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Thérèse de Jésus : chercher Dieu, servir l’Église

Hommage au père Ch.-A. Bernard

François-Régis Wilhélem

N°2007-4 Octobre 2007

| P. 256-265 |

Nous sommes heureux de publier, en hommage au Père Charles-André Bernard, cette étude de la mystique de l’action chez la Madre, laquelle est bien plus proche d’Ignace de Loyola qu’on ne l’imagine habituellement. Thérèse de Jésus voulut, la première, trouver Dieu en toutes choses. C’est que, « lorsque l’union à Dieu est totale, contemplation et action communiquent et se fécondent l’une l’autre ».

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Dans l’introduction au tome 3 du Dieu des mystiques, le P. Charles-André Bernard écrit : « Notre intelligence de la dimension chrétienne ne serait pas complète si nous n’essayions d’éclairer les rapports entre l’union à Dieu et sa manifestation au-dehors dans une action conforme à la réalité intérieure. » Et l’auteur remarque qu’à l’intérieur même de la vie contemplative a pu naître et se développer au cours de l’histoire « un dynamisme apostolique [1]. »

Afin d’illustrer son propos, le P. Bernard montre, dans son chapitre troisième [2], comment chez les deux premières femmes proclamées Docteurs de l’Église – sainte Catherine de Sienne et sainte Thérèse de Jésus (d’Avila) – « le dynamisme de l’amour », fruit d’une intense vie mystique, les a introduites dans la dimension apostolique. C’est ainsi, en particulier, que « le dynamisme contemplatif » de Thérèse l’a conduite aux « œuvres » pour le service de Dieu et du prochain [3]. Dans le chapitre suivant, l’auteur étudie longuement le rapport entre « mystique et vie apostolique » chez saint Ignace de Loyola. Il y souligne comment la préoccupation apostolique se situe, chez lui, dès le point de départ du cheminement spirituel [4]. Il y montre aussi comment l’attention du fondateur de la Compagnie se porte moins sur l’étude des grâces mystiques et de la transformation qu’elles produisent dans l’âme dans le cadre d’un itinéraire spirituel, que sur leurs conséquences pratiques par rapport à l’action et au service ecclésial [5]. Pour Ignace, ces faveurs sont donc principalement source d’engagement. On va découvrir comment elles le deviennent également pour Thérèse.

Pour cette étude, nous avions d’abord formé le projet de mettre en écho les approches ignatienne et carmélitaine. La brièveté de l’espace imparti nous contraint à nous limiter à quelques grandes lignes de l’enseignement de la Madre. Tout en respectant la spécificité des deux charismes, ainsi que le fait avec soin le P. Bernard [6], nous espérons cependant faire apparaître quelques lumières convergentes, particulièrement en ce qui concerne l’amour et le service de l’Église. Nous le savons, l’Église fut la grande passion de Thérèse. Elle l’exprima d’une façon particulièrement poignante lorsqu’au moment de mourir « elle remercia Dieu de l’avoir faite fille de l’Église [7] ».

Posons-nous tout d’abord la question fondamentale : y a-t-il vraiment une « mystique apostolique » chez Thérèse de Jésus ?

Thérèse de Jésus, une « mystique de l’action » ?

La plupart des études publiées sur Thérèse s’intéressent, comme il se doit, à la dimension contemplative de sa vie et de ses œuvres. Elles ne manquent pas non plus de mettre en valeur le puissant esprit apostolique qui a présidé à la Réforme du Carmel. Il faut, cependant, aller plus loin et découvrir comment un tel esprit se développe et se concrétise à mesure de la croissance dans la vie d’oraison. C’est cette recherche que je me suis efforcé de mener dans Dieu dans l’action. La mystique apostolique selon Thérèse d’Avila [8].

Si, de fait, Thérèse n’a pas élaboré, en une synthèse ordonnée, une doctrine de l’apostolat, on trouve néanmoins, disséminées dans ses écrits et illustrées par son charisme de fondatrice, les grandes lignes d’une « mystique apostolique » ou, plus largement, une « mystique de l’action » chrétienne, qui prend corps au fur et à mesure de la progression dans l’union à Dieu – par la voie privilégiée de l’oraison – et en dépend étroitement. Sans ignorer l’abondance des grâces mystiques dont la Mère fondatrice a bénéficié, il convient plutôt de souligner chez elle la docilité à l’Esprit Saint, car c’est bien cette dernière qui constitue le cœur de la vie mystique, et donc de la vie baptismale.

