Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Thérèse de l’Enfant-Jésus, « un joli brin de fille », selon son père, a vécu un itinéraire de chasteté chrétienne qui peut tous nous éclairer aujourd’hui ; sœur Noëlle Hausman, directrice de la revue et thérésienne de longue date, s’attache à le montrer.
C’est une sorte de première mondiale que le Carmel de Lisieux nous permet d’annoncer ici : toute la documentation thérésienne enfin accessible via internet ! Présenté par l’archiviste du Carmel, le site en devenir comporte une majestueuse première section, dédiée aux œuvres de Thérèse elle-même ; les autres « volets » permettront aussi, finalement, de « rencontrer une autre Thérèse » ; qui ne s’en réjouira ?
Le message de confiance de Thérèse de Lisieux, docteur de l’Église, est-il vraiment connu ? Les aléas de la vie affective de la jeune carmélite lui ont permis de voir comment l’œuvre de Dieu s’enracine dans les blessures de l’homme, toujours incapable de répondre adéquatement à l’Amour. Une voie particulièrement adaptée à notre époque car « en fait, Thérèse entraîne là où l’évangile attire », « elle permet de pressentir le mystère de l’enfance à venir », celui que la Pâque du Christ fait luire déjà dans nos « désirs infinis ».
L’étonnante correspondance de Thérèse de Lisieux avec deux jeunes prêtres montre à quel point la jeune carmélite s’adapte à des hommes aux destins contrastés. Elle indique aussi comment la vocation apostolique prend des formes diverses, unies par un seul Amour.
Nous n’avons pas oublié le doctorat de Thérèse. Nous sommes heureux de proposer ici un texte en grande proximité avec Thérèse. Les trois « titres » qui lui sont donnés ouvrent des perspectives moins théoriques que pratiques. De cette « pratique » dont l’Évangile nous dit que sans elle il ne sert à rien de dire : « Seigneur ! Seigneur ! » Nous sommes dans « l’ordinaire » de la sainteté où il n’y a pas « d’échange de fausse monnaie ».
Le titre annonce exactement le contenu de ces notes : un regard, une communauté, à une époque donnée (aux alentours de Vatican II). Cela dit, qui relativise le propos, ne doit pas enlever au travail son intérêt propre : il découle de l’approche attentive d’une historienne qui, de l’extérieur, mais avec un réelle sympathie, « examine » les formes dans lesquelles se coule une vie qu’elle ne peut que pressentir. L’intérêt réside aussi pour nous dans ce décalage où il est toujours bénéfique de découvrir, dans le regard des autres, un défi qui nous est lancé d’être clairement signe afin que « voyant vos bonnes œuvres... » (Mt 5,16).
Proposées à des séminaristes, les réflexions de cet article, sans manquer évidemment de fondement théologique, se veulent aussi de théologie spirituelle. Elles s’ouvrent ainsi à un propos plus large qui concerne le célibat consacré envisagé comme étant, dans l’Église, à la racine de tant de formes de réponses personnelles à un appel divin singulier. Quelques “figures” (saint Joseph, Thérèse de Lisieux, la Vierge Marie) viennent donner son rayonnement de gloire à la chair ainsi transfigurée.
Le Père Nothomb, qui nous a déjà donné de très belles méditations sur les trois vœux de religion (V.C. mars 1991, septembre 1992 et mars 1993), nous propose ici, sur le ton familier et grave de la confidence, une forte et profonde approche du quotidien fraternel. Qu’on ne s’y trompe pas, rien d’étroitement anecdotique ! Mais une vraie théologie concrète, toute thérésienne (de Lisieux), de l’unité de la charité : l’amour fraternel ne trouvant sa plénitude que dans un “pour Dieu” fondateur et conduisant seul “jusqu’à l’extrême” la vie qui s’y livre.
Une grande figure spirituelle du XXe siècle nous est présentée ici dans une sorte de portrait biographique qui introduira à la doctrine du fondateur de l’Institut Notre-Dame de Vie, l’un des maîtres du Carmel contemporain.
Servant admirablement le livre du P. Bouyer qu’elle présente et commente, Madame Anne-Marie Pelletier déborde la simple notice bibliographique pour nous donner une exigeante et lumineuse réflexion théologique sur le thème, également cher au P. Bouyer : « Mystère et ministères de la femme » dans l’Église. Prévenant les objections que le choix des figures féminines présentées ne peut manquer de faire naître, l’auteur, par un recentrement et un approfondissement en tous points remarquables, nous conduit loin des polémiques auxquelles le sujet nous a trop souvent habitués. Les questions délicates ne sont pas évacuées mais situées et éclairées par une réflexion qui se hausse au plan de la reconnaissance mutuelle dans la communion de l’Église, tour à tour dispensatrice et bénéficiaire des biens mêmes de Dieu.
En méditant, à la façon johannique, sur les textes majeurs de Thérèse de Lisieux au sujet de sa mission, l’auteur souligne les dimensions essentielles de l’Amour où se fonde la théologie de la vie contemplative. Ces pages s’adressent certes à tous, car comment comprendre la contemplation dans l’action, si l’on n’a compris d’abord l’action de la contemplation ?
On croit connaître Thérèse de l’Enfant-Jésus. Ces pages révèlent qu’on n’a pas fini de la découvrir. Dans une conférence donnée à de futurs prêtres, le Père Gaucher évoque d’abord les liens que Thérèse a eus avec des prêtres durant sa vie. Ensuite, il esquisse quelques axes de la spiritualité que la jeune carmélite propose aux prêtres ; pour eux, elle souhaite seulement être « la présence d’une petite sœur ».