Le titre de réformatrice que l’usage courant donne à sainte Thérèse d’Avila grève souvent le jugement de l’historien. Thérèse ne serait qu’une restauratrice, soucieuse de rendre sa famille religieuse à la pureté des origines ; l’aspect de nouveauté présenté par ce retour ne refléterait qu’une réaction à la mitigation, ou ne ferait que payer tribut à la diversité des temps. En réalité, Thérèse a reçu la grâce de renouveler si profondément le Carmel qu’au titre de réformatrice il faudrait substituer un titre évoquant aussi bien la fidélité à une vocation que la force neuve d’une création. Le vocabulaire, ici, est déficient. C’est l’œuvre même qu’il a été donné à Thérèse d’entreprendre que nous voudrions retracer et caractériser à grands traits. D’une vision de l’enfer an désir de faire quelque chose pour Dieu Rien ne nous permet de contourner le fait massif que l’ensemble des cinq (...)
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