L’auteur a fondé à Lviv, en 2004, le premier Institut d’études œcuméniques en ex-URSS. Il est aujourd’hui, à Paris, collaborateur au Collège des Bernardins et à l’Institut chrétien d’Orient ; il préside aussi l’Association française des philosophes chrétiens.

Le livre est richement documenté et animé par une quête de la sagesse, c’est-à-dire par la philosophie, depuis le vivre ensemble du monde latin – premier sens du mot œcuménisme – jusqu’aux multiples démarches de rapprochement au siècle passé, dont on cite quelques moments exemplaires : Paul VI et Athénagoras à Jérusalem en 1964, Jean-Paul II et les principaux leaders religieux de la planète à Assise en 1986 et, au siècle présent, François à Jérusalem et Istanbul (Ce à quoi on pourrait ajouter la figure de Charles de Foucault, le frère universel, récemment canonisé). La conscience chrétienne au cours des siècles s’est divisée à la manière des États. Elle fut habitée par différents courants : le sens eschatologique du martyre (pris en relais par la vie monastique), l’inépuisable et toujours actuelle tension entre pouvoir des nations et pouvoir des clefs données par le Christ, celle de la foi et de la raison depuis la Renaissance, celle des deux plus grands commandements aujourd’hui… L’ouvrage livre, au fil de pages érudites et souvent ardues, quelques formules éclairantes sur des moments majeurs de l’histoire chrétienne ; il peut considérablement élargir notre sens historique habituellement si étriqué.