Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Prêtre du diocèse de Lyon, membre de la Communauté de l’Emmanuel, ingénieur de l’École polytechnique, philosophe et doctorant en théologie, Matthieu Bernard nous partage son étonnement de lecteur des Actes des Apôtres d’y voir en filigrane l’Église même du Pape François. Une découverte.
Le père carme Stefano Conotter, aujourd’hui prieur à Bruxelles, a été maître des novices en Italie et prieur en Roumanie ; il présente la récente Instruction Cor orans (15 mai 2018), qui applique la constitution Vultum Dei quaerere (26 juin 2016) sur la vie contemplative féminine – un document qu’on aurait tort de croire réservé aux moniales de vie cloîtrée.
Le Père abbé de Leffe, professeur de théologie fondamentale, fonde son interprétation des passages discutés d’Amoris Lætitia dans la vision tout ensemble thomiste et ignatienne qu’a le Pape François de la miséricorde. Attrition, indulgence, justice, peine expiatoire, gradualité, imputabilité : ces notions fontales, bien entendues, préparent, au rythme de la grâce, le cœur humain aux noces éternelles.
Sœur Angèle Makiang, des Sœurs de Marie Reine des Apôtres de Yagoua, est canoniste, actuellement directrice adjointe du Département de Droit canonique de l’Institut Catholique de Yaoundé après avoir été directrice de l’Institut de Théologie et de Pastorale pour les Religieux (ITPR) à Yaoundé. Elle participe régulièrement à la formation initiale et permanente des religieux au Cameroun.
Un deuxième « Symposium international sur l’économie » a réuni à Rome, du 25 au 27 novembre dernier, plus d’un millier de gestionnaires de la vie économique des instituts. Directrice de la revue, Sœur Noëlle Hausman, s.c.m., commente le message décapant que le Pape leur a adressé.
Des femmes consacrées abusées par leur entourage ecclésial, masculin ou féminin : un nouveau et douloureux dossier s’est courageusement ouvert en Italie. Deux livres récents, l’un préfacé par notre auteur (Giulia et le loup), l’autre écrit par elle (voir ci-après) ont été remis le 10 septembre dernier au Pape François, décidé à suivre la question. L’écoute exemplaire de ces victimes doit aussi être partagée dans le monde francophone.
L’auteur a déjà interrogé notre fondement dans la Parole (VsCs 2013-2) et le temps de nos chapitres (VsCs 2014-1 et VsCs 2014-2). Il relit ici la « fertilité » de nos vœux qui ne sont pas un objectif, mais les outils d’un pacte transi de miséricorde ; parce qu’ils ont la couleur de Pâques, ils portent vers tous les « sans » de notre monde ; la prière d’intercession prolonge cette alliance miséricordieuse qui met la mort à distance.
Le directeur de la très renommée revue dehonienne Testimoni estime, dans un inventaire documenté de l’Année de la vie consacrée, que l’on n’est pas allé au fond des problèmes. Ainsi, « les Églises locales sont loin de comprendre que la grave crise que connaît la vie consacrée en Occident est le signe le plus évident du défi auquel elles sont confrontées elles-mêmes ». Or, la réponse que peuvent donner les religieux aux signes des temps sera précieuse pour tous.
Récemment devenu membre de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique, un évêque et salésien belge médite sur La joie de l’Évangile, Scrutate et Laudato si’, trois documents qui pointent certes vers un plus grand dépouillement de la vie consacrée, mais aussi, un engagement plus résolu dans l’évangélisation du monde.
Le Pape François interpelle souvent les chrétiens en les invitant à « sortir » pour annoncer à tous la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Mais « aller aux périphéries humaines ne veut pas dire courir vers le monde sans direction et dans n’importe quel sens. » Alors que les Évangiles synoptiques donnent un contenu clair et direct à la mission apostolique et évangélisatrice, le Quatrième Évangile apporte une autre lumière, très profonde, qui aidera bien des communautés plus contemplatives à vivre avec leur grâce propre ce « dynamisme de la sortie ».
« Sans passion rien ne bouge : il n’y a ni art, ni exploit sportif, ni engagement politique. La question est de savoir si nous sommes des passionnés de Dieu, des personnes qui savent communiquer le goût des choses de Dieu aux autres ». Une belle lecture de la Lettre apostolique du Pape François, « Témoins de la joie » (21 novembre 2014). Le Père Vande Kerkhove, grâce à sa longue expérience en terre d’Afrique, propose des pistes de réflexion aptes à « réveiller » nos communautés et nos partages : un préalable indispensable pour que nous puissions à notre tour « réveiller le monde ».
Dans le cadre précis d’un colloque sur la nouvelle évangélisation, l’auteur, qui a beaucoup œuvré au renouvellement de la formation à partir des sentiments du Fils, propose un portrait de l’évangélisateur requis par l’exhortation apostolique Evangelii gaudium ; s’il n’hésite pas, en contrepoint de son « décalogue », à souligner vigoureusement les défauts apparentés, on comprendra que son fil rouge vise à libérer les personnes de tout ce qui les ferme aux autres : un défi et une grâce.