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« À la recherche du bonheur », dans la règle de Saint Benoît

André Louf, o.c.s.o.

N°2008-2 Avril 2008

| P. 116-124 |

La règle qui a modelé durant des siècles le monde religieux d’Occident propose en fait un chemin de bonheur,avec ses passages étroits,mais aussi la « délectation » que l’amour de Dieu apporte avec lui. Grâce à une autorité dont l’exigence ne peut masquer la tendresse, l’obéissance devient même douce et agréable, quand la « paix bénédictine » gagne le monastère tout entier.

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Si mon propos était de résumer l’ensemble de la tradition occidentale concernant le bonheur, une place de choix devrait être réservée à saint Augustin qui s’est longuement étendu, dans ses Confessions, sur sa propre quête obstinée du bonheur :

« Comment se fait-il donc que je cherche le bonheur ? […] Le - bonheur, n’est-ce pas ce à quoi tous aspirent et que personne ne dédaigne. […] Que nous en entendions prononcer le nom et tous nous convenons que c’est la chose même qui nous plaît. […] C’est d’elle dont les Grecs, les Latins et les hommes qui parlent les autres langues convoitent la possession […]. S’il était possible de leur poser cette question unique : ‘Voulez-vous être heureux ?’, ils répondraient tous, sans hésiter, qu’ils le veulent » (10, 21).

C’est l’entrée en matière d’Augustin sur le point de détailler les innombrables détours qu’il emprunta avant d’aboutir à l’unique source du vrai bonheur : Dieu. Mon propos sera plus limité. Je me bornerai à interroger la Règle de saint Benoît, mais l’on se souviendra que Benoît lui-même, comme tous ses lecteurs, connaissaient cette admirable page d’Augustin ; et que sa Règle a modelé durant des siècles l’inconscient collectif du monde religieux d’Occident.

Dès le début du Prologue de la Règle, saint Benoît annonce son programme : il propose un chemin de bonheur : « Où est l’homme, demande-t-il à son lecteur, qui veut la vie et qui souhaite voir des journées bonnes ? » (Prol. 15) La vie et des « journées bonnes » sont deux synonymes imagés du bonheur ou de la félicité, concepts abstraits que l’hébreu biblique ignore. Et Dieu ayant précisé sa proposition, empruntée à un verset de psaume, saint Benoît lui fait ajouter : « Et lorsque vous aurez fait cela, mes yeux seront sur vous, mes oreilles seront tendues à vos prières, et avant que vous ne m’ayez invoqué, je vous dirai : ‘Me voici’ ! » Réponse encourageante qui arrache à la plume de Benoît l’une des très rares et très brèves envolées lyriques de sa Règle : « Qu’y a-t-il de plus doux pour nous, frères très chers, que cette voix du Seigneur qui nous invite ! Voici que par sa pietas, par sa tendresse, Dieu nous indique le chemin de la vie » – c’est-à-dire du bonheur. Tout le climat de la Règle tient en ces quelques mots, et l’intention de Benoît, elle aussi : il ne fait que poser des jalons pour baliser un chemin vers le bonheur.

Toute la Règle est d’ailleurs dominée par la figure que Benoît, dès la première phrase, présente comme un pius Pater, comme un Père tendre, d’une tendresse qui ne cessera jamais d’imprégner jusqu’aux mesures quelque peu coercitives que la croissance spirituelle de tel ou de tel frère lui imposera de prendre. Car c’est un Seigneur tendre, pius Dominus, qui par la bouche du Prophète a fait savoir qu’il ne veut pas la mort du pécheur, mais que celui-ci se convertisse et vive, c’est-à-dire qu’il soit heureux (Prol. 38), comme c’est aussi par son extrême douceur, χρηστoτης, que le latin a rendu par patientia, patience – ce qui revient au même – que Dieu amène peu à peu les pécheurs que nous sommes à la conversion.

Certains commentateurs se sont même demandé si le pius Pater du premier verset n’était pas par hasard Benoît en personne, ou même l’abbé qui accueille un novice, et non pas le Père qui est dans les cieux. En un certain sens, la question est superflue, car Benoît attend la même qualité de cœur chez l’un que chez l’autre. A travers les gestes et les paroles de l’abbé, c’est la tendresse du Seigneur qui doit transparaître. Et si l’abbé doit faire montre de la fermeté du maître, il doit aussi imprégner cette fermeté de la « tendre affection d’un père » (2, 3), au point que, dans ses interventions, la miséricorde doit toujours l’emporter sur la justice (64, 9), et qu’il doit pousser son amour pour ses brebis jusqu’à suivre le tendre exemple, pium exemplum, du bon pasteur qui est allé à la recherche de celle qui s’était égarée, pour la ramener au bercail en la portant sur les épaules (27, 8-9), tellement il a eu pitié de son infirmité, cuius infirmitati in tantum compassus est.

