Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Auteur et recenseur confirmé, notamment dans notre revue, sœur Moïsa nous offre de découvrir un moment-clé de la thèse en théologie qu’elle a défendue l’an dernier au Centre Sèvres, à propos du n° 299 des Exercices Spirituels, où l’on suppose que l’Écriture est donnée comme parole vivante et signifiante à qui veut lui ouvrir son entendement – « Ou bien, êtes-vous, vous aussi, sans intelligence ? ».
Écrit par un praticien chevronné des Exercices et de la formation spirituelle, ce texte élargit la signification de l’accompagnement à l’ensemble de la vie ecclésiale, avec la variété de ses requêtes et selon différents aspects de la formation chrétienne. Une proposition qu’on sera peut-être intéressé à discuter.
Un cadeau jésuite de plus, pour cheminer vers la fin de l’année ignatienne... L’auteur, fin lettré et professeur de spiritualité, vient de publier : Discernement des esprits selon Ignace de Loyola (Éditions jésuites, Bruxelles, 2021) ; il développe ici, à travers l’histoire de la pensée, la modernité de ces affects où se dit l’action de l’Esprit. Un « À propos de » l’ouvrage de D. Salin est publié en même temps que l’article : à lire ici.
Directrice de notre revue et membre des Sœurs du Saint-Cœur de Marie (congrégation que réjouit, comme toutes les familles religieuses de spiritualité ignatienne, l’année en cours), sœur Noëlle présente les Exercices spirituels comme l’apprentissage d’un combat qui concerne toute l’Église de Dieu.
Voici un jésuite et économiste français, enseignant l’économie et l’éthique sociale à Paris et l’éthique des affaires à Fribourg, déjà connu de nos lecteurs, qui nous offre ici une analyse pertinente de la difficile question des usages tous azimuts des Exercices spirituels. Un grand moment d’intelligence spirituelle.
Jésuite belge, il a été maître des novices, provincial de Flandre, président des provinciaux jésuites d’Europe, professeur de spiritualité à l’Université grégorienne et à Oxford ; il a notamment dirigé le Centre ignatien de spiritualité de la Grégorienne ; il revient aujourd’hui à ses premières études ignatiennes, tout en présidant la prestigieuse Société des Bollandistes. Nous sommes heureux de le retrouver dans nos pages.
Habitué de nos pages, le père Pierre Gervais, jésuite canadien, a mené sa carrière de dogmaticien à l’I.É.T. de Bruxelles où il a revisité, avec les grands traités et les principaux sacrements, quelques figures éminentes de la mystique chrétienne. Il se consacre désormais à l’écriture, notamment d’importants commentaires des Exercices spirituels ; cet article en donne l’épure la plus achevée.
Dans cette mise en valeur de la pratique littérale des Exercices spirituels d’Ignace de Loyola, l’accompagnateur expérimenté se fait théologien de l’écoute intérieure de la Parole, au cœur de l’expérience spirituelle que le tracé ignatien permet. Pour l’homme d’aujourd’hui, l’oraison par « application des sens » représente une ressource et dans la vie quotidienne, un autre respir.
Dédié à la mémoire du grand jésuite disparu il y a juste dix ans, cet hommage lumineux rappelle la singularité d’un itinéraire dont l’héritage, controversé souvent, n’est pas près de s’épuiser.
Rumination des Psaumes ou contemplation évangélique, la prière chrétienne conduit la liberté de l’homme à épouser la liberté pourtant insondable de Dieu. Ce « vœu » de s’accorder pour la vie au choix du « Commencement » est précisément l’enjeu de la méditation du Règne, dans les Exercices spirituels : « Conduis-toi même ma vie ».
Donnée à l’Institut Notre-Dame de Vie peu avant son décès inopiné, la dernière méditation du Jésuite fait retour au cœur d’une pensée qui demeure à découvrir : le Christ en ses mystères. Il « suffit » à la prière chrétienne de contempler le regard qui nous appelle, le visage aimé qui se donne dans les évangiles, de la crèche à la croix.
La figure du père Piet Penning de Vries, s.j. († 1995) n’est pas inconnue de nos lecteurs (VC, 1972/159-167) et sa pénétration de la spiritualité ignatienne est bien connue en particulier concernant le discernement des esprits (VC, 1980/63). Il n’est donc pas étonnant qu’un jeune père spirituel et professeur de théologie spirituelle se soit attaché à présenter quelques insistances propres à l’accompagnement attentif au discernement tel qu’il se présente dans la pratique desExercices spirituels de saint Ignace : son enracinnement trinitaire et christologique, l’importance de la « réflexion » (... et réfléchir en soi-même). A travers l’auteur étudié, c’est donc aussi à une bonne initiation aux démarches caractéristiques des E.S. d’Ignace de Loyola que nous sommes introduits. Et le saint et le disciple sont très fidèlement honorés.