Théologie de la vie religieuse
Chronique bibliographique
Léon Renwart, s.j.
N°1996-1 • Janvier 1996
| P. 49-57 |
Des ouvrages recensés dans cette chronique on retiendra plus particulièrement le Dizionario Teologico della Vita Consacrata (édition italienne d’un dictionnaire déjà paru en espagnol en 1992). Les quelques points relevés par notre recenseur indiquent bien des chantiers en plein travail en ces temps postsynodaux.
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Des six volumes qui font l’objet de cette chronique, trois s’intéressent à la vie consacrée aujourd’hui, deux autres concernent la vocation et l’admission à cet état de vie, le dernier présente les nouveaux statuts de la Communauté des Béatitudes.
La première partie de Per una fedeltà creativa [1] fait le point du renouveau postconciliaire dans la vie consacrée. Bruno Secondin y montre la nécessité urgente d’une synthèse qui tienne compte des changements intervenus dans les faits et dans les idées. Il présente les grands thèmes qui émergent, les nouvelles perspectives prophétiques qui se font jour, et il s’efforce de dégager des critères d’interprétation de cette riche variété. La seconde partie est consacrée au Synode de 1995. Elle décrit la préparation officielle, elle apprécie les Lineamenta et l’Instrumentum laboris qui leur succéda ; elle examine la liste des membres et invités (mais signale aussi les noms d’un certain nombre d’experts qui ne furent pas appelés). Un second chapitre explique comment les religieux et religieuses se sont préparés au Synode ; les documents qu’ils rédigèrent témoignent de leur souhait d’une nouvelle structuration d’ensemble. La célébration du Synode fait l’objet de plusieurs chapitres. L’auteur s’y efforce avec beaucoup de talent de rendre compte de la richesse et de la diversité des interventions à l’assemblée générale et dans les circuli minores (groupes de travail). Signalons en passant que les mesures discriminatoires que comporte encore la clôture des moniales furent signalées à plusieurs reprises. Mgr Kombo (Congo) suggéra d’appeler des religieuses au cardinalat, proposition d’autant plus pleine d’humour que pareilles nominations, rejoignant la signification originelle de cette institution, n’auraient à vaincre que des difficultés administratives. Après avoir étudié le « message » final et les « propositions », l’auteur conclut : « Nous pouvons dire que, si le Synode a laissé ouverts de nombreux horizons, ce qu’il faut faire maintenant c’est de les explorer et d’en vivre avec une fidélité créatrice et une audace prophétique. Récriminer sur de possibles manipulations ou mystifications futures - bien que l’expérience ne manque pas de mettre en garde (contre ce danger) compte tenu d’exemples répétés durant ces années - ne me paraîtrait pas très utile ; il vaut mieux faire fructifier les semences offertes et essayer qu’elles deviennent des arbres avant que n’arrivent les gelées imprévues » (303).
Aussi l’auteur conclut-il son livre par une troisième partie, la plus riche et la plus suggestive. Il y présente les grandes avenues qui s’offrent à la recherche, en marquent la richesse, sans cacher les risques éventuels de déviation. Relevons quelques thèmes. L’activité du Saint-Esprit qui, à l’origine du charisme de fondation, est loin de se limiter à celui-ci. L’Esprit est actuellement à l’œuvre partout : dans l’Église et en chacun de ses membres, mais aussi dans le monde, d’une façon mystérieuse, comme le rappelle Vatican IL Nous avons tous à être à son écoute, attitude pleine de conséquences pour la structure de l’Église, la place du prophétisme, l’obéissance religieuse, l’activité missionnaire, etc.
La théologie de la création, rappelée par Vatican II dans ses grands documents que sont Lumen gentium et Gaudium et spes, amène à une vue plus juste de la place du monde matériel dans le plan divin : cet univers que Dieu a créé bon, mais inachevé, il a confié à l’humanité tout entière le soin de le faire progresser. L’attitude demandée à tous, chacun selon sa vocation, est de travailler à rendre ce monde meilleur. Les implications de cette optique pour la théologie des vœux sont évidentes : plus que par les renoncements qu’ils requièrent impérativement, ceux-ci collaborent au salut du monde par leur aspect positif - la réflexion théologique commence à le préciser.
