L’avenir de la vie religieuse
Vies Consacrées
N°1978-2 • Mars 1978
| P. 67-68 |
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La vie religieuse active a-t-elle encore sa raison d’être, nous demandions-nous dans le dernier numéro. Nous nous promettions de prolonger cette réflexion au cours de l’année. Or viennent d’avoir lieu deux assemblées importantes, qui donnent des éléments fondamentaux de réponse à notre question. En novembre dernier, se tenait à Montréal la troisième Rencontre interaméricaine des religieux ; elle avait pris comme thème : « L’avenir de la vie religieuse et notre contribution à cet avenir ».
Comme le note le P. Harvey, Président de la Conférence Religieuse Canadienne, « l’orientation de cette assemblée s’est dessinée très nettement : quelle que soit la situation des religieux et des religieuses dans l’une ou l’autre société des deux Amériques, l’avenir de la vie religieuse ne sera assuré que par la liaison intime d’une expérience de Dieu et d’un engagement pour la justice concrétisé par la solidarité avec les pauvres [1] ».
Il nous a semblé important de faire connaître les grandes lignes des orientations prises outre-Atlantique. C’est pourquoi nous publions dans ce numéro l’allocution d’ouverture faite par le P. Arrupe, comme Président de l’Union des Supérieurs Généraux, et le texte du P. Tillard, qui fut le seul exposé théologique formel de cette rencontre.
Quelques mois plus tard, en janvier 1978, se tenait à Versailles l’Assemblée générale de l’Union des Supérieures Majeures de France sur le thème : « Vie religieuse, vie de foi », et le P. Tillard, qui en assurait l’animation doctrinale, y a repris et développé les mêmes thèmes.
Nous faisons suivre ces deux exposés par une méditation} [2], écrite peu après son entrée en fonction par le Cardinal Pironio, Préfet de la Congrégation pour les religieux et les instituts séculiers ; il a pris une part active à ces deux assemblées.
C’est le même Esprit et la même foi qui nous animent, des deux côtés de l’Atlantique, bien que les contextes sociaux et culturels soient très différents. Puissions-nous écouter ensemble, dans la prière et la volonté de conversion, « ce que l’Esprit dit aux Églises ».
[1] « La grande communauté panaméricaine des religieux », L’Église canadienne, 11 (1977/78), 226.
[2] Nous la traduisons de l’hebdomadaire Religiose oggi (Bologna), n° 42, 19 décembre 1976, p. 4-5. Ces pages reproduisent l’essentiel de l’article publié dans L’Osservatore Romano (28 et 29/30 novembre 1976), sous le titre « Meditazione per tempe difficili ».
