Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.

Éditorial

Vies Consacrées

N°1996-1 Janvier 1996

| P. 5 |

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Pour recevoir l’exhortation apostolique post synodale !

Cela pourrait paraître un slogan depuis que les enquêtes préliminaires, les documents de préparation, les travaux du rassemblement romain de 1994 et ce qui a été publié et commenté, le message final, les propositions divulguées ont fait la une ou... un petit entrefilet dans la presse.

Maintenant, que va nous dire notre pasteur ?

Un travail considérable a été fourni par toutes les instances intéressées, mais force est de constater (beaucoup d’observateurs attentifs ont fait remarquer la relative modestie des apports doctrinaux de ce synode) que beaucoup reste à faire et que l’orientation donnée par l’exhortation attendue sera déterminante dans le choix des thèmes et dans l’accentuation théologique (ecclésiale, christologique, pneumatologique, sacramentelle) avec laquelle ils seront à travailler.

C’est donc dans l’écoute de ce que suggérera l’Esprit que, comme revue au service de tous les aspects - doctrinaux et pratiques - de la vie consacrée, nous voulons commencer cette année de publication et de dialogue (qu’il me soit permis de redire ici combien nous souhaitons vous donner la parole).

Depuis Perfectæ caritatis, voilà trente ans, bien des “retours aux sources”, “aggiornamento”, recours aux “charismes fondateurs” ont travaillé la terre, avec des bonheurs divers, mais toujours avec une grande générosité et une réelle disponibilité. Peut-être le moment est-il venu où, l’épreuve du réel ayant creusé les vraies questions, il nous faut chercher ensemble à approfondir la vérité spirituelle de l’“être-consacré” et de ses implications concrètes, comme état de vie chrétienne singulier dans les univers économiques, sociaux et culturels du monde qui est le nôtre en ce tournant de siècle.

Que l’on ne puisse plus prétendre proposer une théologie de la vie consacrée nous invite peut-être à reprendre à nouveaux frais - en dialogue avec les recherches récentes - des intuitions théologiques de la tradition dont la vérité, partielle bien sûr, a été occultée par une prétention à dire de manière exhaustive le tout de ce qui ne peut être totalisable : la multiple splendeur de la réponse de l’Épouse à son Époux.

Cet effort, qui n’est pas de “restauration”, sera certainement le meilleur garant d’une nouveauté attentive, sensible et critique, aux immenses attentes de notre temps.

“Pour recevoir l’exhortation post-synodale !” ne sera pas un slogan.

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