La prière
Maggy Boxho
N°1971-3 • Mai 1971
| P. 156-165 |
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Introduction
La prière est essentiellement une relation d’amour. Elle est un courant immense qui n’est pas de nous d’abord, mais qui nous précède, nous enveloppe et va au-delà de nous. Ce courant, c’est l’amour de Dieu qui, comme un feu, embrase toutes les générations, se propage, libère chaque être en le réalisant dans une communion croissante.
Cet amour de Dieu interpelle tout au long des âges, il se livre inconditionnellement et s’accomplit dans une réponse libre et acquiesçante.
La prière est l’histoire d’une amitié profonde entre Dieu et son peuple ; elle a son origine en Dieu, amour puissant, infini, fidèle, créateur, toujours jeune, et s’achève dans l’accueil du cœur humain, amour faible, limité, inconstant et souvent lâche.
Dans cette relation, un abîme sépare les partenaires. Cet abîme, un seul être peut le combler ; c’est Jésus-Christ. Lui seul prie en vérité, lui seul apporte la réponse valable : « Voici que je viens, Père, pour faire ta volonté ». En lui, l’amour de Dieu s’incarne dans les réalités terrestres, et par lui, s’accomplit la prière par excellence dans une communion d’amour, source de vie toujours nouvelle.
I. La prière est l’histoire d’une amitié entre Dieu et son peuple
a. Vocation
L’amour de Dieu est toujours premier, il attire les êtres avec délicatesse et tendresse :
Voici que je me tiens à ta porte et je frappe ;
Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte,
J’entrerai chez lui pour souper,
Moi près de lui, et lui, près de moi ! (Ap 3,20).
Je voudrais illustrer cette interpellation que Dieu fait à chaque être, en rappelant la vocation de quelques personnages de l’Ancien Testament.
– « Jahvé dit à Abram : ’Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton Père, pour le pays que je t’indiquerai’ » (Gn 12,1).
La relation d’amour sollicite un choix librement consenti, mais tout choix inclut une dépossession, une rupture avec tout ce qui retient.
– « Moïse, Moïse, c’est moi le Dieu de ton père Abraham... » (Ex 3,6).
Moïse hésite devant l’appel de Dieu, car il craint l’engagement. Aussi, trouve-t-il de bonnes excuses : « Excuse-moi, mon Seigneur, je n’ai jamais été éloquent... » (Ex 4,10-13).
La relation d’amour invite à la vie nomade, au désert, à la relation de gratuité, libératrice de l’éternelle tentation de se construire des « veaux d’or », des idoles figées et sécurisantes.
– « Jahvé appela : Samuel, Samuel ! Il répondit : me voici ! » (1 S 3,4-14).
La relation d’amour requiert une grande disponibilité, elle met le cœur en état de conversion perpétuelle car les voies de Dieu ne sont pas toujours nos voies !
« Le Seigneur dit à Samuel : ... « Emplis ta corne d’huile, va, je t’envoie chez Isaï de Bethléem, car je me suis choisi un roi parmi ses fils. » Samuel répondit : « Comment irais-je ? Si Saül l’apprend, il me tuera ! » Le Seigneur reprit :... « Tu oindras pour moi celui que je te dirai. » Samuel fit ce que le Seigneur voulait... Il purifia lui-même Isaï et ses fils et les invita au sacrifice. Comme il entrait, il se dit en voyant Eliab : Voilà bien sûr, l’oint du Seigneur ! Mais le Seigneur lui dit : « Ne te laisse pas impressionner par son bel aspect... ce que l’homme voit ne compte pas : l’homme regarde le visage, mais le Seigneur regarde le cœur ! Isaï fit venir Abinadab... Samma... Ce n’est pas encore lui qu’a choisi le Seigneur !... Isaï fit venir sept de ses fils devant le prophète... Le Seigneur n’a choisi aucun d’eux... Reste encore le plus jeune qui est occupé à faire paître les brebis. « Envoie-le chercher, dit Samuel, nous ne nous mettrons pas à table qu’il ne soit ici ! » Isaï l’envoya chercher... Le Seigneur lui dit : « Allons, oins-le, c’est lui »... À partir de ce moment, l’Esprit du Seigneur prit possession de David... »
La relation d’amour ne peut être forcée, elle est donnée, elle naît là où l’on s’y attendait le moins !
b. Essais de réponses
L’Ancien Testament est l’histoire d’un peuple qui a fait crédit à Dieu. Ce peuple croit à l’intervention de Dieu dans sa vie, il se sait choisi, interpellé, et essaie de répondre.
