Vs Cs • Père Thierry Monfils, vous naviguez entre la France, la Belgique, le Grand-Duché de Luxembourg : est-ce dans cette variété qu’on est jésuite aujourd’hui ? Thierry Monfils • Oui, la mission jésuite m’a « sorti » de ma Belgique natale et m’a permis de me laisser marquer par des façons de faire vécues ailleurs. Sans qu’il faille nécessairement parler d’identités plurielles, car je reste belge, mes racines sont ici. Mais j’ai beaucoup appris dans le mouvement ATD Quart-Monde, depuis la France jusqu’au Grand-Duché de Luxembourg. Le Père Joseph Wresinski a marqué ma vie de jeune et dynamise ma vie de prêtre. Récemment par exemple, nous avions un week-end de prière avec des personnes en précarité au monastère bénédictin de Wavreumont en Belgique ; à un moment donné, nous réfléchissions à l’importance de la messe dominicale – « Oui, c’est bien, disait une dame, mais je ne suis pas vraiment à l’aise dans une (...)