Des passages cruciaux

Ce chemin vers le bonheur est un véritable chemin. Cela veut dire qu’il faut commencer par le prendre, qu’on y avance et progresse, qu’on peut aussi s’arrêter ou même reculer, avant de finir par aboutir un jour. Mais surtout, qu’en cours de route il y a des étapes décisives qu’il faut respecter, des virages risqués qu’il faut savoir prendre, des passages cruciaux qu’il ne faut pas rater. En deux ou trois endroits de la Règle, saint Benoît décrit ces passages que l’on aborde pour ainsi dire toujours à partir d’une situation de détresse – ce qui est apparemment le contraire du bonheur – avant de déboucher sur la joie, presque d’une façon inattendue. Le bonheur se trouve toujours au-delà d’une « porte étroite », pour employer une autre image évangélique, qu’il importe de trouver et de traverser.

Le premier passage se rencontre dès la fin du Prologue de la Règle. Il vaut la peine de le citer en entier :

« Dans l’organisation (de la vie monastique), nous espérons n’avoir établi rien qui soit dur et lourd à porter. Cependant, s’il nous était arrivé d’avoir été quelque peu stricts, inspirés par ce qui convient à la correction des vices et à la sauvegarde de l’amour, terrorisé et pris de panique, ne t’enfuis pas aussitôt du chemin du salut qui ne peut être abordé que par un début resserré. Mais, au fur et à mesure que l’on progresse dans les observances et dans la foi, le cœur se dilate, et c’est poussé par l’indicible douceur de l’amour que l’on court dans les chemins des commandements de Dieu ».

L’image employée est donc, en effet, celle d’un parcours, dont saint Benoît espère que, dans son ensemble, il ne présentera pas de difficultés particulières. Ce parcours possède un début dont il concède qu’il peut apparaître un peu rigoureux, parce qu’il ne peut pas ne pas avoir un côté angustus, étroit – le mot rappelle la « porte étroite » de l’évangile. Mais ce n’est là qu’un début devant lequel on aurait tort de s’effrayer et d’abandonner le chemin. Car au fur et à mesure que l’on progresse sur le chemin, le cœur se dilate, et non seulement on marche et on presse le pas, mais on finit par y courir, poussé que l’on est par la douceur à la fois incoercible et inexprimable de l’amour. Dilatato corde, avec un « cœur dilaté », saint Benoît, ou plutôt sa source, emprunte l’expression au psaume 118. « Un cœur qui se dilate », y a-t-il image plus belle pour décrire le sentiment du bonheur ?

Saint Benoît décrit à nouveau les deux moments de ce passage, le moment d’avant et celui d’après, dans la conclusion de son chapitre 7, consacré à l’échelle de l’humilité, un des passages-clés de sa Règle. Il convient encore de le citer en entier :

« Une fois que tous les degrés de l’échelle auront été gravis, le moine atteindra sans tarder l’amour de Dieu, celle qui chasse la crainte lorsqu’elle est parfaite. Grâce à cet amour, tout ce que le moine observait auparavant non sans quelque crainte, il se met désormais à l’accomplir sans la moindre peine, comme naturellement et grâce à l’habitude acquise, non plus par crainte de l’enfer mais par amour du Christ, grâce à l’habitude bonne elle-même et à la délectation qu’il trouve dans les vertus que le Seigneur, par son Esprit-Saint, fera apparaître dans son ouvrier, désormais purifié des vices et des péchés ».

Il s’agit encore une fois de deux étapes successives, séparées par un passage. La première étape est encore laborieuse, marquée par la crainte de l’enfer, par les efforts et les labeurs de ce qu’on appellera l’ascèse ; la deuxième ignore désormais toute peine : le moine n’agit plus que par amour du Christ, si l’on peut dire qu’il agit encore, car c’est désormais le Christ qui est sensiblement à l’œuvre en lui, grâce à l’Esprit Saint, et qui l’entraîne par la délectation qu’il lui est donné d’éprouver dans tout ce qu’il fait. Il ne procède plus par efforts ni par générosité naturelle ou crispation de sa volonté, mais tout ce qu’il fait de bien lui est comme devenu naturel. Chez lui, l’humilité, comme la sainteté et toutes les autres vertus monastiques, coulent de source.

Delectatio virtutum (jouissance dans les vertus), l’expression est empruntée à saint Jean Cassien que Benoît copie ici presque mot à mot (Institutions, 4, 39), mais qui semble être le seul auteur d’Église à utiliser cette expression qu’il a peut-être lui-même forgée, et d’une façon un peu audacieuse pour qui sait que dans l’ancienne littérature chrétienne le mot delectatio est généralement réservé au plaisir sensuel et charnel. Cassien en explicite le sens dans un autre passage : « Il y a une grande différence, dit-il, entre celui qui éteint le feu des passions par la crainte de l’enfer ou par l’espoir de la récompense future, et celui qui, touché par l’amour de Dieu […] accomplit tout […] par la délectation qu’il trouve dans les vertus » (Coll. 11, 8). Le sens est clair : un seul mobile justifie une conduite juste et droite : ni la crainte d’une punition, ni l’espoir d’une récompense, mais uniquement l’amour de Dieu qui, au préalable, a touché le cœur, et la délectation qu’il apporte avec lui.

