Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.

Éditorial

Vies Consacrées

N°2011-1 Janvier 2011

| P. 3-4 |

Après les grandes célébrations du temps de Noël s’ouvre déjà le temps ordinaire, et voici les commencements d’une année encore toute nouvelle. Bonne et sainte année à tous nos lecteurs !

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Après les grandes célébrations du temps de Noël s’ouvre déjà le temps ordinaire, et voici les commencements d’une année encore toute nouvelle. Bonne et sainte année à tous nos lecteurs ! D’avoir participé à Madrid, en novembre dernier, à la Deuxième rencontre internationale des revues portant sur la vie religieuse, nous a fait réaliser la place unique que « Vies consacrées » occupe dans l’aire culturelle francophone : une revue généraliste, ouverte à tous les styles d’articles, et soucieuse d’offrir ces lectures nombreuses qui font le charme de nos chroniques et autres recensions. Une « revue » de l’état de la vie consacrée se développe ainsi, de fascicule en fascicule, qui pourrait encourager nos timidités et défaire nos désespoirs – le temps de la lecture n’est-il pas lui aussi propice à la rencontre du Verbe « nouvellement incarné » (Exercices spirituels, 108-109) ?

Inspiré d’une remarque célèbre de P. Ricœur, le « malgré tout » du Père Adolfo Nicolàs, supérieur général de la Compagnie de Jésus, a scandé l’homélie qu’il a prononcée à Bruxelles, lors de sa première visite ex officio en Belgique. On remarquera qu’il a voulu situer la mission chrétienne comme un fruit de la Résurrection ; pour lui, c’est la communauté des disciples contemplant le Seigneur qui trouve son identité dans la mission ; et ainsi, la collaboration de tous, religieux et laïcs, devient « un chemin de partage où tous nous devenons meilleurs ».

Quel sens y a-t-il à parler de la Vierge Marie dans la vie et la formation des prêtres ? Au fil de sa méditation de l’Évangile, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, auxiliaire de Paris, propose d’étonnants aperçus, qui frapperont peut-être par ce qu’ils interdisent de penser ; mais ils donnent aussi à comprendre que le prêtre, pour tenir sa juste place, croire en l’efficacité des sacrements, obéir à ce que Jésus dit de faire, entrer dans une communion de personnes, bref, servir l’élargissement de la liberté spirituelle de tous, doit finalement être formé à déployer sa liberté à l’intérieur de la liberté infinie de Dieu – un programme fondé dans l’expérience, et qui pourrait l’inspirer.

Comment passer sous silence la haute figure de John Henry Newman, récemment béatifié ? En s’intéressant à la fonction prophétique (ou doctrinale) de l’Église, le Père Alain Thomasset, a.a., nous propose une traversée intellectuelle de la vie anglicane, puis catholique du grand Cardinal. Son évolution, de la foi globale en la révélation chrétienne jusqu’à la découverte de l’autorité doctrinale infaillible de l’Église, nous parle aujourd’hui en même temps d’exigence de clarté doctrinale et d’infinie patience pastorale.

Les conférences de Supérieurs majeurs du Cameroun ont débattu de la vie consacrée durant dix années successives et proposé leur discernement des défis propres à leur région d’Afrique. C’est le résultat de ces réflexions que Silvia Recchi, animatrice de la plupart de ces assemblées, a récapitulé dans des pages qui pourraient inspirer ailleurs nos pratiques, au sujet des vocations, de la fidélité aux vœux, de la mission propre des instituts dans les églises locales, des relations avec les évêques, des structures de dialogue, du véritable témoignage.

Le Père Malulu Lock Gauthier, jésuite congolais, nous présente ensuite une esquisse de la vie et de l’œuvre du Père Alberto Hurtado, jésuite chilien, canonisé en 2005, que plusieurs ouvrages nous ont déjà fait connaître (voir VC 2001, 140 ; Vs Cs 2006, 210 et 211). L’auteur nous signifie qu’un engagement social si éclatant était fondé sur les Exercices spirituels de saint Ignace et partait de l’Eucharistie comme de son centre – donner un toit au Christ, éduquer les consciences par la plume, s’engager dans le ministère de la Parole, telles sont les conséquences d’une expérience profonde de Dieu.

Pour finir cet opuscule, avant les recensions d’usage et le relevé des livres récemment arrivés à notre rédaction, nous avons choisi de terminer sur une note d’humour, en traduisant – une fois n’est pas coutume – un article savoureux de la Review for religious, notre homologue américain. Comment s’en sortir avec les religieux au caractère difficile ?, se demandait le Père Jeffrey Mickler, ssp. On verra que sa réponse ne manque pas du sel qu’il faut avoir en soi-même, selon l’Évangile (Mc 9,50).

L’abondance de la matière ne nous permet pas de publier dans ce numéro l’habituelle chronique sur la vie consacrée, que nos lecteurs réabonnés trouveront dans le prochain numéro. Merci de vérifier si c’est votre cas, et à bientôt !

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