Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Une retraite proposée en Lituanie, où fut célébrée la première fête de la Divine miséricorde, nous offre sous la plume de sa prédicatrice de passer la porte de la foi avec saint Thomas, qui voulut mettre la main dans le côté de Jésus. Retournant à cet apôtre prophète, la méditation restitue les fulgurances de la tradition du Corps blessé qui éclairent aussi le deuxième dimanche de Pâques.
L’Abbé général des Chanoines Prémontrés, méditant sur les icônes de la Samaritaine et du Samaritain proposées par le Congrès international de la vie consacrée en 2004, y joint la scène d’Emmaüs. Trois éclairages bibliques qui permettront de réfléchir à la combinaison, propre à chaque forme de vie consacrée, de ces trois éléments fondamentaux que sont la contemplation, l’action et la communion.
Le temps pascal s’étend sur cinquante jours, de Pâques à la Pentecôte. Il célèbre « le premier jour de la semaine », jour unique de la Résurrection qui intègre tous les temps et les conduit jusqu’à leur fin.
On ne manquera pas d’être quelque peu décontenancé par l’ordonnancement de ce texte et son contenu. Sans éviter le « détour » d’une réflexion sur le corps dans « tous ses états » l’auteur nous conduit à une mise en perspective de la communauté dans le célibat consacré et de la communauté conjugale. Apparaissent alors leurs rôles spécifiques dans l’Église au service du « corps de l’humanité recréé dans le Christ ».
Les religieuses et religieux de langue anglaise ou proches de l’Ordre des Frères prêcheurs connaissent le verbe dru et les images fortes qui caractérisent les écrits du Père Timothy Radcliffe, maître de l’Ordre des dominicains, où aucune « langue de bois » ne vient lénifier le propos. Nous pensons que la nouveauté du ton et la pénétration de la vision de notre frère justifie la publication renouvelée de cette conférence faite en octobre 1998 devant un auditoire français. Mais la raison de sa parution dans ce n° 3 se trouve aussi dans la proximité rédactionnelle de l’analyse de l’abbé Borras et de la proposition du Père Grasso qui toutes deux encadrent « l’ours et la moniale ». C’est donc inviter à une lecture attentive de ces trois textes. Cette conférence a été donnée aux Supérieurs Majeurs français en octobre 1998. Nous remercions le Père T. Radcliffe de nous avoir autorisés à la publier à nouveau.
Dans un monde qui crie douleur sous le poids de l’individualisme, de la violence, du manque de raisons de vivre, n’est-il pas paradoxal de nous interroger sur l’utilité d’une vie de communion qui, enracinée dans l’offrande du Christ, fait du « don de soi » le témoignage que la vie a du sens ? Oublier cette dynamique « de base », c’est...
Riche d’une expérience quotidienne dans l’accompagnement des malades, cette courte mais intense réflexion nous offre de découvrir un statut authentiquement évangélique aux « émotions ». Dans leur rapport à la souffrance, à la vérité, à la mort, elles sont un chemin où se reçoit, comme une grâce, le repos du cœur.
Sur un sujet rarement développé, voici un portrait assez inattendu de saint Ignace dans son office de consolateur. Le temps où « la pâque de la mort » pouvait devenir « source de joie même pour les survivants » peut paraître révolu, l’espérance de la vie éternelle pour autrui n’en constitue pas moins le fondement d’une béatitude qui se déploie quotidiennement en cette vie où le Seigneur déjà se donne « autant qu’il le peut ».
Les nouvelles possibilités (et les nouvelles apories) de la médecine pressent la communauté chrétienne d’accompagner « jusqu’au bout » les blessés de la vie, à l’image de ce Bon Samaritain dont l’auteur nous offre une lumineuse évocation. On goûtera la saveur augustinienne d’un texte propre à inspirer la pratique des consacrés engagés dans le combat, aujourd’hui crucial, pour le respect des mourants.
C’est l’article du P. H. Kolvenbach (« Marie, modèle de notre mission », Vie consacrée, 1987, 131-140) qui inspire à l’auteur de méditer plus longuement ce moment si fréquent dans notre vie missionnaire, celui où tout semble s’abîmer dans l’échec, l’indifférence et le refus. Ici vraiment, Marie apparaît comme le modèle : elle accompagne Jésus jusqu’à l’accomplissement de l’amour, dans la nuit sans ténèbres du Samedi Saint, puis l’allégresse du Ressuscité. Qu’en cette année mariale s’ouvre pour tous un tel chemin ! Ce texte a été écrit pour une réflexion communautaire des Filles du Cœur de Marie (Province belge). L’auteur s’est attachée particulièrement à la dernière partie de l’article du P. Kolvenbach : Marie à la charnière entre la passion et la résurrection.
Une relecture de la « grande charte » du Concile, Lumen gentium, permet à l’auteur de manifester avec vigueur la réalité ecclésiale de la vie religieuse apostolique. À cette lumière, elle relève les éléments fondamentaux qui la caractérisent et lui donnent des critères de discernement pour sa vocation apostolique et communautaire. Avec lucidité et sérénité, des questions courageuses sont posées pour le présent et l’avenir de sa mission.
Parler de la mortification est devenu bien rare de nos jours. Pourtant, c’est un fait chrétien fondamental que ce terme évoque : la conversion à Jésus ressuscité des morts. Après avoir défini ce langage et éclairé ce fait, l’auteur montre comment la vie religieuse est, par elle-même, une exégèse de la résurrection et comment la vie religieuse apostolique en particulier peut témoigner de la victoire du Christ partout où règnent les forces de la mort. Alors la vie peut s’achever dans la générosité paternelle de Dieu.