On le voit : Benoît ne dissimule pas le côté un peu rigoureux que la vie monastique comporte nécessairement. Elle ne vise pas un bonheur facile, un bonheur sans larmes, celui que l’homme à toutes les époques de l’histoire aurait voulu se construire. Il demande même que l’on expose clairement aux candidats les dura et aspera per quae itur ad Deum, les choses dures et âpres qui font partie du chemin vers Dieu (58, 8), et dont personne ne fera l’économie, même pas celui qui s’évertuerait à vouloir le faire. Mais les choses dures et âpres ne constituent jamais un motif suffisant pour entrer au monastère. Un seul est suffisant : le bonheur en Dieu, ou ce qui revient au même : l’amour de Dieu qui nous y aspire.

La voie de l’obéissance

Les deux étapes se retrouvent à l’occasion de ce qui constitue sans doute le renoncement le plus fondamental et le plus exigeant que comporte la vie monastique : l’obéissance. Saint Benoît y voit la « voie étroite » par excellence dont a parlé l’évangile, mais il note tout de suite qu’elle est le propre de ceux qui « aiment le Christ » (5, 1.10), et que l’on n’a le droit de se soumettre ainsi – bêtement, aux yeux du monde – que « par amour de Dieu » (7, 35). Les signes extérieurs de ce joyeux amour doivent être visibles dans celui qui obéit : son obéissance sera « rapide, sans crainte et chaleureuse », et l’exécution de l’ordre donné se fera « de grand cœur », et Benoît de citer l’Écriture : « Car Dieu aime celui qui donne avec joie » (5, 15-16 ; cf. II Co 9,7 et Pr 22,8). C’est à cette condition que l’obéissance ne sera pas seulement agréable à Dieu, mais aussi « douce aux hommes », à ceux qui obéissent, comme à ceux qui donnent les ordres (5, 14).

Le souci de Benoît de créer au monastère une ambiance que nous pouvons appeler « détendue », au sens le plus noble du mot, envahit toute sa Règle. C’est sûrement là un aspect peut-être un peu oublié de la Paix bénédictine qui caractérise un monastère. Même cette chose à première vue un peu rude qu’est l’obéissance doit finir par devenir douce et agréable. Il est vrai que Benoît ne semble pas aimer le rire, au moins le rire qu’il appelle « secoué », et qu’il proscrit les histoires pour rire, sans doute un peu légères. Il lui préfère une certaine « gravité » qui retient le moine sur la pente de la scurrilitas, de la plaisanterie, que la hâte à accourir à l’Office, par exemple, pourrait favoriser (43, 1). Mais une joie discrète, toute intérieure, affleure partout dans son texte, et il prend les moyens pour l’assurer à ses disciples. Même les délinquants graves, qui vivent un temps séparés de la communauté, sont discrètement pris en charge, à l’initiative de l’abbé, par des frères doués pour la compassion, « afin qu’ils ne se noient pas dans une tristesse excessive » (27, 2). Et toute la vie matérielle, le travail des obédiences surtout, est organisée afin que personne n’ait à se plaindre ou à murmurer. C’est surtout le cellérier que Benoît accable de conseils en ce sens. C’est lui qui doit se sentir responsable de ce climat détendu de la communauté. Qu’il évite donc de « faire de la peine aux frères » – à deux reprises (31, 6-7). Il doit tout disposer « afin que personne ne soit troublé ni attristé dans la maison de Dieu » (31, 18). S’il ne peut pas accorder ce qu’un frère demande, qu’il sache gentiment expliquer son refus, en y ajoutant une bonne parole, qui vaudra toujours mieux que le meilleur des cadeaux (31, 13-14). Le frère surchargé de besogne recevra de l’aide, « afin qu’il ne soit pas triste » (35, 3). Si les frères sont obligés de sortir pour travailler à l’extérieur, « qu’ils ne s’en attristent pas » : c’est alors qu’ils ressembleront à leurs Pères dans la vie monastique (48, 7). De même, « qu’ils ne soient pas tristes » si un présent apporté par leurs parents finit par aboutir dans les mains d’un confrère, afin que la pauvreté individuelle soit sauve (54).