- Le récit des épreuves de Job exprime le cheminement d’une prière passant par tous les sentiments intérieurs du cœur humain : la foi totale (Jb 19,25 à 27), la confiance aveugle (Jb 5,8 à 16), le détachement, le doute, la révolte, l’hésitation, la douleur (Jb 30,20-23), le repentir (Jb 42,1-6), la paix.
- Les psaumes chantent, pleurent, supplient, louent le Dieu que le cœur humain ne connaît pas encore très bien ; ce cœur essaie de découvrir et d’imaginer l’interlocuteur qui peut le sauver et donner un sens à sa vie...
- Les prophètes deviennent des messagers de la prière ; ils sont les hérauts de l’interpellation inlassable de Dieu et leurs essais de réponse entraînent les êtres disponibles dans une purification progressive de la relation (Is 40,28-31 ; 42,1-3 ; 43,1-5 et 22-25 ; 44,21-22 ; 45,4 ; 49,14-16).
- Jean-Baptiste va à la rencontre du Seigneur.
« Une voix crie dans le désert : aplanissez le chemin du Seigneur ! » (Jn 1,23).
« Il vient après moi un homme qui est passé devant moi parce que, avant moi, il était ! » (Jn 1,30).
« Qui a l’épouse est l’époux ; mais l’ami de l’époux qui se tient là et qui l’entend, est ravi de joie à la voix de l’époux. Voilà ma joie, elle est maintenant parfaite : il faut qu’il croisse et que je décroisse ! » (Jn 3,29-30).
La qualité de la relation à autrui dépend de la capacité d’un être à s’oublier pour promouvoir l’autre, les autres.
c. La réponse par excellence
Tu ne voulais ni sacrifice ni oblation,
Tu m’as ouvert l’oreille,
Tu n’exigeais ni holocauste ni victime,
Alors j’ai dit : Voici que je viens
Pour faire tes volontés. (Ps 40,7-9).
Les dons, les sacrifices, les oblations, suppléent à la difficulté d’une réponse d’amour. Ils peuvent être ou signes d’ouverture et de don, ou obstacles à la relation vraie. Ils sont signes dans la mesure où ils ne sont plus nécessaires, ils sont obstacles dans la mesure où ils aliènent la gratuité de l’amour.
Marie croit à l’amour de Dieu. Comme Abraham, elle se laisse bouleverser par cet amour, et accepte le projet de Dieu sur elle au prix même de son projet personnel. Son « oui » est total dans une liberté que seul l’amour peut susciter.
Elle n’hésite pas, comme Moïse, à entrer dans l’aventure où l’appelle l’amour du Dieu vivant. Sa foi est profonde, disponible aux signes de la vie, de l’événement : « Elle gardait toutes choses en son cœur ». Elle refuse de figer sa foi dans des habitudes, des formules, des images, des cadres, des idoles inertes. Et pourtant, comme le jeune Samuel ou le petit David, elle n’a rien d’une femme extraordinaire. C’est dans la grande simplicité de sa vie et de son être, dans le silence d’une petite maison de campagne, que se passe la plus grande des réalités : Dieu s’incarne, et entre dans la vie des hommes.
Il a regardé la bassesse de sa servante,
Il a fait en moi de grandes choses ! (Lc 1,48-49).
Marie est vierge de tout égoïsme ; elle est accueil à l’amour mystérieux de Dieu qui l’envahit et s’incarne dans le fruit qui naît d’elle et devient « Jésus », capacité totale de réponse au Dieu-Amour, feu dévorant qui, sur terre, se communique à tout être accueillant et disponible :
Je suis venu apporter le feu sur la terre,
Et comme je voudrais que déjà il soit allumé ! (Lc 12,49).
Jésus est la liturgie vivante, le sacrifice unique, la louange perpétuelle, le seul lien d’amour parfait entre Dieu et les hommes. Il est, à la fois, le seul homme fils du Père, et le Dieu constamment confronté aux réalités terrestres. Jésus est l’unique priant en vérité. Il entre dans la vie de l’Ancien Testament, l’assume, la réalise, et y entraîne toutes les générations. Sa prière s’exprime dans une relation interpersonnelle avec son Père, et se concrétise dans la réalité des relations interpersonnelles humaines.
II. La prière de Jésus se révèle particulièrement à trois moments décisifs
a. Au baptême par Jean et au désert où Jésus est tenté
Au moment où il remontait de l’eau, l’Esprit descendit sur lui : Tu es mon fils bien-aimé, tu as toute ma faveur... (Mc 1,9-11).
Cet Esprit pousse Jésus au désert (Mc 1,12-13) où sa relation au Père est confrontée aux réalités terrestres dans lesquelles il doit s’engager.
– Au désert, en effet, tenté par le confort et la société d’abondance, l’installation facile,
Ordonne que ces pierres se changent en pains. (Mt 4,1-4). Jésus est invité à vivre la rupture, la dépossession, en faveur de la relation :
L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu... (Mt 4,4),
Jésus emploie les choses tout simplement, mais ne se laisse asservir par aucune d’elles.
