L’A., italienne, s’intéresse à la musique vocale des wolof du Sénégal. Elle veut déterminer si, dans chacune des régions ciblées, les chants ont une identité propre, tant sur le plan social, musical que linguistique. L’étude se divise en cinq chapitres : éléments sociohistoriques (chap. 1) ; histoire et transformations de la société wolof (chap. 2) ; fonctions de la musique dans la société (chap. 3) ; systématique musicale (chap. 4) et organisation et patrimoine musical (chap. 5). La musique de cette population, demeurée largement ignorée (p. 73), est « omniprésente dans toutes les étapes de la vie, collective et individuelle. Elle est indissociable des événements rituels, religieux et profanes » (p. 37). « Notons l’absence de musique dans les circonstances qui entourent les décès » (p. 70). Au-delà de la figure centrale du griot, chanteur professionnel, ce sont principalement les femmes qui chantent : « elles détiennent la plupart du patrimoine musical » (p. 70). Les hommes, qui sont souvent spectateurs ou musiciens, ne chantent qu’à des occasions spéciales. Le patrimoine musical wolof comprend huit types de chants (p. 37-38), et l’essentiel est chanté a capella (p. 55). C’est dire que « le répertoire instrumental y est beaucoup moins imposant que le vocal » (p. 59). Nous avons là une monographie riche d’informations pour celui qui veut connaître la musique des wolof et les instruments qui l’accompagnent. Le lecteur découvrira aussi un glossaire des termes vernaculaires et tout un répertoire de chants traduits et transcrits.
Éditions Peeters, Paris, mars 2016
204 pages · 64,00 EUR
ISBN : 9789042933958