Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.

Éditorial

Jean Burton, s.j.

N°1998-1-2 Janvier 1998

| P. 6-7 |

La lecture en ligne de l’article est en accès libre.

Pour pouvoir télécharger les fichiers pdf et ePub, merci de vous inscrire gratuitement en tant qu’utilisateur de notre site ou de vous connecter à votre profil.

L’année 1998 est l’année préparatoire au Jubilé de l’an 2000 dédiée au Saint-Esprit.

Le thème du Conseil de la revue tenu en 1997, et dont ce numéro spécial fait largement écho, avait pour titre : « Vieillissement de nos communautés et accueil des jeunes ».

La succession de ces deux premières propositions de notre éditorial pourrait n’être qu’un paradoxe si on ne voit pas ce qui anime les temps où nous sommes :

« Voici que moi je vais faire du neuf qui déjà bourgeonne ;
ne le reconnaîtrez-vous pas ?” »(Is 43, 19)

C’est que, de toujours à toujours, il n’y a de Vie que de l’Esprit. L’Histoire Sainte l’atteste et nous y accoutume : il n’y a aucune stérilité qui ne puisse être surprise par la gratuité d’une naissance. Tant de cris en Sion et dans l’Église en ont clamé la joie imprévue. Sans cette perspective aucune constatation statistique, aucune analyse sociologique, aucune réflexion, fût-elle théologique, ne nous donnera l’audace de la confiance et le courage des options nécessaires.

Déjà en 1994 un numéro double : « Vers le Synode » avait été dédié à un thème proche puisqu’il s’énonçait : « Les avenirs de la vie religieuse », et notre préoccupation présente ne fait que continuer à mettre en œuvre, ou plus exactement porter « à neuf », modestement, cette sollicitude pour la vie consacrée dans l’Église et pour le monde. Modestement, car à ne se fier qu’aux apparences les perspectives s’estompent dans un lendemain largement inconnu. On ne s’étonnera pas dès lors du laconisme, en tout cas de la brièveté prudente, de quelques pages portées pourtant par des vies déjà
longuement acclimatées aux imprévus de l’Esprit. Mais on ne s’étonnera pas plus que des accents nouveaux se fassent entendre au détour de quelques paroles fortes et exigeantes ou que des lignes de crêtes soient mieux, ou autrement, perçues... Nous croyons qu’en tout cela : quasi silence, éclats de voix, souffrance à peine évoquée, expectative prudente..., se dégage un espace où être docile à l’Esprit.

Certes, la vie consacrée, inhérente à la vie et à la sainteté de l’Église - qui en douterait encore après Vita consecrata ? - cherchera toujours une plus grande conformité au Seigneur et Ami rencontré au plus secret et au plus charnel de notre histoire, dans une suite « sans glose ». Depuis son inauguration sur les collines de Galilée et les monts aux alentours de Jérusalem, elle se doit de chercher inlassablement cette « imitation ».

Mais dans les dépouillements qui sont les nôtres, en bien des situations de « vieillissement » et en présence des défis inédits qui marquent l’horizon à l’aube de ce nouveau millénaire, sûrement, l’Épouse aura-t-elle à cœur de laisser l’Esprit lui détailler ce que veut toujours dire pour elle la « sequela Christi ».

Nous œuvrerons à ce que notre revue en témoigne.

Il n’est peut-être pas habituel de s’en expliquer dans un éditorial, mais la parution tardive de ce premier numéro nous en fait un devoir. Comme bien des revues, Vie Consacrée doit prendre en compte les difficultés du moments. Pour mieux y faire face et dans un soucis de service renouvelé et plus proche des personnes et des communautés, nous avons confié aux Éditions FIDÉLITÉ, entre autres tâches, celle de gérer vos abonnements.

Nous sommes certains que cette collaboration vous sera bénéfique et aidera notre revue à répondre à votre attente.

Dans le même numéro