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La Samaritaine

Périphéries et mystique de la rencontre

Marie Jean Baptiste Flye-Sainte-Marie, c.s.j.

N°2018-1 Janvier 2018

| P. 57-67 |

Orientation

Sœur Marie Jean Baptiste, sœur apostolique de Saint-Jean, est membre du service diocésain de l’animation spirituelle du diocèse de Quimper et Léon. Cherchant à promouvoir la vie spirituelle dans la ligne de l’ouverture prônée par le Pape François, elle voit émerger la femme de Samarie comme l’emblème de ces « périphéries » rejointes par le Christ.

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Un examen attentif, tant des écrits johanniques que du Magistère des trois derniers Papes sur la nouvelle évangélisation, nous permet de trouver dans l’esprit du disciple bien-aimé, une source d’inspiration majeure quant au nouvel élan souhaité pour l’Église par ces pontifes.

En ces temps nouveaux, en cette nouvelle condition de vie, l’Évangile est de nouveau annoncé. Une nouvelle évangélisation est commencée, comme s’il s’agissait d’une nouvelle annonce, bien qu’en réalité ce soit toujours la même. La Croix se tient debout sur le monde qui change.

Ainsi résonne, en 1979, devant les ouvriers de Nowa Huta en Pologne, la voix de Jean-Paul II utilisant pour la première fois l’expression « nouvelle évangélisation ». Celle-ci implique, précise le saint pape, « une nouvelle ardeur, de nouvelles méthodes et un nouveau langage [1] ». « Toujours plus centrée sur la personne de Jésus [2] », voulue après deux millénaires de vie chrétienne, elle peut puiser sa sève dans le nouvel évangile rédigé à la fin du premier siècle par le seul disciple présent au pied de cette Croix qui se tient debout sur le monde qui change. Et quelle autre « nouvelle ardeur » que celle communiquée par le Paraclet révélé dans le quatrième Évangile ? On peut penser que ces « nouvelles méthodes » auxquelles elle doit faire appel sont en fait un retour au réalisme des rencontres personnelles et amicales de Jésus rapportées par Jean tout au long de son Évangile : « Vivez la mystique de la rencontre ! », disait le Pape François aux consacrés [3]. Le « nouveau langage » pourrait s’inspirer de celui des « signes », dont la surabondance est soulignée par l’auteur du dernier Évangile (cf. Jn 20,30-31). Enfin, personne mieux que le disciple bien-aimé ne nous a révélé en la personne de Marie, dont la présence enveloppe toute la vie apostolique de Jésus de Cana à la Croix, « l’Étoile de la nouvelle évangélisation [4] » chantée par nos trois papes.

Avec le Pape François, une interpellation plus précise se fait entendre : l’appel à être une « Église en sortie » vers les « périphéries ». Plus d’un chrétien en est encore pour le moment à s’interroger sur ce que recouvrent exactement ces expressions. Un ouvrage récent retrace à grands traits l’histoire des relations entre l’Église et les périphéries depuis l’époque biblique jusqu’au XXIe siècle [5]. Une courte étude théologique a très bien montré comment elles pouvaient être éclairées par l’Évangile de saint Jean, dans la lumière du Verbe « sorti » du Père [6]. Stimulés par ces travaux, continuons d’explorer une piste clairement suggérée par le Pape Benoît XVI à l’orée de l’Année de la foi et par les pères synodaux à l’issue du Synode sur la nouvelle évangélisation, dans leur message final : concentrons-nous sur la figure johannique de la Samaritaine comme prototype du destinataire devenu acteur de la nouvelle évangélisation [7]. Le Pape François, nous exhortant à sortir aux périphéries [8], à être des « disciples-missionnaires », n’a pas manqué lui non plus de faire référence à la femme de Samarie :

La Samaritaine, à peine eut-elle fini son dialogue avec Jésus, devint missionnaire, et beaucoup de Samaritains crurent en Jésus à cause de la parole de la femme (Jn 4, 39) [...] Et nous, qu’attendons-nous ?

