Théologie de la vie religieuse
Bulletin bibliographique
Léon Renwart, s.j.
N°1984-1 • Janvier 1984
| P. 52-64 |
La petite vingtaine d’ouvrages que les éditeurs ont eu l’obligeance de nous envoyer cette année a été répartie en trois groupes : dans le premier, on trouvera trois thèses de doctorat (auxquelles on a joint une brochure qui traite d’un sujet connexe à celui du troisième de ces livres) : le second rassemble les ouvrages qui s’occupent de la vie religieuse en général ; le troisième enfin réunit des études concernant une spiritualité ou un institut en particulier.
La lecture en ligne de l’article est en accès libre.
Pour pouvoir télécharger les fichiers pdf et ePub, merci de vous inscrire gratuitement en tant qu’utilisateur de notre site ou de vous connecter à votre profil.
I
Dans Kirchliches Ordensverstandnis im Wandel [1], Georg Jelich se propose, comme le précise le long sous-titre de son livre, d’étudier l’évolution qu’a subie l’idée de la vie religieuse au Concile Vatican II. Une première et brève partie esquisse la situation avant le Concile. Elle expose la doctrine de saint Thomas « d’Aquin, auteur de la première grande synthèse théologique sur la vie religieuse. On y rappelle un point trop souvent laissé dans l’ombre : saint Thomas marque que la perfection chrétienne consiste principalement dans la charité et que ce commandement essentiel de l’amour de Dieu par-dessus tout est un précepte qui oblige tous les chrétiens sans exception ; ce n’est qu’au niveau des moyens que l’on peut distinguer des degrés et parler de la voie des conseils comme d’un état de perfection (à acquérir). L’auteur note aussi le primat accordé par saint Thomas à la contemplation sur l’action et la conséquence de cette vue pour l’amour de Dieu. À l’époque moderne, Pie XII, qui s’est beaucoup occupé de la vie religieuse, reste fidèle aux orientations fondamentales traditionnelles, mais sa grande attention aux « signes du temps » (il s’agit de la période 1939-1958) l’amène à poser les premiers-jalons d’une rénovation de la vie religieuse dans la fidélité à la tradition, l’orientation apostolique et l’approfondissement de la dimension ecclésiale.
La seconde partie de l’ouvrage est tout entière consacrée à l’étude, minutieuse et méthodique, des deux textes principaux de Vatican II sur notre matière (calendrier des discussions, étude des modifications de fond). Il s’agit des chapitres V et VI de Lumen gentium, avec ses quatre moutures successives et la fameuse discussion sur la place revenant à la vie religieuse, et du décret Perfectae caritatis, qui connut cinq rédactions.
Une troisième partie tire les conclusions doctrinales de cette recherche. Le changement de compréhension de la vie religieuse qui s’est produit durant le Concile n’a consisté ni à corriger directement des vues traditionnelles ni à les rejeter mais il résulta de la place de plus en plus grande que des aspects essentiels de la théologie, guère considérés auparavant, prirent dans les échanges, fournissant ainsi à la réflexion sur la vie religieuse un nouvel horizon de pensée. L’auteur les ramène à trois axes majeurs. Le Concile a d’abord mis à la base de ses discussions le fait que la vie religieuse se situe à l’intérieur du mystère de l’Église. La consécration religieuse s’enracine dans la consécration baptismale et dans l’universel appel à la sainteté qui en est le fruit ; en conséquence la vie religieuse, comme état de vie dans l’Église, participe à la mission de celle-ci et cet appel se situe à un niveau plus profond que celui d’une distinction entre contemplation et action ; il revient de façon particulière aux religieux d’être un signe eschatologique, dans une complémentarité avec les vocations différemment orientées des laïcs. Comme deuxième orientation théologique fondamentale du Concile, l’auteur relève le lien étroit qu’il met entre la vie religieuse et le mystère du Christ. C’est dans la suite du Christ que la consécration religieuse à Dieu trouve sa possibilité concrète et sa formulation. C’est en elle et dans la signification sotériologique du célibat, de la pauvreté et de l’obéissance dans la vie de Jésus que se découvre l’orientation fondamentalement apostolique de l’état religieux. De même que le signe qu’est l’Église prend racine dans le sacrement primordial qu’est le Christ, ainsi c’est dans une imitation « plus explicite » de la manière propre dont le Christ a vécu que la vie religieuse se montre signe eschatologique. Enfin, une troisième orientation de base, étroitement liée aux considérations ecclésiologiques, concerne la compréhension charismatique de l’état religieux dans son ensemble, dans ses diverses réalisations et chez ceux qui y sont appelés. Ceci corrige une vue unilatéralement ascétique de la consécration, dont l’aspect mystique est mis en lumière ; ceci fait reculer le concept d’état privilégié et met en lumière l’obligation de servir qui découle de l’implication mutuelle entre la recherche de la perfection personnelle et l’orientation apostolique de la vie ; ceci fait enfin apparaître qu’être signe eschatologique est à la fois une note de toute communauté chrétienne et un charisme spécifique de la vie religieuse. De la sorte, ce qui est propre à cet état de vie ne sert plus de point de départ à la recherche, mais on le trouve en conclusion de celle-ci. Il faut reconnaître, note toutefois l’auteur, que cet élément caractéristique n’a pas été parfaitement mis en lumière par les discussions conciliaires. Il reste donc place pour un approfondissement sur ce point.
