Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
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Docteur en théologie dogmatique, philosophe, ami des arts, le père Piret, s.j. reprend pour nous la traversée de l’Évangile de Jean, depuis le lavement des pieds jusqu’à la prière sacerdotale – lecture pascale s’il en est. Comme dans ses précédentes contributions liturgiques, on repasse avec lui toute la trame scripturaire, et nous voici surpris de sa nouveauté.
Après « L’eau baptismale et le pain vivant » (Vs Cs 80, 2008-1, 16-22), le théologien dogmatique médite sur ces mots qui disent l’Eucharistie, bénédiction pour le corps et le sang livrés, parousie de l’Esprit de communion. Des mots de mémoire qui engagent à l’action, et sur lesquels veille le cœur de Marie.
Il arrive qu’un théologien relise le deuxième évangile en clé liturgique. À la question centrale de Marc, le temps ordinaire répond dès le commencement : c’est Jésus, Christ et Fils de Dieu. Le temps du Fils de l’homme qui va vers son Père se fait, au fil des rencontres de la férie, temps du Seigneur du ciel et de la terre présent depuis les apôtres à nos cheminements derrière lui.
Le nom de pauvre est-il à même de désigner Dieu ? Impliqué dans l’élection divine depuis l’Ancien Testament, le paradoxe de la pauvreté donne naissance, au-delà des œuvres de justice et de paix, aux inventions, caractéristiques du Nouveau, de la charité et de la communion : « lorsqu’un témoin se fait pauvre d’entre les pauvres, et qu’un pauvre se fait témoin d’entre les témoins ».
Après « Le jour du Seigneur et le développement de l’année liturgique » (Vs Cs 81, 2009, 275-287), puis « Le temps de l’Avent et celui de Noël » (Vs Cs 83, 2011, 254-265), voici le temps où suivre le Christ en sa Pâque, depuis les débuts du Carême jusqu’à la Pentecôte. Considérés l’un après l’autre, les éléments des formulaires liturgiques découvrent peu à peu à quel dynamisme spirituel nous sommes engagés dans cette « élévation » du Christ qui nous rend la vie, jusqu’à ce qu’il vienne.
Les enseignements de Vatican II sur l’Église, peuple sacerdotal, éclairent ceux qui concernent l’Eucharistie — et réciproquement. Particulièrement attentif au chapitre 2 de Lumen Gentium à ce sujet, l’article en montre également les implications quant au ministère sacerdotal : celui-ci est ordonné, et à l’Eucharistie, et à l’Église.
Le décret sur « le ministère et la vie des prêtres » est à son tour situé dans le questionnement qui l’a suscité ; l’auteur s’attache au préambule et au premier chapitre, médités dans leur signification toujours actuelle ; le reste du décret est parcouru plus rapidement. La théologie du ministère proprement sacerdotal de tous les prêtres découle de la Pâque du Christ et peut se résumer dans la superbe formule « être à Dieu pour les hommes et aux hommes pour Dieu ».
À la fin du mois de novembre, l’Église entre dans le temps de l’Avent, non sans lien avec le temps ordinaire qui culminait dans la solennité du Christ-Roi. Un parcours pas à pas de la liturgie eucharistique des dimanches et des jours de la semaine nous permet dès maintenant d’entendre les résonances de ce temps de part en part prophétique.
D’un point de vue liturgique, l’octave pascale est comme la matrice du rythme hebdomadaire en tant que célébration du premier jour durant huit jours. Ce mystère du Christ mort et ressuscité est déployé tout au long du cycle de l’année, de dimanche en dimanche, selon l’enseignement des évangiles. Prenant son départ dans le temps qui suit la Pentecôte, l’auteur nous invite à parcourir le développement de l’année liturgique, où nos temps s’intègrent au présent éternel de Dieu.
De loin en loin, nous revenons par des textes spirituels ou, comme ici, par un retour à l’Écriture sainte elle-même, aux lieux-sources de nos engagements. Ainsi, la collecte paulinienne pour l’Église de Jérusalem n’était pas un geste de générosité parmi d’autres, mais partage de la communion au Christ lui-même.
Dans cette sorte de lecture seconde des premiers chapitres de l’Evangile selon saint Jean, l’auteur médite sur la manière dont les sacrements se « composent », dans les démarches de Jésus et son appel à la foi ; c’est le cas de l’eau baptismale et du pain vivant. Ici, le Verbe s’allie à la chair : « du rapport de notre chair à celle du Verbe qui est Dieu se dégagent les sacrements ».
L’union de Joseph et de Marie, son épouse, est toute vouée à l’enfantement du fils conçu par l’Esprit Saint et à son appellation, Jésus. L’analyse du texte de saint Matthieu, soutenue par quelques témoignages des Pères de l’Église, conduit à deux applications, brièvement exprimées : une confession de la conception virginale du Christ, une reconnaissance de la fécondité mutuelle du mariage et de la vie consacrée dans la « familiarité » avec le Christ – l’engendré du Père.