Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Formé par la vie cartusienne, ermite diocésain depuis une quinzaine d’années, l’auteur propose sa lecture concrète des Orientations « Ponam in deserto viam » : selon lui, la spiritualité du désert et son incarnation s’y rencontrent admirablement, grâce à certains critères de discernement, au premier rang desquels, souligne-t-il, l’indispensable absence de connexion internet.
Sous-secrétaire de la CIVCSVA et père montfortain, l’auteur nous offre une présentation particulièrement autorisée du beau texte que son Dicastère vient de publier sur la vie érémitique : un novum depuis le Concile, dont tous peuvent découvrir, depuis déjà quelques semaines, une traduction française sur notre site.
Poursuivant sa réflexion sur le neuf et l’ancien (voir Vs Cs 2016-3), Carine Dequenne, consacrée de l’Emmanuel et « official » à la CIVCSVA (Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique), explore ici ce que la vie consacrée « dit » d’unique et ce que chacune de ses formes énonce de singulier. Une manière très neuve de rassembler ce qui paraît totalement dispersé.
Longtemps professeur de théologie spirituelle au Centre Sèvres de Paris, l’auteur réside aujourd’hui à Montpellier où il coordonne le pôle ignatien du Languedoc. Il a notamment édité le Pseudo Caussade, L’Abandon à la Providence divine, un ouvrage qui marque un tournant dans la vie spirituelle de Charles de Foucauld. S’ensuit un portrait surprenant du défricheur évangélique devenu frère universel.
Béatifié à Rome par Benoît XVI, le 13 novembre 2005, en tant que « confesseur de la foi » et avec le titre de « prêtre diocésain », Charles de Foucauld, mort il y a juste 100 ans, devrait voir aboutir bientôt sa cause de canonisation ; sa famille spirituelle compte aujourd’hui plus de 13000 membres. Le vice-postulateur de la cause, membre de la Société des Missions africaines, propose une traversée de son œuvre en clé de miséricorde.
Connaissez-vous saint Nil le jeune ? Aujourd’hui abbé de l’unique monastère basilien d’Italie, dom Michel van Parys nous présente cette haute figure, grâce à un dialogue du Xe siècle avec les moines bénédictins du Mont Cassin. Une lecture d’abord déconcertante, à travers une question insolite — le moine est-il un ange ? — et nous voici rapportés aux sources de l’Écriture comme à saint Basile, mais aussi, au dialogue que poursuivent entre elles des traditions monastiques très anciennes.
Grotte au bout d’une forêt, cabane au fond d’un vallon désert ou abri sur un rocher escarpé, vieille ferme d’autrefois en haut d’une montagne : ces lieux sauvages sont habités par une Rencontre. Voici comment pour une ermite et vierge dans le monde tout ensemble, les formes les plus anciennes de la vie consacrée peuvent se conjuguer, dans un même va-et-vient ecclésial. La Source demeure jaillissante, et dans la solitude priante et dans la communion à tous.
Lieu de mort, ou lieu d’une autre vie, le désert terrifie ou fascine, tout comme la vie de ces solitaires dont nous connaissons tant d’apophtegmes. Mais à quoi ressemblait concrètement la prière de ces hommes s’efforçant d’obéir à l’injonction du Seigneur, reprise par saint Paul, de « prier sans cesse » ? « La prière est le miroir du moine », disaient-ils eux-mêmes, et leur exemple, plus actuel que jamais, nous montre comment la prière change le cœur, transforme la vie, et fait jaillir des sources dans le désert et refleurir les lieux les plus arides.
Sait-on que l’expérience des Pères du désert, fondatrice entre toutes, demeure accessible, puisqu’elle se vit encore, dans des conditions presque analogues, en Éthiopie aujourd’hui ? Le voyage que nous propose l’auteur, à la découverte de ce monachisme contemporain, ne manquera pas de surprendre, d’amuser parfois, mais surtout, de faire réfléchir à cette existence faite, en définitive de tempérance, de discrétion, d’humilité ; destinée à « renouveler l’âme », l’ascèse conduit alors à vivre constamment avec Celui qui nous donne d’entrer joyeux dans la cité de Dieu.
Poursuivant son parcours des Conférences de Jean Cassien, l’auteur nous propose, après la comparaison des « habiles changeurs », l’image de « la voie royale », puis la figure de « l’ambidextre » : le discernement ne jouait donc pas seulement sur le registre du combat spirituel, mais encore, sur celui de la mesure et finalement, de l’équilibre qu’offre la véritable pureté du cœur.
Parcourant les fameuses Conférences de Jean Cassien, l’auteur propose de s’attacher aux comparaison, image et figure qui permettent de comprendre le rôle du « discernement des esprits » dans la vie spirituelle. Dans la première partie de son article, la « discretio » est présentée comme « œil et lampe du corps », permettant d’éviter les quatre formes de contrefaçons des « pensées » qui détourneraient le moine-changeur de sa vocation. Il s’ensuit que le spirituel peut discerner, dans les huit vices principaux, l’arme à prendre, le remède à employer, la tactique à adopter ; il s’agit donc de s’engager dans un combat quotidien. La suite nous apprendra comment suivre la « voie royale » et comment il s’agit d’être « ambidextre », mais ce sera la prochaine fois...
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