Qu’a donc à voir l’homme d’aujourd’hui avec la Samaritaine ? De quelles périphéries nous parle-t-on dans le récit de sa rencontre avec Jésus ? Quel regard devons-nous porter sur ces périphéries ? Quel est l’enjeu de cette sortie aux périphéries ? Autant de questions à élucider.

La Samaritaine aujourd’hui

Située entre les puissances dominantes de l’Égypte et de la région mésopotamienne,

[la] terre d’Israël est en réalité un lieu de passage, d’affrontement et de rencontre qui a connu les dominations les plus variées. Les Juifs sont à la périphérie des grands systèmes politiques : mais ils sont réunis par la foi dans le Dieu unique qui leur permet, entre autres choses, de ne pas perdre leur identité, en dépit d’une histoire particulièrement tourmentée et de la pression politique et culturelle de plusieurs grandes puissances. « Une périphérie à l’intérieur d’un vaste monde... », c’est ainsi que Spreafico définit la terre d’Israël [...]. Malgré erreurs et fautes, ce peuple ne perd pas son lien avec le Seigneur. Ambrogio Spreafico écrit à ce sujet : « Dieu choisit un peuple périphérique pour que l’on puisse reconstruire à partir de lui, l’histoire de l’humanité. Depuis les périphéries commence une histoire nouvelle ; depuis la périphérie, Dieu intervient pour reprendre sa place dans l’histoire du monde ».

Ces propos d’Andrea Riccardi citant le bibliste Ambrogio Spreafico, peignent à merveille la toile de fond sur laquelle ressort comme en gros plan la rencontre du Christ avec la Samaritaine.

« Il lui fallait traverser la Samarie » (Jn 4,4) : tel est l’itinéraire de Jésus s’en allant de Judée en Galilée. Comme Riccardi l’affirme de la terre d’Israël, la Samarie apparaît, de façon encore plus particulière, comme une terre de passage. Cette réalité parle à notre monde contemporain marqué par la culture des réseaux qui se font et se défont et par des mouvements de populations de plus en plus nombreux qui interrogent l’Église sur la pertinence de la territorialité de ses structures [9].

En scrutant l’Ancien Testament, on découvre tout ce que représente la Samarie. Ses habitants forment un « peuple sot » (Si 50,26) c’est-à-dire sans sagesse, orgueilleux et arrogant (cf. Is 9,7-9). Elle est la prostituée qui se vend aux hommes de pouvoir (Ez 23,2-10). « Samarie est perdue ! » (Os 10,7). Non seulement elle se livre aux « méchancetés », au mensonge et à l’idolâtrie (cf. Os 7,1 et 8,5), mais on y révère à la fois Yahvé, le Dieu d’Israël, et les dieux des nations (2 R 17,33) ; en d’autres termes, on y pratique le syncrétisme. En cela, elle est emblématique d’un monde friand de fausses sagesses, de pratiques idolâtriques, magiques, ésotériques ou occultes, trop souvent mêlées, par ignorance, à la foi véritable.

Mais la périphérie ici abordée par le Christ n’est pas tant une réalité géographique ou sociologique qu’une personne : « Vient une femme de Samarie pour puiser de l’eau » (Jn 4,7). Écoutons les pères synodaux :

Aujourd’hui, nombreux sont les puits qui s’offrent à la soif de l’homme mais un discernement est nécessaire afin d’éviter les eaux polluées. Il est urgent de bien orienter la recherche pour ne pas devenir la proie de désillusions destructrices.

La rencontre personnelle entre le divin voyageur et la femme a lieu au « hasard » d’une pérégrination, elle n’est pas calculée. Il n’est pas sans importance pour la suite, de noter dès maintenant qu’elle a lieu en dehors de la ville, ou du moins de son centre, puisqu’il est précisé que les disciples étaient « partis à la ville pour acheter des provisions » (Jn 4,8). La situation matrimoniale de la Samaritaine qui est au cœur de cette rencontre parle aussi à notre époque caractérisée, selon les termes mêmes utilisés par le Pape François, par une « guerre mondiale contre le mariage [10] ».

