Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Il a suivi le cursus de philosophie près de Louvain, étudié la théologie chrétienne en Inde, puis s’est adonné aux études indiennes à Paris, sans oublier la missiologie à Rome, la coopération en Afrique et un troisième an au Japon : c’est par ce chassé-croisé qu’un jeune jésuite belge est devenu l’érudit historien des religions que l’on va découvrir. Rendez-vous ici pour y trouver un extrait vidéo de cette rencontre.
Au moment même où paraissent ses « Portraits indiens » (dont on peut lire la recension par É. Degrez, jésuite, ici), en ce mois de janvier, Yann Vagneux, des Missions étrangères de Paris, que l’épidémie force à poursuivre ses va-et-vient entre le Népal et l’Inde, nous livre ici un récit très personnel de ses liens avec l’hindouisme : une borne miliaire sur son chemin indien.
Avec l’attention aiguë aux écrits spirituels qu’on lui connaît, le père Yann Vagneux achève de tracer l’itinéraire insolite de cette Carmélite de Lisieux dont nous avions fait connaissance dans notre dernier numéro (Vs Cs 2020-2, p. 47-60). La direction spirituelle du père Le Saux et le soutien de ses sœurs carmélites n’ont pas été pour rien dans la manière dont sœur Thérèse put accomplir sa course, dans la mystérieuse liberté de l’Esprit. Contenu en lien : Vidéo « L’autre Thérèse de Lisieux » (8:00)
Prêtre du diocèse de Chambéry et des Missions étrangères de Paris, présent depuis huit ans à Bénarès, le père Vagneux nous propose de suivre, après l’aventure spirituelle du bénédictin Henri Le Saux (Vs Cs 2019-4, p. 29-42), le rude itinéraire de sœur Thérèse Lemoine, depuis le Carmel de Lisieux jusqu’à son dernier ermitage au bord du Gange. Contenu en lien : Vidéo « L’autre Thérèse de Lisieux » (8:00)
Prêtre des Missions étrangères de Paris, Yann Vagneux vit à Bénarès, en Inde. La haute figure du Père bénédictin Henri Le Saux, de l’abbaye de Kergonan, proche de Jules Monchanin et de Raymon Panikkar, est suivie dans sa découverte de l’Inde et la transformation de sa vision du sacerdoce du moine chrétien en milieu hindou. Une source d’inspiration, à réfléchir.
Vous trouverez ci-dessous la suite de l’article consacré à la figure de Lanza del Vasto présentée par Frédéric Vermorel. Cette partie plus « doctrinale » que biographique demandera une lecture plus attentive et prudente dans le sens indiqué dans notre présentation précédente (V.C. 1999/2).
C’est évidemment dans la même perspective que celle qui nous a conduits à publier le texte sur Lanza de Vasto, que nous proposons, ainsi associé, celui du P. Charles Delhez. Sans être d’une technicité qui ne conviendrait pas à notre revue, le texte offert ici est particulièrement bien documenté et surtout, c’est aussi une raison supplémentaire de le faire lire aux abonné(e)s de notre revue, d’actualité pastorale indéniable. À nouveau, le témoignage de notre vie consacrée, en ce qu’elle est plus particulièrement eschatologique en sa visée et en ses formes, nous place souvent en situation de témoignage quant à « l’au-delà ». La foi en la Résurrection, et une vie inspirée par cela même qui est professé, est peut-être l’essentiel de ce qui se doit d’attester, personnellement et communautairement, la vie consacrée.
On s’étonnera peut-être de la parution dans Vie Consacrée d’un article sur Lanza del Vasto. Pourtant, plus d’un religieux, plus d’une religieuse ont été en contact fraternel ou interrogateur, avec la communauté de l’Arche (à ne pas confondre avec celle de Jean Vanier) fondée par Lanza del Vasto. Et peut-être même, à l’inverse, cette communauté nous a-t-elle quelque peu fascinés. Apporter un éclairage sur son itinéraire en toute objectivité est donc un premier point qui peut être utile. Mais, il y a plus. Vita consecrata, aux nos 102 et 103, nous fait un devoir d’être, au titre même de notre vie consacrée, très attentivement ouverts et engagés dans un dialogue inter-religieux sérieux. Présenter Lanza del Vasto comme un représentant de ce dialogue ne prétend évidemment pas en faire le modèle à suivre dans notre propre démarche. D’autres enseignements et d’autres pratiques nous sont proposés par notre Église et sous la responsabilité de nos Ordres et Congrégations qui, selon leur charisme propre, ont depuis longtemps déjà œuvré à ce dialogue. Nous ne voulons pas non plus proposer l’approche doctrinale de Lanza del Vasto (à propos de son « analogie trinitaire » par exempte) comme ce à quoi nous pouvons sans plus consentir. Il reste qu’une présentation, à la fois respectueuse et très documentée, valait la peine d’être proposée. Ce texte précis et exigeant, nous vous le soumettons « pour favoriser la connaissance mutuelle, le respect réciproque et la charité... » (VC, 102) dans le dialogue inter-religieux. L’importance des notes, précieuses et que nous n’avons pas voulu supprimer, nous oblige à publier cet article en deux parties.
Ce n’est plus, depuis un certain temps déjà, une rareté. Les pratiques priantes ou d’intériorisation spirituelle, venues d’extrême-Orient, font les beaux jours de nombreux centres, voire de monastères, de multiples librairies, de plusieurs rayons de livres dans nos bibliothèques religieuses... Si on peut s’en réjouir, dans l’esprit authentique de la réunion de prière d’Assise (et des autres depuis, organisées par la communauté Sant’ Egidio de Rome), on doit aussi offrir les critères de discernement et les perspectives théologiques nécessaires à une réception honnête et féconde des « voies » de l’Orient. Le texte du P. Joseph Masson, s.j., spécialiste bien connu des religions non chrétiennes, nous offre avec clarté cet exercice de respect indispensable à tout accueil de l’autre en sa différence.
Écrit avant la récente Lettre du Saint-Siège sur “Quelques aspects de la méditation chrétienne” (14 décembre 1989), l’article a pour objet de nous introduire sommairement aux enjeux et aux difficultés de la rencontre de ces deux “démarches”. On n’y cherchera donc par autre chose qu’un témoignage averti des impasses, mais aussi des possibilités, de l’apport oriental à notre quête de l’Absolu.
Les termes indiens seront expliqués dans le cours de l’article. — En première approximation, on peut traduire « ashram » par ermitage ou petit monastère contemplatif (N. du T.). Introduction Dès les premiers jours de son histoire, l’Inde fut bénie de Dieu et eut une soif insatiable pour le spirituel. En Inde le sol lui-même est objet...