Cet excellent travail, clair, méthodique et appuyé sur une très large information, sera un précieux instrument pour ceux qui veulent mieux comprendre la doctrine de Vatican II et ses orientations pour le renouveau de la vie religieuse.
C’est à une appréciation passablement différente de l’œuvre conciliaire que Maria J. Schoenmaeckers nous invite dans Genèse du chapitre VI « De religiosis » de la Constitution dogmatique sur l’Église « Lumen gentium » [2]. Cette thèse de doctorat à l’Université Grégorienne conclut en effet que « Lumen gentium a exercé une influence funeste sur la pleine estime de la vie religieuse, qui était déjà en crise » (267). Elle cite comme conséquences néfastes : le fait que, par souci pastoral, beaucoup d’évêques ont fait appel aux religieux et aux religieuses au détriment de leur charisme originel ; une conception erronée de l’apostolat comme annonce explicite de l’Évangile en dehors de l’occupation courante ; la centralisation opérée çà et là dans la formation des jeunes recrues, amenant les novices à être des religieux « sans visage ». Plus précisément, elle note : « Sans la situation conflictuelle qui a marqué les discussions conciliaires, il aurait peut-être été possible de présenter une doctrine claire et sans équivoque sur la vie consacrée » (ibid.). Pour établir sa thèse, l’auteur étudie le déroulement des débats qui ont mené du travail « antépréparatoire » (consultation des évêques, des universités et des supérieurs généraux) à l’approbation du document conciliaire ; elle limite sa recherche aux chapitres concernant la sainteté du peuple de Dieu et la place de la vie consacrée dans l’Église. Elle s’intéresse à la genèse de ces textes, aux divergences de vues, aux « manœuvres », aux « irrégularités de procédure » qui ont marqué certaines phases des débats. Elle s’efforce aussi de nous présenter les diverses opinions et leurs arguments ; on eût souhaité qu’elle le fasse de façon moins narrative, encore plus synthétique, en dégageant mieux les divers types d’arguments avancés et leur portée. Son exposé y aurait gagné en vigueur et ce qu’elle souhaitait comme doctrine claire et sans équivoque sur la vie consacrée serait apparu en meilleure lumière. S’agirait-il du maintien de « l’état de perfection » et de la « plus-value » de la vie religieuse comme voie vers la sainteté (cf. p. 115, note 45) ? Signalons que l’auteur fait fréquemment appel aux archives du « Secrétariat des évêques » (groupe qui se constitua le 8 novembre 1963 pour défendre l’idée d’un chapitre spécial de Lumen gentium sur les religieux) et qu’elle publie en annexe les principaux documents (inédits à ce jour) qu’elle a utilisés.
Charismes et vie consacrée [3] est la thèse de doctorat en droit canon de Sœur Fernande Viens, de la Présentation de Marie. L’auteur se propose de mettre en lumière la nature charismatique de la vie consacrée et son appartenance essentielle à la constitution de l’Église. Pour ce faire, elle procède en cinq étapes. Un premier chapitre présente les interprétations théologiques récentes du mot « charisme » chez saint Paul (le terme n’est employé qu’une fois en dehors du corpus paulinien, en 1 P 4,10). Vient ensuite l’usage de cette expression dans les documents de Vatican II ; l’auteur y ajoute les références implicites, notamment à propos des différentes vocations chrétiennes. Les textes du magistère, surtout après le Concile, utilisent de façon de plus en plus fréquente ce terme à propos de la vie consacrée. Quant aux auteurs qui ont écrit sur le même sujet durant ces vingt dernières années, ils ont souvent recours à cette notion, sans toujours la comprendre exactement de la même façon. Un cinquième chapitre enfin s’efforce de dégager, à la lumière de cette enquête, les grandes lignes d’une théologie du charisme dans la vie consacrée : nature charismatique de celle-ci ; charisme du fondateur (ou de fondation) ; charisme de l’institut (et participation de ses membres à celui-ci) ; insertion du charisme des instituts dans la vie de l’Église (approbation, autonomie des instituts et communion ecclésiale, droit commun de la vie consacrée et droit propre des instituts).
Comme on le voit, cette étude présente un large panorama des opinions et des tendances qui existent actuellement dans l’Église en ce domaine : l’introduction du mot charisme dans le vocabulaire des théologiens et du magistère est assez récente et le consensus sur son contenu exact ne semble pas encore réalisé. Certes, il s’agit toujours d’approfondir la déclaration de LG 44 : « l’état de vie constitué par la profession des conseils évangéliques appartient inséparablement à la vie et à la sainteté de l’Église ». Mais il reste pas mal de nuances dans l’emploi de ce terme par les différents auteurs, suivant qu’ils parlent du charisme de fondateur (distingué du charisme du fondateur), du charisme de fondation, du charisme de l’institut et de son rapport au charisme de chaque membre (que l’on admette ou non que toute vocation chrétienne et pas seulement l’appel à la vie consacrée est un charisme).
L’auteur signale en terminant que le nouveau Code a systématiquement écarté, dans sa rédaction définitive, le mot charisme à propos des états de vie consacrée. La promulgation de ce document est venue trop tard pour que F. Viens puisse inclure dans sa recherche l’étude des motifs de cette dérision. Elle la suppose due au fait que « le mot... n’est pas complètement libéré de la signification restreinte qu’il avait prise dans la théologie traditionnelle et s’est encore chargé de connotations variées au cours de ces dernières années » (267). Il y aura donc encore place pour de nouveaux approfondissements doctrinaux et de nouvelles recherches ; le mérite de l’auteur sera de leur avoir préparé la voie.