« Jésus, fatigué du voyage, était assis à même la source » [de Jacob] (Jn 4,6). Le Christ est « en sortie ». Il est le Verbe qui demeure à même la source, c’est à dire « dans le sein du Père » (Jn 1,18), qui est « sorti du Père » (Jn 8,42) et qui a « revêtu notre condition humaine en toutes choses excepté le péché [11] ». Sans doute l’Église connait-elle aussi cette fatigue, normale après un si long cheminement dans l’histoire humaine. Sa faiblesse, comme celle de son Seigneur qui sera maximale à la Croix, est une opportunité pour une ouverture et une fécondité nouvelles, pourvu qu’elle sache se tenir à même la source.

De la périphérie au centre d’elle-même

« Donne-moi à boire » (Jn 4,7). Ainsi s’exprime la pauvreté du Cœur de Jésus qui annonce la pauvreté radicale de la Croix : « J’ai soif » (Jn 19,28). Il se fait mendiant de ce qu’il y a de plus vital pour l’homme : l’eau courante qui n’est qu’un signe de cette vie éternelle dont il a soif pour tout homme. Et cette mendicité est un apostolat, une mission, puisque « qui vous donnera à boire une coupe d’eau pour la raison que vous êtes au Christ, en vérité, je vous le dis, il ne perdra pas son salaire » (Mc 9,41). En osant demander à boire à la femme de Samarie, Jésus brise le mur de la non-relation entre Juifs et Samaritains et la femme en est surprise. Les disciples eux-mêmes ne manqueront pas de s’étonner en voyant le Seigneur parler avec une femme, sans cependant le lui reprocher.

Le Christ, qui « connaît ce qu’il y a dans l’homme » (Jn 2,25), sait aborder avec humilité, tact et franchise cette femme qui souffre d’une triple misère la plaçant dans une périphérie existentielle. Sa pauvreté la plus extérieure et la plus visible réside dans ses conditions de travail : alors que l’heure normale pour puiser l’eau est l’heure vespérale (cf. Gn 24,11), la Samaritaine doit, elle, la puiser à l’heure la plus chaude du jour, probablement parce qu’elle a honte et ne veut pas se mêler aux autres femmes. La cause la plus immédiate de cette situation est la misère morale de son instabilité affective : elle a eu cinq maris et celui qu’elle a maintenant n’est pas son mari. Mais la cause la plus profonde en est la perte du sens de l’adoration véritable : la Samaritaine s’interroge davantage sur le lieu de l’adoration que sur Celui qu’elle adore.

« Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire... » (Jn 4,10). Tout le mystère de la Trinité est suggéré dans cette amorce de dialogue : l’Esprit-Saint, don du Père et la véritable identité du Christ, le Verbe, Fils bienaimé du Père.

« Si tu savais le don de Dieu », tu saurais que ton être et ta vie viennent du Père, tu aurais reçu ton premier mari comme un don, signe de l’Époux véritable qu’est le Christ, ta corvée d’eau en plein midi serait transfigurée en une action de grâce pour cette eau courante et pour l’eau vive de l’Esprit Saint qui te sont données gratuitement, même si tu dois les puiser par le travail et l’adoration.

Sans entrer dans les détails de la pédagogie de Jésus à l’égard de la Samaritaine, on voit de façon claire qu’elle consiste à amener progressivement et patiemment la femme à faire elle-même un chemin de vérité de la périphérie au centre le plus secret d’elle-même qui est la capacité d’adorer le Père en esprit et en vérité. S’il ne lui fait aucune leçon de morale, c’est que, depuis ce centre, tout, dans sa vie, peut se ré-ordonner.

Décrivant l’expérience de la Communauté Sant’Egidio installée dans les faubourgs populaires de Rome Andrea Riccardi affirme à propos des hommes, femmes, enfants, personnes âgées devenus « interlocuteurs de la communauté » :

Avec eux naquit peu à peu une communauté d’êtres de la périphérie qui avaient l’impression de trouver un “centre” dans l’Évangile et une forme d’Espérance.