Ainsi, « la théologie vécue [9] » de Thérèse fait-elle apparaître deux points essentiels : comment l’union intime à Dieu n’est pas close sur elle-même, mais s’ouvre au contraire à l’accomplissement de son œuvre dans le monde ; et comment, lorsque cette union est totale, contemplation et action communiquent et se fécondent l’une l’autre.

Cette perspective rejoint la pensée du P. Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus, carme déchaux, dans sa somme de théologie mystique : Je veux voir Dieu [10]. Dans cet ouvrage, il affirme en effet : « On ne saurait, dans l’enseignement thérésien, séparer ni distinguer la doctrine spirituelle d’apostolat de la doctrine contemplative. En cette spiritualité, contemplation et apostolat sont solidaires l’un de l’autre, s’y fondent et s’y complètent heureusement. Ce sont deux aspects d’un tout harmonieux, deux manifestations d’une même vie profonde [11]. » Les réflexions suivantes voudraient le montrer.

Croissance dans la vie d’oraison et engagement apostolique

Deux des écrits thérésiens [12] permettent particulièrement de découvrir le lien organique entre la croissance dans la vie d’oraison et l’engagement apostolique. Il s’agit de son Autobiographie, qui présente un premier essai d’organisation de sa pensée, et du livre des Demeures, qui reste son chef-d’œuvre. Leur étude montre comment la vie spirituelle, sous ses deux aspects contemplatif et actif, devient progressivement de plus en plus mystique, c’est-à-dire de plus en plus animée par l’Esprit Saint. Une telle influence de l’Esprit se manifeste avec une évidence particulière dans « l’union de volonté » des « cinquièmes Demeures », où se produit une étonnante éclosion de l’esprit apostolique.

Une extraordinaire dilatation de l’esprit apostolique

Ces « Demeures », en effet, sont le lieu d’une véritable métamorphose spirituelle. Prenant l’image du « ver à soie » qui se mue en « papillon », Thérèse explique que la personne meurt à elle-même pour renaître d’une façon nouvelle dans le Christ : c’est l’union de volonté, effet d’une « entrevue » avec Dieu d’où l’âme ressort comme « scellée » de son sceau [13]. La grâce d’union modifie à tel point le paysage intérieur de l’âme, que celle-ci a du mal à se reconnaître. Elle est entraînée, comme par un poids d’amour, à vouloir librement ce que Dieu veut. Elle voudrait « s’anéantir » dans la louange du Seigneur, et surtout que « tous au monde connaissent Dieu [14] ». En ces cinquièmes Demeures, l’âme est, pour ainsi dire, immergée dans le Christ et associée à sa passion d’amour pour l’humanité.

Insistons, à la suite de Thérèse, sur le fait que cette passion apostolique est vraiment donnée, infusée, par le Seigneur. Sa puissance dépasse en effet tout ce que l’on pourrait obtenir « à force de méditer » sur l’évidente nécessité de la Rédemption [15].

Mais ce zèle va se manifester avec une intensité plus grande encore dans les deux dernières Demeures, où l’apôtre contemplatif épouse parfaitement le mouvement d’obéissance et de don du Sauveur. Un petit opuscule très riche, Les Pensées sur l’amour de Dieu, en est un témoin privilégié.

Les « grandes œuvres au service de Notre Seigneur et du prochain »

Les Pensées sur l’amour de Dieu sont un très bref commentaire de quelques versets du Cantique des Cantiques. Particulièrement significatif est le chapitre 7 dans lequel la carmélite interprète le verset 5 du chapitre 2 : « Soutenez-moi avec des fleurs/fortifiez-moi avec des pommes/car je languis d’amour. » Ces pages nous placent dans une atmosphère que l’on pourrait qualifier de « très ignatienne », tant l’on voit une haute expérience mystique directement orientée vers le service de l’Église !

En effet, Thérèse y établit une correspondance symbolique entre « les fleurs » que l’Épouse sollicite de la part de l’Époux et « les œuvres » au service de Dieu et des autres [16]. Pour affronter l’impétuosité de la charité divine qui risque de mettre la vie physique en danger, l’âme supplie alors le Seigneur de mourir « des mains de cet amour [17] », ou, au contraire, de vivre afin de « servir pour un peu Celui à qui elle considère qu’elle doit tant [18] » ; elle demande alors « d’accomplir de grandes œuvres au service de Notre Seigneur et du prochain [19] ». Le « soutien » attendu provient donc des œuvres de la vie active. Celles-ci vont produire du « fruit », plus précisément « des pommes », qui représentent les travaux et souffrances endurés pour le Seigneur et son Royaume [20]. Ceux-ci vont préparer l’apôtre à la grâce du « mariage spirituel » et à l’union transformante des septièmes Demeures.