Mais c’est surtout de la façon dont l’abbé gère lui-même les événements et accompagne les personnes que naîtra ce climat de paix et de sérénité : « Qu’il haïsse les vices, mais qu’il aime les frères ». Lorsqu’il est obligé de corriger un frère,

« qu’il procède avec prudence, et n’exagère en rien, de crainte qu’en voulant trop gratter la rouille il ne brise le récipient, qu’il n’oublie jamais qu’il est lui-même fragile et que le roseau brisé ne doit pas être écrasé, […] qu’il cherche à être aimé plutôt qu’à être craint ; qu’il ne soit ni inquiet ni anxieux, ni exagéré ni entêté, ni jaloux ni suspicieux, sans quoi il ne serait jamais tranquille, […], qu’il discerne et tempère tout ce qu’il commande, en se souvenant de la discrétion du saint homme Jacob se disant : si je fais peiner mes brebis davantage dans la marche, je les ferai toutes mourir en un seul jour. […] Qu’il tempère donc toute chose, afin que les forts désirent en faire davantage et que les faibles ne s’enfuient pas. » (64, 15s).

Admirable discrétion qui respecte les possibilités de chacun ; les possibilités, c’est-à-dire la grâce que chacun reçoit, et qui est repérable à cette étincelle de joie et de bonheur qui jaillit soudain dans son cœur.

La joie comme mesure

Or, cette mesure est différente pour chacun, et elle se mesure non à la bonne volonté ni à la générosité, ni à la force d’âme de chacun, mais à la joie que Dieu lui donne. Car toute ascèse et tout effort sont un don de Dieu. « Chacun a son propre don de la part de Dieu, un tel a reçu tel don, tel autre un autre don », explique saint Benoît avant de confesser son embarras quand il lui faut fixer la mesure journalière de vin à la table commune. Il y en a même, dit-il, à qui « Dieu a fait le don » de s’abstenir complètement de vin. Ils auront leur propre récompense, mais à condition que cette abstinence proviennent vraiment d’un don de la grâce, et non du désir puéril de faire montre de leurs prouesses (40). Un tel discernement, qui est l’écoute de la joie à l’intime de leur cœur, est particulièrement recommandé au début du Carême, lorsque chacun voudrait ajouter quelques mortifications supplémentaires à son régime habituel : il est alors important qu’il puisse « l’offrir à Dieu avec la joie de l’Esprit Saint », et c’est ainsi qu’il attendra Pâques « dans la joie d’un désir spirituel ». Pour saint Benoît, une mortification dépourvue de joie serait le signe qu’elle n’est pas inspirée par Dieu et ne peut porter aucun fruit.

Le même critère vaudra pour la prière. S’il y a une mesure commune pour la prière célébrée en commun durant l’Office, Benoît prévoit des moments où le moine peut retourner à l’oratoire pour prier en privé, si le cœur lui en dit. En général, ces prières seront courtes mais fréquentes, selon une méthode qui remonte aux Pères du désert. Mais elles pourraient aussi se prolonger. Quand et à quel signe ? « Nisi forte ex affectu inspirationis divinae gratiae protendatur », « sauf si la grâce de Dieu nous touche et nous inspire de prier plus longtemps » (20, 4). Une phrase très brève, mais dont chaque mot porte, et a sûrement été sélectionné avec un grand soin : la prière peut être prolongée lorsqu’elle provient d’une touche – affectus – de la grâce de Dieu qui l’inspire. C’est lorsque le cœur est intérieurement « affecté » par la douceur de la grâce, qu’elle est en droit de s’y arrêter et de s’y reposer.

C’est peut-être là la leçon la plus importante que saint Benoît nous laisse, même pour aujourd’hui, et pas uniquement pour les moines. La joie n’est pas seulement le but du chemin qu’il propose, elle est aussi le signal qui accompagne tous les jours le croyant, qui lui signifie qu’il est sur le bon chemin, le feu vert que l’Esprit lui donne et dont il a besoin pour avancer. Pour le dire en d’autres mots : c’est la joie et uniquement la joie qui est l’instrument, le critère de son discernement. C’est à l’aune de la joie éprouvée au fond de son cœur qu’il reconnaît la mesure de la grâce qui lui est accordée, et donc aussi la mesure de son ascèse et de ses efforts, la direction dans laquelle la volonté de Dieu le pousse doucement.

Concluons par une phrase d’un auteur cistercien de la deuxième génération, Isaac de l’Étoile, où réapparaît le « cœur dilaté », mais qui désormais nous lance vers l’expérience spirituelle de l’au-delà, en quoi consiste l’expérience proprement mystique : « Tel est, écrit-il, le chemin le long duquel nous pouvons émigrer vers l’au-delà, et sur lequel il nous faut courir, non avec tiédeur, ni avec crainte ou paresse, mais avec un cœur dilaté […] par une indicible douceur, afin d’être emportés partout où nous ravit l’assaut de l’Esprit » (Sermons 10, 2).

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