S’inscrivant dans la recherche entreprise par la Commission de formation de l’U.S.M.F., la session de 1982 s’est interrogée sur « la communauté, lieu de cohérence du charisme [4] ». Les PP. Jean-René Bouchet, o.p. et Michel Rondet, s.j. accompagnaient le groupe dans cette démarche. C’est à eux qu’il revint de situer, historiquement et doctrinalement, la question à l’ordre du jour. Trois Sœurs partagèrent ensuite leur expérience (le témoignage de Sœur Brigitte Flourez mérite une mention spéciale). Après les réunions des carrefours, les accompagnateurs répondirent dans la mesure du possible aux questions posées. - Ces pages seront un bon instrument de travail pour les formatrices et les formateurs.
II
Le but de l’auteur de La vie religieuse chrétienne [5] est, nous dit-il, de « s’efforcer de saisir, tout à la fois, la vie religieuse chrétienne dans son jaillissement biblique, son insertion ecclésiale, sa spécificité propre, sa structure typique, les traits majeurs de son visage, l’inépuisable diversité de ses ressources et de ses engagements selon les siècles et les pays, enfin, sa manière d’affronter les défis de notre époque » (10). Il lui est vite apparu qu’il était nécessaire, pour un projet dont il mesure l’ambition, de « commencer par le commencement, à savoir fonder la vie religieuse évangélique sur le sacerdoce commun des fidèles... » (17). D’où le présent volume. Celui-ci comporte deux parties. Dans la première, sont d’abord évoquées trois réalisations historiques préchrétiennes de la vie monastique (ce qui aide à mieux percevoir l’aspect spécifique de toute recherche chrétienne de Dieu), puis on nous montre en Jésus-Christ l’archétype et le promoteur de l’humanité nouvelle. La seconde partie, divisée en quatre chapitres, essaie d’abord de comprendre en quel sens un seul (Jésus-Christ) est prêtre, tous (les baptisés) sont prêtres et quelques-uns (les ministres ordonnés) sont prêtres. Les trois chapitres suivants examinent le triple aspect du sacerdoce des fidèles : sacerdoce cultuel (dans son expression doxologique et existentielle) ; sacerdoce prophétique (testimonial et missionnaire) ; sacerdoce royal (exercé dans la corresponsabilité ecclésiale et le sacrifice magnanime). Dans chacun de ces chapitres, sont explorés les appuis bibliques, les textes du magistère (même ceux qui témoignent d’un cléricalisme heureusement dépassé) et les données de l’histoire (l’auteur cite de très nombreux noms, où se retrouvent les simples laïcs, les religieuses et les religieux non prêtres). Un second volume, annoncé, étudiera, sans doute de façon plus doctrinale, en quoi consiste la manière propre à la vie religieuse de vivre cette consécration baptismale et ce radicalisme évangélique auxquels sont appelés tous les chrétiens.
La collection « L’héritage du Concile » se propose de publier une série de petits ouvrages faisant le point, vingt ans après, sur les grands documents de Vatican II, présentés à la fois dans leurs dimensions exactes et leur portée actuelle. Dom Pierre Miquel, o.s.b., abbé de Ligugé, fait ici le point sur La vie religieuse [6]. Avec la précision et la concision qui caractérisent ses écrits, il nous expose ce qui était (la situation en 1945), ce qui est (du Concile à nos jours) et ce qui vient (l’an 2000). Une liste des principaux documents romains sur la vie religieuse, de 1940 à 1956, et une bibliographie chronologique sommaire (1960-1983) des livres et articles en français sur la vie religieuse complètent utilement cette plaquette. On sera en particulier intéressé par le bilan (p. 56-57) ainsi que par les pages dans lesquelles dom Miquel, pour éclairer l’avenir dans la mesure du possible, signale les fausses pistes, montre que le problème est de vivre, non de survivre, indique les options possibles et se risque à un peu de prospective. Parsemées de brèves remarques qui ouvrent autant de pistes à la réflexion, ces pages lucides marquent aussi les points faibles, tels le « juridisme tatillon » de la seconde partie de Venite seorsum, en « net recul par rapport à la lettre adressée sept ans plus tôt par Jean XXIII aux religieuses » (39) ou le danger d’une ouverture de conscience inconsidérée au groupe (102).
