Éditorial

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1994 sera, sans aucun doute, une année importante dans l’Église pour la vie consacrée ; en Afrique comme dans le monde entier. Une année que nous devons vivre dans la louange et l’espérance.

Certes, craintes, doutes, propos désabusés même, ont déjà été formulés et le seront encore. On peut y entendre - c’est le combat des esprits - l’appel à une conversion, dans l’accueil et la docilité, à cette perpétuelle nouveauté de l’Esprit de Jésus. Nouveauté donc de sa suite là où souvent on ne l’attend pas.

À cette voix, la vie consacrée, la vie religieuse singulièrement, n’est-elle pas, par don de grâce, particulièrement sensible ? N’est-ce pas son lieu propre dans l’Église ? Que ce soit au creux du plus brûlant silence, dans la solitude ou dans les cris de notre monde, n’est-elle pas vouée à Tunique feu de l’Amour ?

C’est là notre tâche. Nous y serons d’autant plus fidèles que notre écoute de l’Esprit sera portée par la louange adressée à Dieu pour son œuvre de salut. Cette œuvre à laquelle tous nos fondateurs et fondatrices ont toujours cherché à consacrer leur vie. Prophétiquement.

Et nous croyons que prophétie et amour exigeant de l’Église ne s’opposent pas mais au contraire se nourrissent ensemble de la même espérance. “Car nous croyons qu’entre le Christ notre Seigneur, qui est l’Époux, et l’Église son épouse, il y a un même Esprit qui nous gouverne et nous dirige pour le bien de nos âmes” (Ex. sp. 365).

Nous continuerons donc, dans la revue, à proposer les témoignages passée et présents, les réflexions d’actualité, les études doctrinales qui contribueront, avec lucidité, à favoriser la préparation courageuse et la réception créatrice des travaux des Synodes.

Il y va de notre engagement à être, dans la consécration à Dieu, en communion d’Église, au service du salut du monde.