Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Lectrice assidue, sœur Moïsa poursuit des études postdoctorales qui lui font croiser bien des sentiers. Elle décèle ici, dans la manière d’interpréter (et donc l’herméneutique) du frère Adrien Candiard, o.p., une façon d’entendre la Parole qui redonne à Dieu une place dans l’histoire du monde : apocalypse en vérité.
Un théologien qui publie sous pseudonyme, ce n’est pas courant ; que Louis Bouyer l’ait fait plusieurs fois et sous un mode romanesque intrigue. La traversée d’une de ses œuvres fantastiques, que propose sœur Marie-David Weill, en marge de la publication de sa thèse sur l’humanisme eschatologique de Bouyer, ravira les esprits les moins convenus.
La vie éternelle est-elle une illusion, ou le fond même de notre réalité ? Ces libres propos d’un sage veulent nous faire réfléchir aux « fins dernières » que sont la mort, le jugement, la résurrection de la chair, la possibilité de l’enfer ; au-delà de toutes les attentes et représentations demeure l’image qui évoque le mieux l’Amour divin, aux dires de Joinville : une branche d’amandier en fleurs…
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L’exhortation postsynodale Ecclesia in Europa conclut la série impressionnante des Synodes continentaux. Centré sur la source d’espérance qu’est le Christ, le document ne cesse d’en appeler au texte de l’Apocalypse johannique pour dire le combat des Églises appelées à se convertir, mais aussi la victoire déjà acquise par le sang des martyrs. Pourquoi ce paysage spirituel convient-il aujourd’hui à l’Europe ? Quelle place y tient la vie consacrée ?
Ce n’est pas un exposé de tout repos que nous vous proposons pour commencer ce numéro faisant écho à notre rencontre du Conseil de la Revue (2002) ! Mais il est éminemment suggestif et l’interprétation théologique qu’il développe (à la suite de J.B. Metz) apporte des clés de compréhension de la situation ecclésiale actuelle et, en conséquence, de la situation également « de crise » de la vie consacrée (du moins dans l’Occident riche de l’Europe de l’Ouest et de l’Amérique du Nord). Le concept « d’interruption » n’est donc pas du tout négatif. Au contraire, permet-il d’évaluer les ouvertures que la Présence de Dieu dans notre histoire ménage à neuf dans les situations qu’à première vue (en manquant de foi) nous jugerions comme des impasses. Si « interruption » il y a, c’est pour une irruption de l’Esprit qui n’est pas de conformité au monde mais de « jugement » (au sens apocalyptique), de « crise » (krisis) ouvrant l’espace à la Promesse toujours actuelle et renouvelée de Dieu.