La vie de la Fondatrice est une parfaite illustration de cette dynamique. En effet, de 1560, époque des fiançailles spirituelles et début de la Réforme du Carmel, en passant par le mariage spirituel (1572) et jusqu’à sa mort en 1582, Thérèse a connu de multiples travaux et tribulations, en particulier liés à la fondation de 17 carmels. On le voit, le mariage spirituel, loin d’éloigner l’apôtre contemplatif des besoins de l’Église et du monde, le rend, au contraire, bien plus apte « que naguère en tout ce qui touche au service de Dieu [21] ». En outre, son âme n’est plus habituellement tourmentée, comme dans les Demeures précédentes, par le désir impérieux de retourner immédiatement auprès du Seigneur pour jouir de lui dans la claire vision. Dans la plénitude que constituent les septièmes Demeures, cette sorte de « tension eschatologique » se résout dans la paix et le désir de rester ici-bas afin de travailler à la construction du Royaume. Désormais, la mort et la vie sont devenues indifférentes ; seuls comptent l’honneur de Dieu et l’extension de son Royaume. C’est bien dans cet esprit que la Madre interpellera ses religieuses : « Tel est le but de l’oraison, mes filles ; voilà à quoi sert ce mariage spirituel : donner toujours naissance à des œuvres, des œuvres [22]. »

L’expérience personnelle de Thérèse, ainsi que celle de divers apôtres rencontrés tout au long de sa vie, l’ont établie peu à peu dans la conviction que l’union à Dieu peut se forger aussi bien dans le « charivari » (baraúnda) [23] de l’action que dans la paix de la contemplation, à condition que l’âme reste foncièrement disponible aux vouloirs divins.

La progression de la vie spirituelle dans et par l’action

C’est en effet la docilité à l’Esprit qui permet un échange fructueux – et à double sens – entre contemplation et action.

Oraison ou travail, « tout doit nous venir de la main du Seigneur »

A un ami jésuite, Gonzalo Dávila, recteur du collège San Gil d’Avila, surchargé de travail, malade de surcroît et qui se donnait à plein aux devoirs de sa fonction, elle avait écrit ces mots encourageants : « Je comprends que tout ce qu’on fait pour bien remplir une charge de supérieur est si agréable à Dieu, qu’il accorde en quelques instants à ceux qui s’y emploient ce qu’un autre mettrait longtemps à obtenir. Je le sais par expérience [24]. » La conviction de Thérèse est donc que les faveurs de Dieu peuvent être accueillies tant dans l’activité que dans la retraite de la prière, pourvu que les travaux soient entrepris dans un esprit d’obéissance et de service.

Dans le chapitre 5 du livre des Fondations, la carmélite écrit : « […] Le véritable amant aime en tous lieux et pense sans cesse à l’aimé ! Ce serait un peu fort, si nous ne pouvions faire oraison que dans les recoins [ recia cosa sería que sólo en los rincones se pudiese traer oración [25]] ! » Oraison ou travail, « tout doit nous venir de la main du Seigneur [26] », insiste-t-elle. Conserver au plus profond de soi la présence de Dieu, entretenir avec lui un dialogue secret, telle est la condition pour que « dans la vie active qui semble extérieure », « l’intérieur » puisse aussi agir et se développer [27]. Ces considérations ne doivent évidemment pas conduire à négliger l’importance du temps consacré à l’oraison, puisque, selon Thérèse, celle-ci reste au cœur de la dynamique apostolique et en constitue même une source irremplaçable.

A la suite de nombreux auteurs de la tradition mystique, Thérèse illustre sa pensée sur le rapport contemplation-action à l’aide des figures de Marie et Marthe.

