75 ans... et après ?
Jean Burton, s.j.
N°2003-6 • Novembre 2003
| P. 364-365 |
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Il n’aura pas échappé à nos lectrices et lecteurs que la première de couverture de notre revue, cette année, arborait fièrement une belle date anniversaire. En effet, d’abord sous le titre de Revue des Communautés Religieuses, puis comme Vie Consacrée, nos 432 pages annuelles ont été, pendant 75 ans, au service des multiples facettes de la vie religieuse et consacrée. Ces trois quarts de siècle se terminent !
On peut espérer qu’un autre quart, au moins, s’ouvre.
Pour les dix années écoulées pendant lesquelles j’en ai été le directeur, qu’il nous suffise de dire à tant de personnes qui se sont dépensées sans compter : MERCI.
Pour l’avenir...
Comme l’expliquera ici Sœur Noëlle Hausman, s.c.m., qui en reprend la direction, Vie consacrée s’offre une nouvelle jeunesse et se présente au pluriel. Une métamorphose ? Non, une « continuité novatrice ». Il ne me revient pas d’en écrire le programme. Certes, les grands thèmes des théologies de la vie consacrée que nous connaissons bien : la sequela christi, la vita apostolica, la vie consacrée comme « mémoire critique » de l’Évangile « sans glose » dans et pour l’Église, la vie consacrée comme « signe » eschatologique de l’existence chrétienne, son être prophétique comme parole et praxis contestatrices du « monde » et de ses idéologies politiques et économiques, ses surgissements historiques et l’actualisation toujours nouvelle des charismes des fondateurs, et d’autres encore...) ne sont pas que des carrières où puiser quelques vieilles pierres... Sera-t-il fructueux et générateur d’engagements nouveaux de penser la vie consacrée dans une théologie narrative où nos histoires viennent écrire leurs péripéties « à la manière de... » François, Dominique, Thérèse, Ignace... et tant d’autres ?
Mais davantage encore, où voyons-nous à l’œuvre l’Esprit qui fait toutes choses nouvelles ?... ici et dans le vaste monde où la vie consacrée a planté ses racines et a semé avec largesse au prix de ce « pour Dieu seul » et en service « à fonds perdu » du monde et de la souffrance des plus petits, au gré de cette haute « perte de soi-même » que nulle richesse, ni nul honneur ni nulle postérité ne peuvent acheter ?
Voilà, pour une revue comme la nôtre, la tâche qui reste et demeure une requête à honorer. Nous sommes sûrs que Vies consacrées s’y emploiera avec créativité et en droite ligne de la tradition dont elle hérite.
Aux personnes qui en relèvent le défi, nous redisons notre confiante et très fraternelle amitié en communion de prière.
