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Présentation

Léon Renwart, s.j.

N°1976-4 Juillet 1976

| P. 195-196 |

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Vouloir aborder en une soixantaine de pages tous les problèmes de l’obéissance aujourd’hui eût été de la présomption ; aussi ne l’avons-nous jamais envisagé. Mais choisir est toujours chose difficile, qui ne va pas sans regret pour ce que l’on abandonne.

Ainsi avons-nous dû nous résigner à ne rien dire de l’obéissance dans les Instituts Séculiers [1], à laisser de côté le problème que pose aujourd’hui à l’obéissance religieuse la mise en valeur de la liberté individuelle, de son autonomie, de son engagement responsable [2]. De même, il nous a fallu renoncer à parler des « chemins de l’obéissance [3] », du terreau humain où elle s’enracine, de l’insertion dans le milieu, de problèmes concrets tels que celui de la « double appartenance » (à son Institut et à un organisme civil, école, hôpital, etc.).

Alors qu’avons-nous voulu ? Très simplement ceci : aider lecteurs et lectrices à épouser chacun davantage le projet de sa propre famille religieuse sur ce point central qu’est l’obéissance. C’est pourquoi nous avons demandé à quelques représentants qualifiés des principaux courants spirituels de nous dire d’où venait l’inspiration qui les a suscités et quel est, en cette matière, le charisme propre de leur fondation. Car, aujourd’hui encore, l’obéissance religieuse n’est pas vécue de la même façon par un moine, par un Mendiant (Dominicain ou Franciscain) ou par un Jésuite, pour ne citer que les principales nuances. Si le rôle de la communauté dans cette médiation varie selon les charismes, il était bon, néanmoins, de réfléchir sur ce qu’il peut être et sur ce que cela demande de nous. C’est sur cette considération que s’achève ce numéro, car il ne nous a pas été possible, faute de place, d’y faire figurer la présentation de l’obéissance franciscaine par le P. Louis Coolen, O.F.M., ni les notes où le P. Michel Dortel-Claudot, S.J., nous livre son expérience sur la formulation de l’obéissance dans les nouvelles Constitutions des Instituts religieux de vie active. L’une et l’autre paraîtront dans le n° 5 : qu’auteurs et lecteurs veuillent bien nous en excuser.

Peut-être la meilleure manière d’utiliser ce numéro, pour ceux et celles qui voudraient en faire le point de départ d’un approfondissement en groupe ou en particulier, serait-elle de se demander comment l’obéissance qui caractérise leur Institut se situe par rapport aux grands courants ici décrits. Cela pourrait permettre à chacun de renouveler son charisme propre sans lorgner sur celui du voisin ni perdre ce qu’il peut apporter de lumière et de force à leur marche vers le Seigneur. Ce qui n’empêcherait pas de profiter en passant de telle ou telle remarque accessoire (mais non négligeable), par exemple celle sur les règles du bien vivre ensemble, pour n’en citer qu’une.

Et si ces pages, malgré leurs déficiences (celles dont nous sommes conscients et les autres) pouvaient aider à nouer un dialogue avec nos lecteurs, nous en serions enchantés.

[2Le problème a été touché par É. Pousset, s.j., dans « Vie religieuse et mutations actuelles », Vie consacrée, 1976, 31-32.

[3C’est le titre de l’article de J. M.R. Tillard, o.p., qui paraîtra dans Lumen Vitae, 1976, nos 2 et 3.

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