C’est au problème du fondement scripturaire de la vie religieuse que le P. Horacio Bojorge, s.j., professeur d’Ancien Testament à la Faculté de San Miguel (Argentine), consacre sa brochure Signas de su Victoria [7]. Il constate que plusieurs auteurs récents tiennent que l’on ne trouve pas dans l’Écriture d’affirmation immédiate et explicite de la doctrine dite des « conseils évangéliques » et qu’aucun des trois vœux, pas même l’affirmation non équivoque d’un conseil de célibat pour le Royaume des deux, ne peut se prévaloir d’un tel appui. De même, le « radicalisme évangélique » concerne tous les chrétiens. Ce qui était chez ces auteurs affirmation nuancée a été vulgarisé, constate Bojorge, de multiples façons qui mettent en péril la nature même de la vie religieuse. Tout ce processus résulte d’une mauvaise manière de conduire la recherche, il n’est donc pas étonnant qu’elle aboutisse à une impasse. Pour en sortir, l’auteur estime à bon droit qu’il faut en revenir à une affirmation essentielle de notre foi, à savoir que l’Esprit qui a parlé par les Écritures vit dans l’Église et que ses activités et ses paroles ne peuvent se contredire. Aussi Bojorge se propose-t-il d’étudier un thème important de la Bible, celui de « guerre sainte » : guerre de Yahvé, combat du Christ et du chrétien, thème qui fut traditionnellement un « lieu théologique » de la vie religieuse. Il note toutefois qu’aucun thème biblique, à lui seul, ne peut prétendre rendre un compte exact de la réalité complexe qu’est la vie religieuse. Le thème choisi est développé selon trois lignes : la suite du Christ, la valeur de signe, l’ensemble des trois vœux comme réponse aux trois obstacles majeurs que rencontre la consécration totale dans la milice du Christ. Ces pages ouvrent une piste de réflexion intéressante.
Vie religieuse renouvelée... Formation à réinventer [8] ! donne l’essentiel des études, conférences et interventions de la XIIIe Assemblée générale de la Conférence Religieuse Canadienne, centrée sur : « La formation : un défi à la vie religieuse ». La démarche s’est déroulée en deux étapes. Dans la première, douze religieux et religieuses ont étudié, deux par deux, les trois vœux, la vie communautaire, la prière, l’apostolat. Dans la seconde, les membres de l’assemblée ont fait connaître le résultat de leurs échanges à partir de ces travaux. Le P. V. de Couesnongle, o.p., a été invité à tirer les conclusions, ce qui nous a valu une fort intéressante conférence : « L’Institut face à l’aspirant ».
Devant un travail de cette ampleur, on est plein d’admiration pour l’effort fourni par les religieux et les religieuses du Canada pour présenter « l’histoire des grâces et des péchés » de la vie religieuse aujourd’hui dans leur pays et y découvrir des pistes de recherche et des raisons d’espérer. Assurément, tout n’est pas neuf dans ces exposés : tant de choses ont déjà été dites et écrites en ces matières. Et les prises de position des auteurs, lorsqu’elles sont plus neuves, ne rencontreront pas toujours un assentiment sans réserve. Mais on y trouve aussi nombre de bonnes remarques. Ainsi Claire Dumouchel, b.p., propose à chacun de « devenir vierge » tout au long de sa vie, en progressant dans l’amour universel par l’unification de toutes ses énergies en Dieu, car « on reste célibataire, on devient vierge » (19). Les deux exposés sur l’obéissance sont révélateurs. On est heureux d’y lire, sous la plume de Julien Harvey, s.j. : « Foncièrement... l’obéissance religieuse est née d’un désir profond et réaliste de réaliser une communion de volonté avec Dieu, à l’exemple du Christ, et d’une communion fraternelle dans cette union de volontés avec Dieu. Ceci est le cœur de l’obéissance religieuse et ne peut pas passer » (100 ; souligné par l’auteur). Par contre il faut bien reconnaître que le reste de sa contribution et celle de Joseph T. Culliston, c.s.b., méritent bien le sous-titre de cette dernière : « une histoire de grâces et de péchés ». Signalons aussi l’enquête, présentée par Laurier Labonté, f.i.c., sur l’avenir de la vie communautaire au Canada : menée avec soin et intelligemment interprétée, elle est éclairante sur la situation actuelle, les « démons d’aujourd’hui », les acquis et le renouveau, les prévisions d’avenir. L’exposé de Benoît Lacroix, o.p., sur la prière eût gagné à tenir compte non de deux, mais de trois formes de la prière, selon l’excellente remarque de Basile Rueda, f.m.s., dans son Entretien sur la prière (cf. Vie consacrée, 1976, 53) : celui-ci distingue, entre la prière individuelle et la prière liturgique, la prière « communautaire », qui, dans des formes plus souples, apprend à exprimer à Dieu la vie de la communauté dans sa réalité la plus concrète ; le grand art réside dans un exact dosage de ces trois formes. L’usage de cette distinction eût permis d’atténuer certaines critiques et de mettre mieux en lumière les remarques de valeur que renferment ces pages. Si, pour les engagements apostoliques, il faut, nous dit Louise Roy, s.s.a., citant Mgr London, choisir des tâches « qui mettent nos vœux au travail », l’interprétation qu’elle donne de ce beau principe nous a paru quelque peu « utopique », comme elle le craignait.
Ces quelques remarques parmi bien d’autres suffiront sans doute à faire pressentir l’intérêt de ces pages, qui mettent en lumière les motifs que les membres de la Conférence Religieuse Canadienne nous disent avoir de s’inquiéter de la situation actuelle, mais aussi les raisons qu’ils ont d’espérer.
