Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Reprenant la plume en temps de Covid au moment de s’engager à nouveau en première ligne, le docteur Marie Frings déchiffre la récente Lettre de la Congrégation pour la doctrine de la foi en l’indexant des observations issues de son expérience (voir « Consentir à la mort ? La provoquer ? », in Vs Cs 79, 2007-2, 117-135, en accès libre sur notre site).
Philosophe, juriste renommé, écrivain bien connu de nos lecteurs, le père Dijon s’engage aujourd’hui dans tous les combats éthiques qui conditionnent notre civilisation : la question des migrants, du transhumanisme, de l’intégration sociale et non moins, comme ici, celle de l’euthanasie, examinée et réfléchie, à la lumière de la Parole de Dieu, dans toutes ses dimensions humaines.
Souvent, le temps nous manque — ou peut-être lui manquons-nous. Qu’est-ce donc que ce temps qui passe, et semble emporter avec lui nos espérances perdues ? Comment le temps de nos vies est-il sauvé ? L’auteur nous entraîne à réfléchir au passage de Dieu « dans le temps que nous sommes » : que peuvent prophétiser les trois vœux, en cette époque de dépouillement ?
Qui soutiendrait encore aujourd’hui la thèse de Grégoire de Nysse, voyant dans la virginité une « limite à la mort », un « rempart » contre la roue mortifère que tournent les époux qui ne font qu’engendrer « des gens destinés à mourir, tels des condamnés » ? Son Traité de la virginité (371) recèle pourtant d’inépuisables richesses, propres à nous interroger en vérité sur le sens de la virginité consacrée. « Retour au paradis perdu » ou « anticipation de la résurrection » ? Loin de choisir entre les deux motifs, Grégoire les éclaire l’un par l’autre. Témoignage de la véritable nature humaine, accomplie dans la perfection par le Christ, la virginité vaut moins comme rappel d’une situation révolue que comme signe prophétique. Dans son désir ardent de Dieu, celui qui choisit la virginité attend « sans plus créer par des générations intermédiaires aucun intervalle entre lui et l’avènement de Dieu ».
Qu’est-ce qui nous remplit ainsi d’effroi devant la mort, au point qu’elle nous semble « innommable » ? Un curé de Paris médite sur cette expérience commune qui peut conduire à prononcer le Nom de Celui qui s’y livre toujours.
Prendre soin des autres peut faire souffrir, quand le décalage grandit entre les aspirations profondes des soignants et les requêtes techniques de la profession. L’histoire des soins qui furent souvent l’affaire des femmes montre comment notre époque, passant de la personne malade au simple organe à traiter, a pu évacuer le spirituel, pour finir par atteindre le soignant dans son identité. L’auteur, engagée dans le domaine des Maisons de repos, ose proposer la formation du cœur des soignants et l’ouverture d’un espace spirituel de rencontre, pour que soit respecté leur besoin fondamental d’agir en conformité avec leur foi.
On connaît sans doute ce Dialogue des Carmélites écrit par G. Bernanos d’après la nouvelle de G. von Le Fort (« La dernière à l’échafaud ») qu’inspirait le martyre des Carmélites de Compiègne, durant la Révolution française. L’opéra qu’en tira Francis Poulenc demeure un événement musical insurpassé en même temps que l’aboutissement d’un itinéraire spirituel devenu quête théologique : « Que se cache-t-il derrière la peur de la mort, le transfert de la grâce, le martyre, la Communion des saints » ?
L’auteur de l’ouvrage récent Le féminisme chez Edith Stein (Paris, Parole et Silence, Collège des Bernardins : Essai, 2009) réunit dans cet article des lettres de la sainte, en traduction originale, qui illustrent de façon remarquable la crise existentielle et la quête douloureuse de sens qui fut la sienne au moment de la première Guerre mondiale jusqu’au jour de son baptême. Le Christ lui donna la lumière décisive sur sa destinée et sur son appartenance au peuple juif. Marquée par la foi de sa mère juive, elle découvrit le sens de l’élection d’Israël et y resta fidèle jusqu’à sa mort à Auschwitz.
La vie éternelle est-elle une illusion, ou le fond même de notre réalité ? Ces libres propos d’un sage veulent nous faire réfléchir aux « fins dernières » que sont la mort, le jugement, la résurrection de la chair, la possibilité de l’enfer ; au-delà de toutes les attentes et représentations demeure l’image qui évoque le mieux l’Amour divin, aux dires de Joinville : une branche d’amandier en fleurs…
Médecin généraliste, spécialisée en soins palliatifs et en éthique clinique, l’auteur condense dans cet article l’ouvrage qu’elle a publié (en collaboration) sur un sujet de plus en plus préoccupant dans les sociétés aisées. Elle retrace, exemples à l’appui, l’itinéraire qui lui permet de proposer, pour l’accompagnement des malades et de leurs proches, des réponses nuancées mais fermes : consentir à la mort, ce n’est pas la provoquer.
Riche d’une expérience quotidienne dans l’accompagnement des malades, cette courte mais intense réflexion nous offre de découvrir un statut authentiquement évangélique aux « émotions ». Dans leur rapport à la souffrance, à la vérité, à la mort, elles sont un chemin où se reçoit, comme une grâce, le repos du cœur.
Alors que la Belgique vient de célébrer avec Jean-Paul II et en grande assemblée d’Église la béatification de Joseph (Damien en religion) De Veuster (1840-1889), nous sommes heureux de proposer cette méditation sur la sainteté singulière de ce religieux au corps et au cœur brûlés de charité. Ce sera pour nous l’occasion de nous unir dans la louange et l’action de grâce à nos sœurs et frères dont l’habit de consécration et de service est marqué du sceau béni des Sacrés-Cœurs.