– Tenté par le succès, la vanité, les exploits sensationnels qui assureraient son action apostolique, mais annihileraient toute relation d’amitié vraie, Jésus opte pour l’amour, et sa capacité de présence sera extraordinaire (Mt 4,5-7).
Chacune de ses rencontres transforme les êtres, quels qu’ils soient, les fait renaître à ce qui est le meilleur d’eux-mêmes, les éveille à la gratuité, au don : Zachée rencontre Jésus et du coup, devient prêt à donner la moitié de ses biens aux pauvres (Lc 19,1-10). Madeleine, la pécheresse pardonnée, n’est plus qu’amour (Lc 7,36-50).
– Tenté enfin de réaliser seul son œuvre, au prix de machinations politiques,
Tout cela je te le donnerai si tu tombes à mes pieds... (Mi 4,8-10),
Jésus choisit la collaboration d’amour où chacun se sait responsable et engagé dans une œuvre commune et rend grâces au Père, auteur de tout bien.
b. A la transfiguration
« Jésus fut transfiguré devant eux... Celui-ci est mon fils bien-aimé... Écoutez-le... » (Mc 9,2-8).
Jésus est en relation continuelle avec son Père. Cette relation le transfigure et le rend si accueillant aux siens. Il fait tellement bon vivre avec Jésus !
Maître, il est heureux que nous soyons ici... Faisons trois tentes... (Lc 9,33).
Mais Jésus sait que l’homme vaut ce que vaut sa capacité d’accueil. Il se défend donc de refermer le cercle autour de lui. Il invite ses apôtres à l’ouverture, au prix de la souffrance et de la mort :
Le Fils de l’homme doit être livré aux mains des hommes... (Lc 9,44).
c. À la résurrection
Jésus est un rassembleur d’hommes. Son nom seul, sa présence seule suffit à renouer et à recréer les liens rompus entre ses disciples et amis qui avaient été dispersés par le scandale de la croix et n’avaient rien compris à son engagement pour les siens jusqu’à la mort :
Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? (Lc 24,26)
Nous espérions que c’était lui qui délivrerait Israël...
(Lc 24,21).
Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ? (Lc 24,26).
La prière de Jésus est une relation d’amitié, son seul désir est que tous vivent en communion dans l’amour de son Père.
Père saint, garde en ton nom ceux que tu m’as donnés, pour qu’ils soient un comme nous... (Jn 17,11).
Je prie non seulement pour eux, mais pour ceux-là aussi qui, grâce à leur parole, croiront en moi. Que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi. Qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé... (Jn 17,20-22).
III. Jésus nous invite à entrer, à notre tour, dans l’histoire de l’amitié de Dieu pour son peuple
La prière de Jésus est écoute et engagement envers son Père et envers tous les êtres. L’un ne va pas sans l’autre ; il n’y a qu’une seule écoute, qu’un seul et même engagement, car tout amour est présence de Dieu.
La prière de Marie est accueil et disponibilité aux signes qui deviennent paroles de Dieu et invitation à la grande communion de tous dans l’amour.
Jésus nous invite nous aussi à entrer dans sa prière, sûrs de sa présence de ressuscité au milieu de nous ; à nous y engager à sa suite, comme Marie, et à consentir, comme elle, au projet toujours neuf de Dieu sur nos vies, attentifs aux multiples signes par lesquels il nous interpelle : personnes, événements ou choses, anges toujours porteurs d’un message d’amour.
Le sixième mois l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une vierge qui avait nom Marie... En entrant, l’ange lui dit : Je te salue, pleine de grâces... tu as plu à Dieu... Et Marie dit alors : Je suis d’accord, fiat ! (Lc 1,26-38).
a. Jésus nous invite à entrer dans sa prière
Je suis le chemin, la vérité, la vie. (Jn 14,6).
– Jésus est la route. Il nous invite à le suivre dans sa relation au Père, en entrant en relation avec tous nos frères.
Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres, puisque l’amour est de Dieu et que quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour !... (1 Jn 4,7-14).
– Jésus est la vérité. Nous sommes si souvent tentés de nous donner en spectacle ! Jésus nous met en garde contre ce personnage que nous jouons si volontiers, et nous demande de purifier nos attitudes.
Fais l’aumône dans le secret ! que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite... (Mt 6,1-4).
Prie dans le secret ! Retire-toi dans ta chambre et prie ton Père qui est là, dans le secret. (Mt 6,5-6).
Jeûne dans le secret ! Quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave ton visage... (Mt 6,16-18).
– Jésus est la vie. La présence de Jésus suscite toujours la vie, car il rencontre l’autre pour lui-même, c’est-à-dire parce qu’il est « lui », parce que c’est son être qui a toute l’importance, et non ses qualités et ses défauts, son efficience ou ses services, les convenances ou le prestige. Nos relations à nous, suscitent-elles aussi la vie et l’espérance ? Nous révèlent-elles chacun à nous-mêmes dans un devenir en progression ?
b. Notre prière a besoin du test du secret et du, test de la vie
Les moments de solitude et de silence sont nécessaires à la qualité de nos relations.
– La solitude devant Dieu me donne la possibilité de réorienter toujours mon être vers l’interpellation de celui qui m’entraîne à sa suite.
J’ai besoin, en effet, du « test du secret », du temps perdu pour Dieu pour vivre en vérité mon option fondamentale de relation authentique avec tous ceux que je rencontre.
– D’autre part, le radicalisme d’une vie tout entière ouverte aux autres et donnée à tous, ce radicalisme m’oblige à l’affrontement perpétuel avec les hommes et s’inscrit au plus profond de ma sensibilité, me demandant à tout instant de mourir à moi-même, pour susciter ou accueillir la vie. Il m’aide aussi à vivre en vérité, dans chacune de mes relations humaines, ma relation d’amour avec le Dieu vivant.
– Mes limites humaines m’empêcheront certes toujours de vivre cette présence à Dieu et aux autres dans une vérité d’être totale. Jésus seul est parvenu à ce niveau, mais il me précède avec sa grâce. Si « je » n’y suis jamais, « il » y est toujours, et dès lors, la conscience de mes limites, loin de me décourager, doit m’aider à reconnaître que tout m’est donné, que donc, la prière aussi m’est donnée, gratuitement :
Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux habiles, et de l’avoir révélé aux tout-petits. Qui, Père, car tel est ton bon plaisir !... (Mt 11,25-26).
c. Ma prière exprime ma vie religieuse
La vie religieuse est une vie « en relation » et les vœux que j’ai prononcés n’expriment pas un état réalisé d’emblée, une fois pour toutes. Ils sont, bien au contraire, une mise sur rail pour une très longue route...
– La pauvreté évangélique m’invite, comme Abraham, à quitter, jour après jour, tout ce qui peut m’emprisonner, freiner, aliéner ma qualité d’« être » et d’« être avec ». Elle me désencombre de moi-même et des choses. Les objets que j’emploie, le travail que j’exécute, n’ont pas de valeur en soi, mais sont mis au service des relations, et tout devient ainsi passage à l’amour. La pauvreté évangélique n’est, en effet, qu’une libération pour mieux aimer.
– La virginité m’invite, comme Marie, à une grande capacité de présence à Dieu et aux autres, vierge de tout égoïsme et de tout retour sur moi-même. Elle me fait vivre ce que Jean-Baptiste exprimait lorsqu’il disait : « Il faut qu’il croisse et que je diminue. » Faisant mourir en chacune de mes relations mes aspirations captatives, elle y fait jaillir la vie et chanter l’amour, et chaque rencontre devient une grâce.
– L’obéissance évangélique n’est pas acquiescement servile à la volonté d’un autre, mais prise de conscience de la part de responsabilité qui m’incombe dans la construction d’une communauté de prière et de relations fraternelles.
La pauvreté, la virginité et l’obéissance selon l’évangile ne sont, au fond, que des facettes d’une seule et même attitude fondamentale de notre être qui, confronté, comme Jésus au désert, aux « tentations » de confort, de succès ou de puissance, accepte la dépossession pour s’ouvrir, plus accueillant, à Dieu et aux autres, et bâtir avec eux, par Lui, avec Lui, et en Lui, un monde plus fraternel et plus filial : « Notre Père qui es aux deux, que ton règne vienne ! »
Son règne, ce sera le règne de l’amour libérant, joyeux, inconditionné.
Ce sera le triomphe de l’accueil sur l’isolement, de l’être sur l’avoir, de la vie sur la mort...
Ce sera la fin et l’aboutissement de cette merveilleuse aventure d’amour, à laquelle, dès l’origine des temps, Dieu convia son peuple ; pour laquelle Marie a accepté le bouleversement de sa vie ; dans laquelle Jésus s’est incarné et s’est offert pour nous ; à laquelle, à notre tour, nous sommes conviés, comme Abraham et Moïse, comme Samuel et David... « Si tu veux... »
Notre prière, c’est, essentiellement, notre réponse libre et confiante, comme celle de Jésus et de la Vierge, à l’envahissement, au bouleversement de nos vies par le Dieu-Amour qui ne nous appelle dans le silence et la solitude que pour mieux nous renvoyer à nos frères les mains et le cœur largement ouverts.
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