Éditorial
Vies Consacrées
N°1969-1 • Janvier 1969
| P. 3-4 |
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Le décret Perfectae caritatis, charte conciliaire du renouveau d’une vie religieuse adaptée aux appels de notre temps, invite les Supérieurs et Supérieures à « (engager) leurs compagnons à la collaboration, par une obéissance active et responsable, dans les tâches à accomplir et les initiatives à prendre... (et à stimuler) leur coopération au bien de l’Institut et de l’Église » (n. 14). Ceci ne peut évidemment se faire sans une certaine ouverture sur le monde qui nous entoure, sans « une connaissance convenable des conditions de vie des hommes de (notre) temps ainsi que des besoins de l’Église » (P. C. 2 d). Le même passage indique d’ailleurs, en une formule très équilibrée, dans quel but doit se faire cette ouverture : « de sorte que, discernant avec sagesse, à la lumière de la foi, les traits particuliers du monde d’aujourd’hui et brûlant de zèle apostolique, ils soient à même de porter aux hommes un secours plus efficace » (ibid.).
Ces lignes nous semblent tracer, à notre revue aussi, le programme à suivre pour apporter sa modeste contribution au renouveau. Notre but devra être de nous efforcer d’éclairer de notre mieux les religieux, les religieuses et tous les consacrés, sur ce que l’Église et le monde d’aujourd’hui attendent d’eux. On peut le résumer d’un mot, qui est tout un programme : montrer d’une façon qui parle aux hommes de notre temps, par notre vie d’abord, par notre parole ensuite, que Jésus appelle nos communautés à témoigner que l’amour qui doit transformer ce monde est don de Dieu, est Dieu lui-même.
Ce but, nous ne pouvons le réaliser seuls (le penser serait d’ailleurs aller à contre-courant du Concile, qui insiste sans cesse sur la nécessaire collaboration de tous). Le concours de nos lecteurs et lectrices nous est indispensable d’abord à un tout premier niveau : que ceux et celles qui reçoivent la revue en soient tous de véritables lecteurs. Nous souhaitons ardemment que, dans chaque communauté ou groupement où ces pages arrivent, elles soient mises (avec d’autres revues, bien sûr) à la disposition facile de tous et de toutes, de telle sorte que chacun et chacune puisse y lire ce qui l’intéresse.
Ce premier contact étant pris, nous désirons vivement que le dialogue se noue davantage encore entre nos lecteurs et nous. Ce dialogue peut prendre des formes multiples : réponses à des enquêtes, réactions dans le genre de celles qu’a publiées la Tribune libre [1], questions, suggestions concernant des articles souhaités, des sujets à traiter ou des orientations qui paraissent intéressantes, offres d’articles ou d’autres collaborations, aide enfin à la diffusion de la revue [2].
Nous remercions d’avance ceux et celles qui accepteront de nouer ce dialogue avec nous. Nous espérons que, grâce à lui, 1969 marquera dans l’histoire de la revue un nouveau pas en avant au service de la vie consacrée, de l’Église et du monde. Ce sera pour nous la meilleure manière de rester fidèles à la mémoire de nos grands devanciers, le P. J. Creusen, fondateur de la revue, et le P. E. Bergh, qui la dirigea ensuite pendant près d’un quart de siècle.
La Rédaction
[1] La Tribune libre accueille volontiers les réactions constructives aux articles que publie la revue, pourvu que ces textes évitent toute polémique personnelle et soient publiés sous la signature de leur auteur. Elle est aussi ouverte à des contributions jugées stimulantes et enrichissantes, même si certaines de leurs opinions restent discutables.
[2] Que l’on nous permette de rappeler cette forme d’entraide qui consiste à nous permettre d’offrir, à des communautés du Tiers Monde incapables de s’abonner directement, un « abonnement de parrainage ».