C’est à une question complexe et qui revient au premier plan de l’actualité que s’attache la recherche pluridisciplinaire sur Autorité et obéissance dans la vie religieuse [9]. Un historien (J.-Cl. Guy, s.j.) éclaire par onze textes qu’il commente (et cite en annexe), les diverses accents que l’autorité et l’obéissance religieuses ont pris au cours des âges, selon les formes de vie et compte tenu des époques. C’est en sociologue que J. Gellard, s.j., relève les éléments qui interviennent dans le rapport autorité-obéissance et le contrecoup sur ceux-ci des évolutions récentes de la vie religieuse et du monde ambiant. Un psychologue (J.-Fr. Catalan, s.j.) enchaîne sur ces données et porte son attention sur les attitudes, les réactions, les motivations psychologiques en jeu dans la relation autorité-obéissance ; il montre bien que l’authenticité spirituelle de l’obéissance comme ouverture aux appels de Dieu et des hommes ne dispense pas de la vérité humaine des relations. Le P. M. Rondet, s.j., s’efforce enfin d’éclairer le problème en théologien. Il situe d’abord l’obéissance religieuse dans l’obéissance chrétienne, et l’une et l’autre dans « l’obéissance de foi » vécue ici-bas par Jésus. Il caractérise en conséquence la vie religieuse comme l’option, parmi d’autres voies possibles, pour une attitude radicale qui place au centre du choix « l’identification entre l’être et la mission ». Il examine ensuite le rapport entre mystique et politique, ce qui l’amène à se demander qui a autorité sur moi dans la vie religieuse, quand est-ce que j’obéis vraiment, comment vivre le rapport autorité-obéissance, comment voir clair dans la question controversée du supérieur local. Puis il indique qu’il faut désacraliser les structures et les rôles, mais évangéliser les relations. Comme on le voit, l’auteur aborde un grand nombre de sujets brûlants, qu’il s’efforce d’éclairer à la lumière de l’Évangile. L’impression que nous laissent ces pages, il faut bien le dire, c’est qu’elles soulèvent plus de questions qu’elles n’en résolvent. À titre d’exemple, est-il évident, comme M. Rondet l’affirme avec une belle audace, que Jésus, dans sa vie terrestre, « ne dispose pas d’autres moyens que les nôtres pour découvrir la volonté du Père » (69) ? Caractériser la vie religieuse comme plaçant « au centre du choix l’identification entre l’être et la mission » représente une réflexion sans doute riche de possibilités, mais on eût souhaité que l’auteur la précise davantage : le mot « mission » pourrait être simplement l’équivalent de « vocation », il pourrait désigner spécifiquement l’envoi en mission, l’apostolat. Il semble que l’auteur pense plutôt à ce dernier sens, mais qu’en est-il alors de l’obéissance monastique et de son rôle dans la sanctification personnelle de ces religieux (aspect relevé par le P. Guy dans son exposé historique) ? Lorsqu’il désacralise les structures et s’efforce d’évangéliser les relations, il y aurait eu moyen, pensons-nous, de désacraliser un peu moins (ou d’évangéliser un peu plus, si l’on préfère). Car, s’il est certain que les décisions du supérieur ne sont pas des oracles qui expriment la volonté de Dieu, ne représentent-elles pas ce que Dieu veut que je veuille (à moins que l’ordre ne soit manifestement injuste ou abusif) ? On n’échappe guère à l’impression que M. Rondet, dans ce cours (ou dans le résumé qui en est publié, le seul sur lequel on puisse en juger), a voulu embrasser trop de problèmes et de situations diverses et qu’il a relativement mal étreint cette foule de questions sur lesquelles il avait vraiment quelque chose de valable à nous dire, comme en témoignent certaines réflexions de la conclusion qu’il donne à la session.
Le Dictionnaire de la vie spirituelle [10] est la traduction, adaptée par François Vial, du Nuovo Dizionario di Spiritualità, paru en 1979 sous la direction de Stefano di Fiore et Tullo Goffi (Roma, Ed. Paoline). Il est l’œuvre d’une soixantaine d’auteurs, italiens pour la plupart, sauf une quinzaine d’autres, presque tous professeurs dans les Universités pontificales romaines. Un rapide pointage des auteurs et des mots-vedettes fait constater la disparition des articles « Giornalista », « Maestro/Educatore », « Mass-media » et « Neocatecumenato », tandis que Vincent de Couesnongle, o.p. rédige la notice sur « Communauté de vie » (au lieu de « Comunità di vita », par A. Mercati) et que « Jeunesse », par Bernard Mollat, remplace l’article italien de P.P. Grasso et E. Rosanni. Pour décrire ce recueil, disons qu’il est un intermédiaire entre le « dictionnaire » proprement dit et l’ouvrage collectif : du premier, il adopte l’ordre alphabétique des matières ; du second, les exposés détaillés (dépassant souvent la dizaine de pages). Chacun de ces articles est suivi de notes et d’une bibliographie assez fournie (mise à jour dans l’édition française). Des « propositions de lecture systématique » aideront ceux qui souhaitent utiliser ces pages de façon moins fragmentaire tandis qu’un index analytique assez détaillé rendra service à ceux qui cherchent tel ou tel renseignement plus précis. Ceux qui s’intéressent à la vie consacrée y trouveront de nombreux thèmes se rapportant, directement ou indirectement, à celle-ci ; comme ces notices sont rédigées par divers auteurs, ils auront en même temps une bonne idée des courants théologiques actuels dans ces domaines et seront mieux à même de se faire une opinion éclairée sur ces questions. Au hasard d’une lecture rapide, relevons quelques points. Lorsque T. Goffi, dans l’article « Amitié », touche le problème des expériences religieuses d’amitié mixte, à un niveau institutionnel, notamment dans le cas où des religieux et des religieuses vivent dans la même maison, son appréciation, fort brève, paraît assez optimiste. Dans l’article « Communauté de vie », V. de Couesnongle, o.p., a des réflexions lucides sur les changements actuels. Dans sa conclusion sur « l’obéissance », T. Goffi semble quelque peu utopique quand il écrit : « Pour que le fidèle s’abandonne plus facilement à l’Esprit intérieur, le supérieur devrait se limiter – dans une attitude d’orientation – à témoigner personnellement de la façon dont on vit selon l’Esprit du Christ » (Ajoutons toutefois que le paragraphe suivant donne une note plus réaliste). Dans l’article « Signes des temps », notons quelques critiques sévères, mais probablement justifiées, sur un certain irréalisme des hommes d’Église, trop coupés du contact avec le peuple. En ce qui concerne le caractère spécifique de la vie consacrée, il sera intéressant de comparer les positions du P. Tillard (« Conseils évangéliques I ») et de L. De Candido (« Vie consacrée »). – Ce recueil rendra de bons services à ceux du moins qui pourront s’offrir cette édition fort bien présentée, mais passablement coûteuse.