Si le thème de consécration et l’expression « vie consacrée » sont de plus en plus utilisés et à bon droit, car ils mettent en lumière l’initiative divine, l’auteur signale le danger, non illusoire, d’en parler d’une façon quasi exclusive, qui revienne à récupérer, sous une nouvelle terminologie, « la présence de groupes spéciaux, privilégiés au point de vue de la sainteté et de la radicalité évangélique, en disqualifiant par là les chrétiens ordinaires » (334).
La théologie féministe entraînera une institution ecclésiastique, encore massivement imprégnée de masculinité et de cléricalisme, à prendre conscience du fait que l’humanité, telle que Dieu l’a créée, est composée pour moitié de femmes, avec leurs dons propres ; pour en tenir pleinement compte, il faudra trouver les manières concrètes de promouvoir, entre hommes et femmes, « l’égalité dans la différence et la différence dans l’égalité ».
Ce qu’il y a de plus frappant dans tous ces thèmes, c’est qu’ils concernent d’abord l’Église dans son ensemble et dans son rapport à l’univers dans sa totalité. C’est à l’intérieur des démarches ainsi esquissées que religieux, religieuses et autres formes de « vie consacrée » auront à se situer, au coude à coude avec le reste de l’humanité, mais en préservant soigneusement leur identité propre, s’ils veulent répondre à l’appel que Dieu leur adresse aujourd’hui.
Secondin termine par une remarque essentielle. Il nous invite à voir dans Gn 26, 17-33, une « icône » de ce qui nous est demandé : plutôt que de dégager sans cesse, au milieu des querelles, les puits que les Philistins avaient comblés, Yahvé invite le peuple élu à en creuser de nouveaux et à y trouver l’eau vive en toute liberté. En cette époque de profonds changements, chacun de nous est lui aussi appelé à « faire la vérité » que sa recherche lui découvre. Alors, selon le vieux proverbe : « si chacun, de haut en bas de la rue, balaie devant sa porte, la rue sera bientôt propre. »
Édition italienne revue et augmentée de l’original espagnol de 1992, ce Dizionario Teologico della Vita Consacrata [2] développe 110 thèmes ; certains sont subdivisés, ce qui donne 143 contributions, dont une quinzaine sont présentées comme complètement nouvelles. Pour les rédiger, on a fait appel à une centaine d’auteurs, parmi lesquels se retrouvent nombre de professeurs des institutions romaines et quelques femmes. Les notices, souvent assez développées (une dizaine de pages et plus), explorent, suivant les cas, les fondements bibliques, historiques et théologiques, la doctrine spirituelle, les éléments juridiques, anthropologiques, psychologiques, sociologiques, l’aspect pastoral, les dimensions œcuméniques et interreligieuses, sans oublier l’ouverture sur l’avenir. Dans ce riche et copieux ensemble, relevons quelques points.
L’article « Abito » (habit religieux) conclut la problématique actuelle par de bonnes réflexions sur les diverses ecclésiologies sous-jacentes aux prises de position en ce domaine. Marias Augé Benet note à bon droit qu’il convient que la manière de se vêtir des religieux et religieuses « parle un langage compréhensible pour l’homme d’aujourd’hui, or le langage du vêtement est ambigu par nature... il peut prendre des significations complètement différentes selon les époques et les cultures... La solution concrète doit se vivre dans le contexte d’une cohérence du comportement intérieur comme fidélité à la suite du Christ au service de ses frères ; elle doit découler d’un ensemble de considérations de type pastoral et culturel dans un milieu déterminé » (43-44). Dans l’article « Monachesimo » (monachisme), Ildefonso Gômez Gômez relève les équivoques de la thèse courante, reprise par Adalbert de Vogüé, selon laquelle le cénobitisme, logiquement et historiquement postérieur à l’érémitisme, serait né de la tentative pacômienne d’organiser celui-ci et aurait été transmis à l’Occident par Cassien, représentant de l’unique tradition égyptienne (1066). À propos de Benoît de Nursie, il reprend la thèse dont il s’est fait le défenseur : celui-ci serait l’auteur de la Règle du Maître et de son abrégé, la Règle de saint Benoît. À propos de ce même saint, on ne peut manquer d’être frappé par la grande différence entre la présentation de Tomás Moral Contera dans « Fuga dal mundo », pour lequel ce saint a voulu que ses moines soient totalement isolés du monde (811) et le livre remarquable de Joan Chittister, Une sagesse au fil des jours (Paris, Cerf, 1994), qui présente cette Règle comme une spiritualité pour tous, ouverte sur l’univers dans toutes ses dimensions.
