Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
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Économiste jésuite, professeur à l’Institut catholique de Paris, l’ami des Yambassa nous présente à sa manière les « Orientations » tout juste publiées par notre Dicastère, sous le titre latin Boni dispensatores multiformis gratiae Dei. On reconnaîtra le style piquant du « polygraphe posté aux frontières de l’économie, de la sociologie et de la politique », que nos lecteurs ont déjà pu apprécier.
Cultivez-vous les qualités des chefs de la tribu des Yambassa ? Sous les dehors légers qu’on lui connaît (voir « Trahis par la finance »,Vs Cs 2009-1, 41 s.), l’auteur nous montre comment les vertus théologales provoquent en fait la nuit des puissances de l’âme. Une méditation radicale, qui aide à repérer les trois tentations, tandis que la foi devient nuit de l’intelligence, la charité, nuit de la volonté, et l’espérance, nuit de la mémoire. Ainsi l’Esprit pousse-t-il au désert, dans une obscurité qui présage l’aurore.
Bien des religieux ne se sentent pas concernés par la gestion du temporel ; certaines Congrégations ne ressentent qu’un effet lointain de la présente crise financière ; mais d’autres Instituts et Œuvres semblent emportés par la vague. Ces considérants de l’auteur visent, sous la légèreté du ton, à nous alerter sur l’essentiel : il est l’heure de réfléchir à la posture spirituelle qui s’impose. « Pour tout dire, la finance n’est pas la solution ; elle ne fait que poser, en des termes auxquels nous sommes peu habitués, un problème de discernement ».