue de la richesse à la pauvreté : de façon passive dans le premier membre de la phrase (« pour vous » : di’humas), de façon active dans le second (« afin que vous » : ina humeis) [10]. Ce dernier membre, par ailleurs, ne correspond pas symétriquement au premier. Un échange symétrique se serait exprimé plus ou moins comme ceci : de riche qu’il était, il s’est fait pauvre de votre pauvreté, afin que, de pauvres que vous étiez, vous vous fassiez riches de sa richesse. Or la mention de Paul est explicite : que vous vous fassiez riches de « sa pauvreté » (tè ekeinou ptôkheia).
La richesse attribuée au Christ, à travers un participe présent (plousios ôn), peut être comprise comme celle de sa filiation éternelle. Elle peut être comprise aussi comme celle de la grâce divine que possède, en la répandant, son humanité. De là, puisqu’« il ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu » (Ph 2, 6), c’est dans sa pauvreté d’homme que nous accéderons aux richesses de la communion de tous en Dieu. Une telle dynamique, atteste Paul auprès des Corinthiens, a été bien comprise et mise en œuvre par les Églises de Macédoine : « leur joie surabondante et leur profonde pauvreté ont débordé chez eux en trésors de générosité » (2 Co 8, 2).
Pour la communion (Rm 15, 26-27)
En encourageant les Corinthiens à pourvoir, sans se réduire eux-mêmes à la gêne (2 Co 8, 13), aux besoins des saints de Jérusalem, Paul leur annonce que ceux-ci, en retour, y reconnaissent la grâce de Dieu, la puissance de l’Évangile, la générosité de leur communion avec eux et avec tous (2 Co 9, 12-15). Déclinée au présent, une telle action de grâces est cependant – la collecte n’ayant pas encore été rassemblée – l’objet de l’attente, de l’espérance de Paul.
Cette espérance perdure et se redouble, pour ainsi dire, lorsque Paul se rend lui-même à Jérusalem en y apportant les fruits de la collecte : il instruit les Romains de sa démarche en les conviant à prier pour que celle-ci soit acceptée, reconnue par ses bénéficiaires (Rm 15, 31).
Par ailleurs, l’espérance ainsi ouverte est inscrite au cœur d’une communion d’ores et déjà mise en œuvre par la Macédoine et l’Achaïe. Celles-ci ont reconnu que, au nom des « biens spirituels » reçus de la part des saints de Jérusalem, elles devaient à ceux-ci les « biens matériels » dont ils manquaient (Rm 15, 27). La terminologie ici employée [11], alliée à la dynamique de l’échange, anime la communion de tous entre eux et avec Dieu : la réception de biens spirituels suscite l’offrande de biens matériels (cf. Rm 15, 25-27) et celle-ci conduit de même à celle-là (cf. 2 Co 9, 12).
Ajoutons que cette loi de l’échange, de la générosité envers les pauvres, de la communion chrétienne, est toute de liberté et de grâce, dans le don (cf. 2 Co 9, 7) comme dans la réception (cf. Rm 15, 31), en vertu de l’Évangile du Christ.
[1] Salvatore Garofalo, Un chef d’œuvre pastoral de Paul : la collecte, dans Paul de Tarse, apôtre de notre temps (pp. 575-593), L. De Lorenzi éd., Rome, Abbaye de Saint-Paul-hors-les-murs, 1979, pp. 575-576.
[2] Ibid., p. 579. Le mot « saints », qui, « dans un ensemble de textes, est la dénomination ordinaire de tout le peuple chrétien, devient une expression presque technique pour désigner les destinataires de la collecte » (p. 589).
[3] Cf. supra.
[4] S. Garofalo, op. cit, p. 580.
[5] Notons que la Bible de Jérusalem traduit kharis par « libéralité » en 1Co 16, 3, en 2Co 8, 6. 7. 19 et 9, 8. De même, à propos du Christ, en 2Co 8, 9 : « Vous connaissez la libéralité (kharis) de notre Seigneur Jésus-Christ, comment riche il s’est fait pauvre pour vous [var : pour nous], afin de vous enrichir de sa pauvreté » (Cf. infra).
[6] S. Garofalo, op. cit, p. 585.
[7] Florent Urfels, Ga 1, 13-2, 10 ; Séminaire Liberté et grâce, I.E.T., le 20 février 2003, p. 10 (texte inédit).
[8] Ibidem.
[9] Cf. la note 5.
[10] Concurremment, le Christ Jésus est le sujet de la phrase principale, qui adopte la forme verbale « s’est appauvri » (eptôkheusen) ; le substantif est par après utilisé au datif : « par sa pauvreté » (tè ekeinou ptôkheia).
[11] « Si les Nations ont communié (ekoinônèsan) aux [réalités] spirituelles (tois pneumatikois) » des premiers chrétiens de Jérusalem, elles-mêmes doivent « les prendre en charge (leitourgèsai) dans leurs [réalités] charnelles (en tois sarkìkois) » (Rm 15, 27).