Centre-ville et périphérie : le « chassé-croisé »

On laisserait de côté une donnée importante en omettant de remarquer ce « ballet » étonnant : les disciples sont « partis à la ville pour acheter des provisions » juste avant que la Samaritaine n’arrive à la source de Jacob et ne rencontre le Christ. Dès qu’ils se sont acquittés de leurs courses et reviennent à Jésus, c’est la femme qui, libérée par la vérité, s’en va à la ville, laissant là sa cruche, symbole de tout ce qui est antérieur à la « rencontre de sa vie ».

On peut sans doute avoir des lectures différentes de ce « jeu de cache-cache ». Une première lecture consisterait à y voir une sorte de délicatesse de la Providence divine laissant la Samaritaine à un face à face personnel avec son interlocuteur divin, sans aucune médiation. Si l’Église existe pour évangéliser, comme l’a affirmé le Bienheureux Paul VI [12], et si dans l’Église catholique se trouve la plénitude des moyens du salut, l’évangélisation ne consiste pas en premier lieu à vouloir renforcer les effectifs de la pratique dominicale et sacramentelle dans l’Église. Elle veut d’abord conduire à une rencontre personnelle avec le Christ, à partir de laquelle se mettront progressivement en place toutes les exigences de la vie chrétienne et de la communion ecclésiale.

Une seconde lecture de ce « chassé-croisé » insistera plus sur le fait que la communauté des disciples, préoccupée de sa subsistance temporelle et de celle du Maître, est en train de passer à côté de ce qui se vit en réalité entre lui et cette femme qui, laissant sa cruche, s’en va à la ville pour annoncer le Messie et lui ramène toute une floraison de futurs disciples. N’est-ce pas de cet « auto-référencement » aujourd’hui dénoncé par le Pape François, que Jésus veut, dès ce moment, faire sortir la communauté des disciples en répondant ainsi à l’injonction qui lui est faite de manger : « Mon aliment, c’est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre » (Jn 4,34) ? « L’œuvre de Dieu, dira-t-il plus tard, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé » (Jn 6,29). L’urgence, c’est en effet la foi dans le Christ et c’est le don de Dieu fait à la Samaritaine : « Crois-moi, femme... » (Jn 4,21).

Pour Andrea Riccardi, l’intuition spécifique du Pape François est celle-ci : « Le christianisme doit renaître à partir des mondes périphériques, et de là, arriver ou bien revenir au centre [13] ». N’est-ce pas la grande leçon que nous donne la femme de Samarie ? Rencontrée par le Christ à la périphérie pendant que les disciples faisaient les courses à la ville, une fois les disciples revenus, elle retourne au centre, c’est-à-dire à la ville, en invitant tout le monde à venir voir celui qui l’a libérée par la vérité, car il est lui-même la Vérité (cf. Jn 4,29 ; 14,6). Or la vérité ne s’impose qu’avec la force et la douceur de la vérité elle-même [14]. Tous « sortirent de la ville et ils venaient vers Jésus » (Jn 4,30). Puis la médiation de cette femme grâce à laquelle les gens ont accepté de sortir, s’efface devant l’expérience qu’ils font par eux-mêmes de la Personne et de la Parole du Seigneur qui sauvent : « Ce n’est plus à cause de tes dires que nous croyons ; nous avons entendu nous-mêmes et nous savons qu’il est vraiment le Sauveur du monde » (Jn 4,42).

Levez les yeux !

