Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Adressé d’abord à un groupe de vierges consacrées, cette réflexion d’un jésuite expert en spiritualité et ami de notre revue, conduit avec une rare pertinence aux sources évangéliques et historiques d’une vocation qui apparaît ici dans sa complémentarité avec toutes les autres.
Mais oui, « les pauvres sont nos maîtres ». Normalien et vicaire de paroisse, François Odinet, désormais docteur en théologie du Centre Sèvres, y poursuit par son enseignement et ses recherches sur l’expérience spirituelle des pauvres – ceux-là même dont Jésus lui aussi a appris, comme en témoignent les rencontres de la Cananéenne et de Bartimée, longuement méditées.
Une retraite proposée en Lituanie, où fut célébrée la première fête de la Divine miséricorde, nous offre sous la plume de sa prédicatrice de passer la porte de la foi avec saint Thomas, qui voulut mettre la main dans le côté de Jésus. Retournant à cet apôtre prophète, la méditation restitue les fulgurances de la tradition du Corps blessé qui éclairent aussi le deuxième dimanche de Pâques.
Il arrive qu’un théologien relise le deuxième évangile en clé liturgique. À la question centrale de Marc, le temps ordinaire répond dès le commencement : c’est Jésus, Christ et Fils de Dieu. Le temps du Fils de l’homme qui va vers son Père se fait, au fil des rencontres de la férie, temps du Seigneur du ciel et de la terre présent depuis les apôtres à nos cheminements derrière lui.
Le Pape François interpelle souvent les chrétiens en les invitant à « sortir » pour annoncer à tous la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Mais « aller aux périphéries humaines ne veut pas dire courir vers le monde sans direction et dans n’importe quel sens. » Alors que les Évangiles synoptiques donnent un contenu clair et direct à la mission apostolique et évangélisatrice, le Quatrième Évangile apporte une autre lumière, très profonde, qui aidera bien des communautés plus contemplatives à vivre avec leur grâce propre ce « dynamisme de la sortie ».
Relisant le texte bien connu des noces de Cana, l’auteur médite sur la vocation de la « première femme de l’Évangile », la mère de Jésus, qui « se fait servante du repas des noces, et devient mère des fils du peuple » nouveau : la vocation d’épouse et de mère de toute femme s’annonce ainsi.
Le Christ couvrant de son silence l’humiliation de la femme adultère ; le Fils livré au silence du Père sur la croix : telles sont les deux faces de la mansuétude divine qu’un jeune théologien nous donne à considérer. Ainsi,le silence chrétien apparaît comme un lieu fondamental d’éveil et d’engagement et la liberté humaine peut s’accorder à l’œuvre discrète de l’Esprit.
L’Abbé général des Chanoines Prémontrés, méditant sur les icônes de la Samaritaine et du Samaritain proposées par le Congrès international de la vie consacrée en 2004, y joint la scène d’Emmaüs. Trois éclairages bibliques qui permettront de réfléchir à la combinaison, propre à chaque forme de vie consacrée, de ces trois éléments fondamentaux que sont la contemplation, l’action et la communion.
Dans cette sorte de lecture seconde des premiers chapitres de l’Evangile selon saint Jean, l’auteur médite sur la manière dont les sacrements se « composent », dans les démarches de Jésus et son appel à la foi ; c’est le cas de l’eau baptismale et du pain vivant. Ici, le Verbe s’allie à la chair : « du rapport de notre chair à celle du Verbe qui est Dieu se dégagent les sacrements ».
L’union de Joseph et de Marie, son épouse, est toute vouée à l’enfantement du fils conçu par l’Esprit Saint et à son appellation, Jésus. L’analyse du texte de saint Matthieu, soutenue par quelques témoignages des Pères de l’Église, conduit à deux applications, brièvement exprimées : une confession de la conception virginale du Christ, une reconnaissance de la fécondité mutuelle du mariage et de la vie consacrée dans la « familiarité » avec le Christ – l’engendré du Père.
Année jubilaire. Remise des dettes. Terre et hommes « au repos » sabbatique... N’est-il pas indiqué de méditer encore à neuf la rencontre d’un jeune homme riche et d’un Maître pauvre et chercher comment se situer au carrefour de deux dérives possibles. Comment ne pas être pélagien, ni pharisien... Débat intérieur qui nous conduit aux racines de notre être et commande notre agir.
Il faudra faire mémoire de la parabole présentée dans notre n° précédent pour nous engager maintenant dans le corps de la méditation proposée par Sœur Dolores. Les trois chemins proposés se découvriront en les parcourant. On reconnaîtra très vite que le désir dont il est question est celui-là même qu’éveille et fortifie en nous, puisqu’il en est la trace de sa présence pascale, l’Esprit Saint répandu en nos cœurs. De même, la métaphore du perdre/gagner se révèle sans ambiguïté comme figure du saut de la confiance totale offerte comme chemin de joie à qui entend l’appel « à être disciple ». Enfin, « engendrer un style alternatif de bonheur » ne se confondra pas longtemps avec je ne sais quelle imagination hédoniste où le « bonheur » ne serait pas encore reconnu comme signe surprenant et totalement gratuit de la fécondité de la Croix pascale. On peut en être sûr, la méditation de ce texte, personnellement et en partage communautaire, peut grandement fortifier ceux et celles qui font profession de se tenir à la suite de l’Agneau en choisissant comme forme de vie le « jeu » paradoxal, évangélique simplement, d’un « passage » au Père, entièrement dépouillé et confiant, sous la conduite de leur Esprit. La parabole et l’introduction à sa lecture ont été publiées dans Vie consacrée, 1999/1, p. 7-15.