La musique dans les cloîtres
Vies Consacrées
N°1968-3 • Mai 1968
| P. 183 |
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Dès ses premières pages, le Décret conciliaire « Perfectae caritatis » pose le principe d’une rénovation adaptée de la vie religieuse et d’une ouverture au monde :
« Les Instituts doivent promouvoir chez leurs membres une suffisante information de la condition humaine à leur époque et des besoins de l’Église, de sorte que, discernant avec sagesse, à la lumière de la foi, les traits particuliers du monde d’aujourd’hui et brûlant de zèle apostolique, ils soient à même de porter aux hommes un secours plus efficace. »
C’est un fait que, chez beaucoup de nos contemporains, la vénérable institution monastique, dans sa forme traditionnelle, ne jouit pas d’un préjugé favorable. Le monde est ignorant de la vie des cloîtres. Qu’on en juge par cet extrait d’un article de journal rendant compte d’une cérémonie à Taizé :
« Monastère sonne mal quand on parle de Taizé. On devine tout de suite de longs couloirs glacials, un silence qui vous perce les tympans, une communauté repliée sur elle-même derrière des murs épais. »
Heureusement la vérité est tout autre.
Est-il besoin d’évoquer telle émission de la télévision qui nous a permis de pénétrer dans la clôture d’un Carmel de la banlieue parisienne, de participer aux ébats d’une communauté composée de jeunes religieuses qui s’accompagnaient de la guitare et d’entendre la psalmodie harmonisée de l’office divin ?
Qu’on nous permette d’apporter ici le témoignage du monastère des Clarisses du Puy qui ont pu bénéficier du passage d’un couple d’artistes appelés à donner un concert spirituel de qualité à la Cathédrale.
« Dans leurs chants et leurs poèmes, Pascale et Denis Clair font passer leur foi profonde, mais aussi toute la peine et l’insécurité des hommes.
» Ils chantent l’amour, ils chantent la peine, et la note finale est toujours une note d’espérance qui porte vers Dieu.
» Ce ne sont pas des mots qui s’égrènent sans but, mais ils sont lourds d’un message d’éternité que tout homme a besoin d’entendre et de réentendre, même nous religieuses contemplatives.
» Un récital de Pascale et Denis Clair est plus qu’une détente, il est une méditation ».
(Denis Clair est à la disposition des Communautés religieuses, Institutions, Pensionnats qui désireraient un Récital : elles peuvent lui écrire à l’adresse suivante : 81, Rue de Parmain, 95 - Butry-sur-Oise).