De nombreux autres articles, développant les thèmes classiques, mériteraient d’être signalés. Bornons-nous à relever que leurs divergences d’optique (ou leurs nuances) justifient pleinement la conclusion de Bruno Secondin à l’article « Vita religiosa. Teologia e Teologie » : « Ce qui manque est une théologie solidement réfléchie (matura) de la vie religieuse sous son aspect dogmatique, qui rende compte de l’appartenance de la vie consacrée au discours dogmatique en ecclésiologie. La légitimité de la présence de ce thème dans le chapitre VI de Lumen gentium, qui se veut une constitution dogmatique, n’a jusqu’ici reçu qu’une bien faible confirmation. Serait-ce parce qu’il y faudra plusieurs théologies, ou de multiples approches « théologiques » de l’unique expérience ? La question demeure, des réponses convaincantes n’apparaissent pas encore » (1830).
Deux rappels doctrinaux de Vatican II pourraient sans doute y aider. Lumen gentium a rappelé avec grande fermeté la vocation universelle de tous les chrétiens à la perfection de la charité, chacun dans son état et par le moyen de celui-ci. Traînent encore çà et là, dans plus d’une notice, des termes hérités d’hier qui suggèrent une valeur supérieure reconnue à la vie religieuse. Plus important serait sans doute de prendre acte de cet appel universel à la perfection lorsqu’on s’efforce d’ordonner les divers états de vie. Ne vaudrait-il pas mieux les situer tous par rapport à la vie baptismale et à la perfection qu’elle appelle, plutôt que de chercher à classer les nouvelles tendances en fonction de la vie religieuse classique (ce que fait encore Jean Beyer dans « Movimenti nuovi nella Chiesa ») ? Cette perfection, Dieu la propose à tous, mais il attire chacun par un aspect (lequel entraîne les autres, comme le fait une maille dans le filet). Cela permettrait de mieux reconnaître la spécificité des Sociétés de vie apostolique, qui perçoivent un appel centré sur l’apostolat (cf. Jean Bonfils. Les Sociétés de vie apostolique, Paris, Cerf, 1990). Cela aiderait aussi à situer les ermites, les vierges consacrées, les instituts séculiers. Cela amènerait sans doute encore à une meilleure approche des nouvelles communautés (cauchemar de certains canonistes) et des diverses manières dont elles abordent cette unique perfection et la vivent.
Ce qui est impliqué dans cette recherche, c’est une théologie de la création, y compris sous son aspect matériel. Quel est son rôle dans le plan divin ? Cette terre est-elle seulement une vallée de larmes, un terrain d’exercice où l’humanité s’entraîne avant de le quitter pour les deux nouveaux que Dieu lui prépare ? Ou bien la création matérielle est-elle cette réalité bonne et très bonne (Gn 1), mais inachevée, ce jardin confié à l’homme, dès avant la faute (Gn 2,15), pour le garder et y travailler, cette terre qui jusqu’à ce jour gémit en travail d’enfantement avec l’espérance d’être elle aussi libérée de la servitude de la corruption pour entrer dans la liberté de la gloire des enfants de Dieu (Rm 8,21-22) ? Il est à peine besoin de signaler combien le choix d’une de ces vues est décisif pour l’écologie (à laquelle José Cristo Rey Pardes consacre un bon article), la fuite du monde, mais aussi pour les vœux de religion. Ceux-ci tirent-ils leur valeur des renoncements qu’ils représentent, ou ces renoncements ne sont-ils que la contrepartie indispensable d’une valeur positive, pleine de signification pour notre univers, que vise ce genre de vie ? La beauté et la grandeur du mariage chrétien ne viennent pas du renoncement qu’il implique à tout autre partenaire conjugal, mais de l’amour qui lie les conjoints et du don total et exclusif qu’il comporte. À divers indices, on perçoit que la théologie des vœux s’oriente sur cette voie positive : on lui souhaite un fécond développement.