« Marthe et Marie doivent offrir ensemble l’hospitalité au Seigneur »

Nous retrouvons ces figures évangéliques à plusieurs reprises dans ses écrits, notamment au chapitre 4 des septièmes Demeures. Thérèse en est convaincue : « Marthe et Marie doivent offrir ensemble l’hospitalité au Seigneur, le retenir toujours auprès d’elles, et ne pas lui faire mauvais accueil en ne lui donnant pas à manger. Comment Marie, toujours assise à ses pieds, le nourrirait-elle, si sa sœur ne l’aidait point ? Sa nourriture, c’est l’effort que nous faisons de rapprocher les âmes de Lui par tous les moyens possibles, pour qu’elles se sauvent et ne cessent de le louer [28]. » Thérèse unifie l’attitude – disons le « charisme » – des deux sœurs par l’objectif commun que le Seigneur leur assigne. Cet objectif ce sont « les âmes », c’est le salut de tous, c’est l’accomplissement de la volonté du Père (cf. Jn 4, 34) qui veut le salut de tous [29]. L’état d’union consommée permet d’entrer totalement dans ce dessein du Père : tout ce que l’apôtre fait alors, que ce soit prier ou agir extérieurement, est au service de ce projet d’amour. Dans cette dynamique, les deux mouvements de la charité, vers Dieu et le prochain, ne sont plus vécus en tension, mais ne cessent, au contraire, de s’appeler l’un l’autre, en se fécondant mutuellement : Marie est aussi Marthe, Marthe est aussi Marie. L’apôtre contemplatif est ainsi devenu capable de trouver Dieu partout.

« Trouver Dieu en toutes choses »

Ces considérations permettent de comprendre que l’équilibre entre les deux pôles de la prière et de l’activité ne provient pas d’un simple « dosage d’occupations extérieures et d’exercices spirituels » (P. Marie-Eugène [30]), mais de l’action de l’Esprit qui, progressivement, conduit l’âme à « trouver Dieu en toutes choses » (hallar a Dios en todas las cosas), ainsi que l’écrit Thérèse [31]. Même si cette dernière expression ne se trouve qu’une fois sous sa plume, il est intéressant de noter qu’elle rejoint le cœur du charisme ignatien qui peut se synthétiser dans une formule à peu près identique : « Buscar y hallar a Dios en todas las cosas [32] ». Sans tomber dans le piège du « concordisme », nous pouvons au moins remarquer comment les deux charismes manifestent, chacun à leur manière, le lien intrinsèque entre la recherche de Dieu et le service ecclésial.

On le voit, chez sainte Thérèse, la charité puisée dans l’oraison contemplative débouche sur une véritable dynamique du don de soi, de l’engagement et du service. Dans l’esprit de la Madre, « aimer » et « agir » sont théologiquement et pratiquement « convertibles ». Dans le Chemin de Perfection, elle écrit en effet : « Aimer, c’est la passion d’agir pour qu’une âme aime Dieu et en soit aimée [33]. » Les grandes figures d’apôtres qu’elle affectionne particulièrement sont – selon sa propre expression – des « malades d’amour [34] », ainsi, saint Paul, la Samaritaine ou encore Marie Madeleine. Et, de façon évidente, c’est parce qu’ils étaient « malades d’amour », qu’ils sont devenus de grands apôtres.

Un saint « n’arrive jamais seul au ciel »

Pour Thérèse, on ne parcourt jamais en solitaire le chemin de la perfection, mais on y entraîne toujours « beaucoup de gens ». C’est pourquoi elle encourage « le débutant » dans la vie spirituelle à s’efforcer d’atteindre le sommet de la perfection, étant convaincue que faisant ainsi, « il n’arrive jamais seul au ciel, mais y emmène beaucoup de gens derrière lui [35] ». Dans le même sens, elle invite les personnes parvenues à l’oraison d’union à ne pas « s’encapuchonner » dans l’oraison, mais à produire « des œuvres [36] ».

Conclusion : « Vivre dans l’imitation du Christ »

Ces quelques réflexions montrent comment les sommets de l’union mystique ne sont en aucun cas le lieu d’une jouissance égoïste de Dieu, mais, au contraire, celui d’un don total à l’œuvre de la Rédemption et à l’Église. Une telle disposition correspond à une identification parfaite au Christ. « Vivre dans l’imitation du Christ » est d’ailleurs un leitmotiv que l’on rencontre dans maints passages des écrits de Thérèse ; il exprime ce qui constitue le cœur de la vie apostolique. Suivre ainsi le Christ suppose non seulement un don total de soi, mais encore un parfait détachement à l’égard des grâces reçues, dans une orientation constante vers le service des autres. Dans cette ligne, la Fondatrice donne une description du « vrai spirituel » : c’est celui qui, marqué au fer du signe de la Croix, se fait « l’esclave de Dieu », prêt, pour son service, à être vendu au monde entier, comme le fut son Fils [37].

