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S. Congrégation pour les religieux et les instituts séculiers

Vies Consacrées

N°1968-2 Mars 1968

| P. 117-118 |

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Signalons deux documents importants ayant trait à la réorganisation de la Curie romaine : le Motu proprio Pro comperto sane, du 6 août 1967, décide l’entrée d’évêques diocésains dans les diverses Congrégations, où ils seront membres de plein droit à côté des Cardinaux assignés seuls jusqu’ici à cette charge. La Constitution apostolique Regimini Ecclesiae Universae, du 15 août, a fixé les normes générales de la nouvelle organisation de la Curie et en a décrit les Congrégations, les Secrétariats, les Tribunaux et les Offices.

Nous résumons ici uniquement ce qui regarde directement les religieux et les membres des Instituts séculiers.

Dorénavant la S. Congrégation des Religieux (d’après le titre officiel, la S. Congrégation préposée aux affaires des Religieux, c. 251, § 1) portera le nom de S. Congrégation pour les Religieux et les Instituts séculiers. Cette modification de titre correspond à la tâche assumée depuis 1947 (Constitution Provida Mater) par la Congrégation.

Pour la nette distinction de ce double champ d’action, deux sections, chacune avec un sous-secrétaire propre, fonctionneront dans la Congrégation sous la direction du Cardinal Préfet et du Secrétaire.

La première section s’occupe des instituts religieux de rite latin et de leurs membres, restant sauve la compétence de la S. Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples [1] et des Tribunaux, quand il y a lieu d’agir par voie judiciaire. « C’est pourquoi revient à cette section ce qui regarde l’érection, le contrôle, la suppression des instituts ; le maintien de leur fin propre et la poursuite de cette fin, le gouvernement et la discipline, les biens, les privilèges, la formation des membres et leur vie selon le caractère propre et les constitutions, et aussi les dispenses du droit commun. » Sont maintenues la compétence de la Congrégation de la discipline des Sacrements au sujet du jeûne eucharistique et celle de la Congrégation pour l’Enseignement catholique en ce qui regarde le règlement scientifique ou académique des études dans l’Église.

La compétence de cette section s’étend aux Sociétés de vie commune, dont les membres vivent à la manière des religieux et aux Tiers-Ordres en tant que tels.

« Il appartient à la Congrégation de promouvoir le renouveau adapté et le développement de la vie religieuse [2] et aussi d’ériger les conseils ou conférences de Supérieurs majeurs, dont elle veillera à utiliser le concours de façon la plus opportune. » Le décret Perfectae caritatis n. 23 avait déjà encouragé la création de ces Conférences de Supérieurs Majeurs [3]. Les Normes d’exécution ont demandé que les Unions des Supérieurs Généraux et Générales puissent être entendues et consultées par un Conseil établi auprès de la S. Congrégation des Religieux [4].

La seconde section est celle des Instituts séculiers, pour lesquels, avec les adaptations voulues, la Congrégation possède les mêmes pouvoirs que pour les Instituts religieux. Est rappelé ici le principe formulé par le décret Perfectae caritatis n. 11 : (Les Instituts séculiers), bien qu’ils ne soient pas des Instituts religieux, pratiquent une profession véritable et complète des conseils évangéliques dans le monde, laquelle est reconnue par l’Église et confère une consécration.

Le Motu proprio du 6 août 1967 prévoit que, pour la Congrégation des Religieux, seront choisis, outre sept évêques, trois Supérieurs d’Ordres et de Congrégations cléricales.

Viennent d’être désignés à cette fin les RR. PP. S. Kleiner, Abbé général des Cisterciens ; P. Arrupe, Préposé général de la Compagnie de Jésus ; L. Ricceri, Recteur majeur des Salésiens.

[1De cette Congrégation – dite aussi de la Propagation de la Foi – dépendent en raison de leur fin précise et principale les Instituts religieux créés dans les missions et qui y travaillent surtout, les sociétés cléricales et les associations féminines sans vœux de même caractère.De plus, pour les religieux, tant du rite latin que des rites orientaux, la Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples a compétence dans les matières qui les touchent en tant que missionnaires, à titre individuel ou en groupe (exception faite pour les territoires relevant de la Cgr. pour les Églises Orientales).

[2Le 1er octobre, le Pape a attaché à la Congrégation quatre religieuses pour étudier plus spécialement les réformes concernant la vie religieuse féminine. Ce sont : une Française, Sœur Agnès Sauvage, des Filles de la Charité ; une Espagnole, Sœur Margarita Claveria, de la Congrégation de Jésus-Marie ; une Anglaise, Sœur Bridget Fitzgerald, du Saint-Cœur de Marie, de Mary Mount, et une Germano-Américaine, Sœur Myriam Cerletty, du Divin-Sauveur.

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