Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Docteur en droit canon, professeur à l’Université pontificale du Latran, ce canoniste laïc belge, membre du « Staff Généralat » de la Congrégation des Frères de la Charité, a collecté les modifications apportées à dix canons qui concernent directement les membres de la vie consacrée.
Adressé d’abord à un groupe de vierges consacrées, cette réflexion d’un jésuite expert en spiritualité et ami de notre revue, conduit avec une rare pertinence aux sources évangéliques et historiques d’une vocation qui apparaît ici dans sa complémentarité avec toutes les autres.
Poursuivant sa réflexion sur le neuf et l’ancien (voir Vs Cs 2016-3), Carine Dequenne, consacrée de l’Emmanuel et « official » à la CIVCSVA (Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique), explore ici ce que la vie consacrée « dit » d’unique et ce que chacune de ses formes énonce de singulier. Une manière très neuve de rassembler ce qui paraît totalement dispersé.
Une importante instruction qui touche l’ordre des vierges vient d’être promulguée, pour le 50e anniversaire du nouveau rituel conciliaire. Nous en avons confié la présentation à l’une d’elles, professeur de théologie dogmatique au Collège des Bernardins.
Durant le Colloque célébrant en février dernier les cinquante ans de l’I.É.T. (Faculté jésuite de théologie de Bruxelles), l’intervention de Gudrun Nassauer, exégète et vierge consacrée, a attiré notre attention sur cette vocation vécue en Allemagne aujourd’hui. Une riche conversation a pu s’ensuivre, où l’on découvre l’enjeu ecclésial de la consécration des vierges aujourd’hui.
Membre des Fraternités Monastiques de Jérusalem, elles aussi au cœur de la ville, sœur Marie-Laure, de la revue Sources Vives, ouvre pour nous les deux derniers tomes de la correspondance de la célèbre assistante sociale d’Ivry. Dans l’inclassable vocation de présence aux frontières, une « spiritualité du forage » se découvre, livrée à l’Église urbaine d’aujourd’hui.
Collaboratrice scientifique à l’Institut de recherche Religions, Spiritualités, Cultures, Sociétés (RSCS), Françoise Mélard, de l’Ordre des vierges, s’intéresse à cette vocation au prisme de l’histoire et du magistère ; sa recherche porte sur nos régions, depuis la Gaule du Nord, la Germanie, la Principauté de Liège, jusqu’à la Belgique actuelle. Elle nous présente sa lecture d’un ouvrage majeur dans le domaine.
Ancienne présidente de la Conférence nationale des Instituts séculiers de France, Nadège Védie, qui fut responsable générale de l’Institut Notre-Dame du Travail, a présidé, de 2012 à 2016, la Conférence mondiale des Instituts séculiers. Elle était donc tout indiquée pour nous parler, en cette année anniversaire, du présent et de l’avenir de cette jeune forme de vie consacrée.
Ancien maître des étudiants dominicains, devenu évêque de Metz en 1987, Mgr Pierre Raffin poursuit, depuis sa retraite en 2013, sa réflexion non convenue sur la vie consacrée, ses conditions d’avenir, la formation des futurs prêtres. Le spécialiste des rituels orientaux de la profession monastique pose ici la question du retour de l’ordre des veuves, voire de l’institution d’un ordre des veufs.
Qui soutiendrait encore aujourd’hui la thèse de Grégoire de Nysse, voyant dans la virginité une « limite à la mort », un « rempart » contre la roue mortifère que tournent les époux qui ne font qu’engendrer « des gens destinés à mourir, tels des condamnés » ? Son Traité de la virginité (371) recèle pourtant d’inépuisables richesses, propres à nous interroger en vérité sur le sens de la virginité consacrée. « Retour au paradis perdu » ou « anticipation de la résurrection » ? Loin de choisir entre les deux motifs, Grégoire les éclaire l’un par l’autre. Témoignage de la véritable nature humaine, accomplie dans la perfection par le Christ, la virginité vaut moins comme rappel d’une situation révolue que comme signe prophétique. Dans son désir ardent de Dieu, celui qui choisit la virginité attend « sans plus créer par des générations intermédiaires aucun intervalle entre lui et l’avènement de Dieu ».
Le cas d’Hadewijch dite d’Anvers, personnellement si effacée dans son œuvre, est ici réexaminé du côté de sa doctrine et de sa spiritualité. Comme Ruusbroeck qui la tenait en haute estime, elle témoigne d’une mystique de l’amour qui peut saisir totalement l’homme et le combler par grâce, quoiqu’il en soit de sa contingence et de son péché. Une telle unité de la foi ecclésiale et de l’expérience personnelle, fondée dans l’imitation du Christ n’est-elle pas une ressource pour notre époque ?
C’est un dossier complet sur la virginité dans l’Église primitive que nous offre le Frère Christophe, avec ses linéaments scripturaires et les discussions parfois anciennes sur la pureté rituelle, le lien à la résurrection des corps, les influences extérieures… Au terme, la virginité chrétienne se manifeste comme le fruit très précoce d’une évolution interne à l’Église, même si certaines tendances ascétiques ambiantes en ont favorisé l’apparition.