Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Professeur de dogmatique à l’Université grégorienne, M. Tenace, bien connue de nos lecteurs, vient d’être nommée pour un second mandat en tant que consulteur du Dicastère de la Doctrine de la foi. Elle attire notre attention sur l’importance du 1700e anniversaire du Concile de Nicée : un événement œcuménique voulu par le Pape François, qui pourrait bien se révéler prophétique.
La Réforme protestante, dont nous venons de fêter les 500 ans, n’a pas signifié la fin de la vie religieuse, comme en témoignent la permanence d’une forme de monachisme en son sein et surtout, la résurgence des diaconesses aux XIXe et XXe siècles. Une diaconesse française nous raconte cette évolution et comment elle a été conduite à s’y engager, aujourd’hui en mode œcuménique et toujours priant.
Un théologien qui publie sous pseudonyme, ce n’est pas courant ; que Louis Bouyer l’ait fait plusieurs fois et sous un mode romanesque intrigue. La traversée d’une de ses œuvres fantastiques, que propose sœur Marie-David Weill, en marge de la publication de sa thèse sur l’humanisme eschatologique de Bouyer, ravira les esprits les moins convenus.
Quand un couple de laïcs, membre d’une communauté nouvelle, se met à l’écoute de l’Esprit, adviennent d’étonnants retournements. Le médecin et la théologienne (spécialiste de J.-M. R. Tillard, nos lecteurs s’en souviendront) servent au Tchad la mission du Chemin Neuf, ou plutôt, d’une Église jeune qui veut approfondir la Parole à la suite du Christ. Ici, Exercices spirituels, œcuménisme et développement ouvrent les pistes à la bénédiction de Dieu.
Membre de la Commission théologique internationale et de la Commission pontificale d’études sur le diaconat des femmes, le professeur jésuite, qui donne notamment le cours sur l’œcuménisme à l’IÉT de Bruxelles (Faculté jésuite de théologie), nous présente l’ouvrage-phare dédié au célèbre ecclésiologie et œcuméniste dominicain.
Auteur d’une thèse sur L’ecclésiologie de Newman anglican (Louvain, Peeters, coll. « Bibliotheca Ephemeridum Theologicarum Lovaniensium », 197, 2006), l’auteur nous montre, en suivant le cheminement du futur cardinal, comment il remit en valeur surtout la fonction prophétique de l’Église : une contribution majeure à la redécouverte qu’en fera plus tard Vatican II et un exemple pour théologiens et pasteurs de notre temps.
Après son article sur « La vocation religieuse du Père Damien » (in VC 61,1989, 69-79), l’éditeur de la correspondance en français de l’apôtre des lépreux (voir Un étrange bonheur,Cerf, 1988) nous propose d’approcher l’œcuménisme du futur saint. Complétant l’étude parue chez nous pour la béatification (cf. G.Bracchi, « Le Père Damien De Veuster », in VC 67, 1995, 300-317), ces pages nous montrent sous un jour inhabituel l’importance de la prochaine canonisation.
La vie consacrée a toujours joué un rôle important, même s’il demeure inaperçu, dans le mouvement œcuménique. Les mutations actuelles l’y invitent davantage, selon le directeur de la revue Unité des chrétiens, qui adresse ici, aux communautés monastiques et religieuses de toutes les confessions chrétiennes, un appel à traduire leur expérience de communion ecclésiale. Trois défis majeurs sont à relever, et en conséquence, trois caractéristiques pourraient s’offrir à la vie consacrée : bâtir des ponts, ne pas contribuer aux divisions des autres familles confessionnelles, mettre en œuvre l’échange des dons si cher à Jean-Paul II. Un texte-programme, pour qui veut le méditer.
Sur le sujet capital, depuis Vita consecrata au moins, de la Transfiguration, la théologie orthodoxe apporte les lumières décisives : ici se condense le cheminement spirituel, ici s’atteste la déification de l’homme, ici l’homme peut voir Dieu grâce à Dieu, ici, le cosmos est déjà sanctifié. « La Transfiguration devient ainsi la clé de l’histoire véritable », puisque « le cœur de l’homme… devient le cœur du monde », et le christianisme, le lieu de la restauration finale.
Le texte qui suit a été proposé récemment à un auditoire orthodoxe russe, composé de laïcs, de prêtres et de leurs épouses,de moines et de moniales. Le cadre était surprenant : la « maison de la culture » de la ville de Kirovsk dans le grand Nord de la Russie européenne (presqu’île de Kola). Le nom de la ville reprend celui d’un homme politique soviétique, Kirov, mort en 1934. L’extraction des phosphates et leur traitement en usine a fait de cette ville un lieu d’exil intérieur et de travaux forcés pendant des décennies.
Avons-nous encore besoin de communauté ? Quels seraient les points fondamentaux des formes de vie communautaire postmodernes ? En recourant aux ressources de la philosophie et de la sociologie qu’elle trouve dans de nombreux auteurs germanophones, la supérieure d’une Communauté de Diaconesses protestantes (dédiées aux personnes souffrantes) indique l’urgence, pour nos contemporains, de voir surgir ces communautés religieuses alternatives où la liturgie est elle-même lieu de guérison.
La vie communautaire des religieux peut-elle être en rapport avec le combat pour la justice ? Ce vigoureux témoignage d’un religieux anglican nous ramène à l’essentiel : la prière de supplication, l’étude et la réflexion, et dans tous les cas, le souci des affligés. Le cas de l’Afrique australe, en particulier du Zimbabwe, montre le prix qu’il faudrait pouvoir payer.