L’appel au ministère presbytéral [11] constitue un numéro spécial de la revue Prêtres diocésains. Une vingtaine de collaborateurs y présentent les différents aspects de cette question, dont il n’est pas besoin de souligner l’actualité. Ceux et celles qui s’occupent des problèmes analogues que posent les vocations à la vie religieuse seront spécialement intéressés par un certain nombre de contributions. Sans pouvoir tout signaler, citons : l’étude sur la vocation au célibat et au sacerdoce et les différentes recherches, théoriques et pastorales, sur l’appel et la manière de le faire entendre. On y montre fort bien que, si c’est Dieu qui appelle, la communauté chrétienne tout entière a la responsabilité d’aider chacun à prendre conscience de l’appel qui lui est adressé, même si certains sont plus spécialement chargés de le faire. On relève fort à propos que ceci doit se faire sans esprit de clocher : puisque tous sont appelés, par la grâce du baptême, à la perfection de la charité, chacun dans son état, c’est en promouvant toutes les vocations qu’on collaborera droitement au plan divin.
Avec près de 8.500 entrées, ce quatorzième volume de la Bibliographia Internationalis Spiritualitatis [12], consacrée aux publications parues en 1979, constitue un précieux instrument de travail pour tous ceux qui s’intéressent à la spiritualité. C’est dire l’intérêt de ce répertoire pour la vie religieuse. Celle-ci y figure d’ailleurs en bonne place : dans les « états de vie », on trouve plus de deux cents références ; dans « l’histoire de la spiritualité », on découvre plus de trois cents titres ; mais on fera encore une ample moissons en parcourant d’autres rubriques : liturgie des heures, vertus (obéissance, chasteté, pauvreté), oraison, direction spirituelle, mystique, etc... Signalons une omission, celle de l’article de Jean Beyer, s.j., « Incarnation et consécration séculière » (ViCons 1979, 363-368) ; il serait pourtant venu bien à point pour étoffer un peu la rubrique « Instituts séculiers », qui fait figure de parent pauvre avec quatre entrées seulement.
Il est difficile d’éviter toutes les erreurs dans un travail de cette ampleur, aussi croyons-nous rendre service en signalant celles que nous avons relevées. A notre avis, Guerrero J. et Guerrero J.-M. sont un seul et même auteur (table onomastique) ; dans cette même table, le nom de Metz, R. fait défaut et son article (n° 1683) est attribué par erreur à Metz, J.-B. Enfin, les éditeurs rendraient service à plus d’un bibliothécaire en revoyant la liste des revues dépouillées : pour plusieurs d’entre elles, le lieu d’édition n’est pas mentionné ; pour d’autres, dont la nôtre, il n’est plus celui qui est indiqué.
Vivre aujourd’hui la règle de saint Benoît [13] est le fruit d’un enseignement donné dans un noviciat. Ces pages sont essentiellement destinées à ceux qui s’affrontent au quotidien de la vie monastique dans une communauté réelle ou s’apprêtent à le faire. C’est pourquoi B. Rollin laisse de côté les questions qui ne se posent pas directement à l’entrée dans la vie monastique (l’élection de l’abbé, par exemple). Ce commentaire suppose, pour être lu avec fruit, que l’on ait continuellement le texte de la règle sous les yeux. Ce qui nous a particulièrement frappé en lisant ces exposés, c’est leur sagesse. Elle se traduit dans la mise en lumière de l’essentiel, de ce qui est l’âme de la règle et doit demeurer vivant à travers tout, et dans le discernement, plein de modestie et de bon sens, avec lequel l’auteur propose des pistes pour traduire ces valeurs dans le monde actuel. Il est de nombreux passages que des religieux, même s’ils ne sont pas de spiritualité bénédictine, liront avec grand fruit. Citons d’abord la manière dont B. Rollin situe la vie monastique à l’intérieur de la consécration baptismale : c’est une voie parmi beaucoup d’autres pour vivre à fond la vie chrétienne ; elle exige un choix, qui en exclut d’autres par le fait même. Et la question n’est pas « de voir si ce choix est supérieur ou non aux autres ; il s’agit de savoir si c’est vraiment à celui-ci que nous pousse l’Esprit de Dieu » (17). Les pages sur l’obéissance sont, elles aussi, très éclairantes et mettent bien en lumière ce qui est l’essentiel de l’obéissance religieuse. Signalons encore, dans le chapitre sur la vie économique de la communauté, des réflexions pleines de bon sens sur la manière actuelle d’en faire un témoignage de pauvreté individuelle et collective. Les brèves pages que B. Rollin donne dans un dernier chapitre sur le problème très actuel de la séparation du monde et de la présence au monde montrent bien que : « Par sa différence, la communauté monastique deviendra visible aux yeux du « monde » et sa séparation la rendra présente » (316).