De bonnes bibliographies complètent les divers articles. Des notes nombreuses et souvent très éclairantes sont malheureusement renvoyées en un texte continu à la fin de ces mêmes notices ; ceci rend, hélas, leur consultation passablement pénible.
Issue d’une session proposée à trois reprises en 1993 et 1994, la brochure Vie religieuse et mutations culturelles [3] analyse d’abord les comportements et les mentalités dans l’Europe d’aujourd’hui : quelles sont les échelles de valeurs des Français ? que révèle le consommateur des années 90 ? Viennent ensuite deux exposés de Pierre de Charentenay sur le monde religieux éclaté et sur les mentalités religieuses postmodernes, suivis du témoignage d’un jeune professionnel chrétien (N. Touge) sur la manière dont il vit sa foi dans son rapport au monde. Deux religieuses ouvrent des pistes intéressantes sur les critères de discernement dans une vie religieuse marquée par ces évolutions (Fr. Greffe) et sur les points de repère pour la formation (L. Licheri), tandis qu’une troisième présente une recherche analogue pour la question du gouvernement (Chr. Lorcy).
Ce qui frappe surtout dans ce bel ensemble, c’est le considérable élargissement de l’horizon à partir duquel la session étudie la vie religieuse. Comme le relève Pierre de Charentenay, nous assistons au passage d’une Église englobante à une Église référence : hier, l’Église dictait sa vérité au monde et englobait toutes les activités de celui-ci ; aujourd’hui, elle n’est plus qu’une référence parmi d’autres dans une société démocratique, ouverte, où chacun a le droit et la possibilité de croire et de ne pas croire (33). En remettant en lumière la vocation universelle à la perfection de la charité, Vatican II a rappelé à la vie religieuse qu’elle n’est qu’un des chemins pour aller vers le Christ (49). Plus largement, la constitution Gaudium et spes situe l’Église dans le monde de ce temps (c’est son titre). Tout ceci pose le problème de la valeur des réalités terrestres. Les dogmes de l’incarnation, de la résurrection corporelle du Seigneur et de son ascension (sans oublier celui de l’assomption de la Sainte Vierge) n’invitent-ils pas à pressentir dans l’univers, même matériel, une mystérieuse valeur d’éternité ? Et la mission confiée par Dieu à l’homme dans le jardin d’Éden (dès avant la chute) n’amène-t-elle pas tous et chacun à se poser la question de son apport positif à cette tâche ? S’il en est ainsi, la vocation religieuse, comme tout appel à la perfection, y contribue-t-elle essentiellement par sa « fuite du monde », par ses renoncements ? Ceux-ci ne sont-ils pas plutôt la condition nécessaire mais non suffisante d’un apport positif, pressenti, mais encore à préciser ? Merci à l’auteur de ces pages d’amener à se poser cette question fondamentale.
Des deux parties de Viens et suis-moi [4]. la première est le regard sur la vie religieuse d’un laïc, auteur du livre Les religieuses. Des femmes d’Église se racontent (cf. Vie consacrée 1995, 62). Il tient à bon droit « à centrer (son) regard sur ce qui (lui) paraît constituer l’essentiel de la démarche religieuse... la réponse totale à un appel » (9). Il découvre ainsi la place de l’expérience mystique, l’inévitable question du sens de l’existence, la nécessité de retourner au cœur, au centre où se joue l’essentiel et grandit la liberté, le rôle des médiations humaines dans l’appel et leur présence tout au long de la vie même la plus contemplative. Dans une seconde partie, Michel Rondet fait écho à ces réflexions en témoignant de l’engagement religieux qu’il vit depuis cinquante ans déjà.
Ce qu’il y a sans doute de plus frappant dans ces pages, c’est le fait que leurs auteurs y présentent de façon remarquable la vie religieuse sans jamais éprouver le besoin d’une comparaison (toujours un peu dépréciative) envers la vocation offerte par Dieu aux simples chrétiens. On appréciera notamment à sa juste valeur la réflexion du P. Rondet, dont la compétence est bien connue : « On dit souvent que la vie religieuse est la mémoire évangélique de l’Église, il vaudrait mieux dire une des composantes de cette mémoire. L’histoire est là pour en témoigner » (76).
