Points de vue
Jeannine Michard
N°1992-2 • Mars 1992
| P. 124-125 |
Louise-Thérèse de Montaignac et l’Apostolat de la Prière.
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Vous invitez vos lecteurs à donner leur « Point de vue » sur vos articles. Je me permets donc de réagir sur le texte du P. Glotin mentionnant la fondation de l’Apostolat de la Prière « organisation planétaire du culte du Sacré-Cœur » par le P. Henri Ramière.
Si l’Apostolat de la Prière « connut un succès prodigieux et contribua d’admirable manière au renouveau de la ferveur catholique en France et partout », c’est en partie parce que le P. Ramière confia l’animation de ce mouvement à Louise-Thérèse de Montaignac, que le Pape Jean Paul II a béatifiée le 4 novembre 1990.
L’initiateur de l’Apostolat de la Prière est le P. Gautrelet. Il en a émis les bases le 3 décembre 1844 à Vals et confié la direction au P. Ramière en 1859-1860 seulement.
Dans les mêmes temps, Louise-Thérèse de Montaignac fondait l’Institut des Oblates du Cœur de Jésus. Elle voyait le programme de l’Apostolat de la Prière aller dans le même sens que le sien. Cela explique l’enthousiasme et le dévouement qu’elle lui apporta. Elle collabora très étroitement avec le P. Ramière et les Oblates du Cœur de Jésus furent dès l’origine de ferventes « zélatrices ».
En 1876, Louise-Thérèse est nommée Secrétaire générale de l’Apostolat de la Prière et elle se donne tout entière à l’animation et au progrès de ce mouvement. Son activité est d’autant plus remarquable qu’elle est infirme, immobilisée le plus souvent par un mal osseux très douloureux.
Elle écrit de différents côtés, aux zélatrices et aux directeurs des diocèses et des paroisses, aux évêques, aux directeurs étrangers de l’Apostolat de la Prière. Elle cherche à augmenter les agrégations paroissiales, à mettre à jour les registres, à compléter les listes, à exciter les tièdes, etc.
Elle écrira : « C’est une grande joie pour mon cœur de voir s’étendre cette famille de zélatrices que j’ai tant aimée depuis trente ans et dont j’ai si souvent demandé l’accroissement à Notre Seigneur pour la gloire de son divin Cœur et l’union des âmes en lui. Nous sommes arrivées à ce développement. J’ai besoin de forces pour faire le travail dont on m’a chargée et j’en ai peu ».
Elle entretenait une correspondance avec près de quatre-vingt-dix correspondantes en France et à l’étranger : Belgique (avec des succès extraordinaires), Hollande, Italie, Allemagne, Lithuanie, Algérie, Turquie, États-Unis, Mexique, Colombie, Chili, Pérou, Australie, etc. ainsi qu’avec certains pays de mission.
Le 3 février 1877, le P. Ramière lui écrivait : « Les succès que vous avez déjà obtenus vous en garantissent de plus complets à l’avenir, pourvu que vous puissiez suffire au travail ».
Par ses circulaires, Louise-Thérèse expliquait, stimulait sans relâche, et, grâce à elle, l’œuvre se développait jour après jour.
Après sa mort, les Oblates ont continué jusqu’à nos jours à œuvrer activement dans divers pays au service de l’Apostolat de la Prière, à travers les différentes formes nécessitées par l’évolution du monde.
Oblates du Cœur de Jésus
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