Dans La voie ignatienne [14], Simon Decloux, s.j., se propose de nous décrire « la voie de la Compagnie de Jésus » non seulement dans sa réalité vécue hier ou aujourd’hui, mais encore et peut-être plus selon les exigences manifestes de cette vocation, même si, comme le note l’auteur, « elles peuvent être reconnues sans être pleinement respectées » (9). Cette remarque enlève à ces pages l’apparence de triomphalisme qu’elles pourraient avoir çà et là, car leur but est de nous remettre devant les yeux, dans toute sa force, l’appel de la grâce, l’espérance de Dieu sur nous, afin que nous ayons plus de courage pour y répondre. Cinq chapitres décrivent ce cheminement. Le premier montre, dans les « Exercices spirituels » et leur pratique constamment reprise, le fondement d’une vie de jésuite et l’instrument le plus typique de son apostolat. Dans le second, nous sommes affrontés à la place que tiennent les études dans la formation du jeune religieux ainsi qu’à l’apostolat intellectuel et culturel de la Compagnie (y compris le défi que lui pose l’inculturation). Le troisième décrit le service apostolique de ceux qui veulent « militer sous l’étendard de la Croix » dans les diverses missions et qu’un vœu spécial met dans ce but à la disposition du Souverain Pontife. Un quatrième chapitre présente « le corps apostolique de la Compagnie de Jésus » : communauté missionnaire ayant une pauvreté missionnaire et un « gouvernement paternel », idéalement décrit dans le portrait que les Constitutions tracent du Supérieur général. Mais ce qui commande tout, nous dit le dernier chapitre, c’est une mystique de service, dans l’amour de la Trinité, « pour une gloire de Dieu toujours plus grande », mystique qui fait du jésuite « un contemplatif dans l’action », durant sa vie et dans sa mort. – Le Père Decloux, par les diverses charges qu’il a remplies et remplit encore, était particulièrement qualifié pour nous présenter « la voie ignatienne ».
« Frères de Saint-Vincent de Paul », tel est le nom sous lequel a été fondé, en 1845, le groupe que Réal Forgues, r.s.v. [15], étudie du point de vue canonique. Le fondateur, Jean-Léon Le Prevost, et ses premiers compagnons étaient des laïcs, membres actifs de la Conférence de Saint-Vincent de Paul créée en 1833 par Fréderic Ozanam et quelques amis partageant ses convictions. S’étant aperçu que l’œuvre ainsi établie avait besoin d’une certaine stabilité, mal assurée par son recrutement auprès d’étudiants et de pères de famille, J.L. Le Prevost fut amené à penser à une congrégation de laïcs, unis par les vœux de religion et entièrement libres pour assurer et maintenir ces œuvres. Des prêtres animés du même zèle s’offrirent bientôt à faire partie du nouvel institut et y furent volontiers acceptés, dans une entente et une collaboration totales. Petit à petit cependant, allait apparaître le problème que posait, surtout dans la mentalité de l’époque, le fait que des prêtres puissent être soumis à l’autorité d’un supérieur laïc ; le « décret de louange », obtenu en 1869, précisa que « cet institut doit être sacerdotal » et donc que tous les postes de direction devaient être réservés à des prêtres. Nous n’essaierons pas de retracer les étapes de la longue évolution de la Congrégation, de cette date à nos jours, pour s’efforcer de comprendre le désir de Rome et de l’appliquer sans perdre le charisme propre de l’Institut : « union de prêtres et de laïcs dans une même vie religieuse pour un ministère commun auprès des ouvriers et des pauvres » (37). L’auteur de ces pages le fait avec grande clarté et, pour autant que nous puissions en juger, avec beaucoup d’objectivité et de sincérité, même lorsqu’il s’agit de dissensions qui ont secoué l’institut et amené nombre de départs. Ce qu’il y a de plus intéressant et de plus instructif pour ceux et celles qui ne sont pas directement concernés par cette histoire mouvementée, c’est d’y lire, comme en filigrane, la manière parfois déroutante dont un authentique charisme arrive à se faire reconnaître dans la fidélité, parfois éprouvante, aux instances ecclésiastiques que sa nouveauté déroute souvent.
Il peut paraître étrange que la Congrégation de l’Oratoire, fondée en 1575 (date de la Bulle Copiosus) par saint Philippe Néri, ne possède jusqu’à présent pas de « Bullaire ». La lacune vient d’être comblée par l’ouvrage du P. Antoine Cristelli, de l’Oratoire [16]. Dans la préface que le P. A.M. Stickler, Préfet de la Bibliothèque Vaticane, donne à l’ouvrage, il avance comme raison probable de ce fait la constitution typique de l’Oratoire, formé de maisons ou de groupes simplement confédérés, sans être coiffés par une autorité centrale. Outre l’intérêt évident de ces documents pour les membres de l’Institut (le seul à posséder, aujourd’hui encore, la structure décrite ci-dessus), ces textes sont éclairants aussi pour des formes de vie plus ou moins similaires (clercs réguliers, sociétés de vie commune, dites depuis le nouveau Code sociétés de vie apostolique, etc.). Le recueil comporte trois parties, ouvertes chacune par une notice historique : les documents juridiques de fondation (Bulles et brefs) ; les privilèges accordés à l’Oratoire ; les Règles et Constitutions, de l’origine aux Instituta de 1612. Un index analytique et une table des matières facilitent le recours à ces documents, édités avec grand soin d’après les textes originaux et accompagnés, le cas échéant, de notes explicatives.