Dans L’ammissione negli Istituti religiosi [5]. Luigi Sabbarese étudie, dans l’histoire et la législation actuellement en vigueur, les directives de plus en plus précises que la hiérarchie a données pour l’admission dans les congrégations religieuses. Un début de régulation sur l’entrée en religion apparaît dès avant le Concile de Trente dans le monachisme, les ordres mendiants, les clercs réguliers. Le Concile ouvre la voie à une législation qui se précisera toujours davantage à l’occasion de l’essor des congrégations à vœux simples. Le Code de 1917, puis celui de 1983 fixeront les normes du postulat, les conditions requises et les empêchements à l’admission, le rôle des supérieurs et de leurs conseils ou chapitres en ce domaine. Sur tous ces points, l’ouvrage donne des précisions à la lumière du contexte historique. Il rappelle à la fois l’importance d’un choix judicieux des candidats et celui d’une formation adéquate ; il souligne la responsabilité des divers supérieurs dans ces tâches essentielles. Ces pages sont un utile memento des dispositions en vigueur, bien replacées dans le contexte qui en fait saisir la portée.
Le groupement fondé en 1973 par le frère Ephraïm et deux couples désireux de mener une vie contemplative fut érigé en Association privée de fidèles en 1978 sous le nom de « Communauté du Lion de Juda et de l’Agneau immolé ». En 1991, par suite notamment de son rayonnement international, elle souhaita adapter ses statuts et s’appeler désormais la « Communauté des Béatitudes ». Cette brochure donne le texte des nouveaux Statuts [6], tels qu’ils ont été approuvés ad experimentum pour une durée de cinq ans par l’Archevêque d’Albi. Très proches des dispositions analogues des instituts de vie consacrée, sans les plagier, ces textes précisent la nature de la Communauté, ses membres, leurs droits et devoirs, les structures de gouvernement, le rôle du fondateur, l’entraide des maisons, les apostolats, la vie associative et économique, les réalités associées à la Communauté. On sera intéressé par la manière dont sont précisées les obligations des diverses catégories de membres (gens mariés, célibataires, prêtres, diacres). Caractéristique est le renoncement à toute possession requis des gens mariés lors de leur engagement définitif ; sur ce point qui leur attira nombre d’observations, un Appendice précise le sens de la démarche et la manière dont l’institution veille au sort des enfants. Petit détail : sauf erreur, il ne semble pas prévu qu’une épouse définitivement engagée puisse devenir « berger » ou modérateur général, alors que cette double possibilité est explicitement envisagée pour une sœur consacrée dans le célibat (§ 135 et 190).
On remarquera la sagesse avec laquelle la Communauté s’insère dans les dispositions actuelles du Droit canon, sans chercher à hâter une reconnaissance prématurée de sa spécificité de « nouvelle fondation ».
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[1] Secondin, B. Per una fedeltà creativa. La vita consacrata dopo il Sinodo. Coll. Religiosi duemila, 5., Milano, Ed. Paoline, 1995, 20 x 13, 430 p., 25.000 ITL.
[2] Dizionario Teologico della Vita Consacrata. Milano, Ed. Àncora, 1994, 22 x 15, 2008 p., 120.000 ITL.
[3] Vie religieuse et mutations culturelles. Paris, Médiasèvres, 1995, 30 x 21, 80 p.
[4] Leboucher, M. ; Rondet, M. Viens et suis-moi ! Propos sur l’engagement religieux. Paris, DDB, 1994, 20 x 13, 83 p., 65 FRF.
[5] Sabbarese, L. L’ammissione negli Istituti religiosi. Cenni storici, ricerca delle fond et legislazione vigente. Parma, Tip. Benedettina Ed., 1994, 21 x 14, 197 p.
[6] Statuts de la Communauté des Béatitudes. Nouan-le-Fuzelier, Éd. des Béatitudes, 1944, 18 x 12, 146 p., 30 FRF.