Le Seigneur qui aime enseigner à partir de l’expérience humaine, fait remarquer que la moisson de la terre obéit à un rythme saisonnier. Mais il invite ses disciples à lever les yeux. Si l’on se réfère notamment à la prière du chapitre 17 du quatrième Évangile ou, dans les Synoptiques, à l’institution de l’Eucharistie, on perçoit la signification de ce geste pour Jésus : il s’agit de regarder le Père, de regarder dans le regard du Père. Et alors, « les campagnes sont blanches pour la moisson » (Jn 4,35). Autrement dit, la moisson est mûre car il y a en tout temps, dans chaque personne rencontrée, quelque fruit à récolter, quelque fruit provenant de la semence déposée en elle par le Verbe « qui éclaire tout homme » (Jn 1,9) [15]. Et c’est alors qu’elle peut commencer à cheminer...

En regardant comment Jésus est engagé dans ces rencontres personnelles, dans ces « face à face », nous comprenons mieux quelle est la « sortie missionnaire » qu’il attend de nous. Il ne s’agit pas en premier lieu d’une « sortie » au sens matériel, ou quantitatif du mot. L’important n’est ni ce que nous faisons, ni le nombre de personnes que nous rencontrons ou évangélisons. Le « mystère de l’apostolat » va infiniment plus loin que nos « activités apostoliques », leur étendue ou leurs résultats. L’apostolat requiert d’abord une attitude intérieure d’ouverture à l’autre, à sa présence, à ses souffrances, à ses attentes. C’est une disposition du cœur à se laisser rejoindre, toucher, émouvoir de manière personnelle.

Par ces propos, l’auteur atteste bien que la « sortie » aux « périphéries » est essentiellement et avant tout une attitude spirituelle.

« Moi, je vous ai envoyés moissonner ce pour quoi vous n’avez pas peiné ; d’autres ont peiné et c’est vous qui profitez de leur peine » (Jn 4,38).

Notre espérance à nous, chrétiens du XXIe siècle comme de toutes les époques de l’histoire, c’est que le Christ crucifié et glorifié a tout acquis par sa mort et sa résurrection. Nous n’avons plus qu’à moissonner les fruits de son sacrifice. Le croyons-nous ?

[1Jean-Paul II, Pastores dabo vobis, 18. On peut lire aussi le discours de Jean-Paul II en 1983 devant le peuple haïtien.

[2Jean-Paul II, Ecclesia in Europa, 28 juin 2003, 48.

[3François, Lettre apostolique à tous les consacrés à l’occasion de l’année de la vie consacrée, 21 novembre 2014, 2.

[4Jean-Paul II, Novo Millenio Ineunte, 58.

[5A. Riccardi, Périphéries, Crises et nouveautés dans l’Église, Paris, Cerf, 2016.

[6M.-D. Weill, « L’Église en sortie et les périphéries humaines dans l’Évangile de Jean », Vies consacrées 87 (2015-3), p. 172-180.

[7« Comme Jésus au puits de Sychar, l’Église aussi ressent le devoir de s’asseoir au côté des hommes et des femmes de notre temps pour rendre présent le Seigneur dans leur vie, afin qu’ils puissent le rencontrer [...] La pécheresse convertie devient messagère de salut et conduit à Jésus tout son village. » (Message des pères synodaux à l’issue du Synode sur la nouvelle évangélisation). Déjà Benoît XVI avait affirmé, en préparant l’Église à entrer dans l’Année de la foi : « Comme la Samaritaine, l’homme d’aujourd’hui peut aussi sentir de nouveau le besoin de se rendre au puits pour écouter Jésus qui invite à croire en lui et à puiser à sa source, jaillissante d’eau vive » (Porta Fidei, 11 octobre 2011, 3).

[8François, La Joie de l’Évangile, 20.

[9Citons à titre d’exemple : E. Abbal, Paroisse et territorialité dans le contexte français, Paris, Cerf, 2016.

[10Cf. Discours du Pape François dans la cathédrale catholique de Tbilissi le 1er octobre 2016.

[11Cf. Prière eucharistique n° 4.

[12Cf. Paul VI, Evangelii nuntiandi, 14.

[13A. Riccardi, Périphéries, crises et nouveautés..., op. cit., p. 10.

[14Cf. Vatican II, Dignitatis humanae, 1.

[15Cf. Lumen gentium, 3 et 18. Ad gentes, 11.

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