La Regola del Carmelo oggi [17] nous présente les contributions principales du Congrès qui a réuni sur ce thème, du 11 au 14 octobre 1982, plus de deux cent cinquante membres de toutes les branches de la famille carmélitaine. Une première partie, groupant sept exposés, nous invite à « interpréter et vivre la mémoire » ; avec trois conférences, la seconde partie se présente comme un essai d’approfondissement et de relecture ; dans un dernier chapitre, le P. Bruno Secondin, O. Carm., éditeur du volume, dégage les conclusions de cette rencontre. Destinés à « faire le point », le Congrès et ses Actes n’ont pas la prétention de livrer une solution définitive, mais ils se proposent de passer au crible les nouvelles interprétations et de confirmer ce qui, en elles, représente une interprétation fidèle et dynamique du charisme carmélitain dans le monde contemporain. C’est dire leur intérêt.
rue de Bruxelles 61
B-5000 NAMUR, Belgique
[1] G. Jelich. Kirchliches Ordensverstandnis im Wandel. Untersuchungen zum Ordensverstandnis des zweiten Vatikanischen Konzils in der dogmatischen Konstitution über die Kirche « Lumen gentium » und im Dekret über die zeitgemässe Erneuerung des Ordenslebens « Perfectae caritatis ». Coll. Erfurter Theologische Studien, 49. Leipzig, St. Benno-Verlag, 1983, 23 x 16, XVI-289 p., DDR 24,30 DM.
[2] M.J. Schoenmaeckers. Genèse du chapitre VI « De religiosis » de la Constitution dogmatique sur l’Église « Lumen gentium ». Rome, Gregorian University Press, 1983, 21 x 15, 330 p.
[3] F. Viens, Charismes et vie consacrée. Castelgandolfo, Casa Generalizia Presentazione di Maria, 1983, 24 x 17, 275 p., 10.000 lires.
[4] En vie religieuse apostolique, la communauté lieu de cohérence du charisme. Session pour responsables de formation, 15-17 octobre 1982. Paris, U.S.M.F., Commission de formation, 1983, 26 x 16, 62 p. - Voir ci-dessus, p. 7, la présentation de la session 1983.
[5] A. Parenteau, f.i.c. La vie religieuse chrétienne. Esquisse théologique. I. Le sacerdoce fondamental des baptisés. Coll. Hier - Aujourd’hui, 22. Montréal, Éd. Bellarmin, 1982, 21 x 14, 178 p., $ 9.95.
[6] P. Miquel, o.s.b. La vie religieuse. Coll. L’héritage du Concile. Paris, Desclée, 1983, 21 x 14, 116 p., 48 FF.
[7] H. Bojorge, s.j. Signos de su Victoria. El carisma de los religiosos a la luz de la Escritura. San Miguel (Buenos Aires), Éd. Diego de Torres, 1983, 19 x 14, 128 p.
[8] Vie religieuse renouvelée... Formation à réinventer ! Coll. Donum Dei, 28. Ottawa, Conférence religieuse canadienne, 1983, 23 x 15, 374 p., $ 15.
[9] M. Rondet, J.-C. Guy, J. Gellard, J.-F. Catalan. Autorité et obéissance dans la vie religieuse. Session pluridisciplinaire du Département vie religieuse, 9-12 février 1981 et 8-11 février 1982, Paris, Centre Sèvres, 1983, 30 x 21, 82 p., 25 FF.
[10] Dictionnaire de la vie spirituelle. Paris, Éd. du Cerf, 1983, 23 x 18, 1246 p., 495 FF.
[11] L’appel au ministère presbytéral. Numéro spécial. Paris, Prêtres diocésains, mars-avril 1983, 20 x 14, 176 p., 40 FF.
[12] Bibliographia internationalis spiritualitatis. Vol. 14, 1979. Roma, Ed. de Teresianum, 1982, 24 x 17, 580 p.
[13] B. Rollin, o.s.b. Vivre aujourd’hui la règle de saint Benoît. Coll. Vie monastique. Bégrolles-en-Mauges, Abbaye de Bellefontaine, 1983, 21 x 15, 330 p., 84 FF.
[14] S. Decloux, s.j. La voie ignatienne. À la plus grande gloire de Dieu. Coll. Voies et étapes. Paris, Desclée De Brouwer, 1983, 20 x 14, 182 p., 79 FF.
[15] R. Forgues, r.s.v. Les Frères de Saint-Vincent de Paul : Institut clérical. Roma, Pontificia Università Gregoriana, 1982, 24 x 17, 260 p.
[16] Collectanea vetustorum ac fundamentalium documentorum Congregationis Oratorii sancti Philippi Nerii. Coll. Testi e studi Oratoriani, 2. Brescia, Ed. La Scuola, 1982, 24 x 17, 278 p.
[17] La Regola del Carmelo oggi. Coll. Presenza del Carmelo, 1. Roma, Ed. Institutum Carmelitanum, 1983, 24 x 16, 285 p.