[1« Mystique et action », in Le Dieu des mystiques, t. 3, Paris, Cerf, 2000, p. 8-10.

[2P. 111s.

[3P. 145s.

[4P. 172s.

[5V., p. ex., p. 238s.

[6Cf., p. ex., p. 201, note 117 ; p. 246-247, etc.

[7V. ses dernières paroles traduites d’après les procès de béatification et canonisation dans J.-M. Laurier, Marcher dans l’humilité. Thérèse d’Avila et la théologie de la justification, Toulouse, Ed. Du Carmel, 2003, p. 292-293.

[8Venasque, Ed. du Carmel (coll. « Centre Notre-Dame de Vie »), 1992. Pour une reprise à la fois théologique et pastorale du thème, v. Agir dans l’Esprit, Paris, Le Sarment [Ed. du Jubilé], 1997. V. également : « La mystique apostolique selon Thérèse de Jésus », in Vie consacrée, 72 (2000), p. 258-273.

[9Cf. Jean-Paul II, Au début du nouveau millénaire, n° 27.

[10Venasque, Ed. du Carmel, 19887 (1957).

[11P. 125.

[12Tous les écrits dont nous disposons, y compris les Lettres (sauf la première) ont étés rédigés alors qu’elle avait atteint les sommets de sa vie mystique (fiançailles ou mariage spirituels, soit les 22 dernières années de sa vie). De ce fait, il ressort de l’ensemble une très grande homogénéité doctrinale. Nous utilisons la traduction de M. Auclair, Œuvres complètes, DDB, 1964 ; Correspondance, DDB, 1959. L’ordre des citations est le suivant : livre, chapitre, paragraphe, page ; pour les lettres : numéro et page.

[13Les citations qui suivent sont tirées du chap. 2 des Cinquièmes Demeures (abréviation : 5 Dem.).

[14Cf. 5 Dem. 2/7/933.

[15Cf. 5 Dem. 2/11/935.

[16Cf. Pensées sur l’Amour de Dieu (abréviation : PAD) 7/1/601.

[17PAD 7/3/602.

[18PAD 7/1/601.

[19PAD 7/3/602.

[20Cf. PAD 7/8/604.

[217 Demeures 1/8/1018.

[227 Dem. 4/6/1034.

[23Cf. Fondations (abréviation : Fond.) 5/6/632.

[24Correspondance, lettre 234/474.

[25Fond. 5/16/636. Auparavant, elle avait affirmé : « Comme il est certain que l’âme qui s’abandonne à vous, décidée à vous aimer, ne peut trouver meilleur moyen de vous plaire que l’obéissance, une fois qu’elle s’est assurée de ne rien désirer qui ne soit utile à votre service ! Elle n’a pas besoin de chercher sa voie ni de la choisir, car sa volonté est la vôtre. Vous, mon Seigneur, prenez soin de la conduire là où elle pourra le mieux progresser », Fond. 5/6/632.

[26Fond. 5/17/636.

[27Cf. PAD 7/3/602.

[2812/1036 ; v. aussi : PAD. 7/3/602.

[29V. Mt 18, 14. Cf. également 1 Tm 2, 4, etc.

[30V. Je veux voir Dieu, p. 397.

[31Fond. 6/15/642.

[32Le P. Ch.-A. Bernard note : « C’est sans doute au P. Nadal qu’il revient d’avoir imposé la formule « In actione contemplativus » pour caractériser la spiritualité ignatienne. Mieux vaut certainement lui substituer cette autre formule que Nadal estime équivalente : « Chercher et trouver Dieu en toutes choses », in Le Dieu des mystiques, t. 3, p. 323. Un grand spirituel jésuite, le P. Lallemant († 1635), aimera d’ailleurs présenter la Madre comme une sainte qui ne cherchait que Dieu en toutes choses et ne trouvait son repos qu’en Lui ; cf. La Vie et la Doctrine spirituelle du Père Lallemant, éd. Courel, Paris, DDB, 1959 ; cité par le P. Ch.-A. Bernard, id., p. 341-342.

[336/9/386.

[34Autobiographie, 40/3/506.

[35Autobiographie, 11/4/70 ; v. également : 15/5/99.

[36Cf. 5 Dem. 3/11/942.

[37Cf. 7 Dem. 4/8/1034. Dans Je veux voir Dieu, le P. Marie-Eugène écrit : « Au sommet du Carmel on est crucifié avec le Christ et on est tout donné aux travaux pour sa gloire », p. 119.

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