Éditorial

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Vie consacrée commence une nouvelle année. Depuis 1966, elle s’est efforcée d’aider les religieux et les religieuses, individuellement et communautairement, dans leur volonté le renouveau, amorcé par le Concile. Nous voudrions continuer cet effort. Même, nous voudrions le rendre plus réel, plus efficace.

Il est certain, en effet, que la décade où nous sommes entrés va être décisive pour la vie religieuse. Au plan de l’avenir démographique des Congrégations sans doute, mais plus encore au plan de la conversion et des orientations spirituelles. Une revue est un service. Il nous semble que ce service est, en ce temps que nous vivons, plus urgent que jamais. Nous voudrions que, davantage encore, Vie consacrée joue son rôle. Pour cela, nous avons besoin de vous. La revue compte actuellement 7000 abonnés, répartis un peu partout dans le monde. Afin que nous puissions répondre à vos désirs, vous aider efficacement, il faut que vous n’hésitiez pas à nous envoyer vos suggestions, vos réactions, ou même des textes à proposer dans la « Tribune libre ». Vie consacrée pourra ainsi devenir un lieu, largement ouvert, de rencontres et d’échanges féconds, entre différentes expériences de vie religieuse.

Dans les moments « décisifs », il est important de ne pas s’affoler et de se souvenir que l’avenir est entre les mains de Dieu. Il faut donc, semble-t-il, à côté des réalisations immédiatement urgentes, savoir s’arrêter pour réfléchir, méditer, contempler. C’est à cela que Vie consacrée voudrait principalement aider cette année.

On constate actuellement, lorsqu’on propose une théorie sur le sens de la vie religieuse, une certaine lassitude. Il faut pourtant continuer la recherche théologique en ce domaine, car elle est nécessaire pour avancer. Tout dépend de la manière dont on le fait. Aussi vous offrirons-nous encore un certain nombre d’articles sur la théologie de notre vie. Les pages de Hans Urs von Balthasar qui ouvrent cette année représentent, à notre avis, un modèle du genre de réflexion contemplative qui nous semble nécessaire aujourd’hui. Il sera manifeste aux lecteurs que cette théologie est liée à la contemplation, qu’elle n’égare pas dans les idées, mais fait vivre.

Pourtant, il nous faut aussi rencontrer des expériences vécues. Plusieurs, que nous croyons inspirantes, seront décrites. Elles nous viendront, pour la plupart, de contemplatifs et de contemplatives, non seulement de l’Église catholique, mais aussi des Églises orthodoxes, anglicanes et protestantes.

Enfin, d’autres textes traiteront tout à fait explicitement de la prière et de la contemplation.

Ce programme (simplement esquissé et incomplet) de réflexion, d’échange d’expériences, d’aide pour l’écoute de Dieu, répondra-t-il à vos désirs ? Nous l’espérons. À vous de nous le dire et de nous aider à préparer les prochaines années.