Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Membre permanent du « Centre d’études et de recherches Ezio Aletti », professeur ordinaire à la Faculté de théologie de l’Université grégorienne, écrivain qui rappelle volontiers aux consacrés les sources orientales de la pensée chrétienne (voir notre site), Michelina Tenace souligne ici le charisme d’anticipation encore porté par les Instituts séculiers.
Poursuivant sa réflexion sur le neuf et l’ancien (voir Vs Cs 2016-3), Carine Dequenne, consacrée de l’Emmanuel et « official » à la CIVCSVA (Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique), explore ici ce que la vie consacrée « dit » d’unique et ce que chacune de ses formes énonce de singulier. Une manière très neuve de rassembler ce qui paraît totalement dispersé.
Ancienne présidente de la Conférence nationale des Instituts séculiers de France, Nadège Védie, qui fut responsable générale de l’Institut Notre-Dame du Travail, a présidé, de 2012 à 2016, la Conférence mondiale des Instituts séculiers. Elle était donc tout indiquée pour nous parler, en cette année anniversaire, du présent et de l’avenir de cette jeune forme de vie consacrée.
L’une des conférences les plus suivies du Colloque international clôturant la vie consacrée portait sur le discernement à opérer, lorsque de jeunes associations cherchent leur voie auprès des instituts anciens. Des critères canoniques sont rappelés, une ouverture prudente, recommandée, alors même qu’une « nouvelle forme de vie consacrée » n’a pas encore vu le jour.
Forme la plus récente de consécration, la vie des instituts séculiers intrigue par sa discrétion ; leur « sécularité consacrée » n’est pourtant rien d’autre qu’un témoignage rendu à l’incarnation du Verbe, car toutes les sphères de la vie sociale doivent être imprégnées de l’esprit de l’Évangile. Membre de l’Institut Notre-Dame du Travail, Raphaëlle Jeanty, de nationalité belge, fait ressortir pour Vies Consacrées les accents paradoxaux de cette vie « pour le monde ».
Le Père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus (Henri Grialou, 1894-1967) pourrait être bientôt béatifié. Dans l’attente de cet événement, un membre de l’Institut Notre-Dame de Vie, connu de nos lecteurs, nous propose une esquisse de l’expérience spirituelle enseignée par son fondateur : l’emprise de l’Esprit Saint sur le Christ se reçoit dans une vie baptismale attentive à la Présence divine ; une « œuvre commune » naît ainsi de la faiblesse humaine conjuguée à l’humilité de l’Amour.
« Nous nous ignorons trop. » « Ne serait-il pas bon de publier plus souvent des textes courts qui nous présenteraient mutuellement ? » Ce sont là des remarques reçues quelques fois dans notre récente enquête (Cf. dans ce même numéro l’analyse de vos réponses dans le texte : « Qu’en pensez-vous ? ») Pour ouvrir cet espace où nous aimerions accueillir d’autres textes de présentation, d’expériences actuelles, de projets nouveaux, voici la présentation d’un Institut Séculier dédié à la vie spirituelle et au soutien des veuves. Le rappel des circonstances historiques de sa naissance et l’exposé de l’orientation qui le guide nous sont présentés et nous aident à mieux comprendre, dans ce cas particulier, la place des Instituts Séculiers dans la communion de l’Église.
Voilà donc déjà trente ans que cette grande figure de la spiritualité carmélitaine est entré dans la Vie. Notre revue a déjà attiré l’attention sur ce prêtre au rayonnement apostolique reconnu et fécond (cf. V.C., 1992, n° 2). Basée sur une connaissance personnelle et une fréquentation des ses écrits (entre autres sa correspondance encore inédite), autant que sur une connivence profonde, la présentation biographique et spirituelle que l’auteur nous donne ici n’est pas sans nous inviter à le fréquenter à neuf ou à faire plus ample connaissance avec sa vie et son œuvre. La pertinence de son enseignement à propos de la vie religieuse n’est pas à démontrer.
Dans l’ecclésiologie de communion que nous propose de vivre plus intensément l’Exhortation Vita consecrata, il est bon de se reconnaître les uns les autres dans nos diverses formes de consécration. La consécration « séculière » des dits Instituts nous invite à bien penser et à vivre notre rapport au monde, quelles que soient nos formes d’insertion, pour qu’aucune ne soit un « privilège » mais un authentique service, car, sur tous les chemins, il est nécessaire d’être vigilant.
Une grande figure spirituelle du XXe siècle nous est présentée ici dans une sorte de portrait biographique qui introduira à la doctrine du fondateur de l’Institut Notre-Dame de Vie, l’un des maîtres du Carmel contemporain.
Nous proposons à nos lecteurs ce document de synthèse, venu des pays de l’Est, sur la formation dans les instituts séculiers. Considérant l’objectif et les modes de la formation, ces pages déploient les différentes étapes de la vie consacrée dans le monde, jusques et y compris la période qui suit la mise à la retraite. Si certaines conceptions semblent proches de la vie religieuse, on notera la spécificité de l’apostolat dans et par la profession, qui est propre à ces instituts. Remarquable également, ce qui est dit des tentations et des épreuves rencontrées, d’où il peut résulter un approfondissement du don à Dieu.
La sécularité actuelle de l’Église, entendue comme insertion et rupture, et la théologie renouvelée du sacrement de l’ordre invitent l’auteur à considérer le prêtre comme « ministre de la sécularité de l’Église », en particulier lorsqu’il est membre d’un institut séculier : une question frontière, qui peut également introduire aux débats du prochain Synode. Cet article est paru sous le titre « Sacerdoti in un istituto secolare », dans l’ouvrage collectif, édité par Angelo Mazzarone, Preti nel mondo per il mondo. Appunti di spiritualità presbiterale, Milano, Ed. O.R., 1983, 57-70. La traduction, réalisée par l’auteur, est publiée avec l’aimable autorisation des éditeurs.