Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.

Editorial

Vies Consacrées

N°2006-3 Juillet 2006

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Nous voici, dans l’hémisphère nord, au temps des chapitres, des retraites, des détentes ou, pour d’autres, d’un plus grand engagement dans le travail apostolique. Quels que soient nos lieux de vie, nous avons été rejoints par le discours que le pape Benoît XVI a adressé, pour la première fois, aux Supérieurs et Supérieures généraux des Instituts de vie consacrée et des Sociétés de vie apostolique qu’il a reçus en audience spéciale à Rome, le 22 mai dernier.

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Nous voici, dans l’hémisphère nord, au temps des chapitres, des retraites, des détentes ou, pour d’autres, d’un plus grand engagement dans le travail apostolique. Quels que soient nos lieux de vie, nous avons été rejoints par le discours que le pape Benoît XVI a adressé, pour la première fois, aux Supérieurs et Supérieures généraux des Instituts de vie consacrée et des Sociétés de vie apostolique qu’il a reçus en audience spéciale à Rome, le 22 mai dernier. Des paroles fermes ont été prononcées, qui nous encouragent à nous détacher de tout ce qui n’est pas le Christ, pour « brûler de son amour incandescent et être transformés par la splendeur de sa beauté » : il s’agit d’être « un signe lumineux de l’Évangile et de ses paradoxes », en particulier par un style de vie chaste, pauvre et obéissant. Il faudra y revenir.

Connaissez-vous Vatican II ? Cette question paraîtra moins insolite à la lecture de l’importante étude que le cardinal G. Danneels a bien voulu nous confier, à propos des quatre constitutions conciliaires majeures. Ainsi, la vie chrétienne – donc aussi la vie consacrée – peut se comprendre en termes de sainteté et d’espérance. Dans le cas d’Eustache van Lieshout, nouveau bienheureux de sa congrégation, le père E. Brion compare l’aventure spirituelle d’un humble missionnaire hollandais au Brésil, avec le séjour qu’y passa le très célèbre écrivain français Georges Bernanos. L’abbé R. Tardy médite ensuite sur le célibat, consacré ou non choisi : n’y a-t-il pas lieu de l’entendre aussi comme un cri vers le ciel ?

La chronique annuelle d’Écriture sainte nous fait parcourir le monde de l’Ancien Testament, du côté des recherches les plus récentes : un très utile instrument de travail pour les non spécialistes, qui inspirera les bibliothécaires, les formateurs, et bien entendu tous ceux qui ont chaque jour à prendre dans leurs mains la Sainte Écriture (Perfectae caritatis, 6). La présentation d’une encyclopédie augustinienne remarquable nous rappelle enfin l’urgence de la fréquentation des Pères.

« Qu’en serait-il du monde, s’il n’y avait les religieux ? », demandait le Christ à Thérèse d’Avila hésitant à fonder son premier couvent réformé [1]. Cette citation magnifique illustre la conclusion de l’exhortation postsynodale Vita consecrata (au numéro 105). Et que serions-nous, pauvres consacrés toujours à réformer, sans l’Esprit Saint qui est, depuis la Pentecôte, donné en personne pour notre félicité ?

« Vies consacrées »

24, bd Saint-Michel

B-1040 Bruxelles

[1Cf. Sainte Thérèse de Jésus, Vie écrite par elle-même, in Œuvres complètes, Seuil, 1949, p. 351 (Libro de la Vida, ch. 32, 11). Le Sauveur lui donnait à entendre que« bien que les familles religieuses fussent relâchées de leur ferveur primitive, je ne devais pas croire qu’il en tirât peu de gloire ; et que deviendrait le monde s’il n’y avait des religieux ? »

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