Éditorial
Vies Consacrées
N°1973-6 • Novembre 1973
| P. 221 |
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Notre revue se devait, dans la situation présente de l’Église, d’aborder de front la question de la fidélité.
Les articles que nous présentons aujourd’hui sur ce thème ne doivent pas être pris isolément. Au contraire, ils se complètent et s’éclairent mutuellement. Les pages de V. Walgrave ont surtout un double mérite : d’abord, celui d’ancrer la fidélité humaine dans la fidélité première de Dieu ; ensuite, de montrer que dans les crises personnelles de fidélité, il ne s’agit pas seulement de crises individuelles, mais de la fidélité de l’Église comme telle. Dans nos discussions actuelles, c’est de la fidélité ecclésiale tout entière qu’il est question. Éclaircissement théologique très important, qui situe la fidélité personnelle comme relation ontologique avec Dieu et avec l’Église.
Dans cette lumière, il devient possible de réfléchir chrétiennement un fait devant lequel nous sommes assez souvent mis aujourd’hui : celui des départs. C’est ce que tente Th. Matura. Il est ainsi amené à mettre en lumière, plus qu’on ne l’a fait dans le passé, la réciprocité d’engagement qui existe entre l’Institut religieux et la personne qui s’engage en lui, par vœu, vis-à-vis de Dieu. Présence de l’Église encore par la médiation de l’Institut.
Cet article amène à poser la question : « Que fait l’Église quand elle délie des vœux ? » A. Chapelle y répond, en profitant de l’éclairage ecclésial donné par le P. Walgrave. Découverte de l’Amour miséricordieux, toujours occupé à nous sauver.
L’on ne peut rétrécir l’horizon à partir duquel on pose le problème de la fidélité chrétienne. G. Sales le montre bien en dialoguant avec le livre de P. de Locht : « Les risques de la fidélité ». Il remet en vive lumière l’existence d’une relation immédiate de l’homme avec son Créateur et Sauveur. Tout se joue autour de cette affirmation ou de cette négation. C’est pourquoi la question de la fidélité est profondément liée à celle de la vocation de l’homme par Dieu. Le Seigneur entre-t-il vraiment dans notre histoire en nous adressant des appels particuliers ? J.-M. Hennaux distingue à partir de là, dans un dernier article, deux manières radicalement différentes de poser la question de la fidélité.
Nous espérons, par ce numéro spécial, ouvrir un dialogue